Numéro 27 - 26
février 2014
Une tentative de coup
d'État
contre le Venezuela instiguée par les
États-Unis
Ne touchez pas au Venezuela!
Défendons la souveraineté de toutes
les nations!
Manifestation
devant le
Bureau du premier ministre à Ottawa le 20
février 2014
pour dénoncer la tentative de coup
instiguée par les
États-Unis au Venezuela et demander au
gouvernement canadien de
prendre position contre l’ingérence des
États-Unis dans
les affaires d’autres pays. (Front de
défense des peuples Hugo Chavez)
Une
tentative
de
coup d'État contre le Venezuela
instiguée
par les États-Unis
• Ne touchez pas au
Venezuela!
Défendons la souveraineté de
toutes les nations!
• Les
Vénézuéliens
manifestent contre la violence et le fascisme
• Le Venezuela rejette
l'ingérence des
États-Unis
• Le gouvernement fait
preuve de retenue et de
détermination face aux émeutes
anti-Chavista -
Conseil des affaires
hémisphériques
(COHA), le 14 février 2014
Une tentative de coup
d'État
contre le Venezuela instiguée par les
États-Unis
Ne touchez pas au Venezuela! Défendons la
souveraineté de toutes les nations!
Ottawa;
Montréal,
le 20 février 2014
Le 12 février, des
éléments
soutenus par les États-Unis au Venezuela
ont organisé des
désordres dans le but de
déstabiliser le gouvernement du
président Nicolás Maduro et de miner
la Révolution
bolivarienne. Le 12 février est la
Journée de la
jeunesse au Venezuela qui commémore les
jeunes qui ont combattu
et sont morts dans la Bataille de La Victoria le
12 février
1814 pendant la Guerre d'indépendance
du Venezuela. Les
éléments
contre-révolutionnaires ont
organisé leurs émeutes en plein
pendant les
célébrations de commémoration
du bicentenaire de
cette bataille.
Ottawa, le
20
février 2014
|
Les actions organisées ce 12
février
présentent une ressemblance frappante avec
les
événements d'avril 2002 il y a 12
ans qui ont
brièvement destitué le
Président Hugo Chavez avant
que les actions du peuple ne le remettent au
pouvoir. Cela montre
à quel point sont moribonds et en
banqueroute les
éléments réactionnaires au
Venezuela et leurs
patrons étasuniens. Nous sommes 12 ans plus
tard et non
seulement n'ont-ils rien changé à
leur refrain, mais ils
pensent sérieusement que le peuple va se
faire prendre à
leur duperie et renoncer à tout ce pour
quoi il a combattu et
à ses victoires. Sans
crédibilité aucune pour
leurs stratagèmes
néolibéraux, antipeuple et
antinationaux, ces éléments
recourent aux intrigues et
à la violence. Cela ne doit pas passer!
LML condamne avec
véhémence les
actions des contre-révolutionnaires et de
leurs patrons
impérialistes étatsuniens et exprime
tout son appui au
gouvernement démocratiquement élu du
président
Maduro. LML exprime aussi son appui
total au gouvernement
vénézuélien et à ses
efforts pour maintenir
la paix ce qui fait partie de sa
responsabilité sociale envers
le bien-être du peuple. LML a tout
à fait
confiance dans le peuple
vénézuélien qui a
été le champion de
la cause de la Révolution bolivarienne, qui
lui a permis de
réaliser sa dignité et sa
sécurité, et
qu'il va défendre jusqu'au bout.
Manifestation
devant le
Consulat des États-Unis à
Montréal le 20
février 2014.
Vancouver, le 22
février 2014
Toronto, le 22
février 2014
(Photos : Front de défense
des
peuples Hugo Chavez/Frente para la Defensa
Hugo Chavez, Colectivo de
Movimientos Sociales de Quebec Amigos de CELAC
y ALBA-TCP)
Les Vénézuéliens
manifestent contre
la violence et le fascisme
Caracas, le 15 février 2014
Le 15 février, les
Vénézuéliens ont
manifesté dans les rues de
la capitale Caracas pour rejeter la vague
récente de violence et
d'efforts de déstabilisation contre le
gouvernement
constitutionnel qui a été
organisée par certaines
sections de l'opposition.
En annonçant la tenue de la manifestation
le
14 février, le président Maduro
a eu ces mots :
« Demain samedi, toute la population de
Caracas va se
mobiliser contre le fascisme, la violence et la
déstabilisation.
Nous allons prendre la rue pour démontrer
que nous voulons la
paix, la coexistence, la démocratie et le
socialisme. » Le président
Maduro a demandé
aux Vénézuéliens d'être
attentifs au Plan de
paix et de coexistence qui a été
lancé le jour
même dans le cadre des efforts pour
maintenir la paix au
Venezuela.
« Nous faisons face à un coup
d'État en préparation au Venezuela
et la
Révolution bolivarienne va en triompher par
la voie de sa
constitution et de ses lois et le Venezuela va
vivre en
paix. »
Le dirigeant de l'opposition est
arrêté
Le 18 février, le dirigeant de
l'opposition
Leopoldo Lopez a été
arrêté sous des
accusations de meurtre et de terrorisme en lien
avec les émeutes
du 12 février qui ont causé la mort
de 3 personnes. Lopez
est accusé de semer la violence pour
essayer de recréer
un coup similaire à celui d'il y a 12 ans
qui a destitué
pour une courte période le dirigeant du
Venezuela Hugo Chavez
aujourd'hui décédé. Lopez
faisait lui-même
partie des organisateurs du coup de 2002 contre le
président
Hugo Chavez.
(Source : Havana Cuba, Prensa
Latina,
Venezuela Analysis ; Photos :
Gouvernement du Venezuela, AVN)
Le Venezuela rejette l'ingérence des
États-Unis
Les
Vénézuéliens manifestent
à Caracas le 15
février pour dénoncer la
violence et exprimer leur appui
au gouvernement. (AVN)
Depuis le début des tentatives de
l'opposition de
préparer un coup d'État, le
Venezuela a souligné
le rôle des États-Unis à
fomenter les troubles et
la violence. Le 20 février, le gouvernement
vénézuélien a
réitéré cette
position en réponse aux déclarations
du président
américain Barack Obama sur la tourmente
politique, en rejetant
ses remarques comme étant une
« ingérence
grossière » dans ses affaires
intérieures.
Le 19 février, à l'occasion du
Sommet
des dirigeants nord-américains au Mexique,
Obama a parlé
des manifestations anti-gouvernementales violentes
en cours au
Venezuela, accusant le gouvernement d'utiliser les
manifestations comme
une façon de « détourner
l'attention » de la situation
économique du pays.
Le gouvernement « rejette
catégoriquement les déclarations
faites le mercredi
19 février par le président des
États-Unis,
Barack Obama, dans la mesure où elles
constituent une nouvelle
ingérence grossière dans les
affaires internes de notre
pays », lit-on dans un
communiqué publié par
le ministère des Affaires
étrangères.
En outre, ces déclarations reposent
« sur de fausses informations et des
allégations sans
fondement », poursuit le
communiqué.
« La déclaration que les
gouvernements
et les pays indépendants du monde veulent
entendre est
plutôt celle où le gouvernement des
États-Unis ...
explique pourquoi il finance, encourage et
défend les chefs de
l'opposition qui encouragent la violence dans
notre pays »,
indique le communiqué.
Le gouvernement américain doit
également
préciser « de quel droit le
sous-secrétaire
adjoint [d'État] Alex Lee a relayé
un message de son
gouvernement dans lequel il tente d'influencer la
conduite du
gouvernement vénézuélien et
de le menacer pour sa
décision de poursuivre en justice les
responsables des actes de
violence des derniers
jours ».
« Le gouvernement
vénézuélien réaffirme
qu'il continuera
à surveiller et à prendre les
mesures nécessaires
pour empêcher des agents américains
de semer la violence
et l'instabilité, et d'informer le monde
sur la nature de la
politique interventionniste de l'administration
Obama dans notre
pays. »
Plus tôt la semaine dernière, le
17 février, le ministre
vénézuélien
des Affaires étrangères Elías
Jaua a
ratifié l'expulsion de trois responsables
américains pour
leur ingérence dans les affaires internes
du Venezuela dans le
cadre de la récente tentative de susciter
un coup d'État.
Le gouvernement a déclaré persona
non
grata les vice-consuls au Venezuela, Mary
Machusquer et Elsen Gordon,
et le deuxième secrétaire de
l'ambassade des
États-Unis, Clark Christopher Lee, et leur
a donné
48 heures pour quitter le pays, a dit Jaua
lors d'une
conférence de presse au siège du
ministère des
Affaires étrangères.
Jaua a déclaré que ces
fonctionnaires ont
pris une part active à l'organisation des
groupes qui tentent de
générer la violence et
l'instabilité au Venezuela.
Il a ajouté que l'État a la
responsabilité de
garantir la sécurité de la
population et le gouvernement
a le droit de prendre des décisions en ce
sens.
C'est une manoeuvre classique, a dit Jaua :
la
violence est utilisée, l'État est
obligé d'agir
puis vient la criminalisation,
particulièrement de la part du
gouvernement américain qui soutient et
finance ces groupes
fascistes.
Le ministre des Affaires étrangères
a
exprimé sa gratitude pour les expressions
de solidarité
provenant de 20 nations, 156 partis
politiques et mouvements
sociaux, et des organismes d'intégration
régionale tels
le Marché commun du Sud (MERCOSUR) et
l'Union des nations
sud-américaines (UNASUR).
Le 21 février, le Venezuela a
révoqué l'accréditation de la
journaliste de CNN
basée à Caracas, Osmary Hernandez,
et de deux autres
journalistes que CNN a envoyés au
Venezuela, sur la base de ce
qu'il considère être une couverture
hostile.
« Je ne vais pas accepter la propagande
de guerre contre le
Venezuela. S'ils ne se
corrigent pas, alors ils n'ont pas leur place au
Venezuela », a déclaré le
président
Maduro plus tôt dans la semaine. CNN a entre
autres choses fait
circuler de fausses photos des manifestations,
déclarant
qu'elles provenaient du Venezuela alors que
c'étaient des
manifestations qui avaient eu lieu ailleurs dans
le monde.
Plus tard ce jour-là, le président
Maduro
a invité le président Obama à
prendre part
à des pourparlers, d'égal à
égal, pour
résoudre les problèmes entre les
deux pays.
Dénonciation des complots contre le
secteur
pétrolier
Les
travailleurs de
la société
pétrolière d’État
Petroleos de Venezuela manifestent contre la
violence et en appui au
gouvernement du président Nicolas
Maduro à Caracas le 18
février 2014
Le 18 février 2014, les travailleurs
de la
société pétrolière
d'État Petroleos
de Venezuela ont manifesté à Caracas
contre la violence
et affirmé leur soutien au gouvernement du
président
Nicolás Maduro.
Le 21 février, les autorités
vénézuéliennes ont mis en
garde la population face
à des informations relatives à des
plans d'attaquer le
secteur national de l'énergie. Rafael
Ramirez a exhorté
les gens à être en état
d'alerte parce que
« il y a des informations que les gangs
fascistes
prévoient attaquer les services
pétroliers et les
stations
de transport. »
« Les bandes fascistes, dans leur
violence
frénétique, ne se soucient pas que
les citoyens soient
affectés. Nous prendrons toutes les mesures
pour
préserver la paix », a-t-il dit.
La compagnie pétrolière
d'État
Petroleos de Venezuela (PDVSA) est en état
d'alerte, tandis
que la Garde nationale bolivarienne (GNB) a
été
mobilisée, a déclaré Ramirez,
ajoutant qu'il est
prêt à couper l'approvisionnement en
pétrole et en
gaz aux zones assiégées par les
fascistes advenant que la
sécurité du public soit en danger.
Le 18 février, des milliers de
travailleurs
de PDVSA ont défilé en appui
à la
révolution bolivarienne, au
président Maduro et à
la Constitution. Cette manifestation de soutien
est importante parce
que la richesse provenant de la production
pétrolière du
Venezuela est un soutien aux nombreux programmes
sociaux du pays.
L'opposition a
aussi tenté de miner le travail du
gouvernement en incitant au
ralentissement de travail et au sabotage dans le
secteur
pétrolier.
( Xinhua, Prensa Latina, BBC )
Le gouvernement fait preuve de retenue et de
détermination face aux émeutes
anti-Chavista
- Conseil des affaires
hémisphériques (COHA), le
14 février
2014 -
C'est avec beaucoup d'inquiétude que le
Conseil
des affaires hémisphériques (COHA)
prend note de la
violence perpétrée contre le
gouvernement
démocratiquement élu et contre les
citoyens du Venezuela
avec, en date du 12 février 2014,
trois décès
confirmés, 61 personnes
blessées et
69 personnes détenues. Le
carnage et la destruction mercredi à
Caracas sont arrivés
après la tenue de manifestations en somme
pacifiques pour
célébrer le 200e anniversaire de la
bataille de La
Victoria, bataille où les étudiants
ont joué un
rôle clé dans une victoire contre les
forces royalistes
pendant la guerre d'indépendance du
Venezuela. Alors que des
groupes d'étudiants
marchaient pour célébrer le Jour de
l'étudiant,
des forces antigouvernementales ont saisi
l'occasion pour manifester
contre les pénuries épisodiques de
certaines
denrées de base, contre la
criminalité persistante et
pour exiger que les étudiants qui avaient
été
arrêtés lors de manifestations
antérieures soient
libérés.
Les viles attaques de rue près du quartier
général du bureau du procureur
à Caracas se sont
produites après plusieurs jours de
manifestations
antigouvernementales, souvent violentes, dans les
rues d'Aragua, Lara,
Mérida et Tachira.[1]
Dans
certaines de ces manifestations, on a eu recours
à des pierres,
à des fusils et à des cocktails
Molotov,
qui ont été lancés contre les
emplacements
gouvernementaux, contre la chaîne de
télévision
publique et progouvernementale Venezolana, contre
des véhicules
et autres biens, et contre la police et des
civils.
Parmi les blessés se trouvent trois
étudiants de l'Université centrale
du Venezuela qui ont
vraisemblablement été atteints de
balles ainsi que
17 membres de la Police nationale
bolivarienne, dont deux par
cocktail Molotov. Parmi les étudiants
tués à
Caracas, il y a Juan Montoya, un activiste
communautaire des barrios
pro-Chavista du
23 janvier et Bassil Da Costa, un
étudiant en marketing.
Une troisième personne a été
tuée dans le
quartier Chacao, dans la partie est de la capitale
vénézuélienne.
Au Venezuela, la guerre des médias pour
interpréter les manifestations et la
violence va bon train.
Thabata Molina, dans un article du quotidien
d'opposition El
Universal du 13 février, a
avancé que Montoya
et une autre victime auraient été
tués d'une balle
à la tête par des
« collectivistes »
progouvernementaux
qui tiraient sur les manifestants
étudiants, toujours selon
Molina et sans preuve à l'appui.[2]
Molina
utilise
ici le terme « colectivos »
de
façon péjorative pour
dépeindre les Chavistas, qui
sont des associés des collectives. Aussi,
la version de Molina a
été remise en cause par de nombreux
témoignages
ainsi que par d'autres journalistes
qui suggèrent plutôt que la violence
et les tueries sont
l'oeuvre d'extrémistes de droite qui
s'étaient
immiscés dans les manifestations au cours
de la journée.[3]
De surcroît, l'allure
généralement antigouvernementale des
attaques indiquent
plus vraisemblablement que les principaux
coupables sont des
éléments extrémistes dans
l'opposition.
Elle est peu crédible l'idée que le
gouvernement chercherait à se
déstabiliser lui-même
alors qu'il est sorti grand gagnant de deux
élections, l'une
présidentielle et l'autre municipale, qu'il
a fait de la lutte
à la violence et à la
criminalité une
priorité, qu'il a récemment fait des
démarches
auprès des maires dans l'opposition afin de
trouver un terrain
d'entente et qu'il cherche à mettre en
oeuvre de façon
pacifique son plan de six ans (Plan de la Patria).
Renoncer à la violence
Les Vénézuéliens qui se
mobilisent
dans les barrios de Caracas suite à ces
évènements
ont l'expérience d'évènements
similaires qui ont
mené au coup d'État de 2002 contre
le gouvernement
élu démocratiquement de l'ancien
président Hugo
Chavez. Ils ne se laisseront pas prendre par la
version des
évènements mise de
l'avant par l'opposition. Au contraire, ces
meurtres ont poussé
les Chavistas à la base à exiger du
gouvernement qu'il
intervienne avec fermeté pour mettre un
terme à la
violence et punir à la fois les
instigateurs et les auteurs de
ces crimes.[4]
De nombreux dirigeants
étudiants, à la fois pro et
antigouvernementaux, ont
dénoncé la violence. Il en va
de même pour les éléments plus
modérés de l'opposition qui avaient
appelé
à des manifestations pacifiques et qui
condamnent aussi la
violence. L'ancien candidat de droite du MUD
à la
présidence et gouverneur actuel de Miranda,
Henriques Capriles,
qui avait participé à l'une des
manifestations
étudiantes favorables à
l'opposition, s'est
distancé
de l'extrême droite en déclarant sur
Twitter :
« Nous condamnons la violence. Nous
n'adopterons jamais la
violence. Nous sommes convaincus que la grande
majorité rejette
et condamne cette violence ! »[5]
Bien
qu'il
serait prématuré de conclure que les
déclarations de Capriles
révèlent une
brèche au sein du leadership de
l'opposition quant aux tactiques et aux
stratégies à
adopter, elles reflètent bien la
répugnance de la vaste
majorité des
Vénézuéliens envers la
violence. Plusieurs demeurent sceptiques quant
à la
sincérité de Capriles et à
son engagement envers
le processus démocratique et la paix. Seul
le temps permettra
d'en juger.
De plus en plus de Chavistas au sein du
gouvernement et
issus des milieux populaires accusent le dirigeant
du parti
d'extrême-droite Voluntad Popular, Leopoldo
Lopez, d'être
le principal responsable de la violence. Celui-ci,
qui a joué un
rôle dans le coup éclair contre
l'ancien président
Hugo Chavez en 2002, a lancé l'appel
à de nouvelles
manifestations et pour
« sortir » Maduro du
gouvernement, accusant à son tour la
répression
gouvernementale par le biais de sa garde nationale
pour la violence. Le
11 février, lors d'une entrevue avec
un journaliste de
Reuters, Peter Murphy, Lopez a
déclaré qu'il n'avait
d'autres intentions que de mener des
manifestations
pacifiques : « Nous cherchons
l'appui du peuple dans
ses millions et à activer l'un des
mécanismes que l'on
trouve à même notre constitution,
dont l'un d'eux
prévoit la démission du
président... Il ne s'agit
pas d'une conspiration ni d'une incitation
à un coup, mais du
droit des citoyens de se rassembler dans la
rue. »[6]
Un représentant à
l'Assemblée
nationale, Diosdado Cabello, a accusé les
groupes armés
de droite de ces meurtres, déclarant :
« Ce sont
des fascistes, des assassins, qui nous parlent
ensuite de
dialogue. »[7]
Lors d'une
entrevue avec TeleSUR, le ministre des Affaires
étrangères Elias Jaua a
affirmé :
« Il s'agit de
groupes fascistes qui défendent des
intérêts
transnationaux et qui veulent porter atteinte
à la gestion
souveraine et indépendante de nos
ressources naturelles, tout
comme ils le font depuis l'arrivée au
pouvoir du Commandante
Hugo Chavez il y a de cela quinze
ans. »[8]
Il
a
accusé Leopoldo Lopez d'être
« l'instigateur intellectuel de
ces meurtres et de ces blessures à
Caracas. »[9]
Le 13 février, El
Universal rapportait qu'un mandat
d'arrestation avait
été émis par un juge de
Caracas contre Leopoldo
Lopez, pour homicide et terrorisme.[10]
Ce
mandat
et ces accusations n'ont cependant pas encore
été confirmés par le
procureur
général ni par aucune
autre autorité légale.
Maduro appelle à la retenue et au courage
Les représentants gouvernementaux ont
lancé un appel au calme et à ne pas
riposter afin
d'éviter une escalade de la violence dans
les rues. Maduro a
déclaré qu'il s'agissait de
« groupes
entraînés qui veulent renverser le
gouvernement par la
violence ». « Je ne
permettrai pas qu'une telle
chose se produise et j'en
appelle à tout le Venezuela à
demeurer
pacifique », a-t-il dit.[11]
Il
s'est
aussi engagé à appuyer pleinement la
procureure
générale dans son enquête et
sa poursuite des
responsables de la violence et des meurtres. La
procureure
générale Luisa Ortega Diaz a dit que
la revue judiciaire
des détenus se ferait le plus rapidement
possible.[12]
Le modus operandi des
éléments
extrêmes de l'opposition au cours de la
semaine passée
ressemble en effet aux tactiques menant au coup de
2002. La
différence est qu'aujourd'hui le rapport de
force n'est pas
favorable à la contre-révolution.
D'abord et avant tout,
l'expérience du coup de 2002 fait en
sorte que la base
chavista est prête à participer
à tout moment
à une alliance militaire civile à la
défense de la
révolution bolivarienne contre toute menace
à l'interne
ou provenant de l'extérieur. De plus,
l'opposition n'est plus
unifiée, alors que de plus en plus de
sections
modérées renoncent aux
confrontations violentes et
cherchent à se dissocier du golpismo, la
mentalité des coups d'État.
Troisièmement, la
stratégie de l'opposition voulant
transformer les
élections municipales du
8 décembre 2013 en
plébiscite sur l'administration Maduro a eu
comme effet de
provoquer une victoire encore plus
déterminante des Chavistas
aux urnes et n'a réussi qu'à
consolider la
légitimité démocratique de
Maduro au pays et à l'étranger.
Enfin, Maduro a
galvanisé la base chavista en
lançant une
contre-offensive dans la guerre économique
et en augmentant
l'appui gouvernemental aux organisations
communales qui constituent le
pouvoir à la base. S'il y a tout de
même certaines
divisions au sein du Chavismo, l'unité est
primordiale en temps
de crise
et les divisions sont vite oubliées
lorsqu'il s'agit de
défendre la révolution.
La Révolution bolivarienne maintient le
cap
Il ne faut pas interpréter la
réponse
modérée de Maduro à ce qu'il
pense être une
tentative de coup d'État comme étant
le reflet d'un
manque de courage. Ni ces nouveaux efforts
déployés par
l'extrême-droite ne devraient-ils
réussir à saboter
les efforts de Maduro pour bâtir
l'unité nationale avec
les éléments plus
modérés de
l'opposition pour combattre la criminalité.
Les affrontements
actuels entre la révolution et la
contre-révolution sont
le reflet d'une dialectique sous-jacente entre
deux visions
différentes touchant aux sphères
sociales et
économiques. La contre-offensive chavista
dans la guerre
économique a clairement remis en cause la
place accordée
aux
réclamations de la propriété
privée et
faisant fi des réclamations à la vie
humaine et au
développement de tous les citoyens. Nous
pouvons nous attendre
à ce que la contre-offensive
gouvernementale, la lutte pour la
souveraineté alimentaire et
l'édification de communes se
poursuivent sans relâche, en dépit
des soubresauts parfois
violents de la
droite et de ses tenants de la ligne dure. Pour
tous ceux qui ont connu
la marginalisation et pour tous les
déshérités,
pour tous ceux qui cherchent à contribuer
au socialisme du XXIe
siècle, il n'est dorénavant pas
question de revenir en
arrière.
Notes
1. Juan Francisco Alonso.
« Fiscal assegai que atacantes del
Ministerio Público
buscaban « matar », El
Universal,
13 février 2014.
http ://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140213/fiscal-asegura-que-ata
cantes-del-ministerio-publico-buscaban-matar ;
Molina,
Thabata.
« Jornada
de protesta dejó tres muertos »,
El Universal, 13 février
2014.
http ://www.eluniversal.com/sucesos/140213/jornada-de-protesta-dejo-tres-mu
ertos ;
Pearson,
Tamara
et Ryan Mallet-Outtrim.
« Peaceful Marches and Opposition
Violence, Two Deaths Mark
Day of Youth in
Venezuela », Venezuelanalysis.com,
12 février 2014.
http ://venezuelanalysis.com/news/10346 ;
Voir aussi La
Nacion sur les événements
à Tachira.
http ://www.lanacion.com.ve/regional/gobernador-del-tachira-denuncio-plan-p
ara-incendiar-san-cristobal/
2. Voir note
précédente,
Thabata Molina, 13 février 2014.
3. Pearson, Tamara.
« Opposition Violence Continues in Some
Venezuelan Cities,
Attacks on Journalists », Venezuelananalysis.com,
11 février 2014.
http ://venezuelanalysis.com/news/10345
4. Le site Aporrea.org contient
plusieurs vidées sur la violence
antigouvernementales et la
réponse chavista. Voir par exemple
« A Community
Response to the Killings » et
« Pueblo exige
justicia contra los responsables de muertes y
hechos violentos
generados desde la oposición »,
2 février
2014.
http ://www.aporrea.org/oposicion/n245059.html
5. « Condena
Capriles
Violencia Tras Marchas En Venezuela »,
El Universal,
12 février
2014.
http ://www.eluniversal.com.mx/el-mundo/2014/condena-capriles-violencia-tr
as-marchas-en-venezuela-987146.html
6. Murphy, Peter.
« Venezuela Protest Leader Says Seeks
Maduro's Exit, Not
Coup », Reuters, 12 février
2014 http ://www.reuters.com/article/2014/02/12/us-venezuela-opposition-lopez-id
USBREA1B1UJ20140212
7. Voir note 1, Pearson, Tamara
and
Ryan Mallet-Outtrim. Venezuelananalysis.com,
10346.
8. « Venezuela
está
enfrentando a un grupo fascista liderado por
Leopoldo
López », Correo del Orinoco,
13 février
http ://www.correodelorinoco.gob.ve/multipolaridad/venezuela-esta-enfrentan
do-a-un-grupo-fascista-liderado-por-leopoldo-lopez/
9. Voir note 1, Pearson, Tamara
and
Ryan Mallet-Outtrim. Venezuelananalysis.com,10346.
10. Juan Francisco Alonso. El
Universal, 13 février 2014.
http ://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140213/ordenan-al-sebin-capt
urar-a-leopoldo-lopez
11. Voir note 1, Pearson,
Tamara and
Ryan Mallet-Outtrim. Venezuelananalysis.com,
10346.
12. Voir note 1. El
Universal,
104213.
http ://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140213/fiscal-asegura-que-ata
cantes-del-ministerio-publico-buscaban-matar
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca
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