Le 28 avril, le Conseil de l'Atlantique a tenu son
dîner annuel de remise des prix à l'hotel Ritz-Carlton
dans le quartier de Foggy Bottom, à Washington, où se
trouve également le département d'État des
États-Unis.
À la tête des personnes méritantes
était l'ancien président, Bill Clinton, qui s'est vu
décerner le Prix d'excellence de leadership international pour
son intervention dans les Balkans dans les années 90, pour son
renforcement de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord et
pour la mise sur pied de l'Accord du libre-échange
nord-américain. Josef Ackermann,
président du Comité de gestion et du Comité du
coordinateur en chef de la Deutsche Bank AG, fut le
récipiendaire du Prix d'excellence de leadership en affaires.
Des prix d'excellence de leadership militaire ont
été accordés conjointement au
général de la Marine américaine, James Mattis,
présentement chef du Commandement des forces interarmées,
et au commandant suprême des Forces alliées Transformation
de 2007 à 2009, le général français
Stéphane Abrial, qui a pris la relève de Mattis à
la
tête du Commandement de l'OTAN à Norfolk, en Virginie,
l'an dernier.
Le Conseil de l'Atlantique des États-Unis a aussi
attribué son premier Prix de leadership humanitaire au chanteur
populaire irlandais Bono.
Le NBC a annoncé l'événement
ainsi :
« Le Conseil de l'Atlantique, dont les
anciens employés à son actif incluent l'actuel conseiller
à la sécurité nationale James L. Jones et
l'ambassadrice à l'ONU Susan Rice, est un groupe non partisan
dont la mission est de promouvoir la coopération internationale,
en particulier entre les États-Unis et l'Europe.
L'événement mondain
accueillera aussi le président des chefs d'état major
Mike Mullen, le sénateur John McCain et un ensemble de
politiciens et membres de la haute
société. »[1]
Jones a été président du Conseil de
l'Atlantique depuis 2007, jusqu'à ce qu'il soit nominé
conseiller à la sécurité nationale où on
l'a comparé à un nouveau Henry Kissinger[2]. À la
Conférence sur la sécurité à Munich, en
février 2008, peu après sa nomination à son
nouveau poste, Jones s'est adressé à la conférence
en ces termes :
« Je vous remercie du vibrant hommage
à Henry Kissinger, hier. Toutes mes félicitations. En
tant qu'actuel conseiller à la sécurité nationale
des États-Unis, je reçois mes ordres sur une base
quotidienne du Dr. Kissinger, transmis par le biais du
général Brent Scowcroft et Sandy Berger, qui est aussi
présent ce soir. » [3]
Avant d'être à la tête du Conseil de
l'Atlantique, Jones avait été un général
quatre étoiles pour le Marine Corps, commandant en chef du
Commandement États-Unis-Europe et commandant suprême des
Forces alliées pour l'Europe de 2005 à 2006, et
émissaire spécial de la secrétaire d'État
Condoleeza Rice, pour la sécurité au Moyen-Orient,
où il a recommandé de déployer des troupes
de l'OTAN en Cisjordanie, recommandation qui a été
répétée par son collègue du Conseil de
l'Atlantique, Brent Scowcroft, et par l'ancien conseiller à la
sécurité nationale des États-Unis Zbigniew
Brzezinski.
Scowcroft, un général des Forces
armées à la retraite et conseiller à la
sécurité nationale sous les auspices des
présidents Gérald Ford et George H. W. Bush, est
présentement le président du Conseil consultatif
international du Conseil de l'Atlantique.
Lors du gala de cette année, auquel ont
participé « plus de 900 dirigeants venant de plus de
50 pays », Scowcroft a « présenté
l'amiral Mike Mullen, le président des chefs d'état major
et récipiendaire en 2008 du prix d'excellence de leadership
militaire, le général des Forces de l'air
françaises Stéphane Abrial,
commandant suprême des Forces alliées Transformation et
co-récipiendaire du prix d'excellence de leadership militaire
ainsi que le général James Mattis, son
prédécesseur à ACT et aussi
co-récipiendaire. »[4]
La fille de Zbigniew Brzezinski, Mika Brzezinski, du
réseau MSNBC, a coanimé le gala. Son frère Ian,
ancien secrétaire général adjoint à la
Défense pour l'OTAN et la politique européenne, est un
rapporteur au Conseil de l'Atlantique.
Le Conseil de l'Atlantique des États-Unis fut mis
sur pied en 1961 par les anciens secrétaires d'État
Dean Acheson et Christian Herter, dans le but de consolider l'appui
à l'OTAN. Des Conseils de l'Atlantique ont été mis
sur pied dans d'autres pays membres pour la même raison, et
à l'heure actuelle ils sont au nombre de 40 dans les
pays membres de l'OTAN et du Partenariat pour la Paix. Le nom provient
du Conseil de l'Atlantique Nord, instance dirigeante de l'OTAN.
Selon le site web du Conseil de l'Atlantique
britannique, les Conseils sont les successeurs de l'Association du
Traité de l'Atlantique formée en 1954, et celle-ci sert
toujours en tant que « groupe d'encadrement visant à
coordonner les divers efforts des Conseils à promouvoir l'appui
public aux institutions qui rassemblent les dirigeants
politiques, académiciens et diplomates dans le but de promouvoir
les valeurs telles que comprises dans le Traité de l'Atlantique
Nord ».[5]
Le Conseil de l'Atlantique des États-Unis, par
contre, est aussi prééminent que les États-Unis le
sont dans l'OTAN. Des porte-parole étrangers – chefs
d'État, ministres de la Défense et des Affaires
étrangères – visitent fréquemment le siège
du Conseil de l'Atlantique à Washington, D.C., lorsqu'ils
visitent la Maison Blanche, le Pentagone ou
le département d'État.
Le banquet de cette année « incluait
dix chefs d'État et de gouvernements actuels ou
remplacés, deux douzaines de membres du Congrès, 40
ambassadeurs aux États-Unis et 35 sous-secrétaires
d'État mondiaux, et plusieurs hauts fonctionnaires de
l'administration Obama ».[6]
En février 2009, James Jones a
démissionné en tant que président du Conseil de
l'Atlantique pour devenir conseiller à la sécurité
nationale pour Barack Obama. Brent Scowcroft a aidé à
choisir l'équipe de sécurité nationale d'Obama,
donc la nomination de Jones n'a rien de surprenant.
Simultanément, Susan Rice a quitté le
Conseil de l'Atlantique pour devenir ambassadrice des États-Unis
à l'ONU et Richard Holbrooke a fait de même pour de
devenir représentant spécial de la Maison Blanche et du
département d'État en Afghanistan et au Pakistan. Deux
autres collègues du Conseil, le général Eric
Shinseki et Anne-Marie
Slaughter, sont devenus respectivement secrétaire des Anciens
combattants et directeur de la Planification des politiques au
département d'État.
Pour mieux comprendre pourquoi Clinton a
été récipiendaire du prix principal, dans ses
commentaires il s'est vanté de ses interventions militaires en
Bosnie et au Kosove, même si « 78 % du public
américain s'opposait à toute intervention dans les
Balkans ».[7]
Les médias géorgiens annonçaient
que le président du pays, Mikheil Saakashvili, avait
« participé au gala annuel en tant que
co-président du gala du prestigieux Conseil de l'Atlantique
à Washington ».[8]
Afin de confirmer le sérieux de la mission du
Conseil à promouvoir « un leadership américain
constructif et un engagement envers les affaires internationales sur la
base du rôle central de la communauté de l'Atlantique
à relever les défis internationaux du XXIe
siècle »[9] et sa loyauté envers les quatre
piliers du Traité de
l'Atlantique Nord, « la démocratie, la
liberté, la sécurité et la primauté du
droit »[10], des prix ont été remis au cours
des années aux personnes suivantes :
2009 : Le prix d'excellence de leadership
international à l'ancien président George H.W. Bush et
à l'ancien chancelier allemand Helmut Kohl.
Le prix d'excellence de leadership militaire au
général en chef du Commandement central des
États-Unis David Petraeus « pour sa force et son
courage en Irak, en Afghanistan et tout au long de sa carrière
militaire ».
Le secrétaire de la Défense, Robert Gates,
a fait la présentation pour Bush, et Zbigniew Brzezinski pour le
représentant allemand acceptant le prix pour Kohl. Bill Clinton
a fait parvenir un message personnel à Bush.
2008 : Le prix d'excellence de leadership
international fut accordé à l'ancien premier ministre
britannique Tony Blair, le prix militaire au président de
l'Instance collégiale des chefs d'état-major l'amiral
Michael Mullen et le prix d'affaires au magnat des médias
australien Rupert Murdoch.
L'ancien premier ministre espagnol et membre du Conseil
consultatif international du Conseil de l'Atlantique, Jose Maria Aznar,
a présenté Blair. Au cours du gala, des
présentations furent faites par les anciens secrétaires
d'État Henry Kissinger et Colin Powell ainsi que par
l'ex-conseiller en sécurité nationale Scowcroft.
2007 : Le prix d'excellence de leadership
international fut accordé à l'ancien président de
la Réserve fédérale américaine Alan
Greenspan et le prix militaire au commandant suprême des Forces
alliées sortant, le général Jones. Colin Powell,
le récipiendaire du prix 2005 de leadership international,
a présenté les récipiendaires.
Parmi les autres récipiendaires, on retrouve
Scowcroft lui-même, Henry Kissinger, l'ancien commandant
suprême des Forces alliées de l'OTAN, Joseph Ralston, et
l'ancien secrétaire général de l'OTAN, Lord
Robertson.
Sur le site web du Conseil de l'Atlantique, sous la
rubrique, « Renouveler l'Alliance pour le 21e
siècle »[11], parmi les liens vers d'autres sites, on
retrouve, sous la rubrique « groupes de
réflexion » :
L'Institut de l'entreprise américaine
Le Conseil de la politique étrangère
américaine
L'Institut Aspen
L'Institution Brookings
La Fondation Carnegie
L'Institut Cato
Centre pour une nouvelle sécurité
américaine
Centre d'études stratégiques et
internationales
Centre de relations translatlantiques / École John
Hopkins Paul H. Nitze de hautes études internationales
Le Conseil en relations étrangères
L'Institut de recherche en politique
étrangère
Le German Marshall Fund des États-Unis
La fondation Héritage
L'Institut Hudson
La fondation New America
Le Centre Nixon
La Corporation Rand
L'Institut de la paix des États-Unis
Le Centre international Wilson pour académiciens
L'ancien jargon du monde corporatif et financier dirait
que les conseils d'administration des organisations ci-haut
mentionnées sont enchevêtrés. Les porte-parole et
membres sont les mêmes d'une organisation à l'autre.
Avec des groupes semblables et connexes tels que Freedom
House, Project for the New American Century, le Comité
des États-Unis sur l'OTAN, le Projet de démocraties
transitionnelles, National Endowment for Democracy et son International
Forum for Democratic Studies, le Mouvement mondial pour la
démocratie et son Réseau
d'instituts en recherche sur la démocratie, International
Republican Institute, National Democratic Institute for International
Affairs ainsi qu'une myriade d'organisations complémentaires non
gouvernementales à la solde du spéculateur financier, le
milliardaire George Soros, et autres – ces organisations sont toutes
étiquetées « sans but
lucratif », « non-partisanes » (ce
qui, aux États-Unis, veut dire,
« bi-partisanes », c'est-à-dire
démocrate-républicaine), bien que plusieurs soient
financées par le gouvernement américain, le Conseil de
l'Atlantique et les liens vers d'autres sites sont collectivement la
meilleure illustration de ce qu'est ce fameux
gouvernement invisible dont il est question depuis plus d'un
siècle. Plus spécifiquement, c'est une organisation
visant la politique étrangère, non redevable, qui accorde
une attention particulière aux liens stratégiques
euro-atlantiques de l'OTAN en tant que bloc militaire.
Le personnel et les membres des groupes de
réflexion et d'organisations soi-disant non gouvernementales
alternent allègrement entre ces organismes et des postes
importants au sein du département d'État, du
département de la Défense, du Conseil de
sécurité nationale et ailleurs dans le gouvernement
fédéral.
Le Conseil sur les relations étrangères
offre des bourses de recherche, un exemple étant la Bourse
d'études Cyrus Vance en études diplomatiques, offrant une
année d'études au personnel du département
d'État.
Tel que ci-haut mentionné, l'ambassadrice des
États-Unis aux Nations unies, Susan Rice, est
présentement en congé du conseil administratif du Conseil
de l'Atlantique. Elle a aussi quitté temporairement
l'Institution Brookings et a déjà été
membre du Conseil sur les relations étrangères et du
groupe de stratégie Aspen, un projet de l'Institut
Aspen. Les avant-derniers co-présidents du groupe sont Brent
Scowcroft, du Conseil de l'Atlantique, et le professeur en relations
internationales du Sultan d'Oman à l'école du
gouvernement Kennedy à l'Université de Harvard, Joseph
Nye. Ses membres incluent les protégées de Josef Korbel
et de Zbigniew Brzezinski, Madeleine Albright et
Condoleezza Rice, ainsi que Richard Armitage, Richard Haass, Richard
Lugar, William Perry et Strobe Talbott.
Haass préside le Conseil sur les relations
étrangères depuis 2003, et était le directeur de
planification des politiques pour le département d'État.
Strobe Talbott est le président de l'Institution Brookings et
était, au sein de l'administration Clinton,
sous-secrétaire d'État et conseiller spécial au
secrétaire d'État responsable des nouveaux pays
indépendants dans l'ancienne Union soviétique.
Le directeur du Groupe de stratégie Aspen est R.
Nicholas Burns, qui a siégé au conseil de la
Sécurité nationale de 1990 à 1995, faisant une
transition sans heurts de l'administration de George H.W. Bush à
celle de Bill Clinton en tant qu'assistant spécial au
président et directeur principal pour la Russie, l'Ukraine et
les questions eurasiennes.
Burns a aussi été représentant permanent des
États-Unis à l'OTAN de 2001 à 2005 sous
l'administration de George W. Bush et siège au conseil
d'administration du Fonds des frères Rockefeller et du Conseil
de l'Atlantique.
La liste de membres du Conseil de l'Atlantique est
bourrée d'anciens vétérans du Pentagone, du
département d'État et de la Central Intelligence Agency.
Son président est l'ancien sénateur républicain,
Chuck Hagel. Son président et premier dirigeant est Frederick
Kempe, un journaliste du Wall Street Journal depuis trente
ans et
membre actuel du Conseil sur les relations étrangères et
qui siège sur le Groupe de conseil supérieur de l'amiral
James Stavridis, commandant du Commandement États-Unis-Europe et
commandant suprême des Forces alliées de l'OTAN en Europe.
Son conseiller supérieur en
sécurité internationale est Kurt Volker, ambassadeur des
États-Unis à l'OTAN de 2008 à
2009 (remplacé par Ivo Daalder, de l'Institution
Brookings), ancien analyste pour la Central Intelligence Agency,
directeur
adjoint
au
bureau
personnel du
secrétaire-général de l'OTAN, George
Robertson, directeur par intérim des Affaires européennes
et eurasiennes pour le Conseil de sécurité nationale, et
secrétaire d'État adjoint délégué
aux affaires européennes et eurasiennes.
Le président du Conseil consultatif international
est Brent Scowcroft.
Le conseil d'administration est composé (incluant
les anciens titres de chacun) des secrétaires à la
Défense, Harold Brown et William Perry ; de R. Nicholas
Burns ; des anciens commandants militaires de niveau
supérieur de l'OTAN, Joseph Ralston, Wesley Clark et Bantz John
Craddock ; de la sous-secrétaire d'État pour la
démocratie et les affaires mondiales de 2001 à 2009,
Paula Dobriansky (originaire de l'Europe de l'est et employée de
l'État dans la période post-soviétique) ; du
sous-secrétaire de la politique de défense, Eric
Edelman ; du secrétaire délégué
à la Trésorerie et ambassadeur des États-Unis
à l'Union européenne, Stuart
Eizanstat ; de l'envoyé de l'administration Clinton aux
Balkans, Robert Gelbard ; de l'envoyé spécial pour
les questions européennes, envoyé spécial pour
l'énergie eurasienne et ambassadeur à l'Union
européenne, C. Boyden Gray ; du secrétaire
d'État adjoint pour les questions européennes et
sous-secrétaire d'État pour les
questions politiques, Marc Grossman ; du conseiller pour la
sécurité nationale, Stephen Hadley ; de Richard
Holbrooke ; du directeur du Conseil de sécurité
nationale des questions de l'Europe occidentale et directeur des
questions du Moyen-Orient, ambassadeur de l'OTAN et conseiller
supérieur actuel de la corporation RAND,
Robert E. Hunter ; de Henry Kissinger ; du président
adjoint de l'instance collégiale des chefs d'état-major
et représentant des États-Unis
délégué à l'OTAN, le général,
Barry McCaffrey ; du commandant adjoint du Commandement
États-Unis-Europe, Charles Wald ; du directeur de la
Central Intelligence Agency, R. James
Woolsey et du chef du Commandement central des États-Unis,
Anthony C. Zinni.
Parmi les directeurs honoraires, nous trouvons les sept
derniers secrétaires d'État : George Schultz, James
Baker, Warren Christopher, Madeleine Albright, Colin Powell et
Condoleeza Rice. Frank Carlucci, maître à penser du
changement de régime lorsque le Congo belge a
été remis au Portugal et ancien secrétaire de la
Défense, en est un
autre, tout comme son collègue, l'ancien chef du Pentagone,
James Schlesinger et l'ancien directeur du Federal Bureau of
Investigation et président actuel du Conseil consultatif de la
sécurité intérieure, William Webster.
Parmi les membres du Conseil consultatif international
du Conseil de l'Atlantique se trouvent Jose Maria Aznar, de l'Espagne,
Zbigniew Brzezinski, Rupert Murdoch et Lord (George) Robertson.
Son Groupe de conseillers stratégiques (SAG) fut
fondé en 2007 par James Jones et Brent Scowcroft et
comprend plusieurs des membres du conseil d'administration ainsi qu'un
plus haut pourcentage d'Européens et autres membres
non-américains. On y trouve aussi l'ancien commandant adjoint du
Commandement États-Unis-Europe, le
général Charles Boyd, l'ancien vice-président de
l'instance collégiale des chefs d'état-major, l'amiral de
la Marine Edmund Giambastiani, l'ancien chef des Forces armées
allemandes et président du Comité militaire de l'OTAN, le
général Harald Kujat, ainsi que l'ancien directeur
général du personnel militaire de l'Union
européenne, le lieutenant-général Jean-Paul
Perruche.
« En 2008, le SAG a concentré ses
efforts sur la réforme de l'OTAN, faisant équipe avec le
Centre d'études stratégiques et internationales,
l'université de la Défense nationale, et l'école
John Hopkins des études internationales supérieures afin
de produire un rapport intitulé La renaissance d'une
alliance : une convention de
l'Atlantique conçue pour XXIe siècle. Cet effort
visait à décrire comment les Alliés pouvait donner
une nouvelle vigueur à l'OTAN, incluant améliorer les
instances de prises de décisions, rehausser ses capacités
militaires et relever haut la main le défi pour que l'OTAN soit
en mesure d'affronter toutes nouvelles menaces se dessinant à
l'horizon. »[12]
Le Conseil de l'Atlantique reçoit des subventions
de la part d'un grand nombre de fondations, notamment la Fondation
Ford, le Open Society Institute, le German Marshall Fund des
États-Unis et la Cuba Policy Foundation. Il a aussi l'appui des
départements américains de l'Air, des Forces
armée, de la Marine et de l'Énergie et de la Mission
des États-Unis auprès de l'OTAN et de la Mission des
États-Unis auprès de l'Union européenne.
Ses membres corporatifs proviennent de près de
100 entreprises, y inclus les manufacturiers d'armes, Boeing, EADS
North America, General Dynamics, Lockheed Martin, Northrop Grunman et
Raytheon, et une multitude d'autres compagnies telles que AT&T,
Chevron U.S.A., Daimler, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, MSNBC, Sony,
Textron, Time Warner, Toyota et Viacom.
Bien que toujours concentré dans la zone
euro-atlantique, le Conseil de l'Atlantique a suivi l'OTAN jusque dans
les Caucases soviétiques et les territoires de l'Asie centrale,
en Asie comme telle, au Moyen-Orient et en Afrique. Il comporte
maintenant un Centre de l'Asie du Sud ainsi qu'un Centre eurasien Dinu
Patriciu qui « sert de
centre de liaison pour le Conseil de l'Atlantique pour tout travail
relié aux questions énergétiques de la mer Noire,
de la mer Caspienne et de l'Asie centrale, telles que les politiques
reliées aux oléoducs, au corridor
énergétique Est-Ouest, ainsi qu'aux politiques
énergétiques de l'Europe de l'Est et du Sud-Est. La
raison d'être du Centre devient plus
pertinente à la lumière des inquiétudes
soulevées par la sécurité dans toute la grande
région eurasienne, par les crises pétrolières et
les débats sans fin au sujet des oléoducs visant
l'Europe ».[13]
Dans ses propres mots, ses objectifs prioritaires
actuels sont :
- identifier les enjeux majeurs de l'Alliance de
l'Atlantique et ses relations transatlantiques et y trouver des
solutions appropriées ;
- forger un consensus autour de la politique des
États-Unis face à la Russie, la Chine, le Japon, la
Corée et le Taïwan ;
- faire la promotion de solutions
équilibrées face aux besoins énergétiques
grandissants et à la protection de l'environnement ;
- planifier des itinéraires pour la politique des
États-Unis dans les Balkans, en Afrique, à Cuba, en Irak,
en Iran et au Lybie ;
- impliquer les étudiants dans toute la
région euro-atlantique dans le processus de la transformation et
de l'expansion de l'OTAN.
Depuis deux ans, le Groupe de consultation
stratégique (SAG) a « concentré ses efforts
à la réforme de l'OTAN, faisant équipe avec le
Centre d'études stratégiques et internationales,
l'université de la Défense nationale et l'école
John Hopkins des études internationales supérieures afin
de produire un rapport intitulé La renaissance
d'une alliance : une convention de l'Atlantique conçue pour
le XXIe siècle. Cet effort visait à décrire
comment les Alliés pouvait donner une nouvelle vigueur à
l'OTAN, incluant améliorer ses instances de prises de
décisions, rehausser ses capacités militaires et relever
haut la main le défi afin que l'OTAN puisse affronter toutes
nouvelles menaces se dessinant à l'horizon. Le rapport de la
« renaissance de l'Alliance » a servi de
prélude au projet ‘STRATCON 2010' du SAG, cherchant à
nuancer le débat au sujet du développement par l'OTAN
d'un nouveau Concept stratégique. Dirigé par les membres
du SAG, Yves Boyer et Julian Lindley-French, le projet
influence le processus de développement du Concept
stratégique à l'intérieur et à
l'extérieur du processus formel. »[14]
Le SAG n'a rien à voir avec un organisme de
planification à but abstrait, puisqu'il « produit des
mémoires et des rapports de politique publique majeurs, organise
des Sessions stratégiques informelles pour les principaux
dirigeants militaires et civils tant en Europe qu'aux
États-Unis, et offre de façon informelle son expertise
aux
principaux élaborateurs de politiques ».[15] Le
rapport de celui-ci intitulé Sauver l'Afghanistan : un
appel et un plan favorisant une action immédiate, dont
l'auteur est James Jones, fut dévoilé devant le
Comité du Sénat sur les relations
étrangères en la présence du président du
comité, le sénateur John Kerry, et Jones a
fait état de son contenu devant ce même comité.
Le Groupe de consultation stratégique a ensuite
visité le siège de l'OTAN, le siège suprême
des puissances alliées en Europe ainsi que le siège de
l'Union européenne au Belgique afin de faire connaître le
rapport aux dirigeants militaires et civils européens.
Le groupe était présent aux cinq
conférences officielles de l'OTAN sur le nouveau Concept
stratégique et a été l'hôte de la plus
grande d'entre elles tenue à Washington en février
à l'université de la Défense nationale avec le
secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh
Rasmussen, le secrétaire de la Défense, Gates, et la
secrétaire d'État,
Clinton.[16] Cette dernière a inauguré le
séminaire du Concept stratégique à Washington au
Ritz Carlton, l'endroit même qui avait accueilli le récent
gala du Conseil de l'Atlantique, et le président du Conseil de
l'Atlantique, Chuck Hagel, a livré le discours d'accueil.
Le Conseil de l'Atlantique des États-Unis a
laissé transparaître sa nature quasi gouvernementale en
accueillant le premier discours du secrétaire
général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, aux
États-Unis en septembre dernier, ayant succédé au
néerlandais Jaap de Hoop Scheffer le 1er août.
Lors de ce même événement, un membre
du Conseil de l'Atlantique, le sénateur, Richard Lugar, a
réitéré la revendication que les anciennes
républiques soviétiques soient absorbées à
même l'OTAN. Voici un extrait de ses commentaires :
« Les contributions de l'OTAN passent
inaperçues. Il est important de se rendre compte de ce fait
remarquable que l'OTAN est impliquée dans un combat à
3 000 milles de l'Europe. Nous devrions aussi
célébrer ce fait que les membres de l'OTAN ont
été un immense facteur de réforme au sein de
membres potentiels, les assistant
à atteindre les structures institutionnelles nécessaires
au succès du XXIe siècle. Il ne faut pas
répéter la folie des premiers jours de la Guerre froide
alors que l'apparition d'un périmètre de défense
rigide tracé par les États-Unis a pu laisser croire que
nous tolérerions toute perturbation géopolitique
au-delà de ce périmètre. L'Ouest doit offrir aux
pays qui s'y qualifient et qui y aspirent la possibilité de se
joindre à nous, et ces pays incluent l'Ukraine, la
Géorgie et la région entière des
Balkans. »[17]
Le Conseil de l'Atlantique a accueilli et mis en valeur
les présidents de la Géorgie et de l'Ukraine, Mikheil
Saakashvili et Viktor Yushchenko, après leur arrivée au
pouvoir suite à des révolutions dites colorées en
2004 et en 2005, respectivement.
Le 7 octobre dernier, le Conseil de l'Atlantique a
tenu un forum intitulé « La défense
antimissile en Europe : la prochaine étape »
avec le directeur de l'Agence de défense antimissile des
États-Unis, le lieutenant général, Patrick
O'Reilly, et la secrétaire d'État pour le contrôle
d'armements et les questions de sécurité
internationale, Ellen Tauscher, au sujet du système mondial de
missiles d'interception en expansion de l'administration Obama.
Voici un échantillon des commentaires
exubérants de Tauscher :
« Je tiens à remercier tous mes amis
au Conseil de l'Atlantique, surtout des gens comme le sénateur
Hagel et d'autres qui sont ici tout en réitérant que
votre leadership est essentiel pour garantir que la très,
très forte relation entre nous soit toujours entretenue,
relation non seulement avec nos partenaires de l'OTAN, mais
au-delà de
l'Atlantique avec des amis qui ne sont pas nos partenaires commerciaux
mais qui sont décidément nos partenaires en
sécurité nationale. Je suis convaincue que l'OTAN est la
plus importante alliance de défense au monde. »
« D'entrée de matière,
laissez-moi débuter en déclarant de façon non
équivoque que l'administration Obama est engagée à
déployer des défenses antimissiles appropriées,
économiques et pertinentes afin de protéger les
États-Unis, nos troupes déployées à l'avant
ainsi que nos amis et alliés des attaques par missiles
balistiques. Des
déclarations entendues à l'effet que le président
Obama a décidé de passer outre, d'annuler ou de mettre
aux rancarts les plans de déploiement du système de
défense de missiles balistiques basé en Europe ne sont
tout
simplement que mensonges. La suggestion que nous avons abandonné
nos alliés de l'OTAN en Europe, que nous n'avons pas
l'intention d'honorer nos obligations envers l'OTAN telles que
stipulées dans notre article V, ou que nous avons
dévalué nos obligations envers nos alliés telles
qu'exprimées dans les traités ou envers tout autre
engagement envers nos amis impliquant la sécurité, est
également mensongère. Il n'y a eu aucune tentative de
gagner les faveurs du
gouvernement russe ni de négocier un quelconque compromis dans
les négociations d'un traité pour donner suite au
START. »[18]
O'Reilly, pour sa part, a parlé du projet de
missile d'interception des États-Unis en Europe de l'Est en tant
que projet beaucoup plus vaste et intégré à l'OTAN
que celui qu'avait prévu le président George W. Bush et a
martelé qu'« il a toujours été possible
d'adapter ce projet aux plans de l'OTAN et il a été
conçu selon les protocoles de
l'OTAN, de sorte qu'il peut à tout moment être
intégré au système de l'OTAN. Nous sommes
maintenant au point ou par le biais du projet de défense active
multicouche contre les missiles balistiques de théâtre et
d'autres discussions nous sommes très ouverts à
intégrer la commande et le contrôle au système de
commande et au contrôle de
l'OTAN. »[19]
Le 2 février, le vice-président du
Conseil de l'Atlantique et directeur du programme de
sécurité internationale, Damon Wilson, a parlé
lors d'une conférence vidéo dans la capitale ukrainienne
de Kiev et son discours avait pour titre « Les attentes des
États-Unis face aux élections en Ukraine »
cinq jours avant l'élection
présidentielle alternative.
Wilson était adjoint spécial au
président et directeur principal des questions
européennes au Conseil sur la sécurité nationale
de décembre 2007 à janvier 2009 alors qu'il
« a joué un rôle prépondérant
dans le développement et la coordination des efforts du
gouvernement des États-Unis pour faire épanouir une
Europe intégrale,
libre et en paix et pour travailler avec l'Europe afin de promouvoir la
sécurité, la prospérité et la
démocratie partout dans le monde. Il a géré la
politique inter-institutions pour l'OTAN, l'Union européenne, la
Géorgie, l'Ukraine, les Balkans, la Sécurité
énergétique eurasienne et la Turquie, et a
planifié de nombreuses visites présidentielles en
Europe, y inclus lors de sommets États-Unis/Union
européenne et de l'OTAN. »
Au préalable, il avait fait partie du Conseil de
sécurité nationale en tant que directeur pour les
questions de l'Europe centrale, occidentale et nordique de janvier
2004 à novembre 2006. « Pendant tout ce temps,
M. Wilson a renforcé ses liens avec la chancellerie allemande, a
coordonné la politique inter-institutions en appui aux
réformes en Ukraine, y inclus au cours de la révolution
orange, a travaillé à des engagements accrus envers les
alliés américains en Europe centrale et occidentale et a
promu des consultations personnelles avec les partenaires de la
coalition en Irak et en Afghanistan. »[20]
Lors de la conférence de Kiev, il a dit qu'un
« statut de neutralité n'est pas une option pour
l'Ukraine » et a « averti l'Ukraine contre des
modèles alternatifs pour renforcer la sécurité de
l'Ukraine ».
« De telles alternatives pourraient
empêcher l'Ukraine de s'intégrer davantage à
l'Europe, croit Wilson. Selon lui, la meilleure garantie pour la
sécurité de l'Ukraine est sa coopération avec
l'OTAN et des réformes mises de l'avant à
l'interne. »[21]
Au-delà de l'expansion de l'OTAN en Europe et
encore plus profondément dans l'espace qui appartenait jadis
à l'Union soviétique, y inclus les transformations
concomitantes – légales, économiques, politiques et
touchant à la politique étrangère – ainsi que le
déploiement d'un bouclier antimissile le long de la
frontière occidentale de la
Russie, le Conseil de l'Atlantique joue un rôle majeur dans la
confrontation continue avec la Russie sur la question des
approvisionnements de gaz et de pétrole vers l'Europe.
Au mois d'août dernier, Alexandros Petersen,
agrégé supérieur du Centre eurasien Dinu Patriciu,
du Conseil de l'Atlantique, s'est adressé au Trend News
Agency d'Azerbaïdjan en ces mots :
« Non seulement l'Azerbaïdjan a-t-il des
réserves importantes, mais aussi est-il un passage vers de
vastes réserves sur la rive orientale de la mer Caspienne et
plus loin vers l'Asie centrale, y inclus le Turkménistan, le
Kazakgstab et l'Uzbékistan. L'Azerbaïdjan est aussi
important puisqu'il fournit déjà du pétrole aux
pays occidentaux par
le biais de l'oléoduc de Bakou-Tbilisi-Ceyhan, son gaz passe par
l'oléoduc de la Caucase du sud et il est le pays producteur le
plus en lice en ce moment pour alimenter l'oléoduc de
Nabucco. »
« Le potentiel dont jouit le
Turkménistan est énorme et il sera un joueur de plus en
plus présent dans la région et mondialement pour son gaz
naturel, mais la question centrale qui se pose pour le
Turkménistan est si ses ressources prendront principalement la
route de l'est ou celle de l'ouest. »[22]
Avant d'arriver au Conseil, Petersen
« était issu du Centre international Woodrow Wilson
pour académiciens où il a servi en tant qu'universitaire
en
politique de l'Europe du Sud-Est, et au Centre d'études
stratégiques et internationales où il était
professeur
permanent adjoint pour le programme russe et eurasien. Avant ces
postes, il avait
servi de directeur de programme pour le Centre de l'Europe caspienne
à Bruxelles et de recherchiste en chef à l'Institut
international pour les études stratégiques à
Londres. En 2006, il était chercheur invité à la
Fondation géorgienne pour les études stratégiques
et internationales à Tbilisi. Il a aussi été
chercheur pour le Groupe de travail de la politique
et de la géopolitique de Conseil national du pétrole des
États-Unis et pour le Groupe de travail du Conseil des relations
étrangères sur les relations
Russie-États-Unis. »[23]
Le mois suivant, les commentaires du sénateur
Richard Lugar préconisaient aussi l'activation de la clause
d'assistance militaire mutuelle de l'OTAN en lien avec la politique
énergétique :
« Il y a trois ans, au sommet de l'OTAN
à Riga, j'ai encouragé l'Alliance à faire de la
sécurité énergétique un fer de lance de
l'article V par lequel tout membre victime d'une interruption
délibérée de son énergie recevra de
l'assistance des autres membres de l'Alliance. J'ai soutenu qu'il y
avait peu de différences entre une interruption
énergétique et une invasion armée. Le lien entre
l'appui énergétique et la mission centrale de l'OTAN
serait aussi un facteur renforçant la cohésion de
l'Alliance et renforcerait aussi l'appui public pour l'Alliance. Le
défi de stabiliser des approvisionnements d'énergie
abordables est une préoccupation majeure de chaque allié,
au même titre que les
questions de transport, d'industries, d'environnement et de politique
de Sécurité nationale. »[24]
Le même mois, le Conseil de l'Atlantique a
accueilli le général William Ward, commandant du
Commandement de l'Afrique des États-Unis, et celui-ci a
décrit les opérations et les exercices prévus dans
tout le continent. Le site web du Conseil a annoncé que son
Centre africain Ansari est « le plus récent ajout aux
programmes régionaux
du Conseil de l'Atlantique Nord ».[25]
Le Conseil de l'Atlantique des États-Unis compte
sur ses affiliés en Europe et en Asie pour restreindre leurs
citoyens locaux respectifs devant un désenchantement grandissant
face à la guerre en Afghanistan et une insatisfaction
générale envers l'Alliance. Les Conseils de l'Atlantique
régionaux sont aussi au premier plan dans les tentatives de
recruter les pays de la Scandinavie (la Finlande et la Suède),
des Balkans et de l'ancienne Union soviétique dans le bloc.
Le mois dernier, le Conseil de l'Atlantique de la
Finlande a organisé une conférence avec la ministre de la
Défense norvégienne, Anne-Grete Strom-Erichsen, où
elle a fait des sombres déclarations au sujet de la Russie,
voisine de la Norvège et de la Finlande.
Dans un rapport de ses commentaires, on peut lire que
« Strom-Erichsen a tracé dans ses grandes lignes
l'importance de forger une position commune en matière de
défense et de sécurité liées au Grand Nord.
La ministre a insisté sur "l'importance de renforcer l'OTAN".
À la lumière d'une présence accrue de la Russie
dans les sphères
militaires et économiques de la mer arctique, Strom-Erichsen
perçoit des inquiétudes à l'horizon face à
une possible déstabilisation dans la
région ».[26]
Lors d'une entrevue menée par le Conseil de
l'Atlantique au sujet du nouveau Concept stratégique en
décembre dernier avec Julian Lindley-French, un membre de son
groupe de consultation stratégique et enseignant à
l'Académie militaire royale des Pays-Bas, les propos
n'étaient guère plus rassurants. On y affirmait qu'
« un pouvoir
militaire crédible sera toujours la base d'un pouvoir
crédible » et « on verra sans doute
croître la nécessité de projeter l'image d'un
pouvoir militaire crédible et stabilisant ».
En particulier, Lindley-French a souligné que
« la Russie devra une fois pour toutes décider si
elle fait partie de la mission de sécurité de l'Alliance
ou si elle s'y oppose. L'invasion de la Géorgie était une
atteinte à la liberté et l'OTAN doit fermement
résister à un tel aventurisme ».[27]
Lors du gala le 28 avril, le ministre des Affaires
étrangères polonais, Radoslaw Sikorski, s'est
adressé à la question de son pays en tant que membre de
l'OTAN lors de son voyage à Washington alors qu'il rencontrait
la secrétaire d'État, Clinton, le secrétaire de la
Défense, Gates, et Zbigniew Brzezinski avec qui la discussion a
porté sur
« la coopération militaire, en particulier un nouveau
projet de défense américain qui devrait remplacer le
soi-disant bouclier antimissile ». [28]
L'amiral Michael Mullen, président de l'Instance
collégiale des chefs d'état-major, a aussi parlé
et s'est référé à l'envergure mondiale
grandissante de l'OTAN : « Choisissez le lieu, les
Balkans, l'Irak, l'Afrique, la Méditerranée,
l'Haïti, et, oui, l'Afghanistan – et vous y trouverez l'Alliance
qui relève ces défis de façon
spectaculaire. » [29]
L'OTAN mondiale du XXIe siècle ne tolérera
pas la compétition, ni dans son propre territoire
euro-atlantique, ni ailleurs. Le siège du bloc militaire de
l'Atlantique nord est à Bruxelles, mais sa stratégie
internationale est élaborée à Washington, D.C.
Notes
1) NBC Washington, le 28 avril 2010
2) Global Energy War : Washington's New Kissinger's
African Plans, Stop NATO, le 22 janvier
2009http ://rickrozoff.wordpress.com/2009/08/26/global-energy-war-washingtons-new-kissingers-african-plans|
3) Real Clear Politics, le
8 février 2009
http ://www.realclearpolitics.com/articles/2009/02/jones_munich_conference.html
4) Le Conseil de l'Atlantique, le 29 avril 2010
5) Le Conseil de l'Atlantique du Royaume-Uni
http ://atlanticcounciluk.org/wp/ ?page_id=9
6) Le Conseil de l'Atlantique, le 29 avril 2010
7) Agence France-Presse, le 29 avril 2010
8) Rustavi 2, le 29 avril 2010
9) le Conseil de l'Atlantique
http ://www.acus.org/about
10) Le Conseil de l'Atlantique du Royaume-Uni
http ://atlanticcounciluk.org/wp/ ?page_id=9
11) http ://www.acus.org
12) Le Conseil de l'Atlantique
http ://www.acus.org/people/sag
13) Le Conseil de l'Atlantique
http ://acus.org/tags/patriciu-eurasia-center
14) Le Conseil de l'Atlantique
http ://www.acus.org/people/sag
15) Ibid
16) Une stratégie pour le XXIe
siècle : l'Europe militarisée, l'OTAN
mondialisée, Stop NATO, le 26 février 2010
http ://rickrozoff.wordpress.com/2010/02/26/21st-century-strategy-militarized-europe-globalized-nato
17) Kokomo Perspective, le 29 septembre
2009
18) Le Conseil de l'Atlantique
http ://www.acus.org/event/missile-defense-europe-next-steps/tauscher-transcript
19) Le Conseil de l'Atlantique
http ://www.acus.org/event/missile-defense-europe-next-steps/oreilly-transcript
20) Le Conseil de l'Atlantique
http ://www.acus.org/users/damon-wilson
21) Interfax-Ukraine, le 2 février 2010
22) Trend News Agency, le 28 août 2009
23) Le Conseil de l'Atlantique
http ://www.acus.org/users/alexandros-petersen
24) Kokomo Perspective, le 29 septembre
2009
25) Le Conseil de l'Atlantique
http ://www.acus.org/program/ansari-africa-center
26) Le ministère norvégien de la
Défense, le 14 mai 2009
27) Julian Lindley-French, Stratcon 2010 : A
Military Route to Freedom ?, Le Conseil de l'Atlantique, le
16 décembre
2009
28) Radio polonaise, le 28 avril 2010
29) Le Conseil de l'Atlantique, le 28 avril 2010
http ://acus.org/event/2010-awards-dinner/transcript
Lisez Le
Marxiste-Léniniste
Site web: www.pccml.ca
Courriel: redaction@cpcml.ca