Le
                              Marxiste-Léniniste

Numéro 75 - 6 mai 2013

Premier Mai 2013

Des actions partout dans le monde affirment
les droits et rejettent l'exploitation néolibérale


Partout au Canada et dans le monde, les travailleurs sont descendus dans la rue le Premier Mai, Journée internationale d'unité et de lutte de la classe ouvrière, pour dire ce qu'ils ont accompli et rappeler les luttes militantes qu'ils ont menées contre leur exploitation et pour la dignité du travail. Dans plusieurs pays soi-disant développés, où des gouvernements serviles se portent à la défense du droit de monopole et abdiquent leur responsabilité sociale de faire respecter le droit public, les travailleurs par leurs slogans et revendications ont exigé des comptes de ces gouvernements et des monopoles qu'ils représentent. À Montréal il y a eu une action de masse de 50 000 personnes le 27 avril, dans le cadre des célébrations du Premier Mai, contre les mesures antisociales du gouvernement Harper dans l'assurance-emploi. Dans beaucoup de pays les travailleurs résistent solidement aux mesures d'austérité néolibérale qui paient les riches et entraînent les peuples vers la ruine économique et la déchéance spirituelle. Dans les pays où des forces progressistes au service du peuple se sont levées contre l'ingérence étrangère et prennent le contrôle du pouvoir décisionnel, le Premier Mai est une occasion de consolider les projets prosociaux d'édification nationale. Dans les pays où les forces révolutionnaires ont triomphé, le Premier Mai est une occasion de célébrer ces victoires tout en continuant de renouveler la société pour préserver les acquis révolutionnaires et les mener plus loin.

Dans ce numéro nous publions un reportage photo sur les activités du Premier Mai au Canada et dans les jours qui viennent nous rapporterons sur les manifestations du Premier Mai aux États-Unis et dans le monde.

Montréal









Pour le rapport complet du Premier Mai à Montréal, voir Le Marxiste-Léniniste du 2 mai 2013.

Québec



Halifax

Le Premier Mai 2013 a été marqué avec un rassemblement au parc de la Grande Parade à Halifax, organisé cette année par le Conseil syndical de Halifax-Dartmouth. Parmi les orateurs il y avait les représentants de la Fédération des travailleurs de la Nouvelle-Écosse et du PCC(M-L), un aîné de la nation Micmac, un travailleur congédié pour activité syndicale à Just Us Coffee et un représentant du conseil syndical. Il y a eu des sketches de marionnettes et d'autres activités culturelles.

La bannière de tête était portée par les travailleurs injustement congédiés pour activité syndicale à Just Us Coffee, un distributeur de café en Nouvelle-Écosse. La marche s'est arrêtée devant le restaurant Just Us Coffee sur la rue Barrington où les travailleurs ont parlé de leur lutte à la défense de leurs droits.

La marche s'est terminée au Centre d'amitié Micmac où la discussion s'est poursuivie autour d'un repas.



Ottawa

À Ottawa, plus de 500 personnes sont descendues dans la rue pour participer à la marche organisée sous la bannière « Solidarité contre l'austérité ». Deux marches se sont fusionnées, une provenant de l'Université d'Ottawa et l'autre provenant du parc McNabb.

Au parc McNabb, un grand contingent de travailleurs des postes a été joint par des étudiants et leurs collectifs. Le groupe Three Little Birds a interprété des chants ouvriers comme Solidarity Forever et L'Internationale, entraînant la foule avec lui. Ian Anderson, président de la section locale d'Ottawa du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, a livré un discours passionné sur la destruction du service postal public, les conditions de travail brutales aux Postes et le besoin de défaire les gouvernements antisociaux.

Les deux marches se sont rencontrées à une intersection achalandée du centre-ville où les participants ont écouté un intervenant du groupe de lutte à la pauvreté Under Pressure Ottawa. La grande marche s'est ensuite dirigée vers le bureau du premier ministre sur la rue Wellington, recevant sur son passage l'appui des passants et automobilistes.

Devant le bureau du premier ministre, les participants ont entendu les discours de Clayton Thomas-Muller du groupe Defenders of the Land, Bridget Tolley de Familles des Soeurs par Esprit et Sean McKenney du conseil syndicat de la région d'Ottawa et ensuite il y a eu un spectacle de rue dans une atmosphère triomphante.

Toronto

À Toronto, plus de 1 000 personnes ont pris part à la manifestation organisée par le Mouvement Premier Mai. Des travailleurs, étudiants, activistes de la lutte à la pauvreté, environnementalistes et représentants des Premières Nations de différents endroits au Canada se sont rassemblés pour affirmer les droits de tous.

La journée a commencé avec un rassemblement devant l'Hôtel de Ville où un membre de la nation Oneida a présenté la bienvenue traditionnelle et invité tous les participants à poursuivre la lutte pour un brillant avenir pour les prochaines générations. Un représentant de Personne n'est illégal (Toronto) a lancé un appel à défendre les droits des travailleurs, surtout les travailleurs migrants qui subissent la discrimination à cause des pratiques antiouvrières du système d'exploitation raciste. Une Mohicane qui a pris la parole au nom du mouvement Idle No More a dit que le gouvernement fédéral doit avoir des négociations de nation à nation avec les Premières Nations. « Nous continuerons d'exercer notre souveraineté! », a-t-elle dit.

La bannière de front était un Wampum à Deux Bandes tandis que des drapeaux des travailleurs des postes, des employés de la fonction publique et des organisations d'enseignants et d'étudiants flottaient sur toute la marche. Le slogan « Une attaque contre un est une attaque contre tous ! » a retenti dans les rues du centre-ville avec d'autres slogans du mouvement de la classe ouvrière. Un contingent du PCC(M-L) a déployé la bannière « Notre sécurité est dans la lutte pour les droits de tous ! » et distribué son appel à donner le pouvoir à la classe ouvrière et au peuple.

Les marcheurs ont exprimé l'esprit d'unité et de lutte de la classe ouvrière internationale en s'arrêtant devant une boutique du détaillant Joe Fresh, une filiale de Loblaws. Ils ont souligné la responsabilité criminelle de la compagnie pour la mort de plus de 500 travailleurs du vêtement à Savar, au Bangladesh, qui produisaient dans des conditions non sécuritaires des vêtements bon marché pour ces capitalistes canadiens. Les participants ont dénoncé les propriétaires de la manufacture de textile et leurs commanditaires capitalistes monopolistes mondiaux et représentants gouvernementaux et dit que ce mépris des droits des travailleurs n'a pas sa place dans un monde moderne. Ils ont observé une minute de silence à la mémoire des travailleurs du textile tués à Savar.

La marche s'est terminée à un parc près du pont de l'aéroport de l'île de Toronto. Les manifestants ont salué la détermination des travailleurs qui approvisionnent les avions de la compagnie Porter en grève depuis janvier pour des conditions de travail sécuritaires et une plus grande réclamation à la valeur qu'ils produisent. Ces travailleurs, membres de la section locale 343 du Syndicat canadien des employés professionnels et de bureau (COPE), se battent pour leur première convention collective depuis août dernier, mais l'employeur a répondu en les remplaçant par des briseurs de grève et en intentant des poursuites contre le syndicat pour diffamation. Un porte-parole du syndicat a rappelé que la ville a versé des millions de dollars des fonds publics à Porter Airlines en subvention et appelé les résidents de Toronto à se rallier à la juste cause des grévistes.











Hamilton

Plus de 250 travailleurs, étudiants et membres de la communauté de Hamilton ont participé au rassemblement, à la marche et au barbecue du Premier Mai. À part les membres et retraités de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos, il y avait plusieurs retraités de la section locale 222 du syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) venus en autobus d'Oshawa. Étaient également présents des travailleurs de l'Hôpital Joseph Brant, des métallos de la National Steel Car, une délégation de la section locale 8782 du Syndicat des Métallos de Nanticoke récemment mis en lockout par US Steel et de nombreux autres travailleurs de différents secteurs de l'économie, dont un grand contingent de jeunes.

Le poète résidant de la section locale 1005 Bill Mahoney a ouvert le rassemblement avec un poème sur les changements régressifs du gouvernement Harper au régime d'assurance-emploi, après quoi le maire de Hamilton Bob Bratina a présenté les salutations de la ville. Après l'ouverture officielle, les participants au rassemblement ont entendu Ken Neumann, directeur national du Syndicat des Métallos, Bill Ferguson, président de la section locale 8782 des Métallos à Lake Erie, Bob Pelletier, président de la section locale 7135 des Métallos, et Josepone Eric du Centre de ressources pour travailleurs migrants. Rolf Gerstenberger, président de la section 1005, a conclu le rassemblement avec un discours d'occasion.

Les participants ont marché dans les rues de la ville pour terminer avec un barbecue à la salle du local 1005.





Windsor

Plus de 300 travailleurs actifs et à la retraite, étudiants et membres de la communauté ont participé à une marche animée dans les rues de Windsor dans le quartier de Ford City, scène de batailles historiques des travailleurs de l'automobile en 1945 et 1946. Un grand nombre de travailleurs de l'automobile à la retraite étaient présents, de même que des représentants de différents syndicats et groupes communautaires représentés dans la cité.

Les organisateurs ont appelé l'événement « le musée vivant » car les luttes des travailleurs du passé ont été remises en scène tout au long de la marche. Dans la bataille de 1945-46, les travailleurs ont forcé les grandes compagnies de l'automobile, notamment Ford, et le gouvernement à reconnaître qu'ils devaient négocier avec les syndicats et que les travailleurs ont le droit de s'organiser.

Cela est important aujourd'hui quand on voit les monopoles et les gouvernements refuser de négocier et prétendre que la résistance des travailleurs menace l'économie et qu'ils utilisent les tribunaux pour essayer d'écraser la résistance à leur diktat. L'édition du Premier Mai du Workers' Forum a été très bien accueillie par les participants.


Edmonton

Plus de 200 personnes ont pris part à la marche et au rassemblement du Premier Mai à Edmonton sous le thème « Défendons les droits des travailleurs, défendons les droits de tous ! » Des étudiants qui s'organisent contre les mesures d'austérité et les coupures à l'enseignement postsecondaire, des travailleurs, des membres des Premières Nations et leurs alliés ont marché jusqu'au parc Steel où des orateurs ont parlé des luttes menées à la défense des droits et exprimé leur unité avec les travailleurs et peuples opprimés du monde.






Calgary

Les gens de Calgary ont célébré le Premier Mai avec une ligne de piquetage et un rassemblement au centre-ville à l'heure de pointe en après-midi. Ils ont ensuite participé à un souper communautaire et parlé des luttes menées par les travailleurs et leurs alliés au cours de l'année écoulée contre les mesures d'austérité des gouvernements et pour défendre les droits de tous. Parmi les intervenants il y avait des travailleurs de différents secteurs de l'économie, des représentants des Premières Nations, des professionnels de la santé, des étudiants, enseignants et activistes pour la paix et un porte-parole du mouvement de solidarité avec Cuba. La soirée s'est terminée avec le chant du PCC(M-L) It Can Be Done! It Must Be Done!, auquel tous ont participé.




Vancouver

Près de 300 travailleurs, jeunes et retraités ont marché dans le centre de Vancouver Est pour marquer le Premier Mai 2013. Tout au long du parcours de deux kilomètres, une cornemuse jouait L'Internationale. Les passants sur les trottoirs saluaient les marcheurs et s'empressaient de prendre une copie de la déclaration du Premier Mai du PCC(M-L).

Au rassemblement, l'activiste autochtone Lillian Howard, représentant Idle No More, a appelé la foule à renouveler ses énergies pour les grandes batailles qui viendront. Nous avons vu le mouvement monter et descendre, a-t-elle dit, mais il n'y a pas lieu de se laisser décourager par l'offensive des grandes entreprises et des gouvernements de droite à Ottawa et Victoria. Il est plutôt temps de resserrer l'unité entre les travailleurs, les Premières Nations, les pauvres, les jeunes et les aînés dans un grand front pour le changement progressiste.

Jim Sinclair, président de la Fédération des travailleurs de la Colombie-Britannique, a parlé de la surexploitation des travailleurs à l'étranger, citant le cas des travailleurs du textile du Bangladesh. Il a dit que la Fédération cherche à forcer les détaillants de ces vêtements à exiger des garanties de conditions sécuritaires pour les travailleurs, du droit à la syndicalisation et à de meilleurs salaires. En Colombie-Britannique, nous avons la tâche immédiate de défaire le gouvernement libéral de Christy Clark, a-t-il dit. « Si nous ne défaisons pas ce régime, cela voudra dire d'autres attaques contre le niveau de vie des travailleurs et contre le mouvement syndical. »

Joey Hartman, présidente du conseil syndical de la région de Vancouver, a présidé la réunion. Elle a salué tout le monde et expliqué que le Premier Mai est la journée internationale de la classe ouvrière, une journée pour proclamer nos objectifs et célébrer nos luttes partout dans le monde. La réunion s'est terminée avec l'interprétation de plusieurs chants révolutionnaires par le Labour Notes Choir of Vancouver, dont un chant de la résistance italienne durant la Deuxième Guerre mondiale et puis L'Internationale.

Le PCC(M-L) a participé au rassemblement avec ses bannières, a distribué la déclaration du Premier Mai et a vendu l'édition de mai du Workers' Forum.

Plus tard en soirée, l'émission de radio coop Discussion a reçu le représentant des travailleurs accidentés Darrel Powell et Jim Sinclair, qui a renouvelé son appel à travailler fort pour surmonter le climat de dépolitisation et défaire le gouvernement libéral. L'émission s'est terminée avec Pierre Chénier, journaliste du Forum ouvrier, qui a lancé un appel à la classe ouvrière canadienne à changer la situation contre l'offensive néolibérale des monopoles.


Prince-George

Il y a eu deux célébrations du Premier Mai à Prince-George, en Colombie-Britannique. Dans l'après-midi, le conseil syndical North Central, qui regroupe plusieurs syndicats du nord de la province, a organisé une journée familiale au parc Fort George. Les participants ont eu droit à un bref discours sur l'histoire du Premier Mai et à un spectacle donné par des étudiants du secondaire et un talentueux chanteur de folklore.

Dans la soirée, le Comité organisateur du Premier Mai était l'hôte du quatrième souper annuel du Premier Mai. La soirée comprenait une intervention passionnée du représentant du comité organisateur, des interventions de représentants de syndicats locaux, un spectacle de chants ouvriers et un excellent souper.

Pour les plus de 120 personnes dans la salle, la célébration du Premier Mai était l'occasion de discuter des préoccupations des travailleurs, des familles et des communautés, dont les élections provinciales en cours et le besoin de défaire le gouvernement libéral.

Des candidats du NPD pour les circonscriptions de Prince-George ont été invités à faire de courtes interventions.

Les syndicats qui commanditaient l'événement étaient la section locale 1-424 du Syndicat des Métallos, le syndicat des pâtes et papiers PPWC, le SCFP, l'Association des professeurs du Collège de New Caledonia, le Syndicat des employés d'hôpitaux, le conseil syndical North Central, l'Association des enseignants de Prince-George, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, le syndicat des travailleurs de l'alimentation, l'Association des Sciences de la santé et le syndicat des charpentiers et de l'entretien, local 1998.

S'adressant aux participants, le journaliste Peter Ewart a lancé l'appel à se débarrasser « de ce gouvernement antitravailleur pourri qui agit à la solde des grandes sociétés qui n'ont pas d'autre but que de bloquer la voie vers l'avant à la Colombie-Britannique. En tant que travailleurs, nous voulons plus de contrôle sur nos emplois, nos conditions de travail et nos vies. Nous voulons plus de pouvoir décisionnel pour nous et nos communautés. Défaisons ce gouvernement libéral le 14 mai. »

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