Numéro 82 - 17
mai
2013
Événements du
printemps
2012
Pour une vraie enquête sur
les
agissements policiers et le renouveau des
institutions
démocratiques
L'assaut
brutal
des
forces
policières
contre
les
manifestations étudiantes
à Victoriaville en mai 2012
Événements
du
printemps
2012
• Pour une vraie
enquête sur les
agissements policiers et le renouveau des
institutions
démocratiques
Nouveau
régime
forestier en vigueur
• Nos ressources doivent
être soustraites
au contrôle des monopoles mondiaux
Retrait
immédiate
des
changements à l'assurance-emploi
• Entrevue avec
Sébastien Brault,
travailleur sylvicole à Mont-Laurier dans
les Hautes-Laurentides
Journée
nationale
des
patriotes
• Calendrier
d'activités
Événements du
printemps 2012
Pour une vraie enquête sur les agissements
policiers et le renouveau des institutions
démocratiques
Le 8 mai, le ministre de la
Sécurité
publique du Québec, Stéphane
Bergeron, a annoncé
la mise sur pied de la Commission spéciale
d'examen des
événements du printemps 2012. Cela
est en réponse
aux nombreuses plaintes concernant les agissements
des forces
policières lors du mouvement de
protestation
des étudiants contre la hausse des frais de
scolarité au
printemps 2012.
Selon la Ligue des droits et libertés du
Québec, durant le soulèvement
étudiant il y a eu
plus de 3 500 personnes
arrêtées, plusieurs personnes
ont
été blessées dont certaines
gravement, des gens
désirant manifester des opinions ont
été
intimidés par les policiers,
brutalisés, détenus
illégalement, sans compter
qu'un grand nombre de personnes ont
été privées de
leur droit de manifester lors d'arrestations
préventives
totalement illégales.
La commission spéciale d'examen aura pour
mandat
« d'analyser les circonstances des
manifestations et des
actions de perturbation tenues, d'identifier
les facteurs ayant contribué à la
détérioration du climat social et
d'évaluer les
impacts des événements du printemps
2012 sur la
population, de dégager
des constats s'appuyant sur des faits
vérifiables, de me
formuler des recommandations », a dit
le ministre.
« Il sera opportun que la commission
spéciale puisse analyser certains aspects
des
événements du printemps
2012 », dit le
ministre, citant entre
autres « les méthodes
employées par des
agitateurs lors des manifestations, les impacts
notamment
économiques des événements,
leur effet sur le
sentiment
de sécurité de la population,
l'impact de l'utilisation
des médias sociaux sur les activités
de contestation, les
façons de faire et les constats d'autres
pays
occidentaux ayant été aux prises
avec des troubles
sociaux d'envergure ».
Il est évident que le gouvernement lance
cette
commission en ayant en tête des
résultats
déterminés d'avance. Le ministre dit
qu'il veut
« des
recommandations qui viseront notamment à
éclairer le
gouvernement sur les manières de
détecter les signes
avant-coureurs d'éventuels troubles sociaux
et sur
les meilleures façons d'y réagir
pour maintenir la paix
sociale à l'avenir ». Le
gouvernement veut
enquêter « la cause de la crise
sociale »
et « les raisons pour lesquelles elle a
perduré ». Or cette façon
de créer le
mystère sur les raisons de l'opposition si
massive des
étudiants et de la
population aux mesures de l'offensive antisociale
en éducation
montre qu'il vise un objectif caché. Cela
veut dire que non
seulement il n'y aura pas d'enquête
sur les agissements des corps policiers mais aussi
que tôt ou
tard le gouvernement voudra conclure que ce sont
les jeunes qui causent
le trouble et qu'il faut
améliorer les méthodes de
répression plutôt
que d'examiner la crise des institutions
démocratiques.
« Nous sommes loin de l'enquête
publique et indépendante sur les
agissements des forces
policières, réclamée par
91 groupes issus de
la société
civile québécoise, a dit Blandine
Parchemal,
coporte-parole de l'Association pour une
solidarité syndicale
étudiante (ASSÉ). Ce que nous
demandons à M.
Bergeron, ce n'est pas de partager ses
réflexions sur les
mouvements sociaux. La Commission spéciale
devrait plutôt
se pencher sur les actes de ceux et celles
qui sont censés nous
protéger. »
« Durant la campagne contre la hausse
de
82 % des frais de scolarité, de
nombreux actes
inadmissibles ont été posés
par les forces
policières
afin de réprimer durement les
manifestations étudiantes.
Il est plus que temps qu'un groupe
indépendant se penche sur la
question et fasse la lumière sur ces
pratiques plus que douteuses dont l'ensemble de la
population
québécoise a pu être
témoin. Cependant, nous
nous inquiétons de la large taille du
mandat octroyé
à la commission, qui risque de noyer le
poisson »,
ont déclaré Mme Éliane
Laberge, présidente
de la FECQ et M. Antoine Genest-Grégoire,
président
de la FEUQ.
« Ce n'est pas une enquête sur
les
impacts économiques des
événements du printemps
étudiant que nous voulons ou encore sur les
façons de
faire
pour détecter les signes avant-coureurs
d'éventuels
troubles sociaux : c'est une enquête
qui porte sur les
allégations nombreuses et sérieuses
de violations de
droits qui ont eu lieu
lors du printemps étudiant, affirme Nicole
Filion,
coordonnatrice de la Ligue des droits et
libertés ».
Nouveau régime forestier en
vigueur
Nos ressources doivent être soustraites
au contrôle des monopoles mondiaux
Le premier avril dernier est entré en
vigueur un
nouveau régime forestier au Québec.
Il est entré
en vigueur suite à l'adoption à
l'unanimité
à l'Assemblée
nationale de la loi 7, Loi modifiant la Loi
sur
l'aménagement durable du territoire
forestier et d'autres
dispositions législatives, le
28 mars
dernier. La loi 7 présentée par
le gouvernement
péquiste amendait la loi 57 du
gouvernement Charest,
elle-même adoptée à
l'unanimité le
24 mars 2010, la Loi sur
l'aménagement durable du
territoire forestier. Les deux lois ont
été
adoptées à l'unanimité en
dépit des
nombreuses
critiques qui leur ont été
adressées par les
travailleurs de l'industrie forestière du
Québec,
notamment du point de vue de la
désyndicalisation massive dans
l'industrie forestière depuis l'adoption de
la Loi sur les
forêts en 1986. Selon les syndicats,
entre 1986 et
2009, le taux de syndicalisation dans
l'industrie au Québec est passé de
78 % à
28 % et la tendance à la baisse ne va
que s'accentuer,
disent-ils, avec la réforme.
Le Marxiste-Léniniste appelle
les
travailleurs
à examiner attentivement la refonte du
régime forestier
à partir de leur point de vue que les
ressources
forestières appartiennent au peuple, que
c'est à lui d'en
décider l'utilisation et d'en
bénéficier.
La refonte du régime forestier est une
vaste
réforme qui comporte quelques points
principaux. Le premier est
que l'objectif déclaré de la
réforme, l'objectif
qui est avancé comme primant sur tous les
autres, est
l'implantation d'un
« aménagement durable des
forêts, notamment par un aménagement
écosystémique, afin d'assurer la
pérennité
du patrimoine forestier. À cette fin, il
favorise une gestion
intégrée et
régionalisée des ressources et
du territoire
forestier et prévoit des dispositions
propres aux
communautés autochtones. » Au
nom de
l'aménagement durable des forêts, le
ministre des
Ressources
naturelles est investi de tous les pouvoirs de
décisions alors
que les travailleurs, les communautés
forestières, les
municipalités et régions sont
réduites à un
pouvoir de consultation. C'est le ministre qui
établit les
barèmes de la consultation et c'est lui qui
dicte ce qu'il
appelle la stratégie des interventions
forestières
toujours au nom des impératifs de
l'aménagement durable,
y compris la gestion des forêts dont on nous
dit qu'elle est
enlevée des mains des compagnies
forestières pour être mise entre les
mains de
l'État. En ce qui concerne les
Premières Nations, la
réforme évite très sciemment
de mentionner le mot
« droits » et se
réfère
plutôt, dans le cadre de la politique de
consultation et
d'accommodation le cas échéant, au
souci de tenir compte
des valeurs,
des intérêts et des besoins des
Premières Nations.
Donc, pas de droits ancestraux ou de
traités, pas de traitement
de la question comme une question politique
de nation à nation. Pas de pouvoir
décisionnel non plus
dans les mains des travailleurs et des
communautés. Il faudra
examiner de très près cet
investissement
de grands pouvoirs dans les mains du ministre au
nom de
l'aménagement durable.
Un autre aspect majeur c'est le changement du
régime d'allocation du bois. Les CAAF, les
contrats
d'approvisionnement et d'aménagement
forestier établis
par la Loi des Forêts de
1986 disparaissent au
profit de garanties d'approvisionnement qui sont
des droits d'achat de
bois. Les CAAF étaient
un contrat conclu entre une compagnie
possédant une usine de
transformation et le gouvernement du
Québec, qui comprenait le
paiement de redevances sur
les droits de coupe. Le CAAF comprenait des
obligations de
régénération de la
forêt pour l'entreprise
signataire, lesquelles étaient largement
compensées par
un système de crédits
gouvernementaux aux entreprises
concernées pour leurs travaux
d'aménagement. La notion de
territoire et de lien entre la récolte du
bois
et sa transformation dans un territoire
donné était
centrale dans le CAAF bien que le ministre avait
toute
discrétion d'accepter les transferts de
CAAF et les
mouvements de bois sous tous les prétextes.
C'était
même devenu au fil des années une des
récriminations les plus fortes des
communautés
forestières que de
voir leur bois passer sous leurs yeux et se faire
déplacer
ailleurs ce qui aggravait le problème des
travailleurs et des
communautés forestières à
assurer le gagne-pain de
la population. Les garanties d'approvisionnement
éliminent
l'obligation du signataire devenu acheteur de bois
de faire de
l'aménagement forestier et le
nouveau régime prévoit à cet
effet des
indemnisations aux entreprises pour les travaux
d'infrastructure et
autres qu'elles avaient fait auparavant et pour
lesquelles
elles n'avaient pas reçu de crédits.
Avec les garanties
d'approvisionnement (un droit d'achat), la notion
de territoire et de
lien avec la transformation dans une
communauté définie devient beaucoup
plus lâche et
on doit s'attendre à des transferts de bois
encore plus nombreux
au fil des années au nom entre autres
choses
de la nécessité de promouvoir le
marché libre du
bois, quelque chose qui est central au nouveau
régime forestier.
Ce régime en effet introduit la pratique
d'un
marché libre du bois pour 25 % de la
ressource qui
était auparavant allouée aux
détenteurs de CAAF.
Cela se fait sous la forme d'encans (le processus
est
déjà commencé) qui sont
organisés par un
organisme créé par la refonte du
régime, le Bureau
de mise en
marché des bois. L'idée
derrière ce marché
libre selon les documents officiels est
d'établir la valeur
marchande du bois afin d'établir le montant
de la redevance
que doivent payer les détenteurs de
garanties
d'approvisionnement (le 75 % qui est garanti
aux signataires du
droit d'achat) strictement sur une base de
marché. La valeur marchande du bois sera
établie, selon
la réforme, sur la base de la performance
sur le marché
libre plutôt que par réglementation
gouvernementale. La ministre Ouellet a dit en
commission parlementaire
que ce marché libre est institué
pour apaiser les
États-Unis qui demandent des
réclamations sur la base que le
Québec subventionnerait
l'industrie en établissant un prix
réglementaire pour les
droits de coupe.
L'effet global de cette mesure se verra avec le
temps,
mais la demande d'un marché libre du bois
va entraîner
entre autres choses la perte encore plus
prononcée du lien d'emploi des travailleurs
forestiers avec des
entreprises définies puisque rien
n'empêche les acheteurs
qui remportent l'encan d'engager comme
ils le veulent et aux conditions qu'ils le veulent
(peut-être
même qu'ils n'ont pas de travailleurs et
vont en engager puis en
disposer une fois qu'ils ont fini avec eux). On
peut prévoir que
la désyndicalisation
va se continuer de plus belle et s'accentuer et
que les conditions de
vie et de travail vont encore s'abaisser alors que
la
compétition entre travailleurs s'aggravera.
Les monopoles forestiers ont déjà
saisi
la balle au bond et le plus notoire est Produits
Forestiers
Résolu qui, il y a quelques mois, a mis
à pied au nom du
libre marché de petits entrepreneurs
propriétaires au
Saguenay-Lac-St-Jean et procédé
à des appels
d'offres pour confier le travail de coupe sur les
territoires
sur lesquels elle a des droits alors qu'elle
employait normalement ses
travailleurs syndiqués. Les syndicats
rapportent que d'autres
mises à pied se font en ce
moment au nom de la réforme du
régime forestier.
Quel que soit l'aspect sous lequel on la regarde,
la
réforme du régime forestier doit
être
étudiée attentivement et doit faire
l'objet de
discussions à la lumière
des besoins des travailleurs et de la
société d'une
industrie forestière qui les sert.
Retrait immédiat des
changements
à
l'assurance-emploi
Entrevue avec Sébastien Brault,
travailleur
sylvicole à
Mont-Laurier
Le
Marxiste-Léniniste :
Décris-nous
un peu le travail que font les travailleurs
sylvicoles dans la
région ?
Sébastien Brault : Je
travaille pour
la coopérative
forestière des Hautes-Laurentides, le
plus gros employeur
privé à
Mont-Laurier et l'un
des plus gros employeurs de la région. La
coopérative
offre toute une
gamme de services comme la production de plants,
la coupe du bois, la
construction de
chemins, la sylviculture et autres services. Les
travailleurs
sylvicoles plantent les arbres en début
de saison, on commence
à
travailler vers la troisième semaine
de mai, on se rend jusqu'à la mi-juillet
dans la plantation.
Ensuite on
a deux semaines d'arrêt pour faire la
transition entre la
plantation et
le débroussaillage.
Ces deux semaines d'arrêt ne sont
généralement pas
payées vu que notre
période de chômage est
terminée et qu'on n'a pas
assez d'heures pour se
qualifier pour
faire une nouvelle demande. Ce sont deux
semaines qu'on prend
carrément
à nos frais au milieu de la saison
pendant l'été.
Après, on fait le
travail de
débroussaillage qui en
général dure jusqu'à
fin octobre mi-novembre,
j'ai déjà vu décembre,
jusqu'à temps qu'il
y ait de la neige. À la
coopérative, habituellement
on est environ 7 équipes de
14-15 travailleurs dans le
département de
la sylviculture.
LML : Quel est
l'impact
des changements à l'assurance-emploi sur
les travailleurs
sylvicoles de la région ?
SB L'an dernier, le
gouvernement Harper,
avec le nouveau régime, a aboli le
projet-pilote de
5 semaines
additionnelles
d'assurance-emploi pour les
régions-ressources qui ont un haut
taux de
chômage à certaines périodes
de l'année.
Notre région était parmi
celles qui étaient
admissibles à ce projet-pilote. Le
programme a été
aboli et cela nous a
enlevé 5 semaines
d'assurance-emploi.
En plus, le gouvernement a aboli la
règle selon
laquelle on pouvait
présenter nos meilleures 14 semaines
comme base pour
établir notre taux
de
prestations. Il a changé cela pour une
règle selon
laquelle notre taux
de prestations est établi sur la base de
la moyenne du salaire
que nous
avons fait dans toutes
nos heures travaillées et non dans nos
meilleures semaines. Il
faut
savoir que cela arrive qu'on travaille des
semaines de 18-20 heures
alors que notre semaine
normale de travail est d'environ 45 heures.
On est tributaires de
la
forêt, il y a des feux de forêt et
des périodes
où l'indice de feu est
élevé. Si l'indice
de feu est élevé, on ne travaille
pas nos pleines heures.
On va
travailler par exemple de 5 heures et demie
du matin
jusqu'à 10 heures
et demie, cinq heures
dans la journée. Si on a une heure et
demie de voyagement pour
se
rendre au lieu de travail et une heure et demie
pour retourner à
notre
camp forestier, c'est
5 heures d'ouvrage pour 3 heures de
route. Avec les nouvelles
règles,
une petite semaine de travail de 18-20 heures
est
considérée comme une
semaine complète de travail. La semaine
de 18 heures va
donc compter
dans le calcul des montants qui servent de base
pour établir
combien
nous allons
toucher en prestation. Dans notre région,
cela prend 20 semaines
de
travail pour se qualifier pour
l'assurance-emploi. Auparavant, sur 20
semaines, si on avait
3 petites semaines de travail, on
n'était pas obligé
de les compter
parce qu'on comptait les meilleures
14 semaines. Maintenant les 20
semaines
comptent.
Un autre impact c'est qu'en 2011 notre
municipalité régionale de
comté, la MRC
Antoine-Labelle, a été
annexée à la
région économique de
l'assurance-emploi
du Nord-Ouest du Québec, qui inclut la
Vallée de la
Gatineau, Pontiac,
La Vallée-de-l'Or, Rouyn-Noranda, le
Témiscamingue et
l'Abitibi. Le
taux de qualification aux prestations de ces
régions se situe
environ à
8,7 % alors que nous en
janvier de cette année notre taux de
chômage était
d'environ 17,6 % et
en mars il était d'environ 20 %,
parce qu'avec le
dégel la forêt est
arrêtée
et le transport en forêt est
arrêté. Suite à
la fusion dans une région
économique de l'assurance-emploi
où le taux de
chômage est moins élevé,
cela nous prend
maintenant plus de semaines pour nous qualifier
pour avoir moins de
semaines de prestations. Cela m'a encore
enlevé 5 semaines
d'assurance-emploi.
Si je prends mon cas personnel, je suis sans
assurance-emploi depuis
9 semaines (l'entrevue a
été faite fin avril
—ndlr) et
je vais commencer
à travailler vers le 20 mai. Et en plus
il y a les deux semaines
d'arrêt de travail obligatoire
l'été où je
ne reçois rien. C'est
12 semaines sans revenu par
année
LML : Est-ce que
la
région est très mobilisée
contre ces changements
à l'assurance-emploi?
SB : Oui, nous
sommes
très mobilisés. La
MRC au complet a voté une motion contre
la réforme. Lors
de notre
manifestation
le 8 mars, nous avions 11 maires avec
nous, le
député fédéral NPD,
le
député du Parti
Québécois, un
délégué de Québec
solidaire, le
curé,
des
gens de tous les milieux, à peu
près 600 personnes en
tout.
LML : Que
veux-tu dire en
terminant ?
SB : Je suis un
ouvrier
sylvicole qualifié,
un travailleur saisonnier qui se bat pour le
respect de son
métier. Je
suis un
professionnel de la forêt. Des gens comme
moi ont 10-12 ans
de
formation et d'expérience dans le travail
sylvicole et notre
employeur
ne veut pas nous
voir partir. Notre travail est important. Quel
héritage
voulons-nous
laisser à nos enfants ? Des
forêts saccagées
par les générations
précédentes, j'appelle
cela la génération Harper.
Notre région est un territoire
forestier,
composé à 80 % de
forêts.
On est tous des travailleurs forestiers. Quand
arrive le dégel,
on ne
peut pas laisser
nos machines dans le bois et faire le transport
du bois. C'est le
gouvernement lui-même qui fixe les
règles, que nous devons
sortir nos
machines du bois pour
protéger la forêt et arrêter
le transport du bois
pour protéger les
routes. On a des règles strictes et on
les respecte. Pourtant,
on est
pénalisé. Nous sommes des
chômeurs saisonniers fréquents.
À Mont-Tremblant,
il y a la saison de
ski et le golf, et entre les deux, en attendant
que la neige fonde et
que le club de golf
rouvre, les gens sont en chômage. La
réforme de
l'assurance-emploi est
totalement inadaptée à notre
réalité.
Journée nationale des
patriotes
Calendrier d'activités
Du 16 au 20 mai, plus de 53
célébrations
auront lieu dans plus d'une trentaine de villes et
villages du
Québec à l'occasion du 10e
anniversaire de la
Journée
nationale des patriotes. Ainsi, c'est en 2002, il
y a 10 ans, que le
gouvernement du Québec créait la
Journée nationale
des patriotes, le lundi précédant le
25
mai de chaque année (décret no.
1322-2002).
Ces célébrations ont lieu pour
marquer le
soulèvement de 1837-1838 et rendre hommage
aux patriotes qui ont
donné leur vie ou qui ont été
forcés
à l'exil
dans la lutte pour s'affranchir du joug colonial
britannique et
établir une République du
Québec. Cette
journée célèbre l'effort du
peuple
québécois pour affirmer
son droit d'être.
CALENDRIER
D'ACTIVITÉS
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Courriel: redaction@cpcml.ca
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