Le Marxiste-Léniniste

Numéro 15 - 21 avril 2018

L'élection générale de l'Ontario aura lieu le 7 juin 2018

Intervenir dans l'élection ontarienne

L'élection générale de l'Ontario aura lieu le 7 juin 2018
Intervenir dans l'élection ontarienne  - Enver Villamizar
Apprendre de l'expérience: l'élection provinciale de 2014 - Mira Katz

Des voix se font entendre dans le Nord de l'Ontario
Nos ressources restent ici! - David Starbuck
Gisements de chromite et de nickel dans le Cercle de feu
Événements à venir

Le Jour de la Terre 2018
Mettons tout en oeuvre pour humaniser l'environnement naturel et social! 


Opposition au projet d'oléoduc Trans Mountain de Kinder Morgan
Pas de consentement, pas d'oléoduc! - K.C. Adams
Qui décide? Le peuple décide! - Peggy Morton
Les Canadiens disent Non! d'une seul voix

Session d'ouverture de la nouvelle l'Assemblée nationale du pouvoir
populaire à Cuba
Félicitations au peuple cubain pour l'aboutissement réussi de son processus électoral historique 

Continuité, renouveau et unité révolutionnaires - Isaac Saney
Célébration du 57e anniversaire de la proclamation du caractère socialiste de la Révolution cubaine
El Ultimo Mambí, chant pour Raúl


L'élection générale de l'Ontario aura lieu le 7 juin 2018

Intervenir dans l'élection ontarienne

Les Ontariennes et les Ontariens sont de nouveau à la veille d'une élection générale. Un scénario pas très différent de celui imposé lors de l'élection de 2014 se prépare. Les libéraux ont causé tellement de dommages que le Parti libéral doit tout faire pour se faire réélire tandis que les journaux citent des sondages qui placent le Parti progressiste-conservateur de l'Ontario (Parti PC) en tête dans les intentions de vote. Les libéraux soulignent à nouveau le danger d'élire le Parti PC qui a maintenant pour Doug Ford, reconnu comme étant un fanatique de droite. On agite le spectre d'un Donald Trump ontarien et tout ce que cela sous-entend. Il y a plein d'articles d'opinion dans les médias et une multitude de sondages qui présentent la victoire de Ford comme un fait accompli, d'autant plus que la soi-disant alternative est divisée entre les libéraux et les néodémocrates.

C'est la raison pour laquelle les libéraux, aux niveaux provincial et fédéral, avec les forces sociales à leur disposition dans le mouvement ouvrier et populaire, tentent à nouveau de discréditer le NPD pour s'en débarrasser et se préparent à adopter les positions mises de l'avant par le mouvement ouvrier qui sont souvent associées aux positions du NPD, comme la revendication d'un régime d'assurance-médicaments universel.

Pour les libéraux, le NPD divise le « vote de gauche », ce qui sous-entend qu'eux-mêmes sont du « centre gauche » même si, sur toute la ligne, leurs positions sont des stratagèmes néolibéraux frauduleux pour payer les riches qui ont pour conséquence de démanteler systématiquement les programmes sociaux ou de les privatiser, de détruire le secteur manufacturier, de brader les ressources de la province et d'intégrer l'Ontario à la machine de guerre des États-Unis.

Le NPD, pour sa part, après avoir été accusé d'avoir trahi ses valeurs sociales-démocrates en votant contre un budget libéral « progressiste » (quelle fraude !), ce qui a forcé la tenue de l'élection de 2014, et, au fédéral, d'avoir fait campagne en 2015 sur l'élimination du déficit et l'équilibre budgétaire, tente maintenant de reprendre l'avantage sur les libéraux en promettant d'aller encore plus loin qu'eux avec leurs versions néolibérales de l'assurance-médicaments, des services de garde d'enfants et en introduisant de nouveaux programmes, comme un programme de soins dentaires financé par les fonds publics. Les commentateurs affirment que cela montre que le NPD « est en train de revenir à ses racines de gauche » pour se faire élire et que devant l'impopularité de la cheffe du Parti libéral Kathleen Wynne comme leader, cela pourrait marcher et permettre au NPD de se présenter comme la « gauche » sous un gouvernement minoritaire du Parti PC. Les libéraux n'ont pas encore publié leur plateforme, mais, sans aucun doute, ils trouveront une stratégie pour ne pas être dépassés.

L'élite dominante continue de créer un sentiment que s'il n'y avait que deux partis, une course à deux rétablirait la stabilité. Dans ce contexte, pour la première ministre Kathleen Wynne, tout comme pour le premier ministre Justin Trudeau au niveau fédéral, il faut absolument se débarrasser du NPD. Pour y parvenir, on fait valoir que le Parti libéral défend la justice sociale, que c'est un parti qui « équilibre » les intérêts des riches et ceux des pauvres et, sur cette base, les intérêts de ce qu'on appelle la « classe moyenne » sont en quelque sorte servis. Il « équilibre », nous dit-on également, les intérêts de l'économie et ceux de l'environnement, ainsi que la sécurité et les droits. Ainsi, les riches, les pauvres et la classe moyenne, les militants pour la justice sociale et pour l'environnement et ceux qui soutiennent le rétablissement des droits intrinsèques des peuple autochtones - en bref, tout le monde - devraient voter pour les libéraux parce que c'est l'« approche équilibrée », la façon raisonnable d'avancer. Et de plus en plus, cette approche est présentée comme étant synonyme d'intérêt national.

Le Parti PC, lui, parle de la corruption et de l'opportunisme des libéraux, corruption et opportunisme que les travailleurs détestent. Il dit qu'il fera ce qu'il faut et prendra les décisions difficiles requises pour faire prospérer l'économie. Le fait que ses politiques soient mortelles et au service des mêmes intérêts supranationaux néolibéraux que les libéraux servent est totalement obscurci. Les deux partis privatisent, au profit d'intérêts privés, les soins de santé, l'éducation, le logement social et les autres services publics, et présentent cela comme une solution, tout en éliminant la réglementation et l'information qui servent le corps politique.

La discussion sur ce qu'il faut faire à ce sujet, sur comment donner un pouvoir aux travailleurs afin qu'ils puissent exercer un contrôle sur l'économie et les décisions qui touchent leur vie, est obscurcie par le cadre général imposé par la classe dominante et le système électoral. Ce cadre crée une conception selon laquelle si les gens veulent que leur vote compte, ils doivent choisir un de ces partis des riches pour les représenter. C'est ça la liberté.

Les marxistes-léninistes réitèrent l'appel qu'ils ont donné en 2014 aux travailleurs de défendre leur propre politique indépendante en soutenant les candidats qui représentent leurs revendications et contribuent à exprimer le rejet collectif de l'offensive antisociale. Ils ne doivent pas se ranger derrière les platesformes de parti élaborées sans eux et dont ils ne contrôlent pas la mise en oeuvre. En 2014, les marxistes-léniniste ont expliqué que l'alternative à ce moment-là était de « ne pas permettre que le Parti PC forme le gouvernement et que le Parti libéral puissent former un gouvernement majoritaire ». Cela a été saisi par les forces qui ont clairement activé le facteur humain/conscience sociale dans l'élection. Ces forces ont pris une position militante contre le programme d'austérité des libéraux et du Parti PC, et parce qu'elles sont intervenues comme force organisée, elles ont pu combattre la campagne de désinformation sur le vote stratégique et tout cela. Au lieu de suivre ces partis, elles ont voté d'une manière qui privilégiait leurs intérêts, à savoir être mieux en position d'exiger que les gouvernements rendent des comptes.

De la même façon aujourd'hui, les marxistes-léninistes appellent les travailleurs à défendre leurs propres demandes durant cette élection. Le travail inspiré par l'expérience de différents secteurs de la classe ouvrière prend la forme de réunions, de micros ouverts, de panels, d'articles et de toutes sortes d'activités où les travailleurs parlent pour eux-mêmes des questions qui les concernent. Cela va contribuer grandement à ne pas permettre aux partis politiques et aux médias intéressés de déclarer que les platesformes de parti représentent ce que les gens veulent. Que les gens parlent pour eux-mêmes, sans être humiliés et réduits à supplier les partis d'intégrer leurs revendications dans leurs platesformes.

En plus d'exhorter les Ontariennes et Ontariens à tout faire pour que ces actions aient l'impact voulu, les marxistes-léninistes appellent également les Ontariennes et les Ontariens à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour soutenir des candidats indépendants qui se présentent pour défendre les revendications réelles de leurs collectifs. Les travailleurs ontariens déploient de nombreux efforts pour se donner les moyens de s'opposer à cette offensive antisociale ravageuse et brutale qui les laisse à eux-mêmes. Ces efforts représentent quelque chose de nouveau et de vivifiant et méritent l'appui de tous.

Soutenons pleinement ce mouvement pour s'investir du pouvoir de décider qui culminera avec le renouveau démocratique du processus politique pour que le peuple détienne le pouvoir de décision et l'exerce en sa faveur.

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Apprendre de l'expérience:
l'élection provinciale de 2014

La dernière élection générale en Ontario est celle du 12 juin 2014. Seulement 20 % de tous les électeurs ayant droit de vote ont voté pour les libéraux, mais ceux-ci ont remporté 59 sièges et ont formé un gouvernement majoritaire.[1] Ils ont gagné l'élection en mobilisant la base sociale libérale dans le mouvement ouvrier et populaire pour soulever le spectre d'une apocalypse si le Parti progressiste-conservateur (Parti PC) dirigé par Tim Hudak remportait l'élection. Autrement dit, l'élection a été présentée comme une lutte entre le bien et le mal, une question de vie ou de mort. La menace de voir 100 000 emplois du secteur public disparaître si Tim Hudak était élu a servi à terroriser l'électorat, en particulier les travailleurs du secteur public, pour qu'ils abandonnent toute réflexion partant de leurs propres droits et intérêts. Cette hystérie a été introduite brutalement dans le mouvement ouvrier par des taupes libérales pour pousser les travailleurs à voter sur la base de la peur plutôt que sur la base de l'affirmation de leurs droits. Ceci s'est accompagné de la démonisation du NPD. On a accusé ce dernière d'avoir trahi la cause de la justice sociale en n'appuyant pas le budget libéral qui prévoyait des dépenses d'infrastructure de plusieurs milliards de dollars et l'expansion de la dette privée de l'Ontario. C'est le refus du NPD de soutenir le budget du gouvernement libéral minoritaire qui avait forcé la tenue de l'élection. La table était donc mise pour que la seule option viable pour les travailleurs était d'élire le moindre mal, soit le Parti libéral de Kathleen Wynne.[2]

Suite à l'élection, les marxistes-léninistes ont fait remarquer que Kathleen Wynne avait remporté l'élection « parce que les cercles dominants ont décidé qu'elle était leur meilleure option pour maintenir la classe ouvrière en échec durant la période qui vient ».

Ils ont expliqué comment cette victoire avait été remportée par l'élite dominante.

L'appui [envers les libéraux] de membres bien en vue de l'élite dominante, de pair avec une campagne de désinformation massive de la base libérale dans le mouvement ouvrier, a permis aux libéraux d'obtenir un gouvernement majoritaire. La campagne de désinformation présentait Kathleen Wynne comme l'alternative à Tim Hudak. On disait que le budget libéral était progressiste et que la chef néodémocrate Andrea Horwath a trahi les valeurs du NPD en votant contre le budget « progressiste » des libéraux, ce qui a forcé la tenue d'une élection. Tous les crimes du gouvernement libéral de McGuinty et Wynne sur le plan de la privatisation des services sociaux et publics, des attaques contre les travailleurs publics, surtout les enseignants et ceux en éducation, et des stratagèmes sans fin pour payer les riches ont disparu comme par magie puisqu'on a attribué tout cela aux conservateurs de Hudak.

Cette action du gouvernement libéral a beaucoup contribué à la destruction du secteur manufacturier en Ontario. Les attaques contre les salaires et les conditions de travail des enseignants et travailleurs de l'éducation, des travailleurs et professionnels de la santé et du secteur public en général, et contre les plus vulnérables, comme les travailleurs accidentés, sont en train de détruire le tissu social de la province, de détruire l'économie et de faire baisser les conditions de vie et de travail de la classe ouvrière. La campagne de désinformation a tourné la vérité à l'envers et présenté Hudak comme le seul ennemi et les libéraux comme les sauveurs des familles ouvrières de l'Ontario. Ces forces sociales libérales au sein du mouvement ouvrier ont été prisonnières d'une espèce de syndrome de Stockholm : elles ont été prises d'affection pour le gouvernement libéral qui, à peine quelques mois plus tôt, attaquait le mouvement ouvrier et durant l'élection a kidnappé une section du mouvement ouvrier pour le compte de la classe dominante. Elles ont proposé à tout le monde de tomber en amour avec leur kidnappeur parce qu'il nous sauvera des méchants conservateurs.[3]

Avant et pendant l'élection, les marxistes-léninistes ont travaillé fort à combattre cette désinformation voulant que le rôle des travailleurs soit de choisir « le moindre mal ». Ils ont dit que tout au long de l'année, les gens s'unissent dans l'action pour présenter leurs propres revendications et font tout ce qu'ils peuvent pour vaincre l'offensive antisociale et transformer la situation pour que la crise soit résolue à leur avantage et non à l'avantage de riches intérêts privés. Puis, survient l'élection, et voilà que les gens sont censés mettre leurs demandes de côté et se diviser selon les positions des intérêts sectaires des partis sur lesquels ils n'exercent aucun contrôle. En fait, les partis ne sont pas porteurs de ces demandes, mais réduisent plutôt l'électorat à un rôle de lobbyiste auprès d'eux, de les prier de bien vouloir incorporer au moins une de leurs demandes dans leur plate-forme électorale. Cela n'a aucun sens.

Les marxistes-léninistes ont appelé les Ontariens à ne pas se laisser diviser en fonction des lignes des partis, mais à voter de façon à exprimer leur opposition à l'offensive antisociale. À l'élection de 2014, cela voulait dire ne pas permettre aux libéraux et aux conservateurs de former un gouvernement majoritaire. En agissant ainsi, ils enverraient le message qu'aucun parti qui sert les riches ne pourrait prétendre avoir un mandat pour poursuivre ses stratagèmes pour payer les riches et les Ontariens seraient en meilleure position pour les tenir en échec.

Là où cet appel a été repris comme guide pour organiser les travailleurs et différentes sections de la population pour faire valoir leur propre politique indépendante, comme à Windsor, ce fut un succès. Dans Windsor-Essex, qui est une place forte libérale, aucun libéral n'a été élu et la ministre libérale qui était promue comme une candidate-vedette a été défaite dans la circonscription de Windsor Ouest, la seule candidate libérale sortant à avoir perdu un siège dans cette élection. Les efforts pour diviser le mouvement ouvrier afin de maintenir les libéraux au pouvoir sous la menace et le chantage que sans un libéral le ciel allait s'effondrer ont été mis en déroute. Le vote d'une majorité de travailleurs, peu importe quel parti leurs syndicats et d'autres leur demandaient d'appuyer en votant « stratégiquement » pour défaire les progressistes-conservateurs de Tim Hudak, a exprimé une opposition collective à l'offensive antisociale.

Cette offensive antisociale a été perpétrée par chaque parti au pouvoir et dans l'opposition depuis qu'elle a été lancée et que Mike Harris du Parti progressiste-conservateur a déclaré que l'Ontario était « ouvert aux affaires », en 1995. Il est important de revoir cette histoire pour rejeter cette fraude une fois pour toutes à l'effet que ces partis qui servent les riches représentent l'intérêt public et qu'ils offrent aux travailleurs un choix entre progressistes et réactionnaires, appelés « gauche » et « droite ».

Une fois au gouvernement, chacun de ces partis a à sa façon détruit les vestiges d'une autorité publique sauf ses pouvoirs de police. Par pouvoirs de police, on entend la concentration du pouvoir dans les mains d'un exécutif pour qu'il décide de faire ce qu'il veut en toute impunité. Les partis forment un cartel de type mafieux qui divise le corps politique en fournissant à chacun une identité à laquelle il est censé appartenir. Les identités sont basées sur toutes sortes de critères tels le statut social, l'origine nationale, la religion, le genre, la couleur de la peau, l'état de santé et les capacités, l'affiliation syndicale, tout sauf le fait d'être un citoyen appartenant à un corps politique. Une fois que ce profil leur est attribué, une « opinion » est attribuée à chacun de ces collectifs ghettoïsés en son nom. Tout ceci masque le fait que l'égalité peut exister seulement si l'appartenance sur une base égale est reconnue dans un corps politique donné et si les gens peuvent parler en leur propre nom sur les affaires qui les concernent, et dire ce qu'ils pensent de ce qui doit être fait à leur sujet. Si l'on ne s'adresse pas au corps politique et à ses préoccupations et si l'on n'engage pas les membres du corps politique dans la discussion sur l'objectif qu'ils veulent donner à la société, le système qui porte les partis politiques au pouvoir dresse les intérêts individuels et collectifs les uns contre les autres et les deux contre les intérêts généraux de la société. La lutte pour le pouvoir devient une lutte de compétiteurs sauvages et les individus et leurs collectifs qui résistent à ce diktat sont criminalisés. Les travailleurs ne doivent pas permettre que le discours politique soit étouffé. Ils peuvent le faire seulement en portant leurs propres préoccupations sur la place publique. Les travailleurs doivent agir en leur propre nom et non cocher leur bulletin de vote pour autoriser d'autres à agir en leur nom.

Développons la politique indépendante de la classe ouvrière !
Dotez-vous de pouvoir maintenant !

Notes

1. À l'élection de 2014, le Parti libéral est passé d'un statut minoritaire avec 49 sièges à un statut majoritaire avec 59 sièges. Le taux de participation a été de 51,3 %, alors que 4 705 484 de citoyens admissibles à voter ne l'ont pas fait. Les libéraux ont été élus avec 20 % des votes admissibles. Les libéraux ont remporté la plupart de leurs 10 nouveaux sièges au détriment des progressistes-conservateurs qui sont passés de 37 sièges à 27. Ils en ont aussi remporté au détriment de trois sièges clés du NPD au centre-ville de Toronto (Trinity-Spadina, Davenport et Beaches-East York). Le NPD a été capable de maintenir ses 21 sièges en en prenant deux qui appartenaient à des députés progressistes-conservateurs et en défaisant la ministre libérale dans Windsor West.

Suite à l'élection de 2014, Élections Ontario a annoncé que les résultats non officiels indiquaient que 29 442 électeurs avaient formellement refusé leur bulletin de vote au bureau de scrutin, le nombre le plus élevé depuis 1975. Élections Ontario avait aussi dit que 12 124 citoyens n'avaient rien coché sur leur bulletin de vote et que 22 687 bulletins de vote avaient été rejetés par des représentants officiels au moment du dépouillement des votes.

Dans cette élection, 3 816 Ontariens ont voté pour 14 candidats indépendants, comparativement à 9 021 pour 36 indépendants à l'élection provinciale de 2011.

2. Voir le rapport sur les résultats de l'élection de 2014 paru dans Le Marxiste-Léniniste du 13 juin 2014

3. Kathleen Wynne, par exemple, a reçu l'appui personnel de dernière minute de Michael McCain, le président-directeur général de Maple Leaf Foods et membre de la direction de la Banque Royale, entre autres postes qu'il détient. Dans une lettre adressée au Globe and Mail (dans laquelle le clan Thompson avait donné son appui officiel à Hudak), McCain avait exprimé clairement ce que voulaient les cercles dirigeants.

McCain écrivait : « En tant que dirigeant d'affaires pragmatique qui est soucieux de nos engagements sociaux et de notre responsabilité fiscale, je suis prêt à dire clairement qu'une approche plus équilibrée est nécessaire.[...] Le 'plan d'un million d'emplois' des progressistes-conservateurs n'est simplement pas crédible, et ne va pas produire de résultat positif pour l'économie ontarienne. En fait, je crois qu'il est dangereux. »

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Des voix se font entendre dans le Nord de l'Ontario

Nos ressources restent ici!

Les travailleurs de l'Ontario tiennent des discussions sur des problèmes qui les préoccupent et qui devraient être des enjeux lors des prochaines élections ontariennes. Discussions à micro ouvert, forums de discussion, articles, lettres aux journaux, panels et réunions, plusieurs formes sont utilisées pour discuter de questions qui sont vraiment importantes pour les travailleurs.

Une des questions qui préoccupent les Ontariens à l'approche de l'élection de juin est comment les politiciens des riches se précipitent sur les ressources dans la région du Nord de l'Ontario appelée le Cercle de feu pour annoncer toutes sortes de stratagèmes pour payer les riches qui sont contraires aux intérêts du peuple. Le droit des peuples autochtones de décider de ce qui se produit sur leurs territoires est simplement ignoré. Il en est de même du droit des résidents de l'Ontario d'établir la direction de l'économie qu'ils veulent. Cela comprend les enjeux fondamentaux de comment s'engager dans un développement économique qui bénéficie au peuple, ce qu'on devrait faire avec les abondantes ressources de l'Ontario tout en respectant les droits ancestraux des autochtones et en protégeant l'environnement naturel.

Pour les communautés du nord de l'Ontario, les ressources naturelles de la région font partie de la vie de tous les jours et de l'économie de la région, comme en fait partie la question de qui contrôle ces ressources, comment elles doivent être développées et utilisées et dans quel but. C'est le cas de la chromite et des autres gisements de minéraux du Nord de l'Ontario connus sous le nom de Cercle de feu. Le chrome extrait de la chromite en particulier est une composante clé de la production d'acier inoxydable. Alors que différentes personnes ayant des ordres du jour au service des intérêts privés prétendent défendre les intérêts des résidents du nord de l'Ontario, seules des discussions tenues parmi le peuple lui-même sont des forums légitimes pour décider de ce qui doit être fait. Au lieu de cela, les gens sont réduits à un rôle de spectateurs des manoeuvres des soi-disant grands partis politiques qui rivalisent entre eux pour obtenir leurs votes.

Dans cette veine, lors d'une conférence téléphonique au Sudbury Star le 16 mars, le nouveau chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, Doug Ford, a dit que son parti va « se tenir debout pour le nord » et développer rapidement le Cercle de feu.

« Nous allons commencer à bâtir les routes et l'infrastructure », a dit Ford. « Il y a des milliards de dollars qui nous attendent là-bas. S'il faut que j'amène le premier bulldozer avec Vic [Vic Fedeli, le député progressiste-conservateur de Nipissing] je vais le faire. Ce ne sont pas seulement les gens de la région qui vont en bénéficier mais tous les Ontariens. La situation ressemble à celle des sables bitumineux de l'Alberta. Nous possédons de la chromite qui attend juste d'être extraite mais nous ne pouvons pas y accéder... Tout le monde va en bénéficier, les Premières Nations, les autres municipalités du nord, tout le monde. Tout le monde va profiter de la prospérité qui va être créée par la construction de l'infrastructure et des routes... Réduisons toute la paperasse et la bureaucratie et commençons les travaux. »

Soo Today cite Doug Ford qui a dit que le développement du Cercle de feu va être une nouvelle priorité d'un gouvernement progressiste-conservateur. « Je viens du secteur privé. Un projet c'est quelque chose qu'on doit livrer et finir en temps.... Tout le monde comprend le caractère urgent du projet. Il y a une mine là-bas qui renferme 60 milliards $ [en valeur de chromite et d'autres minéraux]. Nous allons nous mettre à l'ouvrage tout de suite. »

Noront Resources, la plus grande compagnie minière active dans le Cercle de feu, planifie construire un affinerie de ferrochrome pour traiter le concentré du Cercle de feu. La compagnie a demandé à Sudbury, Sault-Ste-Marie, Timmins et Thunder Bay de présenter des propositions pour construire l'affinerie dans leur ville, ce qui créerait 350 emplois directs et 150 emplois indirects, une guerre d'enchères en fait entre ces villes pour décider laquelle va offrir à Noront Resources les plus grands incitatifs à venir s'installer chez elle.

Selon KWG Resources, une autre entreprise minière d'exploration très engagée dans le Cercle de feu, ce qu'il faut faire pour réaliser le projet c'est construire l'affinerie de ferrochrome à Sault Ste. Marieau Michigan (de l'autre côté de la rivière Ste-Marie et de sa contrepartie canadienne) et intégrer le Cercle de feu aux préparatifs de guerre de Trump et au programme de « rendre sa grandeur à l'Amérique ».

La compagnie a tenté d'organiser un événement à Toronto le 5 avril pour « examiner les vertus de la production de ferrochrome à Sault Ste. Marieau Michigan dans le cadre d'une nouvelle coentreprise nord-américaine d'acier inoxydable avec Sault-Ste-Marie, en Ontario. Doug Ford, le chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, Maxime Bernier, le député fédéral conservateur et porte-parole en matière d'innovation, de science et de développement économique, et le chef cri de la première nation missanabie, Jason Gauthier, étaient parmi les invités. Or, les conflits entre les groupes monopolistes rivaux et leurs représentants politiques ont fait en sorte que l'événement n'a pas eu lieu.

Le président de KWG Resources Frank Smeenk avait dit, dans des reportages antérieurs, que le comportement protectionniste du président américain Donald Trump « offre une bonne opportunité d'examiner les option d'unir nos forces pour fabriquer de l'acier inoxydable et des produits primaires d'acier inoxydable dans cette ville [Sault-Ste-Marie, au Michigan] parce que cela nous avantage plus que de le faire ailleurs dans le monde ». Produire à partir d'une usine située aux États-Unis ferait en sorte que le gouvernement américain fournisse un marché pour les matières premières et des ententes pourraient être conclues au profit des États-Unis et de l'Ontario, a dit Smeenk. Compte tenu de l'existence de Sault Ste. Marieen Ontario et de sa proximité avec les États-Unis, il est logique d'accomplir une partie du traitement du minerai aux États-Unis, a-t-il dit. « Ce phénomène existe déjà dans le commerce entre nos pays et cela se traduit par des milliards de dollars qui permettent de faire rouler l'économie et nous devons garder cela en tête », a-t-il ajouté.

KWG est intéressé à être le partenaire des États-Unis pour tirer profit de l'approche l'« Amérique d'abord » du président Trump en ce qui concerne le commerce international. Smeenk veut que le chef des progressistes-conservateurs Doug Ford adopte le concept et en parle à Trump. « Nous considérons le contexte. C'est le temps maintenant qu'un premier ministre éventuel de l'Ontario parle au président des États-Unis qui a une vision différente du commerce international pour examiner ce qu'on peut faire pour que Wall Street s'engage dans le Cercle de feu sur une base beaucoup plus large que ce qui avait été prévu », a -t-il dit. Smeenk a dit croire que la création d'une usine de valeur ajoutée du côté américain de la frontière va intéresser Trump. « Je crois qu'il va manifester de l'enthousiasme. C'est un négociateur et nous devons nous aussi être prêts à négocier des accords. »

Les représentants de Sault Ste. Marieen Ontario disent ne rien savoir du plan de KWG. Le maire Christian Provenzano a dit « que personne ne sait ce que ce projet contient et on ne nous a pas parlé d'un projet de coentreprise... Selon moi, si vous voulez tenir un tel événement, vous devriez en parler aux gens qui sont des parties prenantes et personne ne nous a approchés... Dans la perspective de la ville, on pense que ce serait dans le meilleur intérêt du Nord de l'Ontario que la production se fasse dans le Nord de l'Ontario », a-t-il dit. L'attitude des politiciens comme Doug Ford et des capitalistes comme Frank Smeenk est typique de l'attitude de longue date des monopoles privés et de leurs représentants politiques envers le territoire, les ressources et le peuple du Nord de l'Ontario. Les capitalistes étrangers et domestiques sont conscients qu'une grande richesse peut être extraite des ressources du nord et acheminée vers les marchés étrangers et au sud sans égard au bien-être du peuple de l'Ontario, en particulier du peuple du Nord de l'Ontario, encore moins de l'environnement. Pour eux, le Nord de l'Ontario n'est pas un endroit à protéger, simplement une place où, comme le dit Doug Ford : « Il y a des milliards de dollars qui nous attendent là-bas. ».

Cette conception a toujours été la même depuis les premiers jours de la Compagnie de la Baie d'Hudson, qui retournait ses employés en Angleterre à la fin de leur carrière ; c'est aussi ce qui s'est produit avec la Montreal Mining Co. (dont le capital était principalement britannique) qui a débuté en 1849 ses activités minières sans traité qui l'autorisait à être active en territoire autochtone ; même chose avec la construction du chemin de fer du Canadien Pacifique à travers le Nord de l'Ontario dans les années 1880 pour relier l'État canadien naissant à l'ouest et l'océan Pacifique sans égard aux intérêts et aux préoccupations de la population du Nord de l'Ontario, en particulier des peuples autochtones. Cela s'est poursuivi pendant tout le XXe siècle alors que les monopoles étrangers comme Inco et Falconbridge (aujourd'hui Vale et Glencore) ont extrait des centaines de milliards de dollars de richesse avec, malgré les promesses, peu de retombées qui se sont matérialisées pour la population du nord, et au prix de la santé des mineurs et d'une grande destruction de l'environnement naturel.

Doug Ford et Frank Smeenk promettent la même chose mais à un rythme accéléré. Ils encouragent l'intégration plus poussée des ressources minérales du Canada dans la machine de guerre des États-Unis. Ils reprennent en ce sens les paroles du premier ministre Justin Trudeau qui a plaidé avec succès en faveur d'une exemption aux tarifs américains sur l'acier et l'aluminium en disant que les industries canadiennes de l'acier et de l'aluminium font partie des intérêts de sécurité nationale des États-Unis et de la Forteresse Amérique du Nord. La construction de l'affinerie de ferrochrome en sol américain pour y traiter la chromite canadienne réduit de beaucoup la possibilité que ce matériel stratégiquement important se retrouve en Chine et elle fournit un approvisionnement sûr en chromite, qui est une marchandise de guerre clé, à la machine de guerre des États-Unis qui sans cela ne possède pas de source de chrome dans les Amériques.

Il n'a pas été question du tout que Doug Ford consulte les peuples autochtones de la région ou respecte leurs souhaits. Il veut se mettre à l'ouvrage « tout de suite » pour développer le Cercle de feu. Il veut « réduire toute la paperasse et la bureaucratie et commencer les travaux ». On peut en conclure que Doug Ford serait un premier ministre qui bafouerait les droits des Premières Nations sans même prendre le temps de les consulter ou de leur fournir quelque accommodement parce que les intérêts privés qu'il représente veulent accélérer le processus d'expropriation. Il s'oppose au droit des communautés autochtones à un consentement libre, préalable et éclairé, qui est reconnu par le droit international, en ce qui concerne les décisions qui concernent leurs territoires.

La décision de procéder ou non et comment au développement du Cercle de feu appartient au peuple de l'Ontario sur la base de son droit d'être informé sur comment ces décisions affectent la population du nord, à la fois les peuples autochtones et les peuples de tous les pays qui sont venus vivre et travailler dans le nord. Une partie importante de ces décisions concerne le développement des ressources du Cercle de feu d'une façon qui bénéficie à la population du nord. Il est évident qu'exporter le concentré de chromite (la forme la moins traitée dans laquelle le concentré peut être transporté économiquement) pour qu'il soit affiné aux États-Unis n'apporte pas grand-chose au développement économique du nord ou au reste de la province. La valeur potentielle principale d'une ressource consiste en son affinage et dans la fabrication de produits finis. L'exportation de concentré de chromite ajoute très peu à l'économie de l'Ontario et du Canada alors qu'elle ouvre le nord à la dégradation de l'environnement et à la perturbation des modes de vie traditionnels.

Nos ressources restent ici !

(Sources : LML, Sudbury Star, Sault Star et SooToday)

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Gisements de chromite et de nickel
dans le Cercle de feu


Cliquer sur l'image pour l'agrandir (M. Lehan)

Les riches et leurs représentants politiques continuent de convoiter les gisements de chromite et de nickel du Cercle de feu dans le Nord de l'Ontario. On pense que le Cercle de feu recèle plus de 100 milliards $ en ressources minérales. Les partis cartellisés qui vont rivaliser entre eux lors de l'élection ontarienne y voient une véritable manne, une opportunité de sortir l'Ontario de la crise. Le Cercle de feu concerne directement Sudbury parce qu'un affinerie de chromite devait être bâtie au nord de Capreol, dans la ville du Grand Sudbury et que les sociétés de fournitures minières devaient utiliser le développement du Cercle de feu pour aider à leur expansion dans l'industrie minière mondiale.

Le développement d'une ressource inorganique comme la chromite, depuis l'extraction jusqu'à son traitement et la fabrication de produits finis, ne peut se faire qu'une fois. Les produits finis peuvent être recyclés, mais s'ils sont exportés et recyclés ailleurs il sera difficile de développer une industrie viable à long terme. Une ressource inorganique est limitée et, une fois exportée, ne peut servir à soutenir des générations futures de travailleurs. Il en va autrement de ressources organiques comme les forêts, les produits agricoles et les pêcheries. Dans le cas de ces derniers, si l'on procède avec soin, on peut faire la récolte chaque année et développer une base économique qui va soutenir des générations à venir.

Le fait que les minerais puissent être extraits une seule fois signifie qu'il est primordial que le Cercle de feu soit développé d'une bonne façon, et pas nécessairement rapidement, pour que les gens du Nord de l'Ontario tirent un bénéfice économique du développement.

Tout d'abord, aucun des partis qui sont si impatients de développer le Cercle de feu ne mentionne que le chrome est un matériau stratégique et que le développement du Cercle du feu sert les intérêts de la machine de guerre américaine. Le chrome joue un rôle clé dans la production d'acier inoxydable et de superalliages qui ont des applications militaires importantes notamment dans le blindage et les moteurs à réaction. Il n'existe pas de source commercialement viable de chrome dans les Amériques. Les principaux pays producteurs (le Kazakhstan, l'Inde et le Zimbabwe) ne font pas partie de la zone contrôlée de manière sûre par les États-Unis. La construction d'une installation de production de chrome de grande envergure dans le Cercle de feu dans le Nord de l'Ontario résout ce problème d'approvisionnement des impérialistes américains et leur rend plus aisée la conduite d'une guerre prolongée.

L'alternative est de développer le Cercle de feu au service de la production civile pour satisfaire les besoins matériels des gens dans le cours de leur vie de tous les jours.

Deuxièmement, les terres qui abritent le Cercle de feu et celles dont on a besoin pour y accéder sont les territoires traditionnels de plusieurs Premières Nations. Les Premières Nations de cette partie du Nord de l'Ontario sont isolées et font face à plusieurs difficultés sociales et économiques parce que la vieille base économique traditionnelle et la structure sociale ont été déracinées. Les richesses minérales du Cercle de feu fournissent l'occasion aux Premières Nations de trouver une voie au renouveau économique, mais leurs droits doivent être respectés. Il ne peut y avoir de développement économique légitime du Cercle de feu sans le consentement éclairé des peuples autochtones de la région. Cela comprend le droit des Premières Nations d'opposer leur veto au développement s'ils ne croient pas qu'il serve leurs intérêts.

Troisièmement, le Cercle de feu doit être développé en harmonie avec l'environnement naturel. Le développement du Cercle de feu ouvre l'accès à un vaste espace qui représente la moitié de la masse terrestre de la province. Ce territoire consiste en une toundra subarctique qui devient une vaste étendue de forêts de pins. C'est une région délicate du point de vue environnemental et la construction de mines et de facilités de transport ainsi que la libération de pétrole et de produits chimiques dans l'environnement représentent un risque à long terme pour l'environnement.

Quatrièmement, il faut aussi protéger les droits et les intérêts des travailleurs du Nord de l'Ontario, surtout ceux des petites municipalités et des communautés isolées dans lesquelles une grande partie de cette activité économique va se dérouler. Cela comprend non seulement des salaires, avantages sociaux, pensions, des soins de santé, de l'éducation et des services sociaux de standard canadien, mais aussi la mise en place de moyens d'assurer la viabilité à long terme de ces communautés une fois que les gîtes du Cercle de feu sont épuisés. Il faut planifier à long terme pour faire en sorte qu'une partie des bénéfices qui sont apportés par le Cercle de feu soit utilisée pour établir de nouvelles industries durables dans la région qui vont soutenir la population.

Pour que les gens du Nord de l'Ontario puissent faire en sorte que le Cercle de feu soit développé selon leurs propres intérêts, ceux du Canada et en fait du monde, il faut que les résidents du Nord de l'Ontario deviennent les preneurs de décisions.

(Les archives du LML)

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Événements à venir

Élections en Ontario

Hamilton
Le rôle des travailleurs est de se donner les moyens d'intervenir dans l'élection provinciale qui vient
Dimanche 22 avril - de 13 h à 16 h
Organisé par le Centre ouvrier du PCC(M-L). Informations: 416-253-4475

Barrie
Faites entendre vos préoccupations dans l'élection

Le jeudi 17 mai à 17 h
Succursale Painswick de la bibliothèque de Barrie - 48, avenue Dean
Organisé par le Groupe des travailleurs accidentés du district de Barrie

Premier Mai

Windsor

Parlons en notre nom -- Table ronde annuelle des travailleurs
à l'occasion du Premier Mai

Le dimanche 29 avril, de 10 h à 16 h
547, avenue Victoria
Organisé par La Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l'Ontario du district 9 et la Fédération des enseignantes et des enseignants
de l'élémentaire de l'Ontario de la région de Greater Essex
Facebook

Rassemblement du Premier Mai
Le mardi 1er mai à 17 h 30
Au square de l'hôtel de ville

Hamilton
Rassemblement du Premier Mai -- Il est temps que
les travailleurs passent en premier dans la LACC

Le mardi 1er mai à 15 h 30
Édifice fédéral, 55, rue Bay Nord

Projet du Premier Mai (Bill Good et amis)
Le mardi 1er mai à 17 h
Play at This Ain't Hollywood, 345, rue James Nord
Les travailleurs de la section locale 1005 de MANA sont en lockout depuis 5 ans

pour plus d'informations : uswa1005.ca

Mississauga
Festival de rue du Premier Mai

Le mardi 1er mai de 13 h à 14 h 30
Aéroport international Pearson -- Terminal no. 1, au niveau des départs
Organisé par le Conseil des travailleurs de l'aéroport de Toronto
Facebook

Tournée Cyclistes pour la justice pour les travailleurs accidentés
Organisée par Le Réseau ontarien des travailleurs accidentés

Elliott Lake

Réception de bienvenue
Le vendredi 25 mai de 19 h à 21 h
Lester B. Pearson Civic Theatre

Massey
Randonnée et présentation en hommage à Jim Hobbs
Le samedi 26 mai - de 7 h à 15 h
Venez pédaler à partir du parc des mineurs à Elliot Lake, sur la route 108 Nord,
jusqu'à l'aréna du district de Massey, 455, rue Government 

Pour de plus amples informations sur tous les événements de la Tournée Cyclistes
pour la justice, cliquer ici.

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Le Jour de la Terre 2018

Mettons tout en oeuvre pour humaniser l'environnement naturel et social!

Le Jour de la Terre, le monde entier se rassemble pour demander que l'attention qu'il faut aux besoins de la Terre Mère. Des mesures doivent être prises pour surmonter les effets destructeurs des changements climatiques et mettre fin aux pratiques destructrices des monopoles telles que la coupe à blanc, les pratiques minières abusives, la contamination des lacs et des océans, la privatisation de l'eau et tous les autres abus qui ne cessent de se propager à cause des programmes néolibéraux antisociaux et antinationaux.

Il y a un besoin urgent de renverser cette tendance destructrice inquiétante. Pour y arriver, il faut restreindre et priver les monopoles et les gouvernements à leur service de leur capacité de polluer, de détruire, de surexploiter, de bafouer les droits souverains des Premières Nations et de mener des guerres ravageuses à des fins intéressées. Les travailleurs doivent unir les gens de tous les horizons pour qu'ils deviennent une force organisée qui prend position à la défense des droits de tous.

Pour s'assurer que les travailleurs ne deviennent pas une force organisée, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que le gouvernement fédéral va garantir l'investissement de Kinder Morgan afin d'éliminer « l'incertitude juridique » à laquelle il est confronté. Il dit que garantir les investissements étrangers au Canada est une question d'intérêt national et que son gouvernement va établir un « équilibre » entre l'environnement et l'économie. Tout ce discours vise à faire en sorte que personne ne puisse organiser une résistance réelle aux intérêts privés qui ne se soucient pas de l'environnement, des droits des peuples autochtones ni surtout du droit du peuple de décider.

L'« équilibre » dont parle le premier ministre, c'est de la poudre aux yeux parce que les intérêts liés à l'environnement naturel peuvent seulement être protégés par le peuple et non par des intérêts privés, et que l'environnement naturel et social ne peuvent pas vivre en harmonie sans une ferme opposition aux stratagèmes gouvernementaux pour payer les riches.

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) s'oppose à la manipulation de la question sérieuse de l'environnement et de l'économie pour justifier l'expropriation des peuples autochtones et agir à l'encontre du désir exprimé par les Canadiens de tous les horizons face à des projets comme Kinder Morgan, surtout lorsque c'est fait au nom de « l'intérêt national ». Ce jumelage vise à faire en sorte que les gens soient incapables de jouer un rôle dans les décisions qui les concernent et que la question des changements climatiques ne soit pas résolue en faveur de l'humanisation de l'environnement tant naturel que social.

Il n'y a pas de muraille de Chine entre les intérêts liés à l'environnement et ceux liés à l'économie, mais ils ne peuvent être harmonisés par la poursuite de l'expropriation des peuples autochtones qui sont les gardiens et les protecteurs de l'île de la Tortue et les détenteurs de droits souverains sur ce vaste territoire. Les Premières Nations n'ont jamais renoncé à leurs droits souverains ancestraux et continuent courageusement à défendre l'île de la Tortue contre les indignités du pillage et de la ruine coloniale. À l'occasion du Jour de la Terre, que tous demandent que les gouvernements s'engagent dans de nouveaux arrangements qui honorent les droits souverains des peuples autochtones sur les territoires de leurs ancêtres.

La Terre Mère est l'un des deux piliers de toute la richesse sociale, l'autre étant le travail des travailleurs. La société moderne ne peut être construite sans un soutien conscient à la dignité des deux. Causer des torts à la Terre Mère, aux travailleurs ou aux peuples autochtones conduit à la ruine de la société.

Défendre la dignité de la Terre Mère signifie mettre de l'avant la conscience sociale au sein de l'économie socialisée. Activer le facteur humain/conscience sociale pour nier le facteur antihumain/anticonscience est à l'ordre du jour. C'est seulement si les travailleurs eux-mêmes ont leur mot à dire et un contrôle sur la production et la distribution du produit social que les problèmes sérieux auxquels la Terre Mère et nos sociétés sont confrontées peuvent être résolus.

Un acte significatif lors du Jour de la Terre est aussi de dénoncer les guerres d'agression et d'occupation menées par les États-Unis et l'industrie de guerre américaine qui est le plus grand pollueur au monde. Dénonçons l'élite dirigeante canadienne qui a déployé les hommes et les femmes de l'armée canadienne pour participer aux guerres d'occupation américaines et aux missions de l'OTAN et de l'ONU menées au nom de la paix et du maintien de la paix.

Les gouvernements provinciaux et fédéral, quel que soit le parti au pouvoir, ont montré qu'ils s'identifient pleinement à la position étroite des intérêts privés et aux exigences du gouvernement de guerre aux États-Unis. Servir ces intérêts et parler dans le même souffle d'un souci pour l'environnement est absurde. Cela signifie que la préoccupation face à la dégradation de l'environnement et de la ruine de la Terre Mère doit être consciemment élargie dans un mouvement pour habiliter les travailleurs, pour les mettre à la tête de toutes les décisions économiques, politiques et sociales.

Le PCC(M-L) appuie toutes les actions de la classe ouvrière et des gens et des Premières Nations qui restreignent les monopoles dans leurs réclamations et leurs activités ruineuses. L'ordre du jour caché des monopoles et des gouvernements à leur service dans l'économie socialisée et pour la guerre doit être exposé. Tout ce qui concerne l'économie socialisée doit être public et révélé au grand jour pour que tous puissent voir et juger. Les travailleurs doivent persister à exprimer leurs préoccupations et leurs demandes, ce qui est la première étape pour établir une véritable emprise sur le pouvoir politique et économique afin qu'ils puissent activer le facteur humain/conscience sociale et diriger le mouvement pour humaniser l'environnement social et l'environnement naturel.

Le peuple doit devenir le décideur et et doit décider de la direction de l'économie d'une manière qui protège l'environnement et affirme le droit d'être des peuples du monde entier.

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Opposition au projet d'oléoduc Trans Mountain de Kinder Morgan

Pas de consentement, pas d'oléoduc!


Des manifestants bloquent les barrières du terminal du mont Burnaby
de Kinder Morgan le 17 mars 2018.

Kinder Morgan, le plus grand monopole de pipelines aux États-Unis, a annoncé le 8 février qu'il mettait fin au travail non essentiel sur le projet d'oléoduc Trans Mountain d'une valeur de 7,4 milliards $ qui va des sables bitumineux de l'Alberta à Vancouver. La compagnie dit que l'incertitude juridique qui entoure le projet pose un risque inacceptable aux investisseurs.

Quelques jours après cette annonce, le ministre fédéral des Finances Bill Morneau a dit que le gouvernement va faire tout ce qu'il faut pour que la construction se poursuive cet été, et peut-être même fournir un appui financier. La première ministre de l'Alberta Rachel Notley a ajouté que son gouvernement examine la possibilité d'acheter l'oléoduc, ce qui voudrait dire compenser Kinder Morgan. Les deux gouvernements ont entrepris des négociations secrètes avec les dirigeants de l'entreprise.

Les gouvernements Trudeau et Notley déclarent que l'oléoduc va être construit en dépit de l'opposition déterminée et du non-consentement de vastes sections de la population, surtout dans la grande région métropolitaine de Vancouver, des gens préoccupés par l'environnement naturel, de plusieurs nations autochtones et de municipalités de la province directement affectées, de l'Union des chefs indiens de Colombie-Britannique et du gouvernement de la Colombie-Britannique. Les gouvernements fédéral et albertain prétendent défendre la « primauté du droit » et les « arrangements constitutionnels » en vigueur et déclarent que l'oléoduc est dans l'intérêt national et un enjeu crucial pour l'économie canadienne.

Tout le monde sait que les gouvernements sont capables d'agir et agissent pour imposer la volonté des cartels mondiaux financiers/industriels contre l'intérêt public. Dans la bouche de Trudeau, la volonté et les intérêts privés de l'oligarchie financière sont devenus l'« intérêt national » qui nie l'intérêt public. Pour les gouvernements fédéral et de l'Alberta, ce qui est bon pour les cartels de l'énergie est bon pour l'économie.

La conception de l'intérêt national promue par Trudeau est représentée par les pouvoirs exécutifs ou de police de l'État. Ces pouvoirs sont mobilisés pour criminaliser l'opposition aux stratagèmes de l'oligarchie financière. Déjà, plus de 200 personnes qui protestaient contre l'oléoduc de Kinder Morgan ont été arrêtées et on s'attend à des centaines et peut-être même à des milliers d'autres arrestations si la construction reprend sans le consentement de la population. Avec les cris stridents des gouvernements fédéral et de l'Alberta et le déploiement des pouvoirs de police, une question qui devrait appartenir au corps politique de décider a été transformée en une question de loi et d'ordre et de criminalisation de ceux qui refusent de se soumettre, dont deux députés élus au Parlement.

Les gouvernements fédéral et albertain font des pieds et des mains pour susciter les passions, dresser les gens les uns contre les autres et créer un niveau d'hystérie qu'on associe habituellement aux actes de guerre et d'agression. Cela comprend l'accusation contre le gouvernement de Colombie-Britannique qu'il a enfreint la « primauté du droit » en annonçant qu'il va demander une référence juridique auprès de la Cour d'appel de la province en ce qui concerne son autorité provinciale de restreindre une activité économique si elle n'est pas conforme aux conditions environnementales que la province a émises. Le gouvernement de Colombie-Britannique a reçu à cet égard l'appui ouvert du gouvernement du Québec.

Un commentateur des médias de masse dit maintenant que la question de l'oléoduc de Kinder Morgan a créé une crise du fédéralisme qui est de même proportion que la crise constitutionnelle autour de l'Accord du kac Meech en 1987. Cette affirmation ne tient pas compte du fait que beaucoup de choses ont changé au Canada et dans le monde depuis ce temps. Le pouvoir des cartels impérialistes mondiaux a grandement augmenté avec l'offensive néolibérale antisociale et l'imposition du libre-échange sous la domination de l'oligarchie financière.

Les contradictions qui sont à l'oeuvre au sein du Canada et dans le monde sont devenues un affrontement entre autorités qui représentent les intérêts privés, un affrontement de pouvoirs de police. Aucun rôle n'est accordé aux Nations unies, ou aux gouvernements fédéraux, provinciaux ou municipaux ou à quiconque, même une commission scolaire, qui pourraient ou non faire entrave aux intérêts privés les plus puissants et à leurs cartels financiers/industriels/militaires qui possèdent et contrôlent l'économie canadienne et mondiale au sein du système d'États impérialiste américain.

Lorsque Trudeau parle d'intérêt national ou la première ministre Notley du ciel qui va s'effondrer si l'oléoduc n'est pas construit, ils préparent l'opinion publique pour l'utilisation du trésor public pour garantir l'investissement de Kinder Morgan et le recours aux pouvoirs de police pour imposer la volonté de puissants intérêts privés sans le consentement du peuple.

Les autorités cherchent à nier le facteur humain et sa conscience sociale de son droit de décider des affaires qui concernent le peuple, son économie et la Terre Mère et de les contrôler. Cette négation ne peut pas et ne sera pas acceptée. Le consentement des gouvernés est requis en toutes circonstances et ce consentement ne doit pas et ne peut pas être obtenu de force par les pouvoirs de police et la désinformation. Le peuple est déterminé à défendre fermement son droit de décider.

(Photos : Coast Protectors, R. Rowland, C. Latimer)


Qui décide? Le peuple décide!


Manifestation au parc de réservoirs de Burnaby le 7 avril 2018

Les nations autochtones et le peuple de la Colombie-Britannique n'ont pas donné leur consentement à l'expansion de l'oléoduc Kinder Morgan et l'expédition de bitume par pétrolier par la Baie Burrard et la mer des Salich. Le mouvement ouvrier organisé en Alberta s'oppose depuis longtemps à l'expédition de matières premières telles que le bitume et le dilbit hors de la province, puisque cela ne contribue en rien au développement de l'économie. Toutefois, comme l'Alberta a un gouvernement néodémocrate qui exécute les ordres des grandes compagnies de pétrole, une énorme pression est exercée sur les travailleurs pour qu'ils se taisent tout en étant continuellement exclus de toute prise de décision sur l'économie. On ne peut pas dire que cela constitue un consentement à la direction de l'économie.

Le gouvernement Trudeau prétend qu'il a procédé à un examen approfondi et « rigoureux » de l'oléoduc, assumant ainsi ses responsabilités de consulter et d'accommoder les peuples autochtones. Il laisse aussi entendre que les gestes des gouvernements provinciaux et municipaux pour faire en sorte que Kinder Morgan respecte les législations provinciales ou les règlements municipaux avant d'entreprendre la construction enfreignent la juridiction fédérale.

Le projet de Trans Mountain n'a pas reçu le consentement préalable, libre et éclairé des peuples autochtones touchés par le projet qui sera construit sur leurs terres non cédées et plusieurs rejettent carrément le projet, en particulier dans la vallée du Bas-Fraser. Dans la région de l'intérieur, plusieurs ont accepté un règlement financier pour l'accès à leur territoire si l'oléoduc est construit, mais on ne peut dire qu'il s'agit là d'un consentement. Tout cela est une violation flagrante du droit international ainsi que des décisions de la Cour suprême du Canada selon lesquelles une consultation complète et un accommodement préalable sont nécessaires. C'est une négation du droit des peuples autochtones de se gouverner et de décider ce qui se passe sur leurs territoires conformément à leurs propres lois. C'est aussi une violation des principes des relations de nation à nation.

Des notes lourdement censurées publiées suite à une réquisition en vertu de la Loi sur l'accès à l'information indiquent qu'avant que l'oléoduc ne soit approuvé, de hauts fonctionnaires avaient informé le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles Jim Carr que 59 des 114 peuples autochtones touchés par l'oléoduc avaient besoin de plus de temps pour mener les consultations nécessaires. Des fonctionnaires ont aussi informé Carr que le gouvernement serait fortement critiqué d'avoir accordé seulement deux semaines aux peuples autochtones pour relire et offrir des commentaires sur un rapport massif soumis sur les consultations qui ont eu lieu.[1] Ces mémos montrent bien que le gouvernement a fait fi de ses propres fonctionnaires qui disaient clairement qu'une approbation hâtive poserait problème.

Plutôt que de respecter ses obligations juridiques, le gouvernement Trudeau a ensuite établi un comité ministériel en mai 2016, à qui on a confié la tâche de rencontrer les communautés locales et les peuples autochtones ainsi que le mandat de « repérer les lacunes ou les questions préoccupantes que le gouvernement doit connaître avant de prendre une décision sur le sort du projet de pipeline ». Le comité ministériel a mené son travail dans un délai très court qui a eu comme conséquence que certaines audiences étaient trop brèves ou pas annoncées. Les peuples autochtones n'ont pas été informées et, dans certaines communautés touchées par le projet, des audiences n'ont pas été organisées.


Manifestation contre la consultation frauduleuse sur l'oléoduc de Kinder Morgan à Victoria
le 23 août 2016

Malgré les embûches, près de 2 400 Canadiens ont participé aux réunions publiques, 650 personnes ont parlé en direct et 35 259 personnes ont répondu à un questionnaire en ligne.

Le rapport du comité ministériel a été publié le 2 novembre 2017 et contenait des informations détaillées sur les inquiétudes concrètes et les questions sans réponse mises de l'avant par les participants. Selon le comité : « Les questions soulevées par la proposition de pipeline de Trans Mountain font partie des plus controversées au pays, voire dans le monde entier, de nos jours : les droits des peuples autochtones, l'avenir de l'exploitation des combustibles fossiles face aux changements climatiques, et la santé de l'environnement marin qui compose déjà avec un siècle d'effets cumulatifs. »[2]

Il n'y a eu aucun signe de la part du gouvernement indiquant qu'il aurait tenu le moindrement compte du rapport du comité ou qu'il aurait cherché à traiter des préoccupations soulevées. Le 29 novembre 2016 , Trudeau annonçait qu'il approuvait l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain.

La décision a été contestée par sept peuples autochtones, les villes de Vancouver et de Burnaby, ainsi que par deux groupes environnementaux. La nation Tsleil-Waututh, la nation des Squamish, le peuple autochtone de Coldwater, la bande d'Upper Nicola, Stk'emlupsemc Te Secwepemc et Sto :lo ont contesté la décision en invoquant le fait que le gouvernement n'a pas consulté comme il faut les nations individuellement avant d'approuver l'expansion. La contestation judiciaire a été entendue en octobre 2017, mais la cour n'a pas encore rendu sa décision.

En 2016, la Cour d'appel fédérale d'appel a décidé que le gouvernement n'avait pas suffisamment consulté les peuples autochtones touchés par l'oléoduc Northern Gateway.[3] Le gouvernement avait le choix de retourner à la table, mais a plutôt déclaré le Northern Gateway mort de sa belle mort tout en appuyant pleinement Trans Mountain.

Plus récemment, le gouvernement de la Colombie-Britannique a dit qu'il allait référer la cause à la Cour de la Colombie-Britannique pour un jugement juridique pour ce qui est de la juridiction provinciale vis-à-vis Trans Mountain et les inquiétudes environnementales. Trudeau et son ministre des Finances Bill Morneau ont dit qu'ils ne demanderaient pas une référence de la Cour suprême, bien que selon plusieurs commentateurs cette voie mènerait plus rapidement à un règlement juridique.

Avec ou sans l'apport du gouvernement de la Colombie-Britannique, l'« incertitude » qui entoure le projet parce qu'il ne respecte pas les droits autochtones et en raison de l'opposition massive du peuple de la Colombie-Britannique ne va pas disparaître. De surcroît, le processus d'approbation est très complexe et il inclut la nécessité de consultations avec les peuples autochtones.[4] Cela soulève la question des intentions de Kinder Morgan. Pour plusieurs, celui-ci a saisi l'occasion pour s'enrichir par le chantage mené par un gouvernement Notley en plein désespoir. Le gouvernement semble convaincu que sa réélection dépend ultimement de sa capacité de réaliser la construction de cet oléoduc et de l'acquiescement du gouvernement Trudeau.

Transformer les préoccupations du peuple en question de loi et d'ordre ne fera pas disparaître la question de Qui décide ? La crise ne vient pas d'une dispute entre le peuple de l'Alberta et celui de la Colombie-Britannique, ni entre les gouvernements provinciaux et fédéral, ni même entre deux gouvernements provinciaux. Au coeur de cette crise, il y a les institutions politiques existantes et la négation du droit du peuple d'exercer sa souveraineté et son droit à l'autorité propre aux prises de décision. Le Canada a besoin de nouveaux arrangements constitutionnels. Les Canadiens et les peuples autochtones n'accepteront pas d'être marginalisés et écartés du processus des prises de décision pendant que les gouvernements se plient au pouvoir direct des cartels financiers/industriels étrangers comme Kinder Morgan et ces monopoles énergétiques qui exigent que tout serve leurs intérêts privés et leur édification d'empire. Nous sommes au 21e siècle. Pour paver la voie au progrès de la société, c'est la demande du peuple pour le pouvoir de décider de la direction de l'économie, qui doit prévaloir.

Notes

1. National Observer, le 22 janvier 2018

 2. Rapport du comité ministériel.

3. Les oléoducs Enbridge Northern Gateway étaient un projet de construction de deux oléoducs parallèles de Bruderheim, en Alberta à Kitimat sur la côte nord de la Colombie-Britannique. L'oléoduc en direction de l'est devait importer un condensat de gaz naturel et l'oléoduc en direction de l'ouest devait exporter du bitume dilué des sables bitumineux d'Athabasca au terminal maritime de Kitimat.

4. En vertu de la loi, les permis doivent être conformes à 37 conditions établies dans le certificat environnemental de la Colombie-Britannique et à 137 conditions élaborées dans l'approbation de l'Office national de l'Énergie. Cependant, tout indique que les efforts de la part de l'Office national de l'Énergie pour veiller à ce qu'on respecte ses directives et ses conditions ont été sans effet.. Par exemple, même avant que les permis requis ne soient accordés, Kinder Morgan avait déjà commencé à conclure des contrats pour la fabrication de conduits.

Le ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources pétrolières de la Colombie-Britannique indique que le projet requiert 1 187 permis provinciaux, dont plusieurs requièrent aussi des consultations avec les peuples autochtones. La Colombie-Britannique a aussi une obligation constitutionnelle et morale d'assumer ses responsabilités de consulter et d'accommoder les nations autochtones qui pourraient être touchées avant d'émettre des approbations et des permis provinciaux. À ce jour, Trans Mountain a fait 587 demandes de permis provinciaux, 201 ont été approuvées et 386 sont à l'étude.

(Photos: 350 Canada, J. Foy, M. Hudema)


Les Canadiens disent Non! d'une seul voix


De gauche à droite : Le conseiller de la nation Squamish Dustin Rivers (Khelsilem) ; le chef Bob Chamberlin, vice-président de l'union des chefs indiens de la Colombie Britannique ; le député du NPD Kennedy Stewart ; le maire de Burnaby Derek Corrigan ; la conseillère municipale de Vancouver Andrea Reimer ; le grand chef Stewart Phillip, le président de l'union des chefs indiens de la Colombie Britannique et les membres de la nation Tsleil-Waututh William George et Amy George qui assistent à la conférence de presse à Vancouver, le 16 avril 2018, pour exprimer leur opposition à l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain de Kinder Morgan.

Les chefs autochtones, de concert avec les représentants des villes de Vancouver et de Burnaby, ont tenu une conférence de presse le 16 avril pour réaffirmer leur opposition à l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain de Kinder Morgan.

Le grand chef de l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique (UBCIC), Stewart Phillip, a déclaré que l'opposition au projet était généralisée et enracinée. Il a rappelé que les peuples autochtones ont le droit constitutionnel et légal de protéger la santé et le bien-être de leurs êtres chers et que s'il y avait un déversement de bitume sur terre ou dans l'eau, cela pourrait être catastrophique.

Le maire de Burnaby, Derek Corrigan, a déclaré lors de la conférence de presse que la ville continue d'utiliser toutes les voies légales disponibles pour bloquer l'expansion de l'oléoduc de Trans Mountain. Le maire Corrigan a déclaré que le projet d'expansion court-circuite le processus judiciaire et que la désobéissance civile contre le pipeline ne fera que continuer de grandir. L'oléoduc existant de Kinder Morgan a déjà éclaté dans les limites de la ville de Burnaby et causé un gâchis terrible, et ce n'était pas du bitume mais du pétrole lourd.

Parlant plus tard à l'émission de radio de la CBC The Current , Bob Chamberlin, vice-président de l'UCICB, a dit que l'opposition au pipeline était en partie liée à la « reconnaissance des droits humains des peuples autochtones du Canada ». Le chef Chamberlin a souligné que le gouvernement canadien avait informé la communauté internationale que le Canada adhérait sans équivoque à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones . Cette déclaration stipule clairement le droit des peuples autochtones à un consentement libre, préalable et informé en ce qui concerne les développements sur leur territoire. Le gouvernement doit adopter une approche entièrement nouvelle et ne peut pas choisir pour qui il va prendre parti afin de diviser pour mieux régner, a déclaré le chef Chamberlin.

Les chefs autochtones ont dénoncé à maintes reprises le refus du gouvernement Trudeau de reconnaître le droit des peuples autochtones de donner ou non leur consentement au développement sur leur territoire. Le gouvernement n'accepte un processus de consultation frauduleux qu'après s'être plié aux exigences des monopoles mondiaux. Ce processus frauduleux de consultation se poursuit dans tout le pays, non seulement en ce qui concerne le projet Kinder Morgan. Le gouvernement établi un processus trompeur de consultation, il décide quand son obligation de consulter est terminée et déclare à ce moment-là qu'il peut maintenant imposer en toute impunité les plans du monopole en faisant appel aux pouvoirs de police et en criminalisant l'opposition.

Cinquante-neuf groupes autochtones touchés par l'oléoduc Kinder Morgan ont précisé que des consultations adéquates n'avaient pas eu lieu et qu'ils ne pouvaient pas donner un consentement éclairé. Beaucoup d'autres communautés autochtones le long du tracé de l'oléoduc Kinder Morgan ont accepté une compensation financière qui, soulignent-t-ils, n'est pas un consentement mais simplement une reconnaissance de se faire compenser advenant que l'expansion de l'oléoduc est imposée.

Confrontés à ceux qui insistent sur leurs droits, le gouvernement Trudeau a déjà recours à des injonctions judiciaires et a mis en place une présence policière massive pour arrêter les manifestants à Burnaby et ailleurs et écraser ceux qui refusent de donner leur consentement. Cela ne doit pas passer ! Pas de consentement - pas d'oléoduc !

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Session d'ouverture de la nouvelle l'Assemblée nationale du
pouvoir populaire à Cuba

Félicitations au peuple cubain pour l'aboutissement réussi de son processus électoral historique


Session constituante de la neuvième législature le 18 avril 2018

Le 18 avril, comme premier geste à la session inaugurale de la 9e législature de Cuba après l'assermentation, les 604 députés de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire ont réélu à l'unanimité Esteban Lazo Hernandez à la présidence, Ana Maria Mari Machado à la vice-présidence et Miriam Brito Sarroca au secrétariat de l'Assemblée nationale. Ensuite, les députés ont proposé et élu les 31 membres du Conseil d'État, son président, ses cinq vice-présidents et son secrétaire.

Le 19 avril, à l'occasion du 57e anniversaire de la défaite historique de l'invasion de la baie des Cochons par les États-Unis, le président de la Commission électorale nationale a annoncé les résultats de l'élection la veille, à savoir que Miguel Mario Diaz-Canel Bermudas a été élu président du Conseil d'État et du Conseil des ministres de la République de Cuba. Salvador Valdés Mesa a été élu vice-président du Conseil d'État et approuvé comme vice-président du Conseil des ministres. Onze des membres du nouveau Conseil d'État sont de nouveaux élus. Une proposition de constituer le Conseil des ministres lors de la prochaine session de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire en juillet a été approuvée par les députés. Le Conseil des ministres est la plus haute instance exécutive et administrative du gouvernement de Cuba.


Le nouveau président des Conseils d'État et des ministres, Miguel Mario Díaz-Canel Bermúdez (à gauche) est félicité par le président sortant Raúl Castro.

En acceptant la présidence aux Conseils d'État et des ministres, Miguel Diaz-Canel a dit que le peuple cubain, qui a participé massivement au processus électoral qui a commencé en novembre 2017, était conscient de l'importance historique de ces élections et que les Cubains ont exercé leur droit en tant que citoyens en proposant, en nommant et en élisant leurs représentants aux différentes instances du gouvernement, en identifiant leur mérite et leur capacité à représenter leurs collectivités et les secteurs sociaux, sans campagnes de publicité soumises au pouvoir de l'argent et sans la politicaillerie, la fraude, la corruption ou la démagogie. Il a dit que les citoyens avaient élu des gens humbles et travaillants en tant que  représentants authentiques pour qu'ils participent dans l'approbation et la mise-en-oeuvre des politiques du pays, contribuant ainsi à la consolidation de l'unité à Cuba.

Dans son discours, Miguel Díaz-Canel a reconnu la situation difficile sur le plan international qu’il dit être caractérisée par la multiplication des menaces à la paix et à la sécurité, des guerres d’intervention, des dangers pour la survie de l’humanité et un ordre économique mondial injuste et exclusif. Il a réitéré que la politique étrangère de Cuba ne changera pas, que Cuba ne fera pas de concessions pour ce qui est de sa souveraineté et de son indépendance, ne négociera pas ses principes et n’acceptera pas qu’on lui impose des conditions. Cuba ne cèdera jamais aux pressions et aux menaces, a-t-il dit, et les changements qui sont nécessaires continueront d’être décidés par le peuple cubain souverain.

La première session de la 9e législature s’est terminée le 19 avril par un discours du président sortant, Raúl Castro. Il a dit que l’élection de Miguel Díaz-Canel comme nouveau président de Cuba n’était pas un hasard puisque ce dernier a fait la preuve de ses mérites en tant que premier vice-président au fil des années : sa maturité, sa capacité de mener le travail à bien, sa solidité idéologique et son sens politique et son engagement et sa fidélité à la Révolution.

Raúl a également profité de l’occasion pour décrire certains des défis que devra relever la nouvelle Assemblée nationale durant la période qui vient, notamment sur le plan de l’économie à cause du maintien du blocus américain et de la politique hostile des États-Unis envers Cuba sur tous les plans. Puis, a-t-il ajouté, Cuba devra se donner une nouvelle constitution. Il a conclu en disant que la situation internationale complexe que l’on connaît aujourd’hui confirme la validité de ce que Fidel affirmait dans son Rapport politique au Premier Congrès du Parti communiste de Cuba en 1975, à savoir qu’aussi longtemps qu’existera l’impérialisme, le Parti, l’État et le peuple devront accorder beaucoup d’attention à la défense du pays. « Nous ne devons jamais relâcher notre garde révolutionnaire », a-t-il dit. L’histoire nous montre de façon éloquente que ceux qui oublient ce principe ne survivent pas à leurs erreurs.

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) félicite le peuple cubain pour l'aboutissement de ce processus électoral historique qui souligne la continuation de la révolution et la réaffirmation de son caractère socialiste. Grâce à la révolution, les Cubains ont un leadership qui n'est pas au-dessus d'eux, un leadership qui ne fait qu'un avec eux, une expression du pouvoir populaire exercé au moyen de l'Assemblée nationale qui ne divise pas le corps politique entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés. C'est ce qui a permis au peuple cubain de travailler comme une seule force puissante pour surmonter tous les obstacles, qu'ils soient sous forme des forces destructives de la nature ou des politiques hostiles de l'impérialisme étasunien envers l'île et son peuple.

En cette occasion historique, le PCC(M-L) transmet ses salutations révolutionnaires au camarade Raúl Castro qui, comme il s'était engagé à le faire, a complété son deuxième et dernier mandat à la tête de l'État et du gouvernement. Il s’est acquitté de son devoir révolutionnaire avec honneur, dans les moments difficiles où le peuple cubain a perdu Fidel et a continué de subir les conséquences du blocus criminel de l’impérialisme américain. Son leadership a clairement montré que Cuba ose tracer sa propre voie et que la nouvelle génération de dirigeants s'avance sur une base organisée et planifiée en raison de la participation du peuple et de son pouvoir de décider. Il en résulte une grande confiance de tous les Cubains et des peuples du monde envers le Parti communiste et son rôle décisif dans l'accession du peuple au pouvoir de décider et dans la capacité de le doter de la conscience et de l'organisation dont il a besoin pour s'unir et défendre ses propres projets d'édification nationale.

(Cubadebate, Revista La Bohemia, Granma. Photos: Granma)

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Continuité, renouveau et unité révolutionnaires


Le 18 avril, l'Assemblée nationale du pouvoir populaire de Cuba nouvellement élue, le parlement de l'île, a inauguré une nouvelle session des législateurs, la session constituante de la 9e législature. Guidée par le mandat que lui a donné le peuple cubain, l'Assemblée nationale va entreprendre une nouvelle étape dans l'histoire de la Révolution cubaine et de la nation cubaine. Avec l'élection d'un nouveau président et d'un nouveau Conseil d'État, le flambeau révolutionnaire sera passé de la génération historique qui a fait la révolution cubaine aux nouvelles générations nées pendant et au sein de la révolution.

Les médias monopolisés internationaux sont remplis de spéculations malveillantes. Ils ne réalisent pas, ils refusent de reconnaître et ne peuvent pas accepter, que c'est la même révolution, le même Parti, le même héritage de Fidel, le même peuple révolutionnaire qui continuent sur la voie de l'indépendance, de la souveraineté, de la justice sociale, de l'autodétermination et de la dignité humaine. [1]

La Révolution cubaine est le véhicule de la réalisation et du couronnement de ces aspirations historiques. Le système de gouvernance de Cuba fournit les moyens par lesquels ces aspirations historiques s'expriment dans un consensus politique pour défendre, renforcer et perfectionner le projet révolutionnaire.

Une vaste participation populaire démocratique à la prise de décision est au centre du modèle cubain de gouvernance. Les organes de gouvernement de Cuba sont les assemblées municipales, provinciales et nationales du système de Poder Popular (Pouvoir populaire), dont les délégués sont directement élus par l'électorat cubain. Ces organismes sont renforcés par une société civile très active et vibrante. Un aspect essentiel du système politique cubain est l'intégration dans l'activité politique des organisations de masse qui incorporent tous les secteurs de la population qui participent à la vie à Cuba. Aucune nouvelle politique ou législation ne peut être adoptée ou envisagée avant que l'organisation ou l'association appropriée qui représente le secteur de la société qui serait directement concerné ait été consultée et mobilisée dans son élaboration.

De plus, les Cubains ne se préoccupent pas d'une simple mise en oeuvre mécanique d'un modèle rigide et immuable. Contrairement aux idées fausses dominantes, le système politique cubain n'est pas une entité statique. Les Cubains rénovent et renouvellent périodiquement leur système politique pour s'assurer qu'il soit conforme aux besoins de l'époque et remplisse son objectif - investir le peuple du pouvoir.

L'Assemblée nationale est le seul organe doté d'une autorité législative. L'Assemblée nationale choisit parmi ses membres le Conseil d'État, le président et les vice-présidents, lesquels sont redevables à l'Assemblée nationale. Le Conseil d'État exerce les devoirs et les responsabilités de l'Assemblée nationale lorsqu'elle n'est pas en session, tels que l'adoption et l'application des décrets. Il y a aussi dix commissions permanentes de l'Assemblée nationale qui se rencontrent et travaillent tout au long de l'année, qui discutent et débattent d'un large éventail de sujets, dont l'économie, l'investissement étranger, l'industrie, l'environnement, les affaires constitutionnelles et juridiques, l'éducation, la culture, la science et la technologie.

Le caractère historique de la 9e session de l'Assemblée nationale du pouvoir populaire réside dans l'affirmation de la continuité historique et du renouveau de la Révolution cubaine. Les députés de l'Assemblée nationale commencent cette nouvelle étape fermement implantée dans la société socialiste et guidée par les principes révolutionnaires. Comme Fidel l'a exprimé dans sa dernière intervention publique le 19 avril 2016 devant le septième congrès du Parti communiste de Cuba: « Nous continuerons la marche en avant et nous perfectionnerons ce que nous devons perfectionner, avec la plus grande loyauté et unité, comme Martí, Maceo et Gómez, en une marche invincible. »

Vive la Révolution cubaine ! Vive Cuba !

Note

1. Commentaire du citoyen cubain Ventura Carballido Pupo, dans Cubadebate, le 17 avril 2018.

Isaac Saney est le porte-parole national du Réseau canadien pour Cuba.

(Photos: Granma)

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Célébration du 57e anniversaire de la proclamation du caractère socialiste de la Révolution cubaine


Le 16 avril 2018 à la Havane, célébrations du 57e anniversaire de la proclamation du caractère socialiste de la Révolution cubaine par Fidel Castro

Le 16 avril 2018, la victoire de la défaite de l'invasion américaine de mercenaires cubains à Playa Girón, la baie des Cochons, a été célébrée lors d'un événement politique et culturel tenue à l'intersection des 23e et 12e rues du quartier historique de Vedado de La Havane là où, 57 ans plus tôt, Fidel Castro a proclamé le caractère socialiste de la Révolution cubaine.

Le 15 avril 1961, en prélude à l'invasion de Playa Girón par la CIA, des avions américains maquillés ont bombardé trois aérodromes cubains, tuant sept personnes et en blessant plus de 50. Le lendemain, Fidel s'adressait à une foule de miliciens les armes à la main, prêts à combattre l'invasion qu'ils savaient venir et qu'ils allaient écraser en moins de 72 heures.


Fidel s'adresse aux combattants de la milice à La Havane à la veille de l'invasion de la baie des Cochons. C'est à ce moment, le 16 avril 1961, qu'il a proclamé le caractère socialiste de la Révolution cubaine.

Dans son discours historique du 16 avril 1961, trois jours avant de donner aux États-Unis leur première grande défaite en Amérique latine à Playa Giron, Fidel déclara à ceux qui étaient réunis et au monde : « Travailleurs et paysans compañeros, c'est la révolution socialiste et démocratique des humbles, avec les humbles et pour les humbles. Et pour cette révolution des humbles, par les humbles et pour les humbles, nous sommes déterminés à donner nos vies. »

Ce sentiment a été réaffirmé de manière militante par ceux qui sont venus célébrer l'anniversaire cette année, quelques jours avant l'ouverture de la nouvelle Assemblée nationale du pouvoir populaire et l'élection pour remplacer le président sortant des Conseils d'État et des ministres cubains, Raúl Castro Ruz.

Mailin Alberti, première secrétaire du comité provincial de La Havane de
l'Union des jeunes communistes


À gauche: Mirtha Brossard, présidente de l'Organisation continentale des étudiants d'Amérique latine et des Caraïbes qui a défendu la dignité de Cuba au Sommet des Amériques à Lima. À droite: le capitaine à la retraite Jorge Ortega Delgado prenant la parole au nom des miliciens qui ont courageusement combattu les envahisseurs mercenaires organisés par les États-Unis à la baie des Cochons du 17 au 19 avril 1961.



(Photos: Granma, Cuba Debate)

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El Ultimo Mambí, chant pour Raúl 

L'auteur-compositeur et député nouvellement élu à l'Assemblée nationale du pouvoir populaire de Cuba, Raúl Torres, a composé le chant El Ultimo Mambí en hommage au président sortant Raúl Castro. La sujet de la chanson est Raúl, le général qui a cessé d'être président mais qui n'abandonne pas le peuple cubain, le guidant maintenant dans sa fonction de premier secrétaire du Parti communiste de Cuba dans les décisions politiques les plus importantes pour l'avenir de l'île.

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