Le
                              Marxiste-Léniniste

Numéro 27 - 26 février 2014

Une tentative de coup d'État contre le Venezuela instiguée par les États-Unis

Ne touchez pas au Venezuela!
Défendons la souveraineté de toutes les nations!


Manifestation devant le Bureau du premier ministre à Ottawa le 20 février 2014 pour dénoncer la tentative de coup instiguée par les États-Unis au Venezuela et demander au gouvernement canadien de prendre position contre l’ingérence des États-Unis dans les affaires d’autres pays. (Front de défense des peuples Hugo Chavez)

Une tentative de coup d'État contre le Venezuela instiguée par les États-Unis
Ne touchez pas au Venezuela! Défendons la souveraineté de toutes les nations!
Les Vénézuéliens manifestent contre la violence et le fascisme
Le Venezuela rejette l'ingérence des États-Unis
Le gouvernement fait preuve de retenue et de détermination face aux émeutes anti-Chavista - Conseil des affaires hémisphériques (COHA), le 14 février 2014


Une tentative de coup d'État contre le Venezuela instiguée par les États-Unis

Ne touchez pas au Venezuela! Défendons la souveraineté de toutes les nations!


Ottawa; Montréal, le 20 février 2014

Le 12 février, des éléments soutenus par les États-Unis au Venezuela ont organisé des désordres dans le but de déstabiliser le gouvernement du président Nicolás Maduro et de miner la Révolution bolivarienne. Le 12 février est la Journée de la jeunesse au Venezuela qui commémore les jeunes qui ont combattu et sont morts dans la Bataille de La Victoria le 12 février 1814 pendant la Guerre d'indépendance du Venezuela. Les éléments contre-révolutionnaires ont organisé leurs émeutes en plein pendant les célébrations de commémoration du bicentenaire de cette bataille.


Ottawa, le 20 février 2014

Les actions organisées ce 12 février présentent une ressemblance frappante avec les événements d'avril 2002 il y a 12 ans qui ont brièvement destitué le Président Hugo Chavez avant que les actions du peuple ne le remettent au pouvoir. Cela montre à quel point sont moribonds et en banqueroute les éléments réactionnaires au Venezuela et leurs patrons étasuniens. Nous sommes 12 ans plus tard et non seulement n'ont-ils rien changé à leur refrain, mais ils pensent sérieusement que le peuple va se faire prendre à leur duperie et renoncer à tout ce pour quoi il a combattu et à ses victoires. Sans crédibilité aucune pour leurs stratagèmes néolibéraux, antipeuple et antinationaux, ces éléments recourent aux intrigues et à la violence. Cela ne doit pas passer!

LML condamne avec véhémence les actions des contre-révolutionnaires et de leurs patrons impérialistes étatsuniens et exprime tout son appui au gouvernement démocratiquement élu du président Maduro. LML exprime aussi son appui total au gouvernement vénézuélien et à ses efforts pour maintenir la paix ce qui fait partie de sa responsabilité sociale envers le bien-être du peuple. LML a tout à fait confiance dans le peuple vénézuélien qui a été le champion de la cause de la Révolution bolivarienne, qui lui a permis de réaliser sa dignité et sa sécurité, et qu'il va défendre jusqu'au bout.


Manifestation devant le Consulat des États-Unis à Montréal le 20 février 2014.



Vancouver, le 22 février 2014



Toronto, le 22 février 2014

(Photos : Front de défense des peuples Hugo Chavez/Frente para la Defensa Hugo Chavez, Colectivo de Movimientos Sociales de Quebec Amigos de CELAC y ALBA-TCP)

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Les Vénézuéliens manifestent contre
la violence et le fascisme


Caracas, le 15 février 2014

Le 15 février, les Vénézuéliens ont manifesté dans les rues de la capitale Caracas pour rejeter la vague récente de violence et d'efforts de déstabilisation contre le gouvernement constitutionnel qui a été organisée par certaines sections de l'opposition.

En annonçant la tenue de la manifestation le 14 février, le président Maduro a eu ces mots : « Demain samedi, toute la population de Caracas va se mobiliser contre le fascisme, la violence et la déstabilisation. Nous allons prendre la rue pour démontrer que nous voulons la paix, la coexistence, la démocratie et le socialisme. » Le président Maduro a demandé aux Vénézuéliens d'être attentifs au Plan de paix et de coexistence qui a été lancé le jour même dans le cadre des efforts pour maintenir la paix au Venezuela.

« Nous faisons face à un coup d'État en préparation au Venezuela et la Révolution bolivarienne va en triompher par la voie de sa constitution et de ses lois et le Venezuela va vivre en paix. »

Le dirigeant de l'opposition est arrêté

Le 18 février, le dirigeant de l'opposition Leopoldo Lopez a été arrêté sous des accusations de meurtre et de terrorisme en lien avec les émeutes du 12 février qui ont causé la mort de 3 personnes. Lopez est accusé de semer la violence pour essayer de recréer un coup similaire à celui d'il y a 12 ans qui a destitué pour une courte période le dirigeant du Venezuela Hugo Chavez aujourd'hui décédé. Lopez faisait lui-même partie des organisateurs du coup de 2002 contre le président Hugo Chavez.

(Source : Havana Cuba, Prensa Latina, Venezuela Analysis ; Photos : Gouvernement du Venezuela, AVN)

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Le Venezuela rejette l'ingérence des États-Unis


Les Vénézuéliens manifestent à Caracas le 15 février pour dénoncer la violence et exprimer leur appui au gouvernement. (AVN)

Depuis le début des tentatives de l'opposition de préparer un coup d'État, le Venezuela a souligné le rôle des États-Unis à fomenter les troubles et la violence. Le 20 février, le gouvernement vénézuélien a réitéré cette position en réponse aux déclarations du président américain Barack Obama sur la tourmente politique, en rejetant ses remarques comme étant une « ingérence grossière » dans ses affaires intérieures.

Le 19 février, à l'occasion du Sommet des dirigeants nord-américains au Mexique, Obama a parlé des manifestations anti-gouvernementales violentes en cours au Venezuela, accusant le gouvernement d'utiliser les manifestations comme une façon de « détourner l'attention » de la situation économique du pays.

Le gouvernement « rejette catégoriquement les déclarations faites le mercredi 19 février par le président des États-Unis, Barack Obama, dans la mesure où elles constituent une nouvelle ingérence grossière dans les affaires internes de notre pays », lit-on dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères.

En outre, ces déclarations reposent « sur de fausses informations et des allégations sans fondement », poursuit le communiqué.

« La déclaration que les gouvernements et les pays indépendants du monde veulent entendre est plutôt celle où le gouvernement des États-Unis ... explique pourquoi il finance, encourage et défend les chefs de l'opposition qui encouragent la violence dans notre pays », indique le communiqué.

Le gouvernement américain doit également préciser « de quel droit le sous-secrétaire adjoint [d'État] Alex Lee a relayé un message de son gouvernement dans lequel il tente d'influencer la conduite du gouvernement vénézuélien et de le menacer pour sa décision de poursuivre en justice les responsables des actes de violence des derniers jours ».

« Le gouvernement vénézuélien réaffirme qu'il continuera à surveiller et à prendre les mesures nécessaires pour empêcher des agents américains de semer la violence et l'instabilité, et d'informer le monde sur la nature de la politique interventionniste de l'administration Obama dans notre pays. »

Plus tôt la semaine dernière, le 17 février, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elías Jaua a ratifié l'expulsion de trois responsables américains pour leur ingérence dans les affaires internes du Venezuela dans le cadre de la récente tentative de susciter un coup d'État.

Le gouvernement a déclaré persona non grata les vice-consuls au Venezuela, Mary Machusquer et Elsen Gordon, et le deuxième secrétaire de l'ambassade des États-Unis, Clark Christopher Lee, et leur a donné 48 heures pour quitter le pays, a dit Jaua lors d'une conférence de presse au siège du ministère des Affaires étrangères.

Jaua a déclaré que ces fonctionnaires ont pris une part active à l'organisation des groupes qui tentent de générer la violence et l'instabilité au Venezuela. Il a ajouté que l'État a la responsabilité de garantir la sécurité de la population et le gouvernement a le droit de prendre des décisions en ce sens.

C'est une manoeuvre classique, a dit Jaua : la violence est utilisée, l'État est obligé d'agir puis vient la criminalisation, particulièrement de la part du gouvernement américain qui soutient et finance ces groupes fascistes.

Le ministre des Affaires étrangères a exprimé sa gratitude pour les expressions de solidarité provenant de 20 nations, 156 partis politiques et mouvements sociaux, et des organismes d'intégration régionale tels le Marché commun du Sud (MERCOSUR) et l'Union des nations sud-américaines (UNASUR).

Le 21 février, le Venezuela a révoqué l'accréditation de la journaliste de CNN basée à Caracas, Osmary Hernandez, et de deux autres journalistes que CNN a envoyés au Venezuela, sur la base de ce qu'il considère être une couverture hostile. « Je ne vais pas accepter la propagande de guerre contre le Venezuela. S'ils ne se corrigent pas, alors ils n'ont pas leur place au Venezuela », a déclaré le président Maduro plus tôt dans la semaine. CNN a entre autres choses fait circuler de fausses photos des manifestations, déclarant qu'elles provenaient du Venezuela alors que c'étaient des manifestations qui avaient eu lieu ailleurs dans le monde.

Plus tard ce jour-là, le président Maduro a invité le président Obama à prendre part à des pourparlers, d'égal à égal, pour résoudre les problèmes entre les deux pays.

Dénonciation des complots contre le secteur pétrolier

Les travailleurs de la société pétrolière d’État Petroleos de Venezuela manifestent contre la violence et en appui au gouvernement du président Nicolas Maduro à Caracas le 18 février 2014

Le 18 février 2014, les travailleurs de la société pétrolière d'État Petroleos de Venezuela ont manifesté à Caracas contre la violence et affirmé leur soutien au gouvernement du président Nicolás Maduro.

Le 21 février, les autorités vénézuéliennes ont mis en garde la population face à des informations relatives à des plans d'attaquer le secteur national de l'énergie. Rafael Ramirez a exhorté les gens à être en état d'alerte parce que « il y a des informations que les gangs fascistes prévoient attaquer les services pétroliers et les stations de transport. »

« Les bandes fascistes, dans leur violence frénétique, ne se soucient pas que les citoyens soient affectés. Nous prendrons toutes les mesures pour préserver la paix », a-t-il dit.

La compagnie pétrolière d'État Petroleos de Venezuela (PDVSA) est en état d'alerte, tandis que la Garde nationale bolivarienne (GNB) a été mobilisée, a déclaré Ramirez, ajoutant qu'il est prêt à couper l'approvisionnement en pétrole et en gaz aux zones assiégées par les fascistes advenant que la sécurité du public soit en danger.

Le 18 février, des milliers de travailleurs de PDVSA ont défilé en appui à la révolution bolivarienne, au président Maduro et à la Constitution. Cette manifestation de soutien est importante parce que la richesse provenant de la production pétrolière du Venezuela est un soutien aux nombreux programmes sociaux du pays. L'opposition a aussi tenté de miner le travail du gouvernement en incitant au ralentissement de travail et au sabotage dans le secteur pétrolier.

( Xinhua, Prensa Latina, BBC )

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Le gouvernement fait preuve de retenue et de détermination face aux émeutes anti-Chavista

C'est avec beaucoup d'inquiétude que le Conseil des affaires hémisphériques (COHA) prend note de la violence perpétrée contre le gouvernement démocratiquement élu et contre les citoyens du Venezuela avec, en date du 12 février 2014, trois décès confirmés, 61 personnes blessées et 69 personnes détenues. Le carnage et la destruction mercredi à Caracas sont arrivés après la tenue de manifestations en somme pacifiques pour célébrer le 200e anniversaire de la bataille de La Victoria, bataille où les étudiants ont joué un rôle clé dans une victoire contre les forces royalistes pendant la guerre d'indépendance du Venezuela. Alors que des groupes d'étudiants marchaient pour célébrer le Jour de l'étudiant, des forces antigouvernementales ont saisi l'occasion pour manifester contre les pénuries épisodiques de certaines denrées de base, contre la criminalité persistante et pour exiger que les étudiants qui avaient été arrêtés lors de manifestations antérieures soient libérés.

Les viles attaques de rue près du quartier général du bureau du procureur à Caracas se sont produites après plusieurs jours de manifestations antigouvernementales, souvent violentes, dans les rues d'Aragua, Lara, Mérida et Tachira.[1] Dans certaines de ces manifestations, on a eu recours à des pierres, à des fusils et à des cocktails Molotov, qui ont été lancés contre les emplacements gouvernementaux, contre la chaîne de télévision publique et progouvernementale Venezolana, contre des véhicules et autres biens, et contre la police et des civils.

Parmi les blessés se trouvent trois étudiants de l'Université centrale du Venezuela qui ont vraisemblablement été atteints de balles ainsi que 17 membres de la Police nationale bolivarienne, dont deux par cocktail Molotov. Parmi les étudiants tués à Caracas, il y a Juan Montoya, un activiste communautaire des barrios pro-Chavista du 23 janvier et Bassil Da Costa, un étudiant en marketing. Une troisième personne a été tuée dans le quartier Chacao, dans la partie est de la capitale vénézuélienne.

Au Venezuela, la guerre des médias pour interpréter les manifestations et la violence va bon train. Thabata Molina, dans un article du quotidien d'opposition El Universal du 13 février, a avancé que Montoya et une autre victime auraient été tués d'une balle à la tête par des « collectivistes » progouvernementaux qui tiraient sur les manifestants étudiants, toujours selon Molina et sans preuve à l'appui.[2] Molina utilise ici le terme « colectivos » de façon péjorative pour dépeindre les Chavistas, qui sont des associés des collectives. Aussi, la version de Molina a été remise en cause par de nombreux témoignages ainsi que par d'autres journalistes qui suggèrent plutôt que la violence et les tueries sont l'oeuvre d'extrémistes de droite qui s'étaient immiscés dans les manifestations au cours de la journée.[3] De surcroît, l'allure généralement antigouvernementale des attaques indiquent plus vraisemblablement que les principaux coupables sont des éléments extrémistes dans l'opposition.

Elle est peu crédible l'idée que le gouvernement chercherait à se déstabiliser lui-même alors qu'il est sorti grand gagnant de deux élections, l'une présidentielle et l'autre municipale, qu'il a fait de la lutte à la violence et à la criminalité une priorité, qu'il a récemment fait des démarches auprès des maires dans l'opposition afin de trouver un terrain d'entente et qu'il cherche à mettre en oeuvre de façon pacifique son plan de six ans (Plan de la Patria).

Renoncer à la violence

Les Vénézuéliens qui se mobilisent dans les barrios de Caracas suite à ces évènements ont l'expérience d'évènements similaires qui ont mené au coup d'État de 2002 contre le gouvernement élu démocratiquement de l'ancien président Hugo Chavez. Ils ne se laisseront pas prendre par la version des évènements mise de l'avant par l'opposition. Au contraire, ces meurtres ont poussé les Chavistas à la base à exiger du gouvernement qu'il intervienne avec fermeté pour mettre un terme à la violence et punir à la fois les instigateurs et les auteurs de ces crimes.[4] De nombreux dirigeants étudiants, à la fois pro et antigouvernementaux, ont dénoncé la violence. Il en va de même pour les éléments plus modérés de l'opposition qui avaient appelé à des manifestations pacifiques et qui condamnent aussi la violence. L'ancien candidat de droite du MUD à la présidence et gouverneur actuel de Miranda, Henriques Capriles, qui avait participé à l'une des manifestations étudiantes favorables à l'opposition, s'est distancé de l'extrême droite en déclarant sur Twitter : « Nous condamnons la violence. Nous n'adopterons jamais la violence. Nous sommes convaincus que la grande majorité rejette et condamne cette violence ! »[5] Bien qu'il serait prématuré de conclure que les déclarations de Capriles révèlent une brèche au sein du leadership de l'opposition quant aux tactiques et aux stratégies à adopter, elles reflètent bien la répugnance de la vaste majorité des Vénézuéliens envers la violence. Plusieurs demeurent sceptiques quant à la sincérité de Capriles et à son engagement envers le processus démocratique et la paix. Seul le temps permettra d'en juger.

De plus en plus de Chavistas au sein du gouvernement et issus des milieux populaires accusent le dirigeant du parti d'extrême-droite Voluntad Popular, Leopoldo Lopez, d'être le principal responsable de la violence. Celui-ci, qui a joué un rôle dans le coup éclair contre l'ancien président Hugo Chavez en 2002, a lancé l'appel à de nouvelles manifestations et pour « sortir » Maduro du gouvernement, accusant à son tour la répression gouvernementale par le biais de sa garde nationale pour la violence. Le 11 février, lors d'une entrevue avec un journaliste de Reuters, Peter Murphy, Lopez a déclaré qu'il n'avait d'autres intentions que de mener des manifestations pacifiques : « Nous cherchons l'appui du peuple dans ses millions et à activer l'un des mécanismes que l'on trouve à même notre constitution, dont l'un d'eux prévoit la démission du président... Il ne s'agit pas d'une conspiration ni d'une incitation à un coup, mais du droit des citoyens de se rassembler dans la rue. »[6]

Un représentant à l'Assemblée nationale, Diosdado Cabello, a accusé les groupes armés de droite de ces meurtres, déclarant : « Ce sont des fascistes, des assassins, qui nous parlent ensuite de dialogue. »[7] Lors d'une entrevue avec TeleSUR, le ministre des Affaires étrangères Elias Jaua a affirmé : « Il s'agit de groupes fascistes qui défendent des intérêts transnationaux et qui veulent porter atteinte à la gestion souveraine et indépendante de nos ressources naturelles, tout comme ils le font depuis l'arrivée au pouvoir du Commandante Hugo Chavez il y a de cela quinze ans. »[8] Il a accusé Leopoldo Lopez d'être « l'instigateur intellectuel de ces meurtres et de ces blessures à Caracas. »[9] Le 13 février, El Universal rapportait qu'un mandat d'arrestation avait été émis par un juge de Caracas contre Leopoldo Lopez, pour homicide et terrorisme.[10] Ce mandat et ces accusations n'ont cependant pas encore été confirmés par le procureur général ni par aucune autre autorité légale.

Maduro appelle à la retenue et au courage

Les représentants gouvernementaux ont lancé un appel au calme et à ne pas riposter afin d'éviter une escalade de la violence dans les rues. Maduro a déclaré qu'il s'agissait de « groupes entraînés qui veulent renverser le gouvernement par la violence ». « Je ne permettrai pas qu'une telle chose se produise et j'en appelle à tout le Venezuela à demeurer pacifique », a-t-il dit.[11] Il s'est aussi engagé à appuyer pleinement la procureure générale dans son enquête et sa poursuite des responsables de la violence et des meurtres. La procureure générale Luisa Ortega Diaz a dit que la revue judiciaire des détenus se ferait le plus rapidement possible.[12]

Le modus operandi des éléments extrêmes de l'opposition au cours de la semaine passée ressemble en effet aux tactiques menant au coup de 2002. La différence est qu'aujourd'hui le rapport de force n'est pas favorable à la contre-révolution. D'abord et avant tout, l'expérience du coup de 2002 fait en sorte que la base chavista est prête à participer à tout moment à une alliance militaire civile à la défense de la révolution bolivarienne contre toute menace à l'interne ou provenant de l'extérieur. De plus, l'opposition n'est plus unifiée, alors que de plus en plus de sections modérées renoncent aux confrontations violentes et cherchent à se dissocier du golpismo, la mentalité des coups d'État. Troisièmement, la stratégie de l'opposition voulant transformer les élections municipales du 8 décembre 2013 en plébiscite sur l'administration Maduro a eu comme effet de provoquer une victoire encore plus déterminante des Chavistas aux urnes et n'a réussi qu'à consolider la légitimité démocratique de Maduro au pays et à l'étranger. Enfin, Maduro a galvanisé la base chavista en lançant une contre-offensive dans la guerre économique et en augmentant l'appui gouvernemental aux organisations communales qui constituent le pouvoir à la base. S'il y a tout de même certaines divisions au sein du Chavismo, l'unité est primordiale en temps de crise et les divisions sont vite oubliées lorsqu'il s'agit de défendre la révolution.

La Révolution bolivarienne maintient le cap

Il ne faut pas interpréter la réponse modérée de Maduro à ce qu'il pense être une tentative de coup d'État comme étant le reflet d'un manque de courage. Ni ces nouveaux efforts déployés par l'extrême-droite ne devraient-ils réussir à saboter les efforts de Maduro pour bâtir l'unité nationale avec les éléments plus modérés de l'opposition pour combattre la criminalité. Les affrontements actuels entre la révolution et la contre-révolution sont le reflet d'une dialectique sous-jacente entre deux visions différentes touchant aux sphères sociales et économiques. La contre-offensive chavista dans la guerre économique a clairement remis en cause la place accordée aux réclamations de la propriété privée et faisant fi des réclamations à la vie humaine et au développement de tous les citoyens. Nous pouvons nous attendre à ce que la contre-offensive gouvernementale, la lutte pour la souveraineté alimentaire et l'édification de communes se poursuivent sans relâche, en dépit des soubresauts parfois violents de la droite et de ses tenants de la ligne dure. Pour tous ceux qui ont connu la marginalisation et pour tous les déshérités, pour tous ceux qui cherchent à contribuer au socialisme du XXIe siècle, il n'est dorénavant pas question de revenir en arrière.

Notes

1. Juan Francisco Alonso. « Fiscal assegai que atacantes del Ministerio Público buscaban « matar », El Universal, 13 février 2014. http ://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140213/fiscal-asegura-que-ata cantes-del-ministerio-publico-buscaban-matar ; Molina, Thabata. « Jornada de protesta dejó tres muertos », El Universal, 13 février 2014. http ://www.eluniversal.com/sucesos/140213/jornada-de-protesta-dejo-tres-mu ertos ; Pearson, Tamara et Ryan Mallet-Outtrim. « Peaceful Marches and Opposition Violence, Two Deaths Mark Day of Youth in Venezuela », Venezuelanalysis.com, 12 février 2014. http ://venezuelanalysis.com/news/10346 ; Voir aussi La Nacion sur les événements à Tachira. http ://www.lanacion.com.ve/regional/gobernador-del-tachira-denuncio-plan-p ara-incendiar-san-cristobal/

2. Voir note précédente, Thabata Molina, 13 février 2014.

3. Pearson, Tamara. « Opposition Violence Continues in Some Venezuelan Cities, Attacks on Journalists », Venezuelananalysis.com, 11 février 2014. http ://venezuelanalysis.com/news/10345

4. Le site Aporrea.org contient plusieurs vidées sur la violence antigouvernementales et la réponse chavista. Voir par exemple « A Community Response to the Killings » et « Pueblo exige justicia contra los responsables de muertes y hechos violentos generados desde la oposición », 2 février 2014. http ://www.aporrea.org/oposicion/n245059.html

5. « Condena Capriles Violencia Tras Marchas En Venezuela », El Universal, 12 février 2014. http ://www.eluniversal.com.mx/el-mundo/2014/condena-capriles-violencia-tr as-marchas-en-venezuela-987146.html

6. Murphy, Peter. « Venezuela Protest Leader Says Seeks Maduro's Exit, Not Coup », Reuters, 12 février 2014 http ://www.reuters.com/article/2014/02/12/us-venezuela-opposition-lopez-id USBREA1B1UJ20140212

7. Voir note 1, Pearson, Tamara and Ryan Mallet-Outtrim. Venezuelananalysis.com, 10346.

8. « Venezuela está enfrentando a un grupo fascista liderado por Leopoldo López », Correo del Orinoco, 13 février http ://www.correodelorinoco.gob.ve/multipolaridad/venezuela-esta-enfrentan do-a-un-grupo-fascista-liderado-por-leopoldo-lopez/

9. Voir note 1, Pearson, Tamara and Ryan Mallet-Outtrim. Venezuelananalysis.com,10346.

10. Juan Francisco Alonso. El Universal, 13 février 2014. http ://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140213/ordenan-al-sebin-capt urar-a-leopoldo-lopez

11. Voir note 1, Pearson, Tamara and Ryan Mallet-Outtrim. Venezuelananalysis.com, 10346.

12. Voir note 1. El Universal, 104213. http ://www.eluniversal.com/nacional-y-politica/140213/fiscal-asegura-que-ata cantes-del-ministerio-publico-buscaban-matar

(Traduction : LML)

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