Le Marxiste-Léniniste

Numéro 181 - 19 novembre 2010

La collusion monopoliste pour le contrôle du marché n'apporte aucun «avantage net» au Canada

La collusion monopoliste pour le contrôle du marché n'apporte aucun « avantage net » au Canada
Grande préoccupation pour les propriétaires américains de la dette, zéro préoccupation pour les Canadiens
Compétition et collusion entre monopoles - K.C. Adams
Les métallos s'attaquent à des problèmes de l'économie - Entrevue: Rolf Gerstenberger, président, section locale 1005 du syndicat des Métallos

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La collusion monopoliste pour le contrôle du marché n'apporte aucun «avantage net» au Canada

La collusion monopoliste pour contrôler le marché et les prix est très dommageable et c'est aussi un crime, ou du moins ce l'était. La manipulation des lois canadiennes, ou leur omission « pour des considérations pratiques », pour servir l'intérêt du moment est un des traits de la mondialisation néolibérale.

US Steel dit qu'il a brisé son engagement solennel pris envers les Canadiens au nom d'une noble cause, soit la manipulation des prix de l'acier en sa faveur pour aider les deux autres monopoles étrangers qui contrôlent le secteur canadien de l'acier et pour ne pas « briser ses obligations de remboursement de sa dette » envers les propriétaires américains du capital. C'est ce qu'il a le front d'appeler un « avantage net » pour le Canada !

Pour les monopoles, les ententes signées ou solennelles et les principes, c'est pour les imbéciles et les crédules ; dans ce monde de l'impérialisme, la vraie victoire est aux pragmatiques froidement calculateurs. Les porte-parole de US Steel affirment sans rire que la fermeture des usines de Stelco et le reniement de ses engagements solennels sur la question des pensions sont un avantage net pour le Canada ! Puisque « la force fait le droit » dans le monde néolibéral, ça doit être vrai.

Les travailleurs sont déterminés à ne pas tolérer la destruction nationale, la violation sans principe des droits souverains du Canada et l'écrasement de la dignité des Canadiens par la régression néolibérale. Ils essaient de créer une alternative de principe qui respecte le facteur humain, donne sa place d'honneur à la conscience sociale, défend les droits de tous et bâtit une économie qui n'est pas basée sur les exportations et le contrôle étranger mais sur l'appui sur ses propres forces, sur une base manufacturière, sur la sécurité et la stabilité assurées par le contrôle de l'économie canadienne par les Canadiens.

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Grande préoccupation pour les propriétaires
américains de la dette, zéro préoccupation
pour les Canadiens

US Steel admet que la raison pour laquelle il a rompu ses engagements aux termes de la Loi sur Investissement Canada en fermant ses deux aciéries canadiennes était de retirer 4,3 millions de tonnes d'acier du marché pour faire monter le prix de l'acier en Amérique du Nord. Il avoue l'avoir fait pour renflouer ses coffres afin de rencontrer ses paiements d'intérêt sur sa dette.

John Goodish, vice-président de US Steel et chef des opérations, écrit dans un affidavit à la Cour fédérale : « Déjà à l'automne 2009 il y avait une inquiétude réelle que US Steel soit forcé de faillir à ses engagements de dette. »

La direction de US Steel était « réellement préoccupée » pour les propriétaires américains de la dette, mais pas le moindrement inquiète pour ses engagements pris aux termes de la loi et pas un soupçon d'angoisse pour les métallos actifs et à la retraite, leurs communautés, les fournisseurs locaux et l'économie canadienne. Il importe de savoir que US Steel n'a jamais manqué un seul paiement d'intérêts ou le principal aux propriétaires de sa dette durant cette période, qu'il a versé des millions de dollars chaque année à un groupe sélect de gestionnaires américains et qu'il a continué de verser des dividendes trimestriels aux actionnaires de US Steel, bien qu'il ne cesse de dire que le monopole « perd de l'argent ».

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Compétition et collusion entre monopoles

US Steel affirme qu'il a aidé ses concurrents mondiaux ArcelorMittal et Essar
en fermant ses aciéries canadiennes Stelco. La concurrence et la collusion entre
monopoles reflètent une interpénétration des contraires ; dans ce cas, les deux font du tort ;
la dialectique elle-même doit être résolue avec une alternative souveraine pro-sociale.

Avec toutes les acquisitions étrangères, les Canadiens auraient raison de se demander ce qui est advenu du slogan néolibéral : rendre « nos » monopoles concurrentiels sur les marchés mondiaux. Le Canada est devenu submergé dans le système impérialiste d'États où nos ressources, les actifs productifs, le marché et la classe ouvrière sont considérés comme « ouverts à tous » par les plus puissants de l'oligarchie financière internationale. Rien n'est considéré comme « nôtre », car « notre » économie n'existe même pas, elle est simplement un complément à l'économie mondiale, du moins selon les néolibéraux de Harper et ses mentors à Washington, Londres et Tokyo.

Dans cette situation, les monopoles mondiaux se font à la fois concurrence et sont de connivence pour servir leurs intérêts étroits et s'assurer que le Canada et ses ressources humaines et naturelles soient encore plus sous leur contrôle. La concurrence et la collusion entre les monopoles représentent une interpénétration des contraires au sein d'une économie néolibérale mondialisée. La concurrence et la collusion entre monopoles neutralisent le rapport harmonieux entre les éléments particuliers d'une économie nationale et son ensemble intégré, et nuisent aux intérêts des véritables producteurs au Canada et de leur société. Cela est tout à fait évident avec la fermeture répétée des usines de Stelco contrôlées par US Steel et le lock-out actuel de Stelco à Hamilton.

Parmi les documents judiciaires déposés à la défense de son bris d'engagements en vertu de la Loi sur les Investissement au Canada, US Steel affirme avoir sacrifié les métallos canadiens, leurs usines, les communautés et l'économie du Canada sur l'autel de la collusion avec ses concurrents. Grâce aux fermetures d'usines et à la manipulation du marché et des prix, US Steel affirme qu'il a pu maintenir les prix de l'acier élevés, ce qui a aidé le secteur de l'acier sous contrôle étranger à survivre à la crise. Quel geste noble ! Selon US Steel, les Canadiens et leur économie ont été réduits à servir et à renforcer les monopoles étrangers, dont la base et les opérations principales peuvent être aux États-Unis, en Europe ou en Inde. Et devant quoi se retrouvent les Canadiens, notre économie et nos besoins ? Lorsqu'il y a fermeture d'usine ou un lock-out, est-ce que ce sont les monopoles étrangers qui vont payer nos prêts hypothécaires et les factures d'épicerie et financer nos programmes sociaux ? Bien sûr que non, ils ne veulent même pas payer les impôts des sociétés !

US Steel a organisé ses activités canadiennes de manière qu'aucun profit d'entreprise n'apparaisse dans ses livres comptables. Les profits sont alors acheminés au sud à titre d'intérêts lucratifs pour les propriétaires de la dette et pour payer les cadres dirigeants, comme les 11 millions $ réclamés en 2008 par le p.-d.g. John Surma. Aucun bénéfice d'entreprise – aucun impôt sur les sociétés. Pas de production dans les usines de Stelco – sans valeur ajoutée réclamée par les travailleurs, pas de transfert de valeur achetée auprès de fournisseurs locaux, presque pas d'impôts réclamés par les gouvernements mais encore plus de réclamations sociales faites aux gouvernements par des personnes sans emploi, plus de pression sur les fonds de retraite de Stelco et sur les métallos pour faire des concessions sur les retraites. En somme : pas d'avantage net pour le Canada !

Il est temps de renverser la vapeur et de faire pression politique sur les gouvernements pour restreindre le contrôle des monopoles sur l'économie canadienne.



Les métallos et supporters de Hamilton tiennent leur assemblée du jeudi, le 11 novembre 2010.

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Les métallos s'attaquent
à des problèmes de l'économie

Le 15 novembre, une délégation de la section locale 1005 du syndicat des Métallos s'est rendue à Ottawa pour assister à la poursuite intentée par le gouvernement du Canada au monopole US Steel pour rupture d'engagement aux termes de la Loi sur Investissement Canada. Les métallos ont reçu un accueil chaleureux des passants devant l'édifice de la cour fédérale sur la rue Sparks où ils ont dressé leurs bannières pendant trois heures, alors qu'ils prenaient leur tour à entrer dans la cour pour assister aux audiences. Les audiences portaient spécifiquement sur la demande de statut d'intervenant du syndicat dans l'affaire Procureur général c. US Steel.

Durant l'après-midi, des membres de l'exécutif du syndicat, dont le président Rolf Gerstenberger, ont été reçus par le député conservateur David Sweet, de Hamilton, qui préside le Caucus de l'acier formé de tous les partis ainsi que le Comité permanent de la Chambre des communes sur l'industrie, la science et la technologie.

Nous avons interviewé Rolf après sa rencontre avec le député.



Ottawa le 15 novembre 2010

LML : Pouvez-vous nous dire si M. Sweet était au fait de votre situation à US Steel ?

Rolf Gerstenberger : Il n'avait pas l'air de l'être, mais nous sommes habitués de voir des politiciens qui ne sont pas informés des choses qui concernent les travailleurs, surtout de notre point de vue. Alors nous avons commencé par lui brosser un tableau de ce qui se passe : la fermeture des hauts fourneaux le 4 octobre puis l'annonce par la compagnie qu'elle avait ouvert deux hauts fourneaux aux États-Unis et qu'elle remplissait ses commandes du Canada là-bas. Et cela s'est produit durant les trois années où elle s'était engagée à maintenir les niveaux d'emploi et de production aux termes de l'entente sur l'acquisition de Stelco. Nous lui avons expliqué que US Steel se sert de la situation pour tenter de nous imposer une convention collective qui plante un poignard dans le dos des 9 000 retraités de Stelco et qui attaque et détruit progressivement notre régime de retraite. Nous lui avons expliqué que ces monopoles mondiaux font la pluie et le beau temps et que le gouvernement a la responsabilité de restreindre leur capacité de le faire et de défendre les Canadiens.

LML : Vous avez parlé de l'aveu de Ernst & Young à l'effet que US Steel s'était livré à une manoeuvre de manipulation des prix et du marché ?

RG : Oui, mais il n'était pas au courant de l'affidavit de la firme comptable Ernst & Young.

LML : Pourquoi, pensez-vous ? Est-ce parce que la poursuite du gouvernement du Canada pour reniement des obligations légales place maintenant l'affaire dans le camp du procureur général et que M. Sweet croit que ça ne le concerne pas ? Après tout, il est un député de Hamilton, ça le concerne.

RG : Nos membres sont toujours surpris qu'ils en savent plus que tous les politiciens mis ensemble. Il faut comprendre que dans notre système de gouvernement en fin de compte personne n'a de responsabilité envers quoi que ce soit, sauf peut-être quand les élections arrivent et qu'on peut montrer la porte au gouvernement. Mais même cela ne veut plus dire grand-chose parce que sur les questions de fond, il n'y a plus vraiment de distinction entre les partis. De plus, les politiciens sont chacun liés à des dossiers spécifiques et ne sont censés s'occuper que de ces dossiers-là. Et même souvent dans ces dossiers, ils sont souvent très ignorants.

LML : Ne savent-ils pas lire ? Ou est-ce parce qu'ils participent seulement à la politique partisane et ne défendent pas l'intérêt public ?

RG : Je crois que c'est un peu les deux. Certains politiciens se tiennent informés et certains sont des experts dans différents dossiers. Mais cela n'a pas beaucoup d'impact parce que c'est l'intérêt partisan qui décide. Mais nous trouvons qu'en général beaucoup de politiciens ne lisent rien. Ils lisent des résumés de dossiers qui sont préparés par leur personnel ou par des avocats ou des experts, mais sur les questions de base c'est étonnant à quel point ils ne sont pas informés. C'est sans doute à cause de leur politique partisane ; ils n'ont pas besoin d'aller au fond des choses, ils n'ont qu'à donner la ligne de parti. Ils ont des préposés qui leur disent ce qu'ils doivent dire. Nous n'avons rien contre le travail d'équipe, mais quand vous vous fiez sur l'opinion d'un conseiller ou d'un avocat, vous ferez mieux d'être capable de prendre la responsabilité pour ce que vous dites !

LML : M. Sweet est président du Caucus de l'acier formé de tous les partis. Que fait ce comité ?

RG : Ce n'est pas très clair. Nous avons essayé de le savoir au fil des années et de porter nos problèmes à son attention, mais rien à faire. Nous avons quitté le bureau du ministre avec l'impression que ce caucus n'a rien à avoir avec nos problèmes. Il n'est pas au fait de la situation en ce qui concerne les agissements de US Steel.

LML : Qu'est-il sorti de bon de cette rencontre alors ?

RG : Pas grand-chose, mais nous avons la responsabilité d'informer le ministre responsable de notre situation, surtout qu'il est député de Hamilton, qu'il a des responsabilités concernant l'industrie et que nous, le public, le payons pour ce travail. Il va sans dire qu'il devrait travailler avec nous, le public canadien, et pas seulement avec les grandes entreprises.

Sur cette question d'être bien informé, nous aimerions que les politiciens soient mieux au fait de la situation mais le fait qu'ils ne le soient pas ne nous surprend pas. Cela confirme notre impression que lorsqu'il s'agit de l'intérêt public, ces gens-là ne sont vraiment pas intéressés à trouver des solutions aux problèmes que vivent les Canadiens. La dernière fois qu'un député de Hamilton a demandé au premier ministre à la période de question ce qu'il faisait au sujet de la situation des métallos de Hamilton, le premier ministre a renvoyé la question à Tony Clement, le ministre de l'Industrie, qui a répondu avec désinvolture que le « plan d'action » de Harper sur l'économie va apporter la prospérité à tout le monde. Et c'était tout. Cette façon de parler pour ne rien dire, c'est ce que les gens détestent le plus et c'est une des raisons pour lesquelles les partis politiques au parlement ont une si mauvaise réputation.

LML : Qu'a-t-il dit à propos de la manipulation du marché et des prix ?

RG : Concernant la manipulation du marché et des prix qui, selon Ernst & Young, est ce qui a motivé US Steel à renier ses engagements aux termes de la loi, M. Sweet a dit que la Loi sur la concurrence est un processus de plainte et que si nous avons des questions, de lui laisser savoir.

LML : C'est tout ?

RG : Presque. Nous avons noté que la fixation des prix par US Steel s'est produite à un moment où le coeur industriel de l'Ontario, y compris le secteur de la construction que M. Sweet représente en partie, connaissait sa pire crise en plusieurs décennies. En ne « partageant pas la douleur » de cette crise et en la transmettant plutôt aux consommateurs de l'acier par la fixation des prix, US Steel a aggravé la situation, ou du moins il a contribué à l'effondrement de nombreuses petites entreprises qui ne pouvaient plus payer l'acier aussi cher mais étaient prises avec des contrats à long terme et incapables de passer la hausse à leurs clients. Cette fixation des prix signifie également que les projets de construction dans le programme de stimulation de l'économie du gouvernement fédéral coûteraient plus cher pour moins de travail et moins d'emplois. C'est en plus des torts directs dont US Steel est responsable pour avoir retiré près de deux milliards de dollars aux fournisseurs locaux, en plus des pertes en impôt et des pertes durant les fermetures de 2009/2010 à Hamilton et Nanticoke. Certains de ces bénéfices sont allés aux États-Unis. On peut dire d'une certaine façon que dans le passé, Stelco, pendant la centaine d'années qu'elle était de propriété canadienne, a permis à la région de survivre durant des temps beaucoup plus difficiles en ne fermant pas ses opérations.

Nous avons dit que si le gouvernement fédéral n'intervient pas et ne restreint pas l'action de ces monopoles, ou s'il ne fait rien pour les ramener sous contrôle, surtout les monopoles étrangers qui s'intéressent davantage à leurs empires, ils vont détruire l'économie.

Là-dessus il faut dire que les monopoles servent leurs propres intérêts étroits et pourtant ils viennent nous dire, comme l'a fait US Steel par le biais la firme EY, que leurs victoires privées, gagnées aux dépens du reste de l'économie, sont en quelque sorte un avantage net pour le Canada.

Le Canada doit éviter à tout prix de se laisser entraîner dans les plans des monopoles mondiaux qui, sous prétexte que nous avons une petite population et seulement une abondance de ressources naturelles, veulent détruire notre secteur manufacturier et nous transformer en une espèce de colonie d'approvisionnement en marchandises de base, un marché captif pour les produits finis provenant des États-Unis et d'ailleurs, et une destination touristique, un pays incapable de fabriquer des biens sur une grande échelle pour que nous puissions suffire à nos besoins, être prospères et capables de faire concurrence dans le monde. Comme nous l'avons dit à M. Sweet, nous avons besoin d'un secteur manufacturier comme base solide pour la concurrence à l'étranger, pas l'inverse, c'est-à-dire certains monopoles qui n'ont pratiquement aucun lien avec le Canada qui détruisent notre secteur manufacturier, nous affaiblissent et nous laissent en proie aux géants mondiaux. Il faut une action décisive pour restreindre le droit de monopole et défendre nos droits en tant que Canadiens.

LML : Quoi d'autre ?

RG : Nous lui avons dit que le gouvernement aurait pu acheter et posséder Stelco pour la somme de 150 millions $ lors de la mise en faillite, ce qui est l'équivalent de la somme que les deux paliers de gouvernement ont remise aux propriétaires de Stelco à titre d'intérêt à faible taux et remboursable sous condition.

Mais ce qui s'est plutôt produit, c'est que ceux qui contrôlaient Stelco à l'issue de la faillite ont reçu cette somme du gouvernement et l'ont investie dans la compagnie, puis environ un an plus tard ils l'ont vendue à US Steel et ont empoché des milliards de dollars. Les métallos et les gens de Hamilton ne l'ont pas digéré celle-là. Pour nous, c'est rien de moins qu'un crime imputable devant la loi.

LML : Qu'a répondu M. Sweet ?

RG : Il n'était pas d'accord ! Sur la possibilité que Stelco devienne une entreprise publique sans argent additionnel au moment de la faillite, il a dit que le gouvernement conservateur ne songerait jamais à une chose pareille.

LML : Que concluez-vous de votre visite ?

RG : Nous avons adopté le slogan : « À qui l'économie ? Notre économie ! Base manufacturière oui, destruction nationale non ! » Nous pensons que c'est dans ce sens-là qu'il faut aller. Nous devons continuer de nous informer et d'informer les autres travailleurs au sujet des problèmes auxquels nous faisons face au Canada et des problèmes auxquels les travailleurs font face dans d'autres pays. Nous devons en discuter et leur trouver des solutions. Si nous ne faisons rien, l'avenir n'est pas très reluisant. Il est urgent que quelqu'un se lève au Canada et défende l'intérêt public, pas le droit de monopole. Tout tourne finalement autour de la question du contrôle. Qui contrôle l'économie ? Nous croyons que ce sont les vrais producteurs qui doivent contrôler l'économie, comme les métallos, et que le public canadien doit contrôler l'économie. Il faut commencer par restreindre les monopoles mondiaux.

LML : Est-ce que vous allez déposer une plainte pour manipulation du marché et des prix ?

RG : Il va bien falloir ! Nous avons donné la chance à M. Sweet de le faire mais il a refusé l'honneur.

LML : Nous vous souhaitons du succès dans vos efforts pour exiger des comptes de US Steel et des gouvernements.

RG : Merci.

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