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Non à l'hypocrisie et au
sensationnalisme
Les femmes refusent d'être victimes
Nous sommes soumis à un barrage médiatique
depuis une semaine à propos du militaire qui a été
trouvé coupable de meurtres et d'agressions sexuelles. Les
médias semblent outrés par les actions de ce monstre qui
aurait fait des choses totalement
incompréhensibles de la part d'un homme occupant une position
aussi respectable dans la société. Pourquoi est-ce si
choquant quand on a vu ce que les occupants impérialistes ont
fait aux prisonniers en Irak et quand on sait que les
« confessions » du citoyen canadien Omar Khadr
ont été obtenues par la torture à la prison de
Guantanamo sous administration des États-Unis,
avec l'assentiment des autorités canadiennes ?
L'hypocrisie du sensationnalisme entourant les crimes du
commandant canadien est exposée entre autres par le fait que les
autorités canadiennes n'ont rien fait concernant les jeunes
femmes qui ont été détenues durant les
manifestations contre le G20 cet été à Toronto,
qui ont été menacées de viol par des officiers
de police qui cherchaient à les forcer à se soumettre aux
injustices auxquelles les manifestants ont été soumis.
Le sensationnalisme des médias monopolisés
obscurcit le fait que les corps policiers et ceux qui sont au
gouvernement ne font rien pour s'assurer que les femmes ne soient pas
soumises à la violence et aux autres injustices. Au contraire,
les gouvernements coupent les budgets des programmes établis
pour veiller
à la sécurité des femmes et de la
société en général. Qui est responsable,
par exemple, du sort des femmes, surtout des femmes autochtones, qui
ont été tuées dans le Lower East Side de Vancouver
récemment ?
On cherche à nous faire croire que ce sont des
voisins et des collègues de travail que les femmes doivent se
méfier. On cherche à créer un climat de peur dans
la population, peur du voisin, peur de l'entourage, pendant que
l'autorité illégitime criminalise la conscience. Or,
c'est l'intensification de l'offensive antisociale
des gouvernements à tous les niveaux qui crée les
conditions dans lesquelles les femmes et les enfants sont de plus en
plus attaqués. Le climat de peur du voisin est une diversion.
C'est précisément la culture d'impunité des forces
policières et militaires au pays et à l'étranger
qui donne naissance à des monstres comme
ce commandant de l'armée canadienne.
Les femmes refusent d'être victimes. Elles sont
aux premiers rangs de celles et ceux qui luttent pour investir le
peuple du pouvoir souverain et créer une société
fondée sur la reconnaissance des droits de tous ses membres.

Rassemblement de la Marche mondiale des
femmes à Rimouski
Une affirmation militante des droits des femmes
À Rimouski le 17
octobre 2010
Près de 10 000 femmes de tous âges et de
tous les coins du Québec ont marché dans les rues de
Rimouski dimanche le 17 octobre pour la clôture de la Marche
mondiale des femmes 2010. Des contingents des organisations de
défense des femmes, tables de concertation de femmes,
organisations contre la
violence, centres de jeunes, syndicats (FTQ, CSQ, CSN, FIQ, STTP, AFPC,
etc.) en provenance de la Côte nord, de la Gaspésie, de
l'Outaouais, la Beauce, Québec, Saguenay-Lac-St-Jean,
Abitibi-Témiscamingue, Longueuil, Laval, Montréal,
Joliette et de plusieurs autres endroits, ainsi que des militantes du
Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ) ont
marché sur un trajet de 3 kilomètres du cégep
de Rimouski jusqu'au parc Beauséjour, en passant par le
centre-ville.
Tout au long du trajet, il y avait de l'animation :
percussions, mises en scène contre la tarification du
gouvernement Charest, lecture de textes, chansons, poèmes sur
les demandes pressantes des femmes et les slogans scandés tout
au long de la marche : « Notre système de
santé, pas question
de l'tarifier », « Qui sème la
misère, récolte la colère »,
« Le logement social, pour les femmes c'est
vital »,« Le logement, c'est un droit, pour
toutes les femmes on veut un toit », « Dans nos
écoles ou dans la rue, des pubs sexistes on n'en veut
plus », « On
veut pus de militaires, dans nos institutions scolaires »,
« On s'laissera pas appauvrir, on s'laissera pas
désunir », « Coude à coude sans
relâche, pas question que les femmes lâchent »,
« Pour le droit des Premières Nations, signons la
déclaration » et plusieurs autres. Les
activistes du PMLQ ont distribué la déclaration
émise pour l'occasion. (Voir LML no. 161,
15 octobre 2010)
Alexa Conradi, présidente de la
Fédération des femmes du Québec, a pris la parole
au rassemblement. Face à la campagne menée par les
médias pour dénigrer la marche et ses revendications,
elle a déclaré d'entrée de jeu :
« Vous savez à quel point on vous a dit cette semaine
qu'on ne représentait
personne, qu'on était marginales et qu'on n'était pas
modernes. On attendait 5 000 personnes, il y en a eu 10 000. Il
n'y a pas de meilleure réponse que votre arrivée ici,
à Rimouski. Le mouvement des femmes est enraciné dans
toutes les régions du Québec. »
Elle a ajouté : « La Marche
mondiale des femmes est à quelque part un rempart contre la
droite. [...] On a pu voir que ce gouvernement du Québec n'est
pas à l'écoute des femmes, même s'il se targue
d'être pour l'égalité, qu'il n'a pas l'intention de
protéger l'éducation, ni la santé contre la
privatisation
et la tarification. On a vu pour la première fois qu'il
était prêt à arrêter des femmes dans les
locaux de la ministre St-Pierre, ce qui clarifie nos luttes à
venir. On est fortes devant les tempêtes politiques et
médiatiques très demandantes pour le mouvement des
femmes. [...] Il y a toujours eu des structures politiques
pour dire que nous n'avions pas raison. »
Elle a réaffirmé la justesse de la lutte
des femmes en disant : « Les marcheuses sont
profondément indignées devant le manque
d'intérêt des gouvernements canadien et
québécois pour les idées et propositions qu'elles
portent. Que ce soit clair, avec le ressac antiféministe et les
publicités sexistes, l'écart
grandissant entre riches et pauvres, la place croissante du
privé et de la tarification dans les services publics, la place
faite à la militarisation dans notre société, la
discrimination envers les femmes autochtones et le fait que plusieurs
femmes n'ont pas encore bénéficié des gains du
mouvement féministe, nous avons
la ferme intention de poursuivre nos actions. La fin de la semaine
d'actions de la Marche mondiale des femmes n'est pas la fin de la
lutte. ».
Le rassemblement s'est terminé au parc
Beauséjour où les femmes ont pu participer au grand
spectacle de clôture sous le chapiteau, animé par Maguy
Metellus, bien connue dans la communauté haïtienne et
active contre le racisme, contre la guerre et pour les droits des
femmes. Chants, danses, prises de parole
ont suivi pour saluer les marches mondiales des femmes 2000,
2005 et celle d'aujourd'hui, inspirant tout le monde à
poursuivre leurs batailles à la défense des droits de
toutes et tous, à la défense de l'humanité.
Le rassemblement d'aujourd'hui s'est tenu en même
temps que le rassemblement international de la Marche mondiale des
femmes qui a eu lieu simultanément à Bukavu, en
République démocratique du Congo, où plus de
2 000 femmes d'Afrique, des Amériques, d'Europe et d'Asie
se sont réunies pour
dénoncer et mettre en lumière les effets des guerres et
de la militarisation sur les femmes. Deux
déléguées de la Marche mondiale des femmes y sont
présentement pour représenter le Québec.
Cérémonie
à
la
clôture
de
l'Action internationale de la Marche
mondiale des femmes à Bukavu,
en République démocratique du Congo, le 13 octobre
2010. (Witness.org)

Le 16 octobre: Journée d'action pour exiger
que le Canada adopte la Déclaration de l'ONU
sur les droits des peuples autochtones
Le 16 octobre, cinquième journée
d'actions de la Marche mondiale des femmes, des femmes de partout au
Québec se sont mobilisées en appui aux droits des femmes
autochtones et pour demander l'adoption sans conditions de la
Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples
autochtones. Des actions
symboliques et des marches ont eu lieu à Rimouski,
Québec, Godbout, Sept-Iles, Maria, Mashteuiatsh et Laval.
La Marche mondiale des femmes exige le respect des
droits des femmes autochtones. Les gouvernements du Canada et du
Québec doivent adhérer, sans conditions, à la
Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples
autochtones. « La signature de cette Déclaration sans
conditions est un pas en
avant pour les peuples autochtones partout dans le monde. Le Canada est
le seul pays, avec les États-Unis, à ne pas y avoir
adhéré. Il doit le faire et s'engager à
reconnaître, sans conditions ni réserves, cet
indispensable instrument de défense des droits humains et
à faire en sorte que les lois canadiennes respectent
cette Déclaration », a dit Alexa Conradi,
présidente de la Fédération des femmes du
Québec et porte-parole de la Coordination du Québec de la
Marche mondiale des femmes.
Cet outil fondamental affirme divers droits tant
collectifs qu'individuels concernant notamment les terres, territoires
et ressources, qui sont essentiels à l'identité
culturelle des peuples autochtones et l'exercice de leurs droits
fondamentaux. Pour ce qui est des femmes autochtones et leur famille,
la Déclaration affirme
le droit à l'égalité et à la
non-discrimination et demande aux États d'instaurer des mesures
pour veiller à ce que les femmes et les enfants autochtones
soient pleinement protégés contre toutes formes de
violence. La Déclaration est particulièrement importante
à cet égard, car elle établit des standards
minimums de respect des droits collectifs
et des libertés individuelles des peuples autochtones, et plus
particulièrement des femmes et enfants autochtones qui sont
principalement touchés par les questions de violence familiale.
Helen Gabriel, présidente de Femmes Autochtones
du Québec, a rappelé que « le Canada est un
des deux derniers pays à ne pas soutenir cette
Déclaration alors que son adoption sans réserve et sans
conditions, constituerait un geste de réconciliation important
envers les peuples autochtones au Canada ».
« Il est extrêmement important que les
femmes de différentes nations fassent preuve de
solidarité entre elles. C'est pourquoi, en appui aux luttes de
nos soeurs autochtones, nous avons décidé
d'intégrer dans nos demandes l'adhésion du Canada
à la Déclaration des Nations unies sur les droits des
peuples
autochtones », explique Alexa Conradi.
Pour Anne Archambault, Grand Chef de la Première
Nation Malécite de Viger, « cet esprit de
solidarité et d'entraide s'est concrétisé dans le
Bas-St-Laurent par le travail conjoint des organisations de femmes
autochtones et allochtones pour l'organisation de l'accueil de la
Marche mondiale des femmes ».
Elle a aussi ajouté que les Premières Nations
« n'attendront pas que la Déclaration soit
adoptée pour la mettre en marche ».
Dans son discours du Trône de mars 2010, le
gouvernement canadien s'est engagé à appuyer la
Déclaration des Nations unies, mais plus aucun signal ne
provient d'Ottawa depuis.
Pour sa part, l'Assemblée nationale du
Québec n'a pas encore adopté une motion unanime en faveur
de la Déclaration. Avec la réponse du gouvernement
à la Marche mondiale, on comprend mieux pourquoi. Le
gouvernement du Québec veut imposer des conditions à
l'adoption de cette motion, ce qui serait inacceptable
pour Femmes autochtones du Québec et la Coordination du
Québec de la MMF. Pour consulter la réponse du
gouvernement québécois :
http ://www.scf.gouv.qc.ca/fileadmin/publications/marchemondiale/champ5_Marchemondialedesfemmes.pdf
La Déclaration a été adoptée
le 13 septembre 2007 par 143 États. Depuis,
4 États se sont joints à la liste des signataires.

Journée internationale pour
l'élimination de la pauvreté
La fin de la pauvreté passe par la
reconnaissance
des droits de tous et toutes!
- Serge Lachapelle -
Le 17 octobre à l'occasion de la 13e
Journée internationale pour l'élimination de la
pauvreté, des centaines de manifestations, réunions et
commémorations qui ont réunis des milliers de personnes
ont eu lieu à travers le monde. Témoignant de l'ampleur
qu'a pris la pauvreté au Québec, des actions se sont
tenues dans huit villes québécoises.
À Montréal, plus d'une centaine de
personnes se sont réunies en après-midi au centre
communautaire Wilfrid-Bastien de Saint-Léonard. Le dîner
communautaire a donné lieu à de vives discussions sur les
moyens de mettre fin à la pauvreté. Comme l'a
souligné une participante, nous avons un problème avec
ces gouvernements qui ne gouvernent que pour satisfaire les riches au
mépris de la population. Plusieurs ont fait remarquer que
cette Journée se tenait au même moment où des
milliers de femmes marchaient à Rimouski pour mettre de l'avant
des revendications concrètes pour mettre fin à la
pauvreté.
Après le dîner, on a invité les
participants à une commémoration qui a combiné
témoignages et musique. Comme l'ont dit des membres de
l'Université populaire Quart Monde du Canada :
« Ce que les personne vivent, ce sont des injustices
liées à la pauvreté. Ce n'est pas juste un manque
d'argent.
C'est l'insécurité et l'exclusion qui viennent avec. Nous
croyons que la pauvreté et ses injustices ne sont pas fatales et
que les personnes en situation de pauvreté ont des droits. Il
faudrait la volonté de chacun et la volonté politique
pour respecter ces droits. Les personnes en situation de
pauvreté ne sont pas que des
problèmes, elles font partie de la solution. »
« Dans le fait d'être pauvre, le pire
c'est de regarder la vie passer et de ne jamais être dedans.
C'est difficile, car même si on fait des efforts pour être
dedans, on n'y arrive pas. Le plus dur quand on est pauvre, ce n'est
pas de ne pas avoir de sous, c'est de ne pas être reconnu, c'est
de ne pas avoir de place
dans la société », a souligné une autre
personne.
Tous les témoignages ont fait ressortir cette
marginalisation dans laquelle sont confinées les personnes
pauvres et surtout tous ont mentionné que la voie pour sortir de
cette marginalisation c'est de se lever et de lutter pour la
reconnaissance de ses droits. Ils avaient tous à l'esprit cette
déclaration de Joseph Wresinski,
fondateur de cette Journée internationale pour
l'élimination de la pauvreté :
« Là où des hommes et des femmes sont
condamnés à vivre dans la misère, les droits de la
personne sont violés. S'unir pour les faire respecter est un
devoir sacré. »

Le 27octobre à Ottawa
Ottawa a de l'argent. Ça en prend pour le
logement!
- FRAPRU -
À partir du 1er avril prochain, le gouvernement
fédéral investira 1 milliard $ de moins par an
dans le logement social, en raison de la fin des mesures de relance
économique amorcées en 2009. Les provinces recevront 250
millions $ de moins pour la construction de logements sociaux et
500
millions $ de moins pour la rénovation de logements sociaux
existants. Les Premières Nations seront privées de 200
millions d'investissements en logement social et les communautés
nordiques de 100 millions $.
Le gouvernement Harper invoque la lutte au
déficit pour justifier son refus de prolonger ces mesures. Or,
ce même gouvernement fait au même moment les choix
suivants :
- accorder, sans appel d'offres,
jusqu'à 16 milliards $ à la compagnie
américaine Lockheed Martin pour
l'achat et l'entretien de 65 avions chasseurs F-35 ;
- augmenter les dépenses militaires du Canada
pour les porter à près de 22 milliards $ par
année ;
- baisser le taux d'imposition des entreprises, ce qui,
à terme, privera le gouvernement de 6 milliards $ par
année.
Le problème à Ottawa, ce n'est pas le
manque d'argent. Le gouvernement a tout ce qu'il faut pour maintenir
ses investissements en habitation des deux dernières
années et même pour augmenter les sommes consacrées
au développement de nouveaux logements sociaux à
2 milliards $ par année. Le
problème, ce sont les choix du gouvernement Harper qui
préfère sacrifier l'aide aux mal-logéEs, aux
sans-abri, aux peuples autochtones et aux locataires de logements
sociaux pour faire des cadeaux aux compagnies et à l'industrie
de la mort.
Refusons les choix des conservateurs ! Demandons le
maintien des budgets pour l'entretien des logements sociaux
existants ! Réclamons 2 milliards $ par
année pour de nouveaux logements sociaux !

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Marxiste-Léniniste
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