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Des sous-marins étasuniens
atteignent des ports asiatiques
- Li Jing, Global Times, le 6 juillet
2010 -
Trois des plus importants sous-marins de la
Septième flotte étasunienne ont fait surface dans des
ports de l'Asie-Pacifique la semaine dernière, selon le South
China
Morning
Post du 5 juillet.
La présence du USS Michigan à
Pusan, en Corée du sud, du USS Ohio à Subic
Bay, aux Philippines, et du USS Florida, à
l'avant-poste stratégique de Diego Garcia dans l'Océan
indien, représente un déploiement jamais vu depuis la fin
de la Guerre froide, selon ce journal, qui ajoute que l'emplacement de
ces trois ports ressemble à un siège de la Chine.
Ce compte-rendu coïncidait avec un exercice
militaire conjoint dans la mer Jaune, exercice annoncé au
début de juin par les États-Unis et la Corée du
sud alors que la tension monte dans la péninsule coréenne.
Le 28 juin, la Corée du sud a annulé
l'exercice anti-sous-marin prévu au mois de juin jusqu'en
juillet afin d'être assurée de la présence des
États-Unis, selon Mondialisation.ca.
Pékin s'est objecté aux exercices
militaires proposés qui pourraient inclure des porte-avions des
États-Unis. Le général Ma Xiaotian, chef-adjoint
de l'état-major général de l'Armée de
libération populaire de Chine (ALPC), a dit que l'exercice a
lieu à proximité des eaux territoriales chinoises.
Xu Guangyu, recherchiste en chef de l'Association de
désarmement et de contrôle des armements de la Chine, a
déclaré au Global Times que la
présumée opération militaire ne ferait pas
qu'augmenter les tensions entre les deux Corée, mais aurait
aussi une influence négative sur les relations militaires entre
la Chine et les États-
Unis.
« L'exercice militaire conjoint n'est pas une
mesure d'appui absolument nécessaire de Washington à
Séoul dans le but de punir Pyongyang pour le
présumé torpillage du navire de guerre Cheonan »,
a-t-il
dit.
« La prise de position de la Chine sur la
question de la mer Jaune illustre sa résolution à
sauvegarder ses droits nationaux et ses
intérêts », a dit Xu Guangqian, un
stratégiste militaire à l'Académie des sciences
militaires de l'ALPC. « Cela reflète aussi le fait
que la Chine est de plus en plus consciente que son espace
stratégique subit des menaces de la part d'autres
pays. »
Entretemps, les États-Unis ont renforcé
leurs relations avec d'autres pays alliés dans la région
du Pacifique en y effectuant d'autres exercices militaires.
L'exercice du « Rim of the
Pacific » (RIMPAC 2010), dont l'hôte et l'organisateur
est la marine des États-Unis, a débuté le 23 juin,
avec l'arrivée d'avions et du personnel militaire de 14 pays
à Pearl Harbour, en Hawaï, selon suite101.com.
Les exercices se terminent le 1er août.
Entretemps, les exercices Vostok-2010 de la Russie en
Sibérie et dans l'est du pays ont débuté le 29
juin et se poursuivront jusqu'au 8 juillet.
Les analystes suggèrent que la concentration
d'exercices militaires en ce moment n'est pas que pure
coïncidence, mais reflète le malaise ressenti par certaines
puissances régionales vis-à-vis l'ascension de la Chine.
Navires et marines débutent les exercices RIMPAC
- Gidget Fuentes, Navy Times, le 7
juillet 2010 -
Mardi, plus de trois douzaines de navires militaires et
de sous-marins quitteront leurs ports temporaires à Pearl
Harbour, en Hawaï, et coordonneront leurs efforts en mer pour les
jeux de guerre internationaux « Rim du
Pacifique » cette année.
Quatorze pays et plus de 20 000 membres de personnel
militaire, incluant une flotte des États-Unis de 25 navires
militaires et sous-marins ainsi qu'un garde-côte, participent aux
exercices RIMPAC biennaux près de Hawaï que les
porte-paroles militaires qualifient du plus grand exercice maritime au
monde. Trois autres pays ont envoyé des
équipes d'observateurs pour les exercices, ce qui inclut aussi
des forces d'appui terrestres et de combat et près de 180 avions
à réaction, hélicoptères, patrouilleurs et
aéronefs de ravitaillement en combustible.
La phase de manoeuvres sur mer de RIMPAC 2010, dont le
départ officiel fut le 23 juin, débutera mercredi alors
que tous les navires et vaisseaux auront quitté Pearl Harbour et
se seront organisés en groupes organisationnels
spécifiques pour les jeux scénarisés.
« Voilà
le RIMPAC le plus important jusqu'à ce jour », a dit
le vice-amiral Richard « Rick » Hunt, qui est
à la tête de la 3e Flotte de San Diego et qui agit en tant
que commandant de la force opérationnelle. L'exercice
« met clairement l'accent sur la sensibilisation maritime
aux opérations militaires élargies
couvrant tous les aspects de la conduite de la guerre. »
Tandis que les États-Unis représentent le
groupe le plus important de participants cette année, l'exercice
n'est pas conçu seulement pour une force.
« L'environnement maritime est tout simplement trop vaste
pour qu'un pays à lui seul puisse parvenir à s'y attaquer
et à le gérer », a dit Hunt mardi lors d'un
point de presse en
téléconférence.
Les exercices consisteront d'entraînements pour
chaque unité – les planificateurs peuvent organiser des
exercices selon les besoins et les exigences spécifiques de
chacune – et permettront aux forces militaires membres de participer
à des opérations conjointes pour rendre plus efficace la
cohésion entre les commandants et leurs
forces, y inclus la commande, le contrôle et les communications,
et contribuer à solidifier la confiance ainsi que la
cohésion. « Il s'agit d'un amalgame de tactiques et
procédures et d'un effort pour les rendre
compatibles », a dit Hunt. « Nous trouvons que le
fait de développer une compréhension et des relations de
travail aux
débuts de nos carrières est très utile lorsque
nous travaillons ainsi ensemble », il a ajouté.
Hunt a expliqué que RIMPAC a évolué
depuis ses débuts en 1971, alors qu'il était
centré sur des opérations maritimes en haute mer.
Cette année, les exercices incluent des
patrouilles, des opérations de sécurité, et
50 % de plus d'exercices de tirs d'artillerie et de missiles,
menés dans divers champs de tir militaires à
proximité des îles hawaïennes, qu'en 2008, a-t-il
dit. Ceux-ci incluent 20 tirs de missile air-air et trois
événements « Sink-ex », où
de vieilles
coques servent de cibles pour des armes d'air, de surface et sous la
mer.
Hunt a affirmé que la présence du navire
de combat en zone littorale, le Freedom and Supreme, une
frégate furtive de la marine de Singapore, permettra des
opérations élargies plus à proximité de la
côte ainsi que des exercices en missions d'abordage, de fouille
et de mise sous séquestre (VBSS) ainsi que des opérations
d'interdiction maritime « d'une envergure
inégalée dans le passé ».
Le Freedom de San-Diego est muni d'un module
de mission de conduite de guerre à surface partielle et sera
renforcé d'équipes de VBSS et
d'hélicoptères afin de mieux appuyer des
opérations d'interdiction maritime et d'évacuation non
combattante, a-t-il précisé. Les planificateurs de ces
exercices ont désigné des zones d'opération
peu profondes répondant « aux conditions
réelles dans lesquelles, selon nous, le navire
servira », a-t-il dit.
Deux sous-marins à diesel participeront à
l'exercice – l'un du Japon et l'autre de la Corée du sud – et
ils représenteront dans l'exercice « la menace
numéro un que nous devons tous confronter », dit
Hunt. « La chance de travailler et d'opérer contre le
sous-marin à diesel ultra silencieux nous place dans un exercice
de mise en situation extrêmement réaliste pour
nous. »
Des marines et plusieurs unités d'Hawaï
agiront en mer lors des opérations terrestres de RIMPAC et
mèneront des missions amphibiennes trans-horizon sur terre qui
sauront incorporer des expériences dirigées par le
laboratoire de combat du Corps des marines des États-Unis.
D'autres expériences consisteront à faciliter la
planification à l'aide
de l'informatique et des dispositifs de contrôle pour guerre
électronique.
RIMPAC culminera en une ultime phase tactique, une
série d'événements d'exercices
scénarisés prévus pour le 25 juillet, avant que
l'exercice ne se termine le 1er août.
Avec les États-Unis, les pays suivants y
participeront : l'Australie, le Canada, le Chili, la Colombie, la
France, l'Indonésie, le Japon, la République de
Corée, la Malaisie, les Pays-Bas, le Pérou, le Singapore
et la Thaïlande. Aussi, le Brésil, l'Inde et la
Nouvelle-Zélande ont expédié des équipes
d'observation.
Le Japon s'en prend à la Chine... via Taïwan
- Jens Kastner et Wang Jyh-Perng, Asia
Times Online, le 7 juillet 2010 -
Le Japon a prolongé sa Zone d'identification de
défense aérienne (ZIDA) près de Taïwan dans
la mer de Chine orientale sans consulter les autorités
taïwanaises. Le gouvernement du Kuomintang (KMT) de Taïwan a
condamné l'action unilatérale du Japon d'un ton ferme et
inhabituel compte-tenu du laxisme des administrations
précédentes
envers de tels agissements.
Le ministère des Affaires
étrangères de Taïwan a déclaré qu'il
ne ferait aucune concession en ce qui concerne cette
« question de souveraineté nationale ».
Les membres de l'opposition de Taïwan ne voient pas
l'extension de la ZIDA japonaise du même oeil. Pour eux, cette
affaire signifie que le Japon ne fait plus confiance à
Taïwan. Selon les opposants de la politique inter-détroit
du président titulaire taïwanais, Ma Ying-jeou, non
seulement le KMT éloigne-t-il davantage Taïwan de
Washington
et de Tokyo mais il se sert de la ZIDA pour
délibérément inciter un sentiment anti-japonais
parmi les Taïwanais dans le but d'apaiser Pékin.
Ces allégations sont lourdes et des observateurs
indépendants ne partagent pas l'opinion de l'opposition. Pour
eux, il serait aussi plausible que le gouvernement Ma s'oppose
sérieusement aux agissements de Tokyo pour d'autres raisons.
« Ce n'était pas l'intention du
gouvernement KMT de susciter l'opinion publique de Taïwan contre
les Japonais », a dit Lin Cheng-Yi, un chercheur en
relations internationales à l'Académie Sinicia de
Taïwan, lors d'une entrevue avec Asia Times Online.
« Le gouvernement taïwanais est inquiet de la
réaction de
la Chine et ne veut par conséquent ne pas paraître trop
flexible envers le Japon. »
Mise à part la politique partisane de
Taïwan, force est de constater que le Japon a un grand nombre de
motifs autres que de réagir au parcours pro-Chinois du KMT pour
accroître sa présence militaire dans la mer de Chine
orientale.
Une ZIDA est une zone où les avions civils et
militaires
doivent s'identifier en tout temps. Les avions arrivant dans cette zone
doivent faire connaître par radio leur plan de parcours aux
contrôleurs aériens de chaque pays respectif. La
frontière entre la ZIDA japonaise et taïwanaise au-dessus
de la mer de Chine orientale était jadis une petite île
du nom de Yonaguni.
Yonaguni est l'île le plus à l'ouest du
Japon et se trouve à 180 kilomètres de la côte-est
taïwanaise. La ligne de la ZIDA, qui a défini les
deux-tiers de l'espace de Yonaguni comme étant taïwanais et
le tiers comme étant japonais, fut tracée par
l'armée étasunienne après la Deuxième
Guerre mondiale.
Le 26 juin, le Japon a unilatéralement
prolongé de 22 kilomètres vers l'ouest la ligne de la
ZIDA. Ainsi, la ZIDA taïwanaise et japonaise se chevauchent. Le
fait que Tokyo semble prête à envisager la
possibilité de nuire aux relations nippo-taïwanaises
illustre jusqu'à quel point elle s'inquiète des
activités militaires de la Chine dans la mer de
Chine orientale. Il existe dans ce coin de l'océan Pacifique au
moins trois régions importantes et contestées sur le plan
économique et militaire.
Les racines du conflit sino-japonais au sujet de la mer
de Chine orientale se trouvent dans la description nébuleuse du
« Préambule à la Convention des Nations Unies
sur le droit de la mer, article 76 ». Il y est
déclaré : « La plate-forme continentale
d'un pays côtier consiste du plancher océanique et du
sous-sol des
zones sous-marines qui s'étendent au-delà de ses mers
territoriales tout le long de la prolongation naturelle de son
territoire terrestre jusqu'aux confins de la marge continentale, ou
d'une distance de 200 milles marins à partir des seuils desquels
l'étendue de la mer territoriale est mesurée là
où
les confins de la marge continentale n'y accèdent
pas. »
Selon la Chine, la Fosse d'Okinawa, une fosse
océanique en forme d'arc qui couvre la surface entre le
sud-ouest du Japon et le nord-est de Taïwan, sépare les
plate-formes continentales de la Chine et du Japon. Pékin
prétend donc que ses eaux territoriales se prolongent
jusqu'à la ligne centrale de la Fosse. Pour le Japon, d'autre
part, la Fosse
d'Okinawa n'est rien d'autre qu'une « dépression
accidentelle » dans le plancher océanique et non une
frontière clairement démarquée entre deux
plate-formes continentales, comme le prétend la Chine. Ainsi,
selon la logique de Tokyo, ce sont les « 200 milles
marins » dont il est mention dans l'article 76 qui
définissent les
confins des eaux territoriales de la Chine dans la mer de Chine
orientale.
Le fait que les quelques kilomètres où les
eaux
réclamées par Pékin et par Tokyo se chevauchent
contiennent d'importantes réserves de mazout, de gaz et de
poisson et qu'en plus elles ont une grande importance
stratégique alimente la discorde. Ces dernières
années, les deux côtés ont augmenté de
façon significative leur présence militaire dans
la région.
Parmi les endroits qui sont depuis longtemps une source
de conflit sino-japonais, il y a les champs de mazout et de gaz naturel
contenus dans la dépression de Xihu, située
approximativement à 400 km à l'est de Shanghaï dans
le bassin de la mer de Chine orientale. Dès les années
quatre-vingt, ces champs ont alimenté de gaz le Grand
Shanghaï
à des fins publiques et industrielles. Les champs ont subi de
nouveaux développements conformément au modèle
d'économie d'auto-suffisance auquel aspire le gouvernement
chinois.
Le Japon réclame la région comme zone
économique exclusive (ZEE) et par conséquent
perçoit l'extraction par les Chinois de réserves de
mazout et de gaz comme un vol à grande échelle de ses
ressources.
Une autre région contestée est la mer
près d'Okinotorishima, un récif éloigné
à l'est de Taïwan et à quelque 1 700 km au sud de
Tokyo. La marine chinoise y est apparue trois fois dans les derniers 18
mois. Le Japon prétend avoir le droit d'établir un ZEE
autour du récif. La Chine reconnaît les droits
territoriaux du Japon à Okinotorishima
même, mais, contrairement au Japon, Pékin n'y voit que de
la roche, et non un îlot.
Encore une fois, la Convention des Nations unies sur le
droit de la mer intervient. Sa fausse interprétation sans pareil
stipule que « des roches qui ne favorisent ni l'habitation
humaine ni la vie économique en soi ne peuvent contenir aucune
zone économique ». De façon ironique, la
réponse à la question à
savoir si une roche peut ou non favoriser
l'habitation humaine ou la vie économique, semble être
entre les mains de ces mêmes pays impliqués dans les
différentes disputes.
En juin 2009, la marine chinoise s'est approchée
d'Okinotorishima avec un destroyer muni de missiles, un cargo, un
bâtiment de soutien et deux frégates. En avril 2010, une
flotte composée de deux destroyers munis de missiles
guidés, trois frégates, deux sous-marins classe Kilo et
un cargo ont franchi la ligne entre Okinawa et l'île de Miyako,
où se trouvent de populaires stations balnéaires
japonaises.
Puis, à proximité du récif d'Okinotorishima, les
Chinois ont tenu des exercices conjoints mer-air de conduite de guerre
anti-sous-marins, et les hélicoptères embarqués de
la Chine sont passés momentanément à 90
mètres d'un navire de la Force japonaise d'autodéfense
maritime. En termes
militaires, c'est d'une proximité périlleuse.
Suite à ces incidents, les médias japonais
ont soupçonné que la Chine avait des plans pour
résoudre le conflit entourant Okinotorishima une fois pour
toutes en faisant sauter le récif inhabité par le biais
de forces spéciales, d'artillerie navale ou d'attaque par
missile.
La carte géographique révèle que ce
n'est pas tant le poisson ou le mazout qui attire la marine chinoise
vers cette région – Okinotorishima est à mi-chemin entre
Taïwan et Guam, lequel abrite une base navale étasunienne.
Le Japon croit que les navires chinois ont dressé une carte du
plancher océanique sur lequel passerait la Flotte du
Pacifique des États-Unis advenant des conflits possibles, en
route pour Taïwan.
Aussi, une pomme de discorde majeure sont les îles
Diaoyu – que les Japonais nomment les îles Senkaku – qui sont
isolées d'Okinawa par la fosse d'Okinawa. Les îles sont
sous contrôle japonais. On estime que de trois à sept
milliard de tonnes de mazout se cachent sous le plancher
océanique à proximité de Diaoyu, et les
experts des pêches y comptent une prise annuelle de 150 000
tonnes.
En plus, Diaoyu est un point sensible selon la ligne de
défense japonaise de 1 000 milles marins puisque cet endroit est
le point d'ancrage qui permet aux Forces d'autodéfense japonaise
de s'avancer à plus de 300 km au sud-ouest. Les îles
peuvent servir comme endroit idéal pour détourner les
tirs destinés au Japon dans l'éventualité d'une
guerre dans la mer de Chine orientale.
Pour le Japon, Diaoyu est un endroit approprié
pour installer des appareils de détection électronique et
des missiles terre-air. On croit, en plus, que les États-Unis et
le Japon ont l'intention de transformer Diaoyu en avant-poste
opérationnel pour leur système conjoint de défense
contre les missiles balistiques.
Le Japon n'épargne aucun effort pour
protéger sa mainmise sur Diaoyu. Dans son district de gardes
côtières numéro 1 à Okinawa, il s'y trouve
pas moins de 20 navires de combat, dont cinq sont de classe kilotonne.
Des avions japonais patrouillent la région chaque matin et
chaque après-midi, parfois jusqu'à trois fois par jour.
Sur les îles
avoisinantes de Miyako et Kume, des emplacements radar surveillent avec
vigilance Diaoyu.
Du côté chinois, par contre, on ne semble
pas trop s'en laisser imposer par l'accroissement du potentiel
militaire japonais. Comme pour les eaux entourant Oknotorishima, les
militaires chinois exhibent aux îles Diaoyu une confiance
croissante. En 2008, la flotte côtière chinoise et des
chasseurs J-10 ont patrouillé les environs de Diaoyu, et en
2009, deux chasseurs J-10 chinois ont expulsé trois F-2
japonais. Plus
tôt cette année, un navire de recherche de
l'administration océanographique chinoise s'est approché
d'un navire côtier japonais et l'a talonné pour
près de quatre heures.
D'une perspective japonaise, la Chine conteste de plus
en plus les intérêts japonais dans la mer de Chine
orientale. La marine chinoise s'approche de plus en plus et a
traversé des lignes maritimes importantes pour les Japonais. De
toute évidence, le prolongement par le Japon de sa ZIDA doit
être interprété à la lumière des
disputes complexes
touchant à la souveraineté dans la mer de Chine
orientale. Le choix de Tokyo de faire la prolongation sans consulter
les autorités taïwanaises est révélateur
puisqu'il démontre que le Japon s'inquiète
énormément. Depuis une récente extension de la
ZIDA couvrant toute l'île de Yonaguni, le Japon a la pleine
liberté de surveiller les îles Diaoyu et
même les champs de pétrole dans la dépression de
Xihu. Aussi, le déploiement d'une puissance de feu importante
à même Yonaguni est rendu plus facile.
Que les Taïwanais aient vu leur souveraineté
empiétée par les actions japonaises dans la mer de Chine
orientale n'est pas quelque chose de nouveau. Depuis Lee Teng-hui, Chen
Shui-bian et aujourd'hui, le président titulaire taïwanais,
Ma – ils ont tous trouvé matière à se plaindre des
agissements unilatéraux des Japonais dans cette
région de l'océan Pacifique.
Pourtant, les administrations taïwanaises
précédentes et récentes ont traité la
question différemment. Comme le dit le chercheur de
l'Académie Sinicia, Lin : « La
problématique concernant les Japonais n'est pas nouvelle, et
elle a toujours été soulevée par les
Taïwanais. Par contre, lorsque les administrations
taïwanaises étaient
favorables aux Japonais, il n'y avait pas urgence pour la
résoudre. »
Iran
La Chine dénonce les sanctions des
États-Unis
La Chine aurait critiqué les États-Unis
pour avoir imposé des sanctions unilatérales contre
l'Iran, affirmant que Washington ne devrait pas agir en dehors de
résolutions de l'ONU. L'action des États-Unis est
intervenue après que le Conseil de sécurité eut
imposé une quatrième série de sanctions contre
l'Iran liées au programme nucléaire de ce
pays.
Le porte-parole du ministère des Affaires
étrangères de la Chine, Qin Gang, a déclaré
lors d'une conférence de presse le 5 juillet que « la
Chine soutient les sanctions de l'ONU. La Chine estime que les pays
devraient mettre correctement en oeuvre les sanctions plutôt que
d'étendre les sanctions. »
La Chine, un partenaire commercial de longue date de
l'Iran, n'a pas exercé son droit de veto pour bloquer la
résolution de l'ONU pour des sanctions contre
Téhéran, disant que le but des sanctions est de faciliter
une solution diplomatique au problème nucléaire iranien.
Qin a répété que la Chine croit que des
négociations sont le meilleur
moyen de résoudre l'impasse autour du programme nucléaire
iranien.
Par ailleurs, le négociateur en chef des affaires
nucléaires de l'Iran, Saeed Jalili, a annoncé le 6
juillet que l'Iran peut reprendre les pourparlers nucléaires
à partir de 1er septembre si certaines conditions sont remplies,
rapporte l'agence de nouvelles officielle IRNA.
Dans une lettre publiée en réponse
à une offre de pourparlers de la chef de la politique
étrangère de l'Union européenne, Catherine Ashton
(qui agit comme négociatrice entre l'Iran et le G5 +1 - les cinq
membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus
l'Allemagne), Jalili dit que « pour ouvrir les
pourparlers, votre
réponse aux trois questions suivantes est nécessaire
. »
« Est-ce l'objectif de la reprise des
pourparlers est la coopération ou la poursuite de
l'inimitié envers les droits des Iraniens ?
« Êtes-vous prêts à
poursuivre la logique des négociations qui nécessite
d'éviter les menaces et les pressions [sur l'Iran] ?
« Afin de clarifier la base des
négociations bilatérales, quelle est la position [de
l'Occident] concernant les armes nucléaires du régime
sioniste ?
« Votre réponse aux questions
ci-dessus peut ouvrir
la voie à des pourparlers afin de résoudre les
préoccupations communes mondiales en vue d'établir la
paix, la justice et le bien-être pour les nations », a
maintenu Jalili.
Si et quand les questions soulevées par l'Iran
reçoivent une réponse appropriée, les pays
concernés pourront prendre part aux pourparlers
nucléaires
entre l'Iran et l'Occident, déclare l'Iran dans sa lettre.
« Aujourd'hui, plus que jamais, vous avez
besoin de la confiance de notre nation. Par conséquent, laissez
tomber la "double stratégie" erronée qui consiste
à imposer des sanctions et appelez à des pourparlers afin
de compenser pour vos dernières erreurs », a
déclaré Jalili dans la lettre.
Selon la lettre, les conditions énoncées
avaient déjà été fixées par le
président Ahmadinedjad. En juin, le président a dit que
l'Iran reporterait les négociations nucléaires avec
l'Occident à la fin août pour punir l'Occident pour avoir
imposé des sanctions économiques au pays, tout en
affirmant que l'Iran inclurait la Turquie et le Brésil dans les
prochains pourparlers d'échange de combustible nucléaire.
Menaces de guerre nucléaire
des États-Unis et d'Israël
Le président Barack Obama a
reçu le premier ministre israélien Netanyahu le 6 juillet
à la Maison Blanche. On rapporte que leurs discussions ont
porté sur la sécurité d'Israël, l'Iran et les
armes nucléaires et sur les pourparlers de paix entre
Israël et l'Autorité palestinienne. Obama et Netanyahu ont
tous deux qualifié leur entretien
d'« excellent ».
Le compte-rendu de la rencontre que la Maison Blanche a
produit montre de façon on ne peut plus claire qu'Obama n'a
aucune intention d'amener Israël à admettre qu'il a des
armes nucléaires ou à se placer sous l'autorité du
Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Dans
ses remarques du 6 juillet, Obama a déclaré que
« les liens
entre les États-Unis et Israël sont indissolubles. Ils sont
basés sur nos intérêts de sécurité
nationale et sur nos intérêts stratégiques et ce
sont d'abord et avant tout des liens entre deux démocraties qui
partagent un ensemble commun de valeurs et dont les peuples sont
devenus toujours plus proches au fil du temps. »
Netanyahu a ajouté : « Nous avons
des liens durables basés sur nos valeurs et nos
intérêts en commençant par la
sécurité et la façon dont nous partageons
l'information et toutes autres choses qui contribuent à la
défense commune de nos intérêts communs et des
intérêts de plusieurs autres dans la région qui
souvent ne vont pas
admettre les effets bénéfiques de cette
coopération. Le président l'a très bien
exprimé lors de son discours au Caire. Il a dit devant le monde
islamique tout entier que les liens entre Israël et les
États-Unis sont indissolubles... Je veux reprendre ces propos
à mon compte aujourd'hui ».
Loin de demander à Israël de se placer sous
l'autorité du TNP, Obama donne carte blanche à
Israël pour commettre des crimes contre la paix en disant qu'ils
sont nécessaires à la sécurité. Il avertit
que les États-Unis vont soutenir Israël lorsqu'il
dit : « Les États-Unis ont un engagement envers
la sécurité d'Israël ; nous
avons un engagement en vertu de ces liens spéciaux ; nous
allons faire tout ce qui est nécessaire pour mettre notre
engagement en pratique, non seulement en paroles mais en
actes. »
Le compte-rendu poursuit : « Le
président a réitéré l'engagement
inébranlable des États-Unis envers la
sécurité d'Israël, et les deux dirigeants ont
passé en revue les progrès significatifs accomplis ces
derniers mois dans l'extension de la coordination entre nos deux forces
armées, dans la préservation et le renforcement de
l'avantage militaire qualitatif d'Israël et dans le renforcement
des missiles balistiques de défense d'Israël par le biais
notamment de l'appui financier américain additionnel pour le
« Dôme de fer » ( un système qui
accroit la capacité anti-missiles et de lancement de missiles
d'Israël – Note du Marxiste-Léniniste). Le
président a dit au premier ministre qu'il reconnaît
qu'Israël doit toujours être en position de se
défendre, et de le faire par ses propres moyens, contre toute
menace ou toute combinaison possible de menaces, et que seul
Israël peut déterminer ses besoins de
sécurité. Le président s'est engagé
à poursuivre les efforts des États-Unis pour combattre
toute tentative internationale de contester la légitimité
de l'État d'Israël. »
Tout ceci, a dit Netanyahu, vise l'Iran. « Le
président et moi avons tenu une longue et excellente discussion
sur un vaste éventail de sujets. Ceux-ci comprennent
évidemment notre propre coopération en matière de
renseignements et de sécurité. Comme l'a dit le
président, les sujets que nous abordons sont très vastes.
Le public ne voit
pas tout, mais nous nous voyons tout cela et nous l'apprécions.
Nous savons que nous allons travailler ensemble dans les mois et les
années à venir afin de protéger nos
intérêts communs, nos pays et nos peuples contre de
nouvelles menaces. La plus grande menace qui pointe à l'horizon,
la question qui domine toutes les autres selon plusieurs
d'entre nous, c'est la perspective que l'Iran puisse se doter d'armes
nucléaires. L'Iran terrorise brutalement sa propre population et
il répand le terrorisme partout. J'apprécie beaucoup la
déclaration du président à l'effet qu'il est
déterminé à empêcher l'Iran
d'acquérir des armes nucléaires. »
Toujours sur la question de l'Iran, le compte-rendu
poursuit : « Le président et le premier ministre
ont réitéré leur ferme appui à l'adoption
de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de
l'ONU et aux sanctions additionnelles que les États-Unis ont
adoptées. » Obama a dit : « Nous
avons adopté, par le biais du
Conseil de sécurité de l'ONU, les sanctions les plus
sévères qui aient jamais été
adoptées contre le gouvernement iranien. J'y ai ajouté la
semaine dernière nos propres sanctions, adoptées par le
Congrès américain, qui sont aussi sévères
que n'importe quelles à avoir été adoptées.
D'autres pays sont en train de faire de même. Nous avons
l'intention
de continuer à exercer la pression sur l'Iran afin qu'il
respecte ses obligations internationales et cesse le genre d'actions
provocatrices qui en ont fait une menace pour ses voisins et pour la
communauté internationale. »
« Je pense que les sanctions les plus
récentes adoptées par l'ONU, a dit Netanyahu,
illégitimisent ou délégitimisent le programme
nucléaire iranien, et cela est important. Je pense que les
sanctions que le président a signées l'autre jour ont des
dents. Elles mordent. Jusqu'à quel point elles ont besoin de
mordre, cela je ne peux pas vous
le dire en ce moment. »
La question des armes nucléaires a
été abordée. Ont fait partie des discussions les
propositions de la Conférence récente du Traité de
non-prolifération nucléaire, qui a demandé
qu'Israël signe le TNP et soumette son programme d'armes
nucléaires à l'inspection de l'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA). L'Iran est déjà
signataire
du TNP et son directeur général a récemment
émis le 22e rapport de l'organisation qui affirme que rien ne
prouve l'existence d'un programme militaire iranien. La
Conférence a aussi proposé la tenue d'une
Conférence sur le Moyen-Orient pour discuter de
l'établissement d'une zone libre d'armements nucléaires
au Moyen-Orient, une demande
que l'Iran appuie. Israël et les États-Unis eux ne
l'appuient pas.
Au sujet de la conférence du TNP, Obama a
dit : « Nous avons discuté de questions
relatives à la tenue de la Conférence de
non-prolifération nucléaire. J'ai
réitéré au premier ministre que la politique
américaine sur ces questions n'a pas changé. Nous croyons
fermement qu'Israël, compte tenu de sa superficie, de son
histoire, de
la région dans laquelle il est situé et des menaces qui
sont faites contre nous, a des besoins en sécurité qui
lui sont uniques. Il doit être en mesure de répondre aux
menaces ou aux combinaisons de menaces dans la région. C'est
pour cela que nous maintenons notre engagement inébranlable
envers la sécurité d'Israël. Les États-Unis
ne
demanderont jamais à Israël de faire quoi que ce soit qui
nuit à ses intérêts de
sécurité. »
La compte-rendu poursuit : « Le
président et le premier ministre ont discuté du
défi posé au monde par la prolifération
nucléaire et de la nécessité de renforcer le
système de non-prolifération. Ils ont
échangé
leurs vues sur la conférence régionale qui discutera d'un
Moyen-Orient libre d'armes de destruction massive et de leurs
systèmes de livraison dont parle le document final de la
Conférence de révision du TNP de 2010. Le
président a informé le premier ministre qu'en tant que
co-parrains de la conférence, les
États-Unis vont insister pour que celle-ci discute et
procède à un vaste échange de vues sur un ordre du
jour très vaste qui comprend des questions de
sécurité régionale, la vérification et la
conformité, et toutes les catégories d'armes de
destruction massive et leurs systèmes de livraison. Le
président a dit que la conférence va se tenir seulement
si
tous les pays se sentent en confiance d'y participer et que tout effort
pour isoler Israël va remettre en question sa tenue. Les deux
dirigeants se sont entendus à cet égard pour travailler
ensemble pour contrer les efforts visant à isoler Israël
à la Conférence générale de l'AIEA en
septembre. Le président a dit qu'il poursuivra la pratique
établie de
longue date de travailler étroitement avec Israël pour
s'assurer que les initiatives et politiques de contrôle des
armements ne nuisent pas à la sécurité
d'Israël et pour soutenir nos efforts communs visant au
renforcement de la paix et de la stabilité
internationales. » Obama a de cette façon
exprimé ouvertement l'appui américain pour les
armes nucléaires d'Israël et leur utilisation potentielle.
Les États-Unis ont d'ailleurs récemment fait parvenir
à Israël des matériaux reliés à la
modernisation des systèmes des armes nucléaires.
Le président Obama a aussi parlé des
efforts des États-Unis pour organiser des pourparlers de paix
entre Israël et l'Autorité palestinienne. « Nous
avons été témoins de progrès réels
sur le terrain (à Gaza). Nous croyons qu'il est possible pour la
population de Gaza de prospérer économiquement en
même temps qu'Israël défend ses
intérêts légitimes de sécurité en
empêchant la livraison de missiles et d'armes au
Hamas. » Il a dit que Netanyahu est « prêt
à prendre des risques pour la paix ». « Je
pense qu'il est très important, a-t-il ajouté, que les
Palestiniens ne cherchent pas à trouver des excuses pour
créer des problèmes et qu'ils n'utilisent pas de
langage provocateur ; ils doivent maintenir un ton constructif
à l'échelle internationale et ne pas chercher d'occasions
pour embarrasser Israël. »
Obama a affirmé que Netanyahu démontre
« une volonté de s'engager dans des
négociations sérieuses avec les Palestiniens autour de ce
qui selon moi devrait être le but non seulement des deux parties
impliquées mais du monde entier, soit deux États vivant
côte-à-côte en paix et en sécurité. La
satisfaction des besoins de sécurité
d'Israël et l' établissement d'un État souverain que
les Palestiniens considèrent comme le leur sont des buts qui de
toute évidence nous ont échappé depuis des
décennies. C'est maintenant le temps plus que jamais pour nous
de nous emparer de cette vision. Et je crois que le premier ministre
Netanyahu est prêt à le faire. Je crois que le
gouvernement d'Israël est prêt à s'engager dans des
pourparlers directs et je veux saluer le premier ministre pour
cela ».
Obama a aussi parlé du rôle des
États arabes : « Nous avons besoin de toute une
série de mesures qui créent de la confiance afin de nous
assurer que les gens sont sérieux et que nous envoyons un signal
clair dans la région que ce ne sont plus seulement des paroles
et des processus qui ne sont pas suivis d'actions. Je pense qu'il
est également important de reconnaître que les
États arabes doivent appuyer la paix parce que, si en
définitive la question va être résolue par les
peuples israélien et palestinien, ceux-ci ne peuvent
réussir à moins que les États environnants ne
s'impliquent davantage dans le processus. »
« Nous avons abondamment discuté, a
dit Netanyahu, de la nécessité d'activer et de faire
progresser la recherche de la paix entre Israël et les
Palestiniens. Nous voulons la paix. Je veux cette paix. Les
Israéliens sont prêts à aller très loin pour
mettre cette paix en place, mais ils veulent être certains que
lorsque toutes les mesures auront
été prises, nous obtiendrons une paix en
sécurité. Si nous ne voulons pas répéter la
situation où nous quittons des territoires et ceux-ci sont
immédiatement occupés par des gens qui agissent pour le
compte de l'Iran qui en font des centres de lancement d'attaques
terroristes ou d'attaques à la roquette. C'est maintenant le
temps d'entreprendre des
pourparlers directs. Je pense que le président Abbas et
moi-même, avec l'aide du président Obama, devons
entreprendre des pourparlers directs pour en arriver à un
règlement politique de paix couplée avec la
sécurité et la prospérité. Cela exige que
l'Autorité palestinienne prépare son peuple à la
paix, dans les écoles, les manuels scolaires,
partout. Je suis convaincu qu'en fin de compte la paix est notre
meilleur choix à tous, et je pense que nous avons maintenant
devant nous une occasion unique et un moment unique pour le
faire. » On s'attend à ce que des pourparlers directs
commencent dans les semaines à venir.
Obama et Netanyahu ont conclu leurs remarques en mettant
l'accent une fois de plus sur les liens indissolubles qui unissent les
États-Unis et Israël et sur le fait que les
États-Unis sont prêts à agir pour garantir la
sécurité d'Israël.
Dans une entrevue avec Fox News, Netanyahu a
réaffirmé le concept de légitime défense
comme prétexte à la guerre. « Nous nous
réservons toujours le droit de nous
défendre », a-t-il dit. « Alors, quand
[Obama] dit qu'il est déterminé à empêcher
l'Iran de se doter d'armes nucléaires et que toutes les options
sont sur la table, je pense que c'est là un énoncé
de politique qui est correct. »
Netanyahu n'a pas répondu directement à
une question au sujet d'une zone libre d'armements au Moyen-Orient dont
l'essence est la demande des peuples de la région qu'Israël
doit se débarrasser de ses armes nucléaires. Il a
plutôt tenté de faire diversion en accusant l'Iran, l'Irak
et la Libye de violer le traité de non-prolifération
nucléaire.
L'AIEA va maintenir la pression sur l'Iran
- Gareth Porter*, Asia Times Online, le 7
juillet 2010 -
Olli
Heinonen,
l'ingénieur
nucléaire
finlandais, qui a
démissionné jeudi dernier après cinq ans comme
directeur adjoint chargé des garanties à l'Agence
internationale de l'énergie atomique (AIEA), a été
le protagoniste pour transformer l'agence de surveillance
nucléaire de l'ONU en un mécanisme de soutien aux
sanctions du Conseil de
sécurité des Nations unies contre l'Iran.
Heinonen a contribué à créer une
collection de renseignements montrant un prétendu programme de
recherche iranien sur les armes nucléaires comme étant le
point central du travail de l'AIEA sur l'Iran. Le résultat a
été de façonner une grande partie de l'opinion
publique occidentale à l'idée que l'Iran poursuivait un
programme clandestin
d'armement nucléaire.
Mais sa mainmise sur les documents de renseignements a
provoqué une lutte politique féroce au sein du
secrétariat de l'AIEA parce que d'autres fonctionnaires
croyaient que les documents étaient faux.
Heinonen a pris la direction du département des
garanties en juillet 2005, le même mois que l'administration de
George W. Bush a informé pour la première fois les hauts
responsables de l'AIEA sur la collecte de renseignements.
Les documents dépeignent le prétendu
programme nucléaire de recherche sur les armes, à
l'origine appelé le projet « Green Salt »,
qui incluait des efforts pour restructurer le cône du nez du
missile Shahab-3 avec des explosifs, apparemment dans le but de
déclencher une arme nucléaire et des plans pour une
installation de
conversion de l'uranium. Plus tard, l'AIEA a évoqué les
supposées activités iraniennes simplement comme des
« présumées études ».
L'administration Bush poussait l'AIEA à utiliser
les documents afin d'accuser l'Iran d'avoir eu un programme clandestin
d'armement nucléaire. L'administration était
déterminée à veiller à ce que le conseil
d'administration de l'AIEA donne son soutien à ce que le
dossier iranien soit référé au Conseil de
sécurité des Nations unies afin
d'imposer des sanctions, dans le cadre d'une vaste stratégie
visant à forcer l'Iran à abandonner son programme
d'enrichissement d'uranium. Le directeur général de
longue date de l'AIEA , Mohammed ElBaradei et d'autres fonctionnaires
impliqués dans les enquêtes et les rapports sur le
programme nucléaire iranien ont été
immédiatement
sceptiques quant à l'authenticité des documents. Selon
deux auteurs israéliens, Yossi Melman et Meir Javadanfar,
plusieurs responsables de l'AIEA leur ont dit lors d'entrevues en 2005
et 2006 que des hauts fonctionnaires de l'Agence croient que les
documents avaient été « forgés de
toutes pièces par un organisme de renseignements
occidental ».
D'autre part, Heinonen a soutenu la stratégie
d'exploiter les documents de renseignements afin de mettre l'Iran sur
la défensive. Son approche n'a pas été de
prétendre que l'authenticité des documents a
été prouvée, mais de rejeter le fardeau de
la preuve sur l'Iran, exigeant qu'elle fournisse des preuves
concrètes qu'elle n'avait pas réalisé les
activités décrites dans les documents.
Dès le début, le représentant
permanent de l'Iran à l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a
dénoncé les documents comme une fabrication de faux
documents. Lors des réunions du conseil d'administration et
durant des entrevues, Soltanieh a mis en évidence plusieurs
faits dont notamment l'absence de cachets officiels indiquant la
réception du
document par un bureau du gouvernement et l'absence des marquages de
sécurité.
Les tensions entre Heinonen et les hauts fonctionnaires
sur les documents de renseignements se sont intensifiées au
début de 2008, lorsque l'Iran a fourni à l'Agence de la
documentation détaillée contredisant l'hypothèse
de base des documents de renseignements.
Kimia Maadan, une société privée
iranienne, a été présentée dans les
documents de
renseignements comme ayant conçu une installation de conversion
d'uranium dans le cadre du présumé programme de recherche
militaire en armes nucléaires. Toutefois l'Iran a prouvé
à la satisfaction de ceux qui enquêtent sur la question
que Kimia Maadan
avait été créée par l'Agence civile de
l'énergie atomique de l'Iran uniquement pour réaliser un
projet de traitement de minerai d'uranium et avait cessé ses
activités avant de terminer le contrat.
De hauts responsables de l'AIEA ont ensuite
demandé à Heinonen qu'il fasse une distinction entre
l'Agence et les documents en insérant une clause de non
responsabilité dans les futurs rapports de l'Agence sur l'Iran
où il serait mentionné qu'elle ne pouvait pas se porter
garante de l'authenticité des documents.
Au lieu de cela, en février 2008, Heinonen a fait
un « exposé technique » aux pays membres
de l'AIEA mettant en vedette un schéma sur lequel le projet de
traitement du minerai et le projet de traitement de l'uranium ont tous
deux été réalisés par l'entreprise et
partagent le même système de numérotation militaire.
Toutefois, le rapport de l'AIEA publié seulement
trois jours plus tôt a établi que le numéro du
projet de traitement du minerai - 5 / 15 - avait été
affecté non pas par les militaires mais par l'Organisation de
l'énergie atomique d'Iran. Et la date à laquelle il a
été assigné était août 1999 -
plusieurs mois avant que soit démontré que le
prétendu
programme d'armes nucléaires eut été
organisé.
Heinonen a soigneusement évité de faire
allusion à l'authenticité des documents. Il a même
reconnu que l'Iran avait repéré des erreurs techniques
dans la page montrant le plan de conception d'une installation à
petite échelle pour la conversion d'uranium et qu'il y avait
effectivement des « incohérences
techniques » dans le
schéma.
Il a également admis que l'Iran a fourni des
publications de source non scellée montrant les systèmes
de tir sphérique semblables à celui décrit dans
les documents de renseignements sur les essais allégués
d'explosifs.
Heinonen a suggéré dans sa
présentation que l'Agence n'avait pas encore d'informations
suffisantes pour tirer des conclusions définitives sur ces
documents. Cependant, dans le rapport de mai 2008 de l'AIEA, il n'y
avait aucune mention de telles mises en garde concernant les documents.
Au lieu de cela, le rapport a utilisé un langage
qui était clairement destiné à indiquer que
l'Agence avait confiance dans les documents de renseignements :
« La documentation présentée à l'Iran
semble avoir été dérivée de sources
multiples sur différentes périodes de temps, a un contenu
détaillé et semble être généralement
conforme. »
Ce langage sur lequel Heinonen a évidemment
insisté, ne représente pas un consensus parmi les
responsables supérieurs de l'AIEA. En septembre 2009, un haut
fonctionnaire a suggéré à l'Inter Press
Service que l'idée que les documents provenaient de
différentes sources n'a pas été
complètement honnête.
« Il existe des réseaux
d'échange de renseignements », a
déclaré le fonctionnaire. Il est possible qu'une
organisation de renseignements pourrait avoir partagé des
documents avec d'autres, a-t-il expliqué. « Cela nous
donne de multiples sources cohérentes dans le
temps », a déclaré le fonctionnaire. Le
même
responsable a dit de la collection des documents de renseignements que
« ce n'est pas difficile de les falsifier ».
Cependant, la position de Heinonen avait clairement
dominé. Et durant la dernière année de l'Agence
sous la direction d'ElBaradei, le Département des garanties est
devenu un instrument pour les États membres - en particulier la
France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et Israël - de faire
pression sur ElBaradei de publier des résumés de
rapports de renseignements décrivant l'Iran comme poursuivant
activement un programme d'armes nucléaires.
La pression active des États-Unis et de ses
alliés au nom de la ligne dure envers l'Iran était la
source principale de pouvoir d'Heinonen sur la question. Ces
États alimentaient depuis des années le
Département des garanties en renseignements sur les
allégations d'activités nucléaires iraniennes
secrètes et Heinonen savait que ElBaradei ne
pourrait pas se permettre de faire face ouvertement à l'emprise
américaine sur la coalition concernant la question.
L'administration Bush avait menacé de remplacer
ElBaradei en 2004 et avait accepté à contrecoeur sa
réélection en tant que directeur général en
2005. ElBaradei n'a pas été assez fort pour
congédier le principal antagoniste sur la question des
présumées études.
Le successeur d'ElBaradei, Yukio Amano est encore moins
capable d'adopter une position indépendante sur les questions
entourant les documents. La dynamique politique de l'AIEA va faire en
sorte
que le successeur de Heinonen va certainement adopter la même
ligne sur le dossier nucléaire iranien et les documents de
renseignements que
Heinonen.
Corée
La République populaire démocratique de
Corée disculpée au Conseil de sécurité de
l'ONU
Les efforts de la part des États-Unis et de la
Corée du sud pour isoler la République populaire
démocratique de Corée (RPDC) au Conseil de
sécurité de l'ONU furent sabordés le 9 juillet
lorsque le Conseil de sécurité de l'ONU a émis une
déclaration présidentielle condamnant le naufrage, mais
sans en attribuer la responsabilité à quelque
partie que ce soit.
« Le Conseil de sécurité
condamne l'attaque qui a mené au naufrage du Cheonan »,
a
déclaré
l'organisation
de quinze membres par le biais
d'une déclaration lue par l'ambassadrice du Nigéria, U.
Joy Ogwu, qui agit en tant que présidence ce mois-ci. La
déclaration ajoute qu'un tel incident « met en danger
la
paix et la sécurité dans la région et
au-delà ». Le Conseil a exprimé ses vives
inquiétudes face aux conclusions du rapport international, mais
a noté que la RPDC a « affirmé qu'elle n'a
rien à voir avec l'incident ». Il a salué la
« retenue » manifestée par la
République de Corée (RC) et a insisté sur
l'importance de
maintenir la paix sur la péninsule de Corée ainsi que
dans l'ensemble de l'Asie du Nord-Est.
Le Conseil a encouragé « le
règlement de questions non résolues sur la
péninsule coréenne par des moyens pacifiques afin de
reprendre le dialogue direct et la négociation selon les voies
appropriées et aussitôt que possible, avec l'intention
d'éviter les conflits et de désamorcer toute
escalade. » Il a prié la RPDC de respecter ses
engagements envers les pourparlers à six, désormais
suspendus, qui cherchaient à résoudre la crise
provoquée par le programme nucléaire de ce pays.
La RPDC, dans une déclaration émise le 10
juillet, a dit qu'elle était prête en principe à
retourner aux pourparlers sur le désarmement nucléaire.
Réitérant sa position, la RPDC a dit qu'elle ferait
« des efforts cohérents pour en arriver à un
traité de paix et de dénucléarisation par le bais
des pourparlers à six menés sur un pied
d'égalité ». En référence
à la déclaration du Conseil de sécurité,
elle a dit que cette déclaration expose le « mauvais
calcul » des États-Unis et de la Corée du sud
en voulant amener cette question devant l'ONU. L'ambassadeur de la RPDC
à l'ONU, Sin Son Ho, a dit que la déclaration
était une « grande victoire
diplomatique ». Un porte-parole du ministère des
Affaires étrangères a noté que l'ONU
« avait présenté et discuté de
l'incident avant même que la vérité n'ait
été trouvée » et a dit que la question
aurait dû être traitée entre les deux Corées.
La RPDC « demeure inébranlable dans sa conviction
qu'il faut fouiller cette
question pour en faire ressortir la vérité jusqu'à
la fin » et traitant les allégations portées
contre elle de « farce conspirationnelle ».
Depuis le début, la Corée du sud nie à la
Commission de défense militaire tout accès aux preuves
ainsi qu'au site du naufrage.
Bien que le Conseil de sécurité de l'ONU,
dans sa déclaration présidentielle, n'ait pas, de
façon explicite, attribué le naufrage à aucun
parti, les États-Unis et la Corée du sud ont tenté
de transformer la déclaration en un dénigrement de la
RPDC afin de justifier leurs actions bellicistes et autres qui ne font
qu'augmenter plutôt que diminuer les
tensions dans la péninsule coréenne. La secrétaire
d'État des États-Unis, Hillary Clinton, qui se rendra en
Corée du sud en juillet, a prétendu que l'ONU avait
envoyé un avertissement à la RPDC à l'effet
« qu'un comportement aussi irresponsable et provocateur
constitue une menace à la paix et à la
sécurité dans la région et ne sera pas
toléré. » La Maison Blanche a fait une
déclaration semblable, prétendant que la
déclaration présidentielle du Conseil de
sécurité de l'ONU « accroît l'isolement
international de la Corée du nord... et que la communauté
internationale continue de faire comprendre le prix à payer pour
le comportement provocateur de la Corée du
nord ». Le ministère des Affaires
étrangères de la Corée du sud a dit que la
communauté internationale « condamne l'assaut de la
Corée du nord contre le Cheonan d'une même voix
et a insisté sur l'importance de prévenir d'autres
provocations ». Les agences de nouvelles rapportent que la
Corée du sud et la
Marine de guerre des États-Unis poursuivent leurs exercices
conjoints dans la mer de l'Ouest. La Corée du sud a aussi
annoncé des représailles, y inclus une rupture partielle
d'échanges commerciaux.
Le Chosun Ilbo rapporte qu'avant la
déclaration du Conseil de sécurité, la Chine avait
demandé par voie diplomatique au gouvernement de la Corée
du sud de ne pas participer à l'exercice conjoint avec les
États-Unis, affirmant qu'il pourrait
« déstabiliser la péninsule
coréenne ».
Le 7 juillet, le Global Times, un quotidien
chinois, dans un éditorial, a dit que la Corée du sud
souffrait d'« illusions » en pensant exercer de
la pression sur la Chine par cet exercice. « Les
États-Unis et la Corée du sud se servent de l'ONU comme
un prétexte pour exercer la pression sur la Chine pour sa
position concernant le naufrage ». selon un
académicien chinois cité par le quotidien. Dans un
éditorial du 6 juin, le même quotidien a dit que
l'exercice est une provocation contre la sécurité de la
Chine. « Considérant les liens grandissants, à
la fois économiques, diplomatiques, politiques et culturels,
entre les États-Unis et la Chine,
le prix à payer pour les États-Unis pour leur
décision irresponsable sera plus élevé qu'ils ne
peuvent l'imaginer en ce moment. Si les États-Unis ne paient pas
pour cette aventure aujourd'hui, ils paieront plus tard »,
a-t-il ajouté.
Un porte-parole du gouvernement de la Corée du
sud a dit : « Tout comme la Chine a mené un
exercice de tirs de feu dans la mer de Chine orientale le 30 juin, les
deux alliés, la Corée et les États-Unis,
mènent un exercice dans nos eaux territoriales. C'est une
question de souveraineté et personne ne peut s'ingérer.
Nous ne
pouvons annuler nos plans tout simplement du fait que la Chine
proteste. »
Suite à la déclaration du Conseil de
sécurité, un porte-parole du ministère des
Affaires étrangères de la Chine a dit :
« Nous souhaitons que les parties impliquées
continuent de conserver le calme et la mesure, et qu'ils saisissent
cette occasion pour tourner la page sur cet incident du Cheonan
le plus rapidement
possible. »
« Nous demandons une reprise sans tarder des
pourparlers à six et des efforts conjoints pour maintenir la
paix et la stabilité dans la péninsule
coréenne », a-t-il ajouté.
Entretemps, la RPDC, dans sa propre déclaration,
a indiqué son intention de
« désouffler » l'exercice conjoint
États-Unis-Corée du sud ainsi que les représailles
de la part de la Corée du sud qui envisagerait de
réactiver sa guerre psychologique contre la RPDC. Elle a mis en
garde contre toute « force hostile » qui
poursuivrait « des provocations telles une
démonstration de force et des sanctions », ce qui
contreviendrait à la déclaration de l'ONU.
« Ils ne pourront s'esquiver des fortes représailles
physiques de la RPDC ni ne pourront-ils se laver les mains du fait
qu'ils se rendent ainsi responsables d'une escalade du
conflit », a-t-
elle dit.
Le commandement de l'ONU considère l'offre de
pourparlers de la RPDC
Le commandement des Nations unies (UNC) pour les forces
multinationales sous commandement américain en Corée du
sud, pourrait accepter une proposition de la République
populaire démocratique de Corée (RPDC) pour des
discussions militaires sur le naufrage du navire de guerre
sud-coréen Cheonan, dit un rapport de
l'agence de nouvelles Yonhap en date du 11 juillet. Le vendredi 9
juillet, la RPDC a proposé la tenue de pourparlers militaires
entre officiers comme une contre-offre à la proposition des
États-Unis pour des entretiens entre haut gradés
militaires. « Il y a de fortes chances que la réunion
Nord-UNC aura lieu », dit Yonhap, qui cite un
haut responsable au ministère de la Défense de la
Corée du sud. « Une réunion de travail
pourrait être tenue le 13 juillet telle que proposée par
le nord ou elle pourrait être prévue pour une date
ultérieure. »
La proposition modifiée de la RPDC est une
rencontre de travail de haut niveau à Panmunjom, le 13 juillet,
à 10 h pour discuter des questions concernant l'ouverture des
discussions RPDC-USA entre haut gradés militaires.
L'Agence centrale de nouvelles coréennes a
déclaré que si, du côté des forces
américaines, il y a un désir véritable de trouver
une solution à l'affaire du naufrage et à la paix et la
sécurité dans la péninsule coréenne, elles
doivent donner une réponse sérieuse à cette
proposition faite de bonne foi par l'armée de la RPDC.
Le gouvernement sud-coréen proteste contre les
conclusions contradictoires de la Russie
Il a été révélé
vendredi que le gouvernement sud-coréen a sommé
l'ambassadeur russe en Corée du sud et a exprimé des
objections énergiques au sujet du manque par le gouvernement
russe d'annoncer les résultats de son équipe
indépendante qui a enquêté sur le naufrage du Cheonan.
L'équipe
a
été
envoyée en Corée du
sud il y
a un mois et a conclu qu'elle était incapable de
considérer que la « torpille numéro
1 » est la cause du naufrage.
Selon un employé de soutien des affaires
militaires et étrangères de la Russie, le gouvernement
russe a seulement fourni la semaine dernière une notification
des résultats de son enquête indépendante aux
gouvernements chinois et américain. La Corée du sud n'a
pris connaissance du contenu qu'indirectement par l'entremise de ces
deux pays.
Suite à cela, le premier vice-ministre des
Affaires étrangères et du Commerce, Shin Kak-soo, a
sommé l'ambassadeur russe en Corée du sud, Konstantin
Vnukov, au ministère des Affaires étrangères le 4
juillet afin d'exprimer « l'étonnement »
au sujet des résultats de l'enquête de la Russie parce que
les résultats étaient
en complète contradiction avec l'annonce du gouvernement
sud-coréen. Il a aussi exprimé sa consternation du fait
que la Russie n'a avisé que les États-Unis et la Chine au
sujet des résultats, tout en n'informant pas la Corée du
sud .
Des sources aux Affaires étrangères ont
rapporté que Shin a utilisé un langage vigoureux et hors
du commun pour dénoncer le comportement de la Russie, le
qualifiant de « conduite inamicale qui viole la
confiance », « déconcertante »
et « décevante ». On rapporte aussi que
Shin a proposé des
pourparlers additionnels avec la Russie lors de la rencontre et que le
gouvernement sud-coréen a fourni par la suite de l'information
additionnelle au gouvernement russe.
« N'était-ce pas le gouvernement
sud-coréen qui a fourni une assistance à l'enquête
russe, disant qu'ils seraient objectifs ? », a
demandé un ancien fonctionnaire de haut rang aux Affaires
étrangères et à la sécurité
nationale, ajoutant que les résultats de l'enquête russe
« soulèvent des doutes sérieux au sujet
de l'annonce du gouvernement [sud-coréen] sur ses
résultats d'enquête ».
On rapporte que tandis que l'équipe russe
d'enquête concluait que le Cheonan n'a pas
été coulé par une torpille à jets de bulles
nord-coréenne, elle n'a pas présenté de
conclusions définitives au sujet de la cause directe,
suggérant plusieurs scénarios possibles tels l'explosion
d'une mine secondaire suivant un problème
avec le Cheonan lors de ses manoeuvres. Des analystes
interprètent cela comme étant dû au fait que
l'équipe russe, composée d'experts en submersibles et en
torpilles, a concentré son examen sur la question à
savoir si le naufrage résultait d'une frappe par la
« torpille numéro 1 ».
« Le premier intérêt de
l'équipe d'enquête russe était si la Corée
du nord, qui a été incapable de fabriquer ses propres
torpilles jusqu'en 1995, était soudainement capable d'attaquer
le Cheonan avec une torpille à jets de bulles du
dernier cri », a dit une source diplomatique
sud-coréenne.
En effet, seuls les États-Unis et un petit
nombre de pays possèdent la technologie pour les torpilles
à jets de bulles, qui sont capables de fendre un vaisseau en
deux par l'expansion et la contraction d'une bulle résultant
d'une puissante explosion. L'équipe d'enquête conjointe
civile-militaire a aussi reconnu le 29 juin dans son exposé
aux groupes de médias que la Corée du nord était
la première a avoir réussi dans l'utilisation d'une
torpille à jets de bulles sur le théâtre
d'opération.
Lisez Le
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