Numéro 62 - 17
avril
2013
Le règlement municipal
P6 doit
être retiré
Les jeunes continuent de
défendre
leur droit d'apporter des solutions aux
problèmes de la
société
Le
règlement municipal P6 doit être
retiré
• Les jeunes continuent de
défendre leur
droit d'apporter des solutions aux
problèmes de la
société
• Exigeons des comptes
pour l'impunité
policière - Pierre
Soublière
Des
élections
le 14 mai en Colombie-Britannique
• Non à l'ordre du
jour
anti-social! Défaisons les
libéraux de Christy
Clark!
Victoire pour
la
révolution bolivarienne aux
élections
présidentielles
• Appuyons
résolument le peuple
vénézuélien!
Le règlement municipal P6
doit
être retiré
Les jeunes continuent de défendre leur
droit
d'apporter des solutions aux problèmes de
la
société
Le règlement municipal P-6, adopté
le
18 mai 2012 et qui interdit de
manifester si le trajet n'est
pas remis au Service de police de la Ville de
Montréal (SPVM) et d'avoir le visage
couvert sans motif
raisonnable, continue d'être vigoureusement
contesté.
Depuis le 15 mars, Journée
internationale
contre la brutalité policière, le
SPVM a
procédé à des centaines
d'interpellations de masse
pendant des
rassemblements qui sont transformés en
véritable
souricière. Le vendredi 1er avril, dans le
cadre d'une autre
manifestation contre le règlement
P-6 au
Parc Émilie-Gamelin, le SPVM a remis des
constats d'infractions
de 637 $ à la plupart des
manifestants, soit
279 personnes sur 300.
Au début d'avril les membres de
l'Association
pour une solidarité syndicale
étudiante (ASSÉ) se
sont prononcés pour l'abrogation du
règlement P-6.
L'association aidera également les
manifestants qui veulent
contester les contraventions. On se souviendra que
lors des
manifestations du printemps dernier,
la Coalition large de l'ASSÉ (CLASSE) avait
mis sur pied un
comité juridique pour aider ceux qui
avaient été
arrêtés par le SPVM.
Le samedi 6 avril, l'association a
décidé d'étendre le mandat de
ce comité
pour permettre à tous ceux qui ont
reçu une contravention
lors des récentes
manifestations et qui veulent la contester, de
pouvoir en
bénéficier. « On
travaille avec des avocats
depuis le printemps érable. On va les aider
grâce à
notre fonds légal », a dit
Jérémie
Bédard-Wien, le porte-parole de
l'ASSÉ. « Nous
avons également encouragé nos
associations membres
à créer
leurs propres comités de soutien local.
[...] Nombre de
personnes qui ont été
arrêtées sont des
membres de l'ASSÉ, mais le mandat est large
pour soutenir ceux
qui ne sont pas étudiants ou membres de
l'ASSÉ. »
Lors de leur congrès respectif tenu en fin
de
semaine du 7 avril, la Fédération
étudiante
universitaire du Québec (FEUQ) et
l'Association pour une
solidarité
syndicale étudiante (ASSÉ) se sont
également
prononcées pour l'abrogation du
règlement P-6 et
contre les interpellations de masse. Lors des
discussions,
les étudiants ont décidé de
profiter des
prochaines élections municipales de
Montréal qui se
tiendront en novembre pour inviter chaque parti
politique à
prendre
position contre le règlement P-6. Les deux
fédérations prévoient
également intervenir
sur le terrain juridique en examinant la
possibilité de
contester la
constitutionnalité du règlement
municipal.
Répondant aux questions des
libéraux
à l'Assemblée nationale au sujet du
règlement
municipal, le ministre de la
Sécurité publique
Stéphane Bergeron a
déclaré : « Je ne
vais donc pas commenter
plus avant le dit règlement, sinon pour
dire, simplement
à titre de conseil, que pour assurer aux
manifestants la possibilité de manifester
et pour assurer leur
sécurité, il serait si simple de
donner le trajet
à l'avance. » Au moment
où les manifestants,
les activistes oeuvrant pour la reconnaissance des
droits et la
population s'inquiètent de toute cette
violence et de ces
arrestations de masse, cette réponse est
tout à fait inopportune pour ne pas dire
provocatrice. En tant
que ministre de la Sécurité
publique, Stéphane
Bergeron se doit de défendre les actions
légitimes
de la jeunesse pour la reconnaissance de leurs
droits et punir
sévèrement ceux qui les brutalisent.
Il s'agit du droit
fondamental d'avancer des solutions aux
problèmes de la société.
Non à l'impunité
policière ! Amnistie pour tous et
toutes !
Exigeons des comptes pour l'impunité
policière
- Pierre Soublière -
P-6 est un règlement municipal de la
Ville
de Montréal qui accorde aux policiers le
pouvoir arbitraire de
déclarer une démonstration
illégale sur la
base que les autorités policières
n'ont pas
été avisées du point de
départ et de
l'itinéraire de la manifestation. Il s'agit
d'un
élément de plus de l'intervention
brutale
et arbitraire de la police contre les expressions
publiques de
dissidence politique et cela ne doit pas passer.
La police s'arroge des
pouvoirs qui ne lui
appartiennent pas.
Lorsqu'appelés
à prendre
position contre les arrestations de masse abusives
de centaines de
manifestants, surtout des jeunes, les divers
niveaux de
gouvernements ne font que se passer la balle l'un
à l'autre. Au
printemps dernier, à Gatineau, suite
à l'arrestation de
près de 300 étudiants et supporters,
des
citoyens avaient exprimé leurs
préoccupations
auprès des élus municipaux lors
d'une réunion,
compte tenu que les arrestations avaient
été faites par
la police
municipale et que des autobus de la ville avaient
aussi
été utilisés pour transporter
les détenus
au poste de police. Le maire de Gatineau avait
répondu que la
police ne reçoit pas ses ordres des
autorités municipales
mais qu'il fallait s'adresser au ministère
de la
Sécurité publique. Pourtant,
récemment, le
ministre de
la Sécurité publique,
Stéphane Bergeron,
pressé de donner des réponses face
aux récentes
arrestations de masse à Montréal, a
dirigé les
questions vers le bureau
du ministre des Affaires municipales, Sylvain
Gaudreault. Ce dernier a
simplement répondu que le gouvernement
Marois ne ferait pas de
commentaire sur la
situation puisque le règlement P-6 est
contesté
devant la Cour supérieure.
Si les policiers ne sont pas redevables de leurs
actes
devant le gouvernement, alors, envers qui sont-ils
redevables ?
Qui donne les ordres pour
supprimer la dissidence politique ?
Le Barreau du Québec
Le 16 mai 2012, le Barreau du Québec
a
fait parvenir une lettre à Claude Trudel,
président de la
Commission de la Sécurité publique,
au sujet du projet de
règlement intitulé Règlement
modifiant le
Règlement sur la prévention des
troubles de la paix,
de la sécurité et de l'ordre
publics et sur l'utilisation
du domaine public. Dans sa
lettre, le Barreau, dont la
raison d'être est la défense de
la primauté du droit, réitère
que le droit de
manifester de façon paisible fait l'objet
de garanties
constitutionnelles liées aux
libertés fondamentales que
sont la
liberté d'expression et la liberté
de réunion
pacifique. Il rappelle que les tribunaux ont
maintes fois
rappelé « l'importance
fondamentale de la
liberté
d'expression pour la vie de chaque citoyen ainsi
que pour la
démocratie canadienne ».
À cet égard,
« le discours politique » se
trouve
« au coeur même de la
liberté
d'expression » et mérite,
à ce titre,
« une protection encore plus
importante ».
Le Barreau remet
en cause les
exigences imposées par le règlement
P-6 à
l'effet que l'itinéraire d'une
manifestation soit
communiqué au Service de
police avant la tenue « d'une
assemblée, d'un
défilé ou autre
attroupement ». Il demande si
chaque manifestant sera coupable d'avoir enfreint
le
règlement si l'itinéraire n'est pas
divulgué par
les organisateurs. Le Barreau affirme que de
telles exigences peuvent
constituer, en certaines circonstances,
« une restriction trop importante
à la liberté
de réunion pacifique garantie par la Charte
canadienne et la
Charte québécoise ». Il
cite une
décision
de la Cour européenne des droits de l'Homme
à l'effet que
« dans des circonstances
particulières où
pourrait se justifier une réaction
immédiate à un
événement politique, laquelle
prendrait la forme d'une
manifestation pacifique, disperser celle-ci au
seul motif que
l'obligation de déclaration
préalable n'a pas
été respectée et sans que les
participants se
soient comportés d'une manière
contraire à la loi
constitue une restriction disproportionnée
à la
liberté de réunion
pacifique. » Le Barreau soulève
que de telles
restrictions pourraient aussi limiter, voire
empêcher la
formation de manifestations spontanées dans
le cadre
de conflits de tout ordre, dont les conflits de
travail, ce qui porte
entrave au droit à la liberté
d'expression et
d'association.
L'Association des juristes progressistes et
Juripop
Le 26 mars dernier, l'Association des
juristes
progressistes et Juripop ont exigé que
le règlement P-6 soit abrogé.
Dans une lettre
envoyée aux élus municipaux et
provinciaux, ils
affirment : « C'est
inquiétant, ce qui se passe.
Il y a eu environ 500 arrestations au cours des
trois dernières
manifestations à Montréal, pas parce
qu'il y a eu des
méfaits, mais parce que les organisateurs
n'auraient pas donné le trajet... On se
demande où sont
nos élus ? Quand on nous renvoie au
Service de police de
Montréal et qu'un porte-parole de la
police justifie l'intervention en disant que la
population en a assez,
on se demande si ce sont les policiers qui ont le
pouvoir de
décider de nos droits. »
Des élections le 14 mai en
Colombie-Britannique
Non à l'ordre du jour antisocial!
Défaisons les libéraux de Christy
Clark!
Le 14 main prochain, les électeurs de
la
Colombie-Britannique iront aux
urnes pour la 40e élection
générale de la
province. Il y a beaucoup en
jeu et les
défis sont grands. On dit que
l'élection est un exercice
démocratique
d'engagement des Britanno-Colombiens dans la prise
de décision
sur les
affaires qui les
concernent. Le but d'une élection serait de
traduire la
volonté
populaire en volonté légale mais la
réalité
en Colombie-Britannique est que les
travailleurs sont privés de leur droit de
décider de
leurs affaires et
d'amener au gouvernement leur volonté
populaire et leur ordre du
jour
pour les transformer
en volonté légale. Une petite
élite politique et
économique privilégiée y
domine toutes les
affaires économiques et
politiques de la province, y
compris le processus électoral. Cette
élite a
manipulé le processus
politique de façon à imposer son
ordre du jour
d'austérité comme volonté
légale en
opposition à la volonté populaire.
La tâche qui fait face aux travailleurs de
Colombie-Britannique est
de se placer eux-mêmes à
l'avant-scène pendant
cette élection. Les travailleurs,
les jeunes, les aînés, les
Premières Nations, les
pêcheurs, les
fermiers et les petits entrepreneurs ont pris
position contre le programme
d'austérité antisocial du
Parti libéral au
pouvoir. Ils l'ont démontré de
façon
concrète en défaisant la Taxe de
vente harmonisée
que les libéraux de Campbell et
Clark avaient imposée
dans une attaque surprise. Les Britanno-Colombiens
sont engagés
dans
une bataille pour
défendre et augmenter les investissements
dans la santé,
l'éducation et
les programmes sociaux et pour bloquer la
privatisation tout azimut et
la remise des fonds
publics aux riches, comme avec BC Rail. Ils se
battent pour donner une
nouvelle direction à l'économie,
pour assurer la
reproduction élargie
au service du peuple et non des monopoles
mondiaux.
Par leur opposition à l'exportation de
matières
premières brutes, les travailleurs et le
peuple cherchent
à
donner une nouvelle direction au secteur des
ressources. Le
démantèlement de l'industrie du bois
et les projets de
pipelines visant
l'exportation du bitume brut
sans le consentement du peuple et notamment des
Premières
Nations
expriment bien la domination des monopoles et de
leurs
représentants
qui sont au pouvoir
à Victoria et à Ottawa. Les
monopoles et leurs
politiciens n'ont
absolument aucun respect pour le droit des
résidents de la
Colombie-Britannique et
des Premières Nations
de décider et d'exercer un contrôle
sur les affaires
économiques et
politiques qui les affectent.
Le
gouvernement Clark a
travaillé main dans la main avec le
gouvernement Harper pour imposer les bas salaires
et l'extension du
programme
de travailleurs étrangers. Les courtiers et
trafiquants de
main-d'oeuvre sans scrupule et les entreprises
qu'ils approvisionnent
en travailleurs étrangers temporaires
nient à ces travailleurs les droits qui
sont les leurs en tant
que
travailleurs et en tant qu'êtres humains et
privent les
communautés
où ils sont
employés d'une économie
stable qui subvient à ses besoins et d'une
société civile
unie à la défense des droits de
tous. Tous les
travailleurs
qui résident et travaillent
en Colombie-Britannique doivent jouir de droits
pleins et
égaux en
tant qu'êtres humains. Les travailleurs
migrants ne doivent pas
faire l'objet de menaces d'expulsion parce qu'ils
s'unissent aux autres
travailleurs et défendent leurs droits aux
endroits de travail.
Les travailleurs doivent s'organiser pour donner
une
direction prosociale à la
Colombie-Britannique. Il faut commencer par
défaire le
Parti libéral
néolibéral et antisocial qui est au
service des
monopoles. Il faut des actions avec analyse
pour défaire les candidats libéraux
dans les
comtés clés afin que le Parti
libéral de Christy
Clark ne puisse pas former
le prochain gouvernement. Dans le cours de cette
mobilisation, il faut
commencer à
discuter de la direction et du programme qui
doivent devenir la
volonté légale pour
que les droits de tous soient défendus et
que l'économie
serve le
peuple et non les monopoles mondiaux.
Qui décide et qui contrôle la
direction des
affaires économiques et
politiques sont des questions clés de tout
processus politique
et
l'élection du 14 mai n'y fait pas
exception.
Est-ce que
ceux qui sont les vrais producteurs de la
richesse, la classe
ouvrière
et tous ceux qui travaillent pour vivre, sont dans
la même
position d'élire et d'être
élus que ceux qui
possèdent et contrôlent
les secteurs clés de
l'économie ? Il faut avoir
cette
discussion pendant les
élections. Le Parti libéral a
récemment
dépensé beaucoup d'argent pour
une annonce électorale d'une demi-heure qui
vante les
mérites de
Christy Clark. On
dit que les libéraux ont un budget de
11 millions $ pour
gagner
l'élection et garder le pouvoir. La plus
grande
partie de cet argent vient des coffres des
monopoles et c'est de
l'argent qu'ils ont
réclamé
en profit à la valeur produite par la
classe ouvrière.
Les Premières Nations qui se battent pour
leurs
droits ancestraux et
constitutionnels et les travailleurs et petits
entrepreneurs n'ont pas
le même
accès à l'argent ou aux
médias de masse que ceux
qui baignent
dans la richesse et les privilèges. Il faut
discuter de ce
problème d'inégalité dans
l'application du
droit d'élire
et d'être. Ce déficit
démocratique devrait
pousser la classe ouvrière
et ses alliés à s'unir et à
travailler encore plus
fort dans cette
élection pour défaire les
libéraux antisociaux de
Christy Clark.
Pour donner une direction prosociale à
l'économie et au processus
politique, il faut commencer par chasser le Parti
libéral du
pouvoir et
l'empêcher de former
un nouveau gouvernement. Joignez-vous à cet
important travail.
Unissons-nous avec tous ceux qui se
battent pour défaire
l'ordre du jour antisocial
d'austérité des
libéraux de Christy Clark !
Victoire pour la révolution
bolivarienne aux élections
présidentielles
Appuyons résolument le peuple
vénézuélien!
Le président Nicolas Maduro est
submergé par une mer de partisans
remplissant l'avenue Bolivar à Caracas
pour
célébrer la victoire du
peuple, le
14 avril 2013.
La majorité de l'électorat au
Venezuela a
voté pour la continuation de la
révolution bolivarienne
et en appui à l'héritage du
président Hugo Chavez,
décédé
le 5 mars dernier. Le président par
intérim Nicolas
Maduro a remporté l'élection du
14 avril avec
50,75 % du vote malgré une campagne
où la cinquième colonne des
impérialistes
étasuniens et de l'oligarchie
vénézuélienne
a joué de façon
décidément malhonnête, avec
une désinformation
médiatique intense. Il y eu des actes de
sabotage du
réseau de distribution
d'électricité et on a
retenu la distribution de produits de
première
nécessité pour créer
le désarroi. Des mercenaires ont
été pris sur le
fait, souvent armés jusqu'aux dents.
Maintenant cette
cinquième colonne tente de remettre en
cause la
légitimité
du vote, continuant de provoquer la
déstabilisation.
LML appelle tous les Canadiens à
appuyer le peuple vénézuélien
en exigeant que la
décision de l'électorat soit
respectée. Le peuple
a choisi
Nicolas Maduro comme président du
Venezuela. Appuyons les appels
du président Madura à la paix !
Appuyons pleinement
la révolution
bolivarienne ! Chavez vit ! La lutte
continue !
Les résultats électoraux
Maduro a remporté l'élection avec
une
avance de près de deux points. Il a
reçu 50,75 % du
vote, avec
7 559 349 voix, tandis que le
candidat de l'opposition,
Henrique Capriles Radonski, a reçu
48,98 % du vote, avec
7 296 876 voix. Les autres quatre
candidats ont
reçu moins de 39 000 votes en tout et
partout.
Maduro a été vainqueur dans quinze
États : Amazonas, Apure, Aragua,
Barinas, Carabobo,
Cojedes, Delta Amacuro, Falcon, Guarico, Monagas,
Portuguesa, Sucre, Trujillo, Vargas et Yaracu,
ainsi que dans le
district de la capitale. De son côté,
Capriles a
reçu le plus de votes dans les huit autres
États
du pays : Anzoategui, Bolivar, Lara, Merida,
Miranda, Nueva
Esparta, Tachira et Zulia.
La participation au scrutin a été
de
79 %. Près de 19 millions
d'électeurs se sont
inscrits, y compris environ 100 000 à
l'extérieur du
pays. Près
de 3,5 millions d'électeurs n'ont pas
voté.
Des foules en liesse accueillent le
président
Maduro au moment d'aller aux urnes, le
14 avril 2013.
La présidente du Conseil électoral
national (CNE) Tibisay Lucena a rabroué
Capriles pour avoir
déclaré qu'il n'accepterait pas les
résultats et
pour avoir
tenté de discréditer le CNE avec sa
campagne de
désinformation pour demander un recomptage.
Elle a fait valoir
qu'il existe des recours légaux et
constitutionnels pour ceux qui veulent contester
les résultats
d'une élection. Au moment de l'annonce
officielle des
résultats, aucune demande officielle de
recomptage n'avait encore été faite.
Elle a aussi fait
valoir que la veille, 54 % des votes avaient
été
vérifiés et étaient conformes
aux normes
établies.
Un processus électoral et une institution
qui étaient
acceptables lorsque les résultats
étaient favorables
à Capriles dans l'État de Miranda,
où il a
été élu
gouverneur en décembre, avec une
majorité de seulement 30
000 votes, ne peuvent maintenant être
déclarés
injustes tout juste parce que les résultats
ne lui sont
plus favorables, a-t-elle dit.
Tisibay Lucena, présidente du
Conseil
national électoral
(au centre),
annonce les résultats de
l'élection présidentielle
le 14 avril 2013.
|
Prenant la parole devant des milliers de
partisans de la
révolution bolivarienne devant le palais
présidentiel de
Miraflores, Nicolas Maduro a dit :
« Aujourd'hui, nous avons une victoire
juste, légale,
constitutionnelle et populaire. »
Parlant de la demande d'un
recomptage il a dit :
« Je l'ai dit hier et je le
répète
aujourd'hui, vous m'avez entendu, si je l'emporte
par une voix, je
gagne. Si je perds par une voix, je quitte
sur-le-champ,
comme le veut la constitution. Le pouvoir
électoral a dit ce
qu'est la volonté du peuple. »
Il a mentionné
que Capriles lui avait
téléphoné pour en arriver
à une entente, et il a
répliqué :
« J'ai dit non, le CNE a
révélé les
résultats tels quels, et j'ai dit à
Capriles en public
que si je devais perdre par une
seule voix je lui offrirais la présidence
demain matin, mais les
choses ne se sont pas déroulées
ainsi. Je l'ai
remporté par près de 300 000 votes,
voilà la
décision
du peuple. » Il a souligné
qu'aucune entente entre
eux n'était possible, que le CNE doit faire
son travail et que
Capriles devait accepter la victoire de la
révolution.
Peu de temps après l'annonce des
résultats, le ministre de la
Défense, l'amiral en chef
Morelo Diego, a dit que les Forces armées
nationales
bolivariennes
défendront les résultats
électoraux. Le major
général Wilmer Barrientos du
commandement
opérationnel stratégique a
affirmé que
l'institution allait respecter
la volonté du peuple.
Parmi ceux qui ont fait part de leurs
félicitations au président Maduro il
y avait le
président cubain Raul Castro, qui a
dit :
« Cette victoire
décisive et votre loyauté au peuple
seront garants de la
continuation de la révolution bolivarienne
et d'une
véritable intégration de Notre
Amérique. »
Les
élections au
Venezuela se sont déroulées dans
le calme. Le chef du
Commandement opérationnel
stratégique des Forces
armées nationales
bolivariennes,
Wilmer Barrientos, a noté que tout
s'était
déroulé normalement le jour
des élections, y compris le long des
frontières, dans les
régions
côtières ainsi que les
régions stratégiques pour la
défense nationale.
Les files d'attente aux
bureaux de vote étaient plus rapides
grâce aux ordinateurs
portables
qui ont facilité l'accès
au système d'information
électorale, selon le Conseil
électoral
national.
Extraits du discours de Nicolas Maduro à
la fin
de la campagne électorale
[...] Le legs de Chavez est d'une profondeur
telle que
même les
dirigeants de l'opposition qui, il y a à
peine quelques mois, le
vilipendaient, déclarent qu'ils veulent
maintenant
défendre ses réalisations. Mais les
Vénézuéliens
se souviennent trop bien que ces mêmes
individus avaient
appuyé le coup raté contre Chavez en
2002 et ont
tenté d'annuler des politiques qui avaient
réduit la pauvreté et
l'inégalité de
façon dramatique.
Pour vraiment saisir l'ampleur de ces
réalisations, il faut prendre le temps de
se rappeler
l'état du pays lorsque Chavez a pris le
pouvoir en 1999. Au
cours
des vingt ans qui avaient
précédé, le Venezuela
avait subi l'un des déclins
économiques les plus
marqués au monde. Suite aux politiques
néolibérales qui ont
favorisé le capital transnational au
détriment du peuple
et de ses besoins fondamentaux, la pauvreté
a monté en
flèche. Un ordre du jour draconien
axé sur le
marché a été imposé
par la méthode
forte, y compris la répression de masse
comme le massacre de
milliers de personnes en 1989, le Caracazo.
Cette tendance désastreuse a
été
renversée par Chavez. Dès que le
gouvernement a pu
affirmer un véritable contrôle sur la
compagnie
gouvernementale de
pétrole en 2003, nous avons commencé
à investir le
revenu du pétrole dans les programmes
sociaux et depuis ce temps
les soins de santé et l'éducation
sont
gratuits dans tout le pays. La situation
économique s'est
grandement améliorée. La
pauvreté et
l'extrême pauvreté ont
été réduites
considérablement. Aujourd'hui
le Venezuela a le taux d'inégalité
du revenu le plus
faible de l'Amérique latine et des
Caraïbes.
En
conséquence notre
gouvernement a remporté chaque
élection et
référendum depuis 1998 --
16 au total -- dans
un processus démocratique
que l'ancien président des
États-Unis Jimmy Carter a
qualifié de « meilleur au
monde ». Si vous
entendez peu parler de ces réalisations, il
est
possible que ce soit l'influence de Washington et
de ses alliés
dans les médias internationaux. Ils tentent
de ternir la
légitimité de notre gouvernement et
de s'en
débarrasser depuis plus d'une
décennie, en fait depuis la
tentative de coup d'État de
2002 qu'ils ont appuyée.
Nous avons travaillé à la
transformation
de la région, à unir les pays de
l'Amérique latine
et à travailler ensemble pour nous attaquer
aux causes et aux
symptômes de la pauvreté. Le
Venezuela a joué un
rôle central dans la création de
l'Union des nations
sud-américaines (UNASUR) et de la
Communauté des
États latino-américains et des
Caraïbes (CELAC),
dans le but de promouvoir le développement
social et
économique et la coopération
politique.
Le mythe créé par les médias
à l'effet que notre projet allait
s'écrouler sans Chavez
ne fut qu'une fausse interprétation de la
révolution
vénézuélienne. Chavez
a laissé un édifice solide avec
comme fondation un
mouvement large et uni qui appuie le processus de
transformation. Nous
avons perdu notre incomparable
dirigeant, mais son projet -- pris en main
collectivement par les
travailleurs, les agriculteurs, les femmes, les
peuples autochtones,
les descendants africains et
les jeunes -- est plus vivant que jamais.
Les médias présentent souvent le
Venezuela
comme étant au bord de l'effondrement
économique, mais
notre économie est plus forte que jamais.
Le fardeau
de la dette est minime, nous avons un important
surplus commercial et
nous avons accumulé près de 30
milliards $ en
réserves internationales.
Il y a évidemment de nombreux défis
à relever, et Chavez lui-même en
était conscient.
Un de mes objectifs premiers sera d'intensifier
nos efforts pour
supprimer le crime et nous attaquer de
façon non
équivoque à l'inefficacité et
la corruption par
une campagne nationale.
Sur le plan international, nous continuerons de
travailler avec nos voisins pour consolider
l'intégration
régionale et pour combattre la
pauvreté et l'injustice
sociale. Il s'agit d'une vision partagée
dans toute la
région. Voilà pourquoi ma
candidature a été
fortement appuyée par des
personnalités telles que
l'ancien
président brésilien Lula da Silva
ainsi qu'un grand
nombre de mouvements sociaux. Aussi sommes-nous
toujours engagés
à promouvoir la paix et la
stabilité.
C'est pourquoi nous continuerons d'appuyer avec
enthousiasme les
pourparlers pour la paix en Colombie.
Aujourd'hui l'Amérique latine
connaît une
profonde renaissance politique et sociale, une
deuxième
indépendance, après avoir
laissé pendant des
décennies
sa souveraineté et sa liberté entre
les mains de
puissances mondiales et d'intérêts
transnationaux. Sous ma
présidence, le Venezuela continuera
d'appuyer cette
transformation régionale et
d'édifier une forme nouvelle
de socialisme pour notre temps. Fort de l'appui
des gens progressistes
de tous les continents, nous
sommes confiants que le Venezuela insufflera un
nouvel essor à
la lutte pour un monde plus équitable, plus
juste et plus
paisible.
Le président Maduro et son
épouse et
compagne politique Cilia Flores
visitent le lieu de repos de Hugo Chavez aux
baraques de Montana
après
avoir voté
le 14 avril 2013 (à gauche).
Lors des
célébrations de victoire plus
tard ce jour-là, le président
Maduro tient un exemplaire
du Plan
socialiste de
la nation 2013-2019, pour lequel Hugo Chavez
avait été
réélu en 2012.
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
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Courriel: redaction@cpcml.ca
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