Numéro 96 - 1er
août 2014
Trois anniversaires de juillet
Vive la lutte de l'Amérique latine et des
Caraïbes pour l'indépendance et le progrès !
 
35e
anniversaire de la Révolution sandiniste
• Les Nicaraguayens
célèbrent leurs progrès
61e
anniversaire de l'attaque de la caserne Moncada
• Vive
la Révolution cubaine!
231e
anniversaire de la naissance de Simon Bolivar
• Ilustre personnalité anticoloniale du
XIXe siècle
35e anniversaire
de la Révolution sandiniste
Les Nicaraguayens célèbrent leurs progrès
Plus de cent mille
nicaraguayens célèbrent le 35e anniversaire historique de
leur révolution, 19 juillet 2014, Managua.
Le 19 juillet, plus de cent mille Nicaraguayens se sont
rassemblés dans leur capitale, Managua, pour les
célébrations du 35e
anniversaire de la victoire de la Révolution sandiniste. La
révolution,
menée sous la direction du Front sandiniste de libération
nationale
(FSLN), a mis fin, de manière décisive, le 19 juillet
1979 à des décennies d'assassinats et d'oppression de la
dictature
pro-américaine d'Anastasio Somoza.
Avant la cérémonie officielle, de grands
groupes de partisans du
FSLN ont défilé du sud de la ville à son
extrémité nord le long de
l'Avenue de Bolívar à Chávez, et traversé
de nombreux quartiers de
Managua, notamment le centre de la vieille ville, et, tout au long du
chemin, ont montré leur fierté en scandant
des slogans et en chantant avec leurs vêtements colorés,
les drapeaux
rouges et noirs du FSLN et d'autres symboles du parti.
Caravanes de militants du FSLN et les manifestations
à Managua lors des célébrations officielles
Parmi les chefs d'État et les dignitaires
étrangers présents à la
cérémonie de commémoration, il y avait le
président du Venezuela,
Nicolas Maduro; le vice-président de Cuba, Ramiro Valdés;
le président
du Parlement de l'Équateur, Gabriela Rivadeneira, et le
président
nouvellement élu de Salvador, Salvador
Sánchez Cerén. Étaient présents
également plusieurs anciens chefs
d'État de la région: Manuel Zelaya, du Honduras,
renversé par un coup
d'État, soutenu par les États-Unis et le Canada, en 2009,
Martín
Torrijos, du Panama (2004-2009) et Marco Vinicio Cerezo, du Guatemala
(1986-1991). Parmi les autres dignitaires
présents, il y avait la militante indigène
guatémaltèque et lauréate du
prix Nobel de la Paix, Rigoberta Menchú.
La
cérémonie officielle a été ouverte par
Rosario Murillo, porte-parole du
gouvernement sandiniste et Première Dame, qui elle-même
était une
militante et faisait partie de la guérilla FSLN. Elle a
remercié toutes
les délégations internationales et les visiteurs et
placé la victoire
du Nicaragua dans le cadre de la
lutte pour les droits de tous. « Du Nicaragua, nous reconnaissons
tous
les peuples révolutionnaires et toutes les nations qui ont
écrit
l'histoire et fait des progrès dans la justice sociale et
populaire
révolutionnaire. Ils nous ont inspirés et continuent de
le faire, sur
la route au socialisme que nous avons prise » a-t-elle
dit. Elle a également rendu hommage à Augusto Sandino,
« le père de
notre révolution » et « à tous nos martyrs
».
Rosario Murillo a salué particulièrement
le « Comandante Fidel
Castro, ses camarades révolutionnaires, le peuple cubain et la
révolution immortelle de Cuba ». Bien que Fidel et Raul
Castro,
l'actuel président de Cuba, ne pouvaient assister aux
célébrations en
personne, ils ont envoyé des salutations officielles
pour souligner l'anniversaire de la victoire sandiniste qui ont
été
lues à haute voix par Rosario Murillo .
Rosario Murillo a également rappelé le
souvenir du défunt dirigeant
vénézuélien, Hugo Chávez, et « sa
bonté et son énergie » qui étaient «
source d'inspiration pour tous ceux qui luttent pour la justice sociale
dans le monde ». « Comment pourrions-nous oublier
l'héritage du
Commandant Hugo Chávez? Nos
sincères remerciements à lui et pour nos liens fraternels
avec son
peuple », a déclaré Murillo lorsqu' elle a
accueilli le président
vénézuélien, Nicolas Maduro.
De gauche à droite : la première Dame,
Rosario Murillo, le président Daniel Ortega et le
président vénézuélien, Nicolas Maduro.
Ensuite, le président du Nicaragua, Daniel
Ortega, qui était aussi
un guérillero du FSLN au cours de la révolution, a pris
la parole. Dans
son allocution d'ouverture, il a souligné que la
révolution
nicaraguayenne était un acte du peuple nicaraguayen contre
l'ingérence
et la domination étrangères. « C'est une
révolution
qui a été forgée dans la culture du Nicaragua,
ancrée dans nos racines
indigènes. Ce n'est pas la nation de quelqu'un d'autre, c'est
notre
nation. C'est un honneur et nous sommes fiers d'avoir du sang
autochtone dans nos veines. » Il a ensuite parlé des
progrès réalisés
au Nicaragua sous le gouvernement sandiniste
aujourd'hui.
Il a souligné les progrès
réalisés dans la santé, l'éducation, la
construction de routes et des autoroutes, les mesures en matière
de
production, les droits des jeunes, la participation de la population et
surtout la solidarité. Il a également expliqué les
nombreux défis
auxquels faisait face le pays et dit qu'il y avait encore
des régions où l'analphabétisme persistait,
principalement dans les
montagnes, et a souligné la nécessité
d'alphabétiser les communautés de
ces régions.
Tout en soulignant les progrès faits pour
répondre aux besoins
nationaux et résoudre des problèmes spécifiques,
Ortega, ainsi que
d'autres dignitaires latino-américains qui ont pris la parole, a
souligné l'importance pour le Nicaragua du projet de canal
inter-océanique du Nicaragua qui reliera l'océan
Pacifique
à la mer des Caraïbes. Ce canal, dont la construction
commencera en
décembre de cette année, permettra au Nicaragua de
doubler son économie
nationale et de devenir l'une des économies les plus dynamiques
de la
région en 2019. Cette nouvelle voie va raccourcir
énormément la route
maritime entre l'Amérique
latine et les Caraïbes et l'ensemble de l'Asie.
Reliant les défis actuels avec l'importance de
renverser la tyrannie
et la brutalité de l'ancienne dictature soutenue par les
États-Unis,
Daniel Ortega a expliqué comment le peuple l'avait
renversée: les gens
organisés en différents fronts de combat, l'insurrection
dans les
villes, et la jeunesse organisée pour hisser
le drapeau noir et rouge et le défendre, pour briser les
chaînes et
déchirer le drapeau bleu et blanc de la dictature.
Après les célébrations, cinq
personnes ont été tuées et 19 autres
blessées alors qu'elles revenaient en autobus de la fête,
ce qui montre
le rôle des éléments criminels pour
déstabiliser le gouvernement. Ces
attaques ont été menées par des hommes lourdement
armés qui ont tiré
sur l'autobus dans lequel voyageaient
les partisans sandinistes. Lors d'une cérémonie pour les
victimes, le
président Ortega a condamné le massacre comme
étant un acte lâche
visant des femmes et des enfants qui revenaient des
célébrations..
(PL, inSerbia.com. Photos : El 19 Digital,
Escambray.cu, Telesur, Pueblo El Presidente)

61e anniversaire de
l'attaque de la caserne Moncada
Vive la Révolution cubaine !

Fidel
Castro (au centre) et d’autres rebelles de la Moncada sont
relâchés de prison en mai 1955
Le 26 juillet de cette année marque le 61e
anniversaire de l'attaque
historique contre la caserne de Moncada par la jeunesse
révolutionnaire
cubaine avec le camarade Fidel Castro à sa tête. Bien que
l'attaque
n'ait pas réussi, cette action audacieuse a été
décisive en galvanisant
la lutte du peuple cubain pour affirmer
sa souveraineté et à conduit à la victoire de la
Révolution en 1959.
L'action a également stimulé l'esprit
révolutionnaire des peuples du
monde.
En 1953, Cuba était gouvernée par le
régime fantoche du dictateur
Fulgencio Batista, à la solde des États-Unis. Le 26
juillet 1953, un
groupe de jeunes, avec à sa tête le légendaire
dirigeant de la
Révolution cubaine, Fidel Castro, a voulu changer la situation
de
manière décisive et a attaqué les casernes Moncada
et Carlos Manuel de Cespedes de l'armée de Batista, l'une
à Santiago de
Cuba et l'autre à Bayamo. La caserne de Moncada était le
centre
militaire du régime de Batista dans le sud, la deuxième
plus grande
garnison du pays et un symbole de la puissance du régime.
L'action
audacieuse de la jeunesse le 26 juillet
symbolise jusqu' à ce jour l'esprit révolutionnaire et
l'audace du
peuple cubain dans sa lutte pour affirmer son droit de décider
de son
propre destin, libre de l'ingérence et de la domination
étrangères.
Environ
120 jeunes prirent part à l'attaque, dont environ 70 furent
tués et
plusieurs torturés et exécutés après
l'attaque. Les survivants, dont
Fidel Castro, ont été trainés devant les tribunaux
du régime et
condamnés à de lourdes peines de prison. La plupart
d'entre eux, dont
Fidel Castro, furent libérés et amnistiés
en mai 1955, sous la pression de la mobilisation du peuple cubain qui
appuyait les buts de cette attaque. À son procès, Fidel
Castro prononça
sa célèbre plaidoirie « L'histoire m'acquittera
» dans laquelle il
énonce les objectifs nationaux et sociaux du mouvement
révolutionnaire
qui devait triompher le 1er janvier
1959.
À l'occasion de la Journée de la Moncada,
le PCC(M-L) lance l'appel
à la classe ouvrière et au peuple à intensifier le
soutien à Cuba
révolutionnaire. En affirmant le droit de Cuba à
poursuivre une voie
indépendante en dehors de la domination de l'impérialisme
américain,
nous contribuons à l'affirmation de
notre propre droit de faire la même chose.

Cela est particulièrement important en ce moment
alors
que partout dans le monde les impérialistes américains,
dans leur
désespoir, deviennent de plus en plus aventuristes dans leurs
tentatives d'écraser dans la violence la cohérence de
tous ceux qui
s'engagent et suivent une voie indépendante.
Récemment, le recours des États-Unis
à la cyberguerre, ou ce qu'on
appelle par euphémisme la « diplomatie numérique
», a été démasqué. Par
l'envoi des messages twitter comme dans le cadre du programme «
Zunzuneo »,les États-Unis ont cherché à
semer la confusion dans la
jeunesse cubaine et à détruire
la cohérence de son projet d'édification nationale. Ces
agissements
montrent que les impérialistes américains ne savent que
détruire et
manipuler et sont incapables d'ouvrir une voie d'avenir à leur
propre
jeunesse, sans parler de celle des autres pays.
L'appui à Cuba en ce moment veut dire
également continuer d'exiger
la libération immédiate des cinq héros cubains
injustement emprisonnés
aux États-Unis pour avoir protégé leur pays contre
des attentats
terroristes lancés à partir des États-Unis.
À l'occasion de l'anniversaire de l'attaque de
Moncada, le PCC(M-L)
salue le peuple cubain et son indomptable esprit de sacrifice à
la
défense de ses principes et de ses idées.
Libérez
les Cinq Cubains !
Intensifions l'appui à Cuba révolutionnaire !
Vive la Révolution cubaine !

231e anniversaire de la
naissance de Simon Bolivar
Illustre personnalité anticoloniale du XIXe siècle
«
Je le jure devant vous, par le Dieu de mes pères et l'honneur de
mon
pays, je n'aurai de repos, soit du corps, soit de l'âme, que je
n'aie
brisé les chaînes de l'Espagne. »
Serment prêté par Simon Bolivar à
l'âge de 22 ans en Italie en
présence de son précepteur et ami, Simon Rodriguez.
L'année suivante,
Bolivar quitte l'Europe et retourne au Venezuela pour lutter pour
l'indépendance contre l'Espagne.
Le 24 juillet est le 231e anniversaire de la naissance
du
Libertador Simon Bolivar. Bolivar s'est illustré dans une
période de
ferveur révolutionnaire alors que les peuples autochtones et
créoles
des Amériques s'insurgeaient contre la domination et la tyrannie
coloniales. C'était aussi une période de grandes
rivalités
intercoloniales, en particulier entre les empires français,
britanniques et espagnols, chacun cherchant à contrôler le
territoire
et les ressources.
Simon Bolivar a consacré sa vie à
libérer les territoires des
Amériques dominés par l'empire colonial espagnol,
c'est-à-dire, le
Venezuela, la Colombie (qui comprenait ce qui est aujourd'hui le
Panama), l'Équateur, la Bolivie et le Pérou. Ses exploits
militaires et
politiques ont joué un rôle décisif pour le peuple
de ces pays en traçant la voie leur permettant de se
débarrasser du
poids de la tyrannie espagnole et d'établir leurs propres voies
indépendantes sur la base de leurs propres projets
d'édification
nationale. L'une des contributions importantes de Bolivar a
été
d'unifier les forces militaires et politiques patriotiques sur
la base de cette nouvelle direction, libre de la domination coloniale
de l'Espagne.
Simon Bolivar était un général qui
a mené ses armées au combat
contre les armées de l'Espagne royaliste et de ceux qui la
soutenaient
en Amérique latine. Il a aussi participé à la
fondation de la première
union des nations indépendantes de l'Amérique latine et
en a été le
président de 1819 jusqu'à la dissolution
de l'union en 1830. Ce territoire représenterait aujourd'hui la
Colombie, le Venezuela, l'Équateur, le Panama, le nord du
Pérou, à
l'ouest de la Guyane et le nord-ouest du Brésil. Puisque le
territoire
de la Grande Colombie englobait plus ou moins à la juridiction
de
l'ancienne vice-royauté de la Nouvelle Grenade,
il comprenait aussi la côte caraïbéenne du Costa Rica
et du Nicaragua,
la côte des Moustiques et le Guayana Esequiba en Guyane.
Dans toutes les luttes de libération auxquelles il a
participé, Simon
Bolivar a reçu l'appui inconditionnel de la révolution
haïtienne. Haïti
a été la première nation indépendante de
l'Amérique latine et la seule
nation au monde dont l'indépendance a été le fruit
de la rébellion
contre l'esclavage. Le président haïtien,
Pétion, offrait refuge et protection à Bolivar et
à ses armées, leur
permettant de reprendre leurs attaques contre les Espagnols. Ainsi, des
soldats haïtiens ont participé à la lutte pour la
liberté dans les
autres régions des Amériques dans les rangs de
l'armée de Bolivar.
Lorsque Bolivar a atteint le Venezuela, il a tenu
sa promesse faite à Pétion en décrétant la
libération des esclaves dans
les territoires sous son contrôle le 2 juin 1816.
Aujourd'hui, la lutte pour l'indépendance et
l'unité des peuples des
Amériques contre la domination impérialiste est
incarnée par la lutte
sans relâche des pays et des peuples des Amériques pour la
consolidation de leur pensée et de leurs institutions
indépendantes
visant à résoudre les problèmes politiques,
économiques
et sociaux auxquels il font face et à se libérer de
l'hégémonie et du
diktat de l'impéralisme américain.
s

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