Le Marxiste-Léniniste

Numéro 116 - 30 juin 2010

De sérieux différends avant même que l'encre
du communiqué du G20 ne soit sèche

Actions et propos belliqueux
du président de guerre Obama

Dénonçons les méthodes de Gestapo utilisées
contre les manifestations du G8/20 à Toronto !
Solidarité avec les 1 000 arrêtés de Toronto !


Le PCC(M-L) lance l'appel à tous à se joindre aux manifestations
dans les différentes villes le 30 juin et le 1er juillet et à en organiser
d'autres s'il n'y en a pas là où vous êtes.

CALENDRIER D'ÉVÉNEMENTS

De sérieux différends avant même que l'encre du communiqué du G20 ne soit sèche
Actions et propos belliqueux du président de guerre Obama
Condamnons les prises de position provocatrices du G8 et du gouvernement Harper concernant l'Iran !

Contre la désinformation impérialiste sur l'Iran et la Corée
L'Iran rejette le communiqué du G8
La République populaire démocratique de Corée réfute le communiqué du G8
Déclaration de l'ambassadeur Sin Son Ho, représentant permanent de la République populaire démocratique de Corée à l'ONU
Le projet de loi présenté à la Chambre des représentants à l'encontre de l'Iran contient des accusations sans fondement - Jeremy R. Hammond

Avis aux lecteurs

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De sérieux différends avant même que l'encre
du communiqué du G20 ne soit sèche

Actions et propos belliqueux
du président de guerre Obama

Il est remarquable combien dangereux et peu diplomatiques sont devenus les sommets internationaux comme le G8 et le G20. Même avant que le communiqué définitif du G20 soit publié, les médias ont rapporté que « le premier ministre [Stephen] Harper du Canada, l'hôte du G20 à Toronto, a dit que la Chine avait même insisté pour qu'une phrase apparaissant dans l'ébauche saluant la concession de la Chine (sur la réévaluation de sa monnaie) soit supprimée de la déclaration finale du Sommet avant sa publication ».

Les participants ont commencé à contredire le contenu du communiqué dans des conférences de presse organisées précipitamment, chacun essayant d'être le premier à parler. Avant que le premier ministre Harper puisse commencer sa conférence de presse en tant qu'hôte, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré : « Les dirigeants ont convenu que les pays doivent suivre des politiques appropriées pour leurs économies. » Sarkozy faisait allusion à la manie actuelle de Harper, du premier ministre David Cameron de Grande-Bretagne et d'autres de plaider pour l''austérité et la réduction de la dette comme soi-disant solutions à la crise économique tandis que d'autres plaident pour une poursuite des mesures de relance en payant les riches. Selon Reuters, Nicolas Sarkozy rejette toute idée d'austérité « refusant de laisser les ministres même prononcer le terme ».

Après avoir dit lors du sommet que la France dépensera le dixième de ce que le Canada a dépensé pour les sommets lorsqu'elle sera l'hôte du G8 et du G20 en 2011, Sarkozy a parlé avec dédain des sommets interminables des grandes puissances en disant : « Je suis le premier à considérer que parfois les discussions sont longues, que pour obtenir un paragraphe dans un communiqué c'est harassant. On termine ces sommets vidés, fatigués mais en même temps c'est de notre devoir d'y participer ».

Le président de guerre Obama a décidément fait entorse à la diplomatie lors de sa conférence de presse en conclusion du G20, notamment dans ses propos sur la Chine. Ces propos étaient conséquents avec quatre actions de l'armée étasunienne sur la péninsule coréenne juste avant et durant le sommet, actions que la Chine et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) considèrent comme inquiétantes et menaçantes :

1) Les États-Unis ont monté une opération de faux pavillon semblable à l'incident du golfe de Tonkin avec le naufrage d'un navire de guerre de la République de Corée (RC) durant des manoeuvres militaires tenues conjointement avec le régime de Séoul. Après plusieurs semaines de silence, ils ont lancé une campagne internationale de calomnie contre la RPDC l'accusant d'avoir coulé le navire. En réponse à cette campagne et à l'hystérie médiatique dans le sud, le RPDC a demandé à la RC de se calmer et de tenir une enquête conjointe sur l'incident sans l'ingérence des États-Unis, qui semblent déterminés à provoquer la guerre.

2) Le 22 juin le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Chine Qin Gang a exprimé des inquiétudes concernant les rapports à l'effet qu'un porte-avions étasunien s'apprêterait à participer à des manoeuvres militaires avec la RC dans la mer Jaune, entre la péninsule coréenne et les côtes de la Chine, pour intimider la RPDC et hausser les tensions. Il a dit : « Étant donné la situation actuelle, les parties concernées doivent faire preuve de retenue et ne pas faire des choses qui pourraient hausser les tensions et faire du tort aux intérêts des pays de la région. »

3) Durant le sommet du G20, les États-Unis ont fait l'annonce surprenante que la prise en charge du commandement opérationnel des groupes de la RC par la RC, telle que prévue dans un échéancier établi il y a longtemps, a été reportée de trois ans et sept mois, soit au 1er décembre 2015. C'est un autre renversement de politiques suivies par les deux administrations sud-coréennes précédentes qui allaient dans le sens de la réunification de la Corée, par les efforts du peuple coréen et indépendamment des forces d'occupation étrangères, et qui allaient mener au retrait des bases et des troupes étasuniennes de la péninsule.

4. Autre geste provocateur, l'armée des États-Unis a encore une fois rompu la trêve sur la péninsule coréenne et accru les tensions en déplaçant des armes lourdes à Panmunjom, le village de la trêve. Dans un communiqué émis le 28 juin, la Mission de Panmunjom de l'Armée populaire coréenne (APC) de la RPDC invite instamment les États-Unis et la Corée du sud à retirer les armes lourdes qui ont été déployées dans le sud de la zone autour de la salle de conférence de Panmunjom. Ces armes lourdes ont été amenées par les forces étasuniennes samedi dernier pendant que se tenait le sommet du G20 à Toronto. L'introduction d'armes lourdes dans cette zone de confrontation intense des forces armées des deux camps est « une provocation préméditée visant à déclencher un grave conflit militaire », a dit la mission de la RPDC.

Selon l'Accord d'armistice qui a mis fin à la guerre de Corée de 1950-1953, les forces des deux parties dans la zone autour de la salle de conférence de Panmunjom ne peuvent prendre que des armes légères comme des pistolets et des fusils.

S'ajoutent à ces gestes militaires imprudents des impérialistes américains les propos tenus par Obama à la conférence de presse qu'il a donnée à la conclusion du sommet du G20. Il a accusé la Chine de faire obstacle aux efforts des États-Unis pour rallier le monde contre la RPDC durant le sommet. Cela s'inscrit dans la poursuite d'objectifs très immédiats des États-Unis en Asie de l'Est, qui se résument comme suit :

1) créer un climat de guerre tendu pour contrer le mouvement anti-guerre qui prend de l'ampleur au Japon et qui réclame l'expulsion des bases militaires étasuniennes, à commencer par celles d'Okinawa ;

2) créer un climat dans le sud de la Corée pour contrer le mouvement populaire opposé à la conclusion d'un accord de libre-échange avec les États-Unis, en exerçant la pression réactionnaire que l'armée étasunienne est là pour défendre la Corée et non pas à titre d'occupant et d'exploiteur ;

3) préparer les conditions, en alliance avec la Corée du sud et le Japon, pour attaquer la RPDC, provoquer sur la péninsule coréenne une destruction de la même ampleur que celle causée par la guerre d'agression de 1950-53, imposer un changement de régime en RPDC et occuper la péninsule jusqu'à la frontière chinoise ;

4) bien faire comprendre à la Chine que les États-Unis, en partenariat avec le Japon occupé, sont résolus à contrôler l'Est asiatique.

Les actions et gestes d'Obama ont pour objectif de montrer à la Chine qu'aussi puissante qu'elle puisse devenir sur le plan économique, les États-Unis demeureront supérieurs sur le plan militaire et vont établir leur hégémonie dans l'Est asiatique avec leur allié principal, le Japon occupé.

À la conférence de presse, Obama a donné suite aux actions militaristes des États-Unis en déclarant que l'enquête menée par les États-Unis sur le naufrage du navire sud-coréen est terminée, que la conclusion est finale et que la RPDC est responsable. Le monde doit accepter cette conclusion, y compris la Chine, a-t-il dit.

Voici ce qu'il a dit au sujet de la Corée :

« La Corée du nord s'est livrée à un comportement belliqueux qui est inacceptable pour la communauté internationale. Et les États-Unis ont participé à l'enquête menée sur l'incident du Cheonan. Nos experts ont conclu que la Corée du nord est l'auteur de l'attaque. »

« Il est tout a fait essentiel que la communauté internationale se rallie à lui [au président de la RC] et envoie un message clair à la Corée du nord : que ce comportement est inacceptable et que la communauté internationale continuera de hausser la pression jusqu'à ce qu'elle décide de suivre une voie conforme aux normes internationales. »

« Je m'attends à ce que ceux qui étaient ici au G20, quand ils regarderont la preuve, en viendront à la même conclusion. Je crois que c'est une mauvaise habitude que de tourner le dos à la dure réalité concernant le comportement de la Corée du nord dans le faux espoir que cela aide à maintenir la paix. »

« J'ai eu un entretien avec le président Hu [de Chine]. J'ai été très direct. Il ne s'agit pas d'une situation où deux parties [RPDC et RC] d'équivalence morale se disputent. Il s'agit d'une situation où un pays belligérant se livre à des actes provocateurs et mortels contre l'autre. Et je crois qu'il est très important que nous soyons clairs là- dessus. »

« Je comprends que la Corée du nord est à la frontière de la Chine. La Chine a un intérêt de sécurité à ne pas voir s'installer le chaos sur la péninsule coréenne car cela pourrait avoir un impact considérable pour elle. »

« Lorsque la Chine opte pour la retenue, je comprends son point de vue. Mais je crois qu'il y a une distinction à faire entre la retenue et l'aveuglement délibéré devant des problèmes persistants. Et j'espère quant à moi que le président Hu reconnaîtra qu'il s'agit là d'un exemple où Pyongyang dépasse les bornes. Il faut en parler sérieusement, sinon nous ne serons pas en mesure d'avoir des négociations sérieuses avec les Nord-Coréens. »

Obama a publiquement accusé la Chine d'« aveuglement délibéré », ce qui est une entorse évidente à la diplomatie. L'accusation a déjà fait le tour du monde. Ce ne sont pas les propos d'un homme d'État moderne mais d'un chauvin qui rabaisse une civilisation ancienne, comme si la Chine était encore une colonie et ne s'était pas levée. Il a poursuivi sur ce ton peu diplomatique en laissant entendre que la Chine faisait preuve de malhonnêteté. Il a dit :

« La Chine et les États-Unis partagent un intérêt commun. Nous aimerions voir la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Nous aimerions que la Corée du nord devienne un membre responsable de la communauté internationale, ce qui serait dans l'intérêt des habitants de la Corée du nord. Mais cela n'est possible que si nous faisons preuve d'honnêteté à propos de ce qui se produit en ce moment et à propos de nos attentes fondamentales concernant le comportement des nations dans un ordre international. »

Obama a aussi rabroué la Chine sur d'autres sujets, comme la ré-évaluation de la monnaie, et en faisant l'éloge de l'alliance militaire entre les États-Unis et le Japon. Il place la Chine dans la catégorie des ennemis en herbe mais laisse clairement entendre que l'impérialisme américain n'a pas l'intention de permettre à la Chine et aux autres peuples de l'Est asiatique d'exercer leur droit à l'existence.

Il a dit : « Une alliance forte entre les États-Unis et le Japon continuera d'être la pierre angulaire d'une Asie pacifique et prospère qui profitera à tous les peuples. Nous [les États-Unis] allons avoir une présence dans le Pacifique parce nous sommes une nation pacifique aussi bien qu'une nation atlantique. »

Le Canada est aussi une nation pacifique aussi bien qu'atlantique et beaucoup d'autres pays sont des nations pacifiques. Cela ne donne pas à ces pays qui sont aussi éloignés de l'Est asiatique que les États-Unis le droit d'occuper militairement les nations est-asiatiques ; de les menacer de guerre et d'extermination si elles ne rentrent pas dans le rang du système impérialiste d'États ; de les rudoyer pour les forcer à conclure des accords de libre-échange ; de leur dire comment mener leurs affaires économiques, politiques, sociales et culturelles ; de leur dicter des valeurs qui ne proviennent pas de leur réalité et de leur matériel de pensée ancestral ou d'intervenir contre leur droit à l'existence.

À cet égard, le 29 juin la Chine a réfuté les critiques d'Obama sur sa position sur la péninsule coréenne, indiquant qu'il ne fallait pas « mettre de l'huile sur le feu » au moment où le calme et la retenue sont nécessaires, rapporte l'agence Xinhua.

« La position et les efforts de la Chine sont justes et irréprochables », a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang, lors d'une conférence de presse.

Selon des médias, le président américain Barack Obama a reproché à la Chine un « aveuglement délibéré » face aux actions de la RPDC sur l'affaire du navire Cheonan de la République de Corée.

« La Chine est un voisin proche de la péninsule coréenne et sur cette question nous avons des sentiments complètement différents par rapport à ceux qui se trouvent à des dizaines des milliers de miles. Nous avons des inquiétudes beaucoup plus directes et sérieuses », a déclaré M. Qin.

Le 26 mars, la frégate Cheonan avec 104 marins à son bord a coulé au large de l'île sud-coréenne « Baekryeong » après une explosion « inexplicable ». Quarante-six marins ont péri dans ce drame.

Séoul a indiqué après une enquête que ce navire avait été torpillé par la RPDC, mais celle-ci a nié son implication dans cette affaire.

La Chine a appelé à plusieurs reprises toutes les parties concernées à faire preuve de calme et de retenue afin d'éviter toute aggravation de la situation.

Impérialisme américain, hors de l'Est asiatique !

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Condamnons les prises de position provocatrices du G8 et du gouvernement Harper concernant l'Iran !

Le Marxiste-Léniniste condamne avec véhémence les prises de position provocatrices du gouvernement Harper et du G8 concernant l'Iran. Bien que l'Iran continue de coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique et son régime d'inspection et de respecter ses obligations envers le Traité de non-prolifération, dans leur communiqué final du 26 juin les chefs du G8 se proposent d'isoler l'Iran par tous les moyens. On y lit :

« L'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies de la résolution 1929 est l'expression des préoccupations que suscite, pour la communauté internationale, la question nucléaire iranienne, de sorte que nous demandons à tous les États de l'appliquer intégralement. Tout en reconnaissant le droit de l'Iran de mettre à exécution un programme nucléaire civil, nous soulignons que ce droit s'accompagne d'obligations internationales que tous les pays, y compris l'Iran, doivent respecter. Nous sommes profondément préoccupés par l'absence persistante de transparence de l'Iran en ce qui concerne ses activités nucléaires et par son intention déclarée de continuer et d'étendre ses activités d'enrichissement de l'uranium, y compris jusqu'à une teneur de près de 20 %, en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Nous demandons à l'Iran de tenir compte des exigences imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies et l'Agence internationale de l'énergie atomique, et d'appliquer les résolutions pertinentes de façon à rétablir la confiance internationale dans la nature pacifique du programme nucléaire iranien. Notre objectif est de persuader les dirigeants iraniens de participer à un dialogue transparent sur les activités nucléaires de l'Iran et de veiller au respect, par celui-ci, de ses obligations internationales. »

C'est dire ni plus ni moins que quoi que fasse l'Iran, cela ne satisfera pas les impérialistes anglo-américains et tous ceux qui agissent sous leur influence. Leur objectif est de continuer la désinformation à propos de l'Iran et de le diaboliser dans l'objectif de préparatifs de guerre et de décontextualiser la question nucléaire. En cherchant à faire de l'Iran le problème, ils veulent cacher que ce sont les États-Unis et leur immense arsenal nucléaire et leurs menaces ouvertes d'utiliser l'arme nucléaire contre les peuples du monde, comme ils l'ont fait à Hiroshima et Nagasaki il y a près de 65 ans, qui représentent la plus grande menace à la paix dans le monde.

Le Canada et le premier ministre Stephen Harper jouent un rôle particulièrement méprisable au sein du G8 et du système impérialiste d'États. Le 22 juin, le gouvernement canadien a annoncé qu'il imposait des sanctions à la nation souveraine qu'est l'Iran. On savait depuis quelque temps que le premier ministre, à titre de hôte du G8/20, allait profiter de l'occasion du sommet pour poursuivre les efforts des impérialistes américains pour isoler l'Iran, ainsi que la République populaire démocratique de Corée. Dans son communiqué du 22 juin, le gouvernement Harper laisse clairement présager de ce qui se prépare :

« Le régime iranien continue de violer ses obligations internationales en restant indifférent aux résolutions successives du Conseil de sécurité des Nations unies, qui l'enjoint de suspendre ses activités liées à l'enrichissement d'uranium, et en refusant de coopérer pleinement avec l'Agence internationale l'énergie atomique.

« Notre gouvernement a donc accueilli avec satisfaction la résolution 1929 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 9 juin dernier. Nous avons aujourd'hui rempli nos obligations en mettant en place la réglementation nécessaire à l'exécution des décisions découlant de la résolution 1929 et avons modifié la réglementation existante afin d'y inclure les dernières sanctions. Ces mesures limitent davantage l'accès de l'Iran à l'uranium ainsi qu'aux matières et aux technologies nucléaires qu'il se procure directement ou auprès de tierces parties, comme des membres influents des Gardiens de la révolution islamique iranienne.

« Ces sanctions ont été conçues pour limiter le programme nucléaire de l'Iran et non pour punir la population iranienne.

« Ces mesures ciblées visent plutôt à envoyer un message clair au gouvernement iranien, soit que la communauté internationale exige qu'il respecte ses obligations internationales en matière nucléaire. Elles envoient également un message à tous les États, en particulier ceux qui ont des aspirations nucléaires : ils ne peuvent faire fi des normes internationales sans en subir les conséquences.

« Le Canada exhorte l'Iran à entamer un dialogue constructif avec l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie afin d'en arriver à une solution diplomatique le plus rapidement possible.

« Le Canada continuera de se servir de la présidence du G8 pour maintenir l'attention de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien. Il se tient prêt à mettre en oeuvre d'autres sanctions, s'il y a lieu, afin de promouvoir la paix et la sécurité dans la région et le monde. »

Ce sont des propos éhontés et nous lançons l'appel à tous de s'opposer à ces faux airs qui servent de propagande pour la guerre et d'exiger la levée des sanctions. Cette déclaration s'appuie sur les pires mensonges des impérialistes américains et consorts pour provoquer la guerre contre l'Iran.

Personne n'est dupe des déclarations grandiloquentes du Canada qui affirme s'acquitter de ses obligations envers l'ONU en appuyant les sanctions pour arrêter un programme d'armement nucléaire qui n'existe pas et qui dit se préoccuper du sort du peuple iranien. Le mépris du gouvernement Harper pour ses obligations internationales, et même pour ses propres citoyens, est bien établi : il refuse de répondre des violations des droits humains au Canada tels que documentés par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ; il ne cesse d'attaquer les femmes et leurs organisations en dépit des critiques franches du Comité de l'ONU sur l'élimination de la discrimination envers les femmes ; il ferme les yeux sur l'occupation sioniste de la Palestine et qualifie les crimes de guerre commis à Gaza et au Liban de mesures de « défense légitime » et de « réponse mesurée » ; il refuse de retirer ses soldats de la guerre illégale en Afghanistan, pour ne citer que ces exemples là.

Cette annonce expose encore une fois comment les instances antidémocratiques sous la tutelle des impérialistes, comme le G8 et le G20, servent à nier le droit à l'existence des peuples et servent d'instruments à l'agression et la guerre impérialistes. Elle montre que ces sommets sont des ennemis jurés du désir des peuples de voir s'établir entre les nations du monde des rapports fondés sur la justice et la paix et sur l'avantage réciproque. Les tentatives d'isoler l'Iran, la RPDC et les autres pays qui refusent de se soumettre au diktat impérialiste ne sont pas étrangers aux efforts pour transformer la ville de Toronto en un État policier et en un lieu de répression politique sur une grande échelle durant les sommets de la fin de semaine dernière. Ils sont un message clair pour les résidents de Toronto, les Canadiens et les peuples du monde : « La force fait le droit : Soumettez-vous ou gare aux conséquences. » Cela ne doit pas passer.

Le Marxiste-Léniniste lance l'appel à tous à continuer leur travail d'organisation dans le but de réaliser le désir des peuples de voir s'établir entre les nations des relations fondées sur la paix et la justice en établissant, ici au Canada, un gouvernement anti-guerre qui défendra la primauté du droit international et la souveraineté des nations.

Condamnons les prises de position provocatrices du G8 et du gouvernement Harper !
Non aux sanctions du Canada contre l'Iran !
Bas les pattes de l'Iran !

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Contre la désinformation impérialiste concernant l'Iran et la Corée

L'Iran rejette le communiqué du G8

L'Iran a rejeté le communiqué final du sommet du G8. Dans une entrevue accordée à l'agence Fars, le président de la Commission sur la sécurité et la politique étrangère du parlement iranien, Alaeddin Boroujerdi, a dit que « la déclaration du G8 contre le programme nucléaire de l'Iran est sans valeur légale ».

Dans leur déclaration finale le 26 juin, les chefs du G8 disent reconnaître le droit de l'Iran de mettre à exécution un programme nucléaire civil mais reproche à l'Iran une « absence persistante de transparence » en ce qui concerne ses activités nucléaires. « Notre objectif est de persuader les dirigeants iraniens de participer à un dialogue transparent sur les activités nucléaires de l'Iran et de veiller au respect, par celui-ci, de ses obligations internationales », dit le communiqué.

Le député iranien a critiqué les politiques américaines et dit que les États-Unis et leurs alliés ne sont pas intéressés à résoudre le problème. « Après la publication de la déclaration de Téhéran, qui propose la meilleure façon d'obtenir le combustible nécessaire au réacteur de recherche de l'Iran, Washington a fait pression en faveur de l'adoption d'une résolution imposant d'autres sanctions à l'Iran », a-t-il ajouté.

Le législateur iranien a dit que les chefs du G8 (qui regroupe quatre des cinq membres permanents avec veto du Conseil de sécurité de l'ONU, soit les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Russie, plus l'Allemagne, le Canada, l'Italie et le Japon) suivent la politique américaine alors que plusieurs rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) confirment qu'il n'y a pas de détournement de matériaux nucléaires au pays.

L'Iran, le Brésil et la Turquie ont émis la déclaration de Téhéran le 17 mai après que l'Iran ait exprimé sa disposition à échanger, en territoire turc, 1 200 kg de son uranium faiblement enrichi contre 120 kg de combustible enrichi pour son réacteur de recherche médicale.

Mais la majorité des 15 membres du Conseil de sécurité ont imposé une quatrième série de sanctions contre l'Iran le 9 juin.

L'Iran rejette les allégations de l'Occident à l'effet que son programme nucléaire comporte une facette militaire cachée et affirme qu'en tant que membre de l'AIEA et signataire du Traitement de non prolifération, il a le droit d'exploiter l'énergie nucléaire à des fins civiles et pacifiques.

(Press TV)

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La République populaire démocratique
de Corée réfute le communiqué du G8

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a donné la réponse suivante à la question posée par l'Agence télégraphique centrale coréenne le 29 juin concernant les reproches fait à la RPDC dans la déclaration finale du sommet du G8 concernant le naufrage du Cheonan :

Nous réfutons totalement la déclaration adoptée au sommet du G8 tenu au Canada les 25 et 26 juin dans laquelle les signataires critiquent la RPDC, bien qu'indirectement, lorsqu'ils parlent des « résultats d'enquête » de la Corée du sud.

Les « résultats d'enquête » suscitent de vifs débats non seulement dans la communauté internationale mais aussi en Corée du sud.

Ils sont tellement bourrés de contradictions que l'Assemblée nationale de la Corée du sud a dû établir une commission pour enquêter les résultats. Cette commission n'a pas encore terminé ses travaux.

De plus, la partie sud continue de tourner le dos à la demande de recevoir un groupe d'inspection de la Commission de la défense nationale de la RPDC.

Or, les chefs d'État du G8 ont disposé de l'affaire d'une façon précipitée, ce qui ne fait que prouver qu'ils visent un objectif politique sinistre.

Le G8 a cédé la place au G20 et se dirige droit au cimetière de l'histoire puisqu'il s'est réduit à un groupe malveillant qui défend aveuglément ses alliés plutôt que de défendre une position de principe et la vérité comme norme.

(Korean Central News Agency)

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Corée

Déclaration de l'ambassadeur Sin Son Ho, représentant permanent de la République populaire démocratique de Corée à l'ONU

Le 15 juin, Son Excellence Sin Son Ho, ambassadeur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) à l'ONU, a donné une conférence de presse où il a réitéré que les prétentions des États-Unis et de la Corée du sud concernant le naufrage du Cheonan, qu'ils attribuent à la RPDC, sont sans fondement et ne font qu'aggraver les relations intercoréennes. Il a également réitéré que la RPDC doit avoir accès à l'épave pour établir ce qu'il est en. Nous reproduisons le texte intégral de son allocution à l'ONU.

* * *

Distingués délégués, Mesdames et Messieurs,

Merci de venir aujourd'hui à cette conférence de presse au sujet du naufrage d'un navire sud-coréen que la partie sud-coréenne attribue à une torpille de l'armée de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

Mesdames et Messieurs,

Sachez que j'ai été invité hier par le Conseil de sécurité a assister à une rencontre informelle. À la demande du Conseil de sécurité, j'ai présenté aux membres du Conseil un résumé de notre position au sujet du naufrage du navire sud-coréen Cheonan qui a eu lieu le 26 mars 2010. Je m'abstiendrai de vous communiquer tous les détails puisque la réunion d'hier était informelle.

J'aimerais aujourd'hui clarifier encore la position de la RPDC au sujet du naufrage du Cheonan.

Comme il est déjà bien connu, le 20 mai 2010 les autorités sud-coréennes ont publié ce qu'on appelle les « résultats de l'enquête » qui lient fortement le naufrage à la RPDC.

Rejetant catégoriquement les « résultats » unilatéraux de l'« enquête », la RPDC a déclaré qu'elle n'avait rien à voir avec le naufrage du Cheonan et a formellement proposé à la Corée du sud qu'elle envoie son groupe d'inspection de la Commission nationale de défense au site de l'incident afin de vérifier d'une manière objective et scientifique les « résultats de l'enquête ».

Or, la partie sud-coréenne a refusé notre proposition raisonnable et a porté l'affaire au Conseil de sécurité, avec ses « résultats » unilatéraux et concoctés de l'« enquête ».

L'« enquête » n'est pas scientifique et objective

Les « résultats de l'enquête » sont complètement concoctés et ont soulevé le doute et les accusations à l'intérieur et à l'extérieur du pays dès leur publication. Les jours passant, diverses informations et la réalité objective ont suffisamment prouvé que cette affaire est fabriquée par les autorités sud-coréennes dans des buts politiques.

Les autorités sud-coréennes ont publié les « résultats de l'enquête » le 20 mai 2010, ce qui coïncide avec le début des élections locales en Corée du sud et le début de la visite au Japon de la secrétaire d'État des États-Unis. La déclaration du président sud-coréen le 24 mai coïncide aussi avec le début du Dialogue stratégique et économique sino-américain. Il est clair que toutes ces annonces étaient prévues selon le calendrier de ces événements politiques.

Les États-Unis et la Corée du sud prétendent que le « groupe conjoint d'enquête civile et militaire » (GEC) inclut des experts étrangers et que l'enquête était « scientifique et objective ».

La composition du « GEC » ne garantit pas en soi l'enquête scientifique et objective. Toutes les activités du « GEC » ont été confidentielles et teintées de scepticisme. Rien n'est vraiment connu des aspects suivants :

- Selon quelle procédure et quelles règles les membres du « GEC » ont-ils été sélectionnés ?

- Les membres du « GEC » représentent-ils leurs gouvernements respectifs ou sont-ils indépendants ?

- Les membres du « GEC » peuvent-ils exercer une autorité considérable sur l'enquête ou ne font-ils qu'apposer leurs noms ou titres ?

- Selon quelle procédure les membres du « GEC » se sont-ils entendus sur les « résultats de l'enquête » ?

Le Royaume-Uni a jusqu'à maintenant gardé le silence à propos d'une requête officielle de clarification sur les experts britanniques qui ont participé au « GEC ». Le Canada a officiellement annoncé le 16 mai 2010 qu'il enverrait ses experts en Corée du sud, quatre jours avant la publication des « résultats de l'enquête » par la Corée du sud, et rien n'est connu au sujet du moment de leur arrivée en Corée du sud et s'ils ont réellement participé à l'enquête conjointe. La Suède a confirmé que les experts suédois du « GEC » n'ont fourni que des conseils techniques et qu'ils n'ont pas participé à la conclusion sur la responsabilité de l'incident.

« Preuves matérielles »

La Corée du sud a présenté uniquement les « preuves matérielles » qui lui permettent de lier le naufrage au Nord et tout ce qui ne concourrait pas à cet objectif a été dissimulé au nom du « secret militaire ».

Et ces « preuves matérielles » ont soulevé tant de doutes que l'énigme et le mystère de cet incident se sont largement répandus dans le monde entier, y compris en Corée du sud et aux États-Unis.

Les autorités sud-coréennes ont présenté la partie arrière d'une torpille longue de 1,5 pouces comme « preuve matérielle » du naufrage par une torpille nord-coréenne.

Pour donner de la crédibilité à ce matériel, les autorités militaires sud-coréennes ont présenté des photographies montrant un bateau civil de pêche relevant dans son filet de pêche la pièce de propulsion d'une torpille et son transport par hélicoptère après emballage. Si nous suivons leurs explications, le photographe aurait dû avoir été informé dès le début que la pièce de propulsion de la torpille devait être trouvée à cet endroit.

Depuis le naufrage, plusieurs navires américains et sud-coréens équipés des plus récents moyens de détection ont effectué des recherches intensives pour toute preuve matérielle durant plus de 50 jours au site du naufrage, sans succès. Un bateau de pêche apparaît soudainement et les pêcheurs prétendent qu'ils ont remonté un fragment de torpille de 1,5 mètre de long avec un filet de pêche seulement cinq jours avant la publication des « résultats de l'enquête ». On croirait à un récit tiré des Fables d'Ésope.

Il est certain que le fait que l'hélice, le moteur et d'autres fragments de pièces de la torpille qui a déchiré le navire avec une grande explosion sont restés sans aucune déformation ou pliage soulève beaucoup de questions.

Est particulièrement ridicule l'inscription en caractères coréens qui indique « numéro 1 » découverte à l'intérieur du bout de la pièce de propulsion. La Corée du nord et du sud utilisent la même langue.

Si quelqu'un attaque l'autre en secret, il ou elle ne laissera pas de trace. C'est ce qui est généralement entendu. Comment l'inscription « numéro un » écrite à la main avec un marqueur bleu peut-elle rester aussi lisible que si on venait de l'écrire ? Les spécialistes sont d'avis que l'inscription au marqueur ne peut rester en raison de la grande chaleur de l'explosion de la torpille.

Le jour du naufrage, les exercices militaires conjoints États-Unis-Corée du sud appelés « Foal Eagle » étaient en cours avec plusieurs navires américains et sud-coréens de différents types engagés dans des opérations anti-sous-marines, anti-aériennes et d'interception maritime. Le tout soutenu par des appareils de reconnaissance sous-marins et aériens déployés dans les eaux du naufrage.

Dans de telles conditions, il est à douter qu'un petit sous-marin de la RPDC ait attaqué la corvette Cheonan, qui était dotée de capacités anti-sous-marines. Il est aussi inconcevable que les navires américains et sud-coréens équipés de détecteurs à la fine pointe technologique n'aient pu détecter le sous-marin.

Il y a beaucoup de matériel douteux et suspect. La turbine à gaz en est un exemple.

Les autorités sud-coréennes ont intentionnellement abandonné leurs efforts pour trouver la turbine à gaz en disant qu'elle était perdue lors de l'explosion de la torpille, bien qu'elles savaient où elle se trouvait. Pourquoi ? Parce que si elle est découverte, on pourra facilement déterminer la cause du naufrage par son état.

Plus tard, lorsque la position de la turbine à gaz a été identifiée par d'autres personnes, les autorités sud-coréennes l'ont remontée seulement une journée avant la publication des « résultats de l'enquête » et, par conséquent, l'état détaillé de la turbine à gaz n'est pas reflété dans les « résultats de l'enquête ».

Maintenant le monde entier se tourne vers l'armée sud-coréenne qui connaît mieux que quiconque la vraie cause du naufrage du Cheonan.

Les membres du « GEC » n'ont pas été autorisés à utiliser des téléphones cellulaires, ils ont été restreints dans leurs mouvements et forcés de jurer de « garder le secret ». Un membre civil du « GEC » a été expulsé du groupe et poursuivi pour la simple raison qu'il n'a pas consenti à l'affirmation du ministère de la Défense que le naufrage a été causé par une « torpille nord-coréenne ».

Les survivants du naufrage ont tous été envoyés à l'hôpital militaire sous prétexte de stress psychologique et ont reçu l'ordre de garder le silence. Il y a aussi des doutes qui planent sur les raisons pour lesquelles l'armée sud-coréenne n'a pas publié les enregistrements de navigation et de communications et les enregistrements visuels au moment de l'incident. C'est pour elle un véritable dilemme.

Des objectifs politiques

Il est évident que les États-Unis et la Corée du sud attribuent la responsabilité du naufrage du Cheonan à mon pays, la RPDC, pour des raisons politiques. Leurs objectifs politiques s'expliquent avec le récent changement de situation dans la péninsule coréenne et les environs.

Ce sont les États-Unis qui ont le plus bénéficié de l'incident du naufrage du Cheonan.

Peu après l'incident, les États-Unis ont mené un battage publicitaire pour rendre réelle la « menace de la Corée du nord », forçant finalement le Parti démocrate du Japon au pouvoir, qui était désireux de mettre les forces américaines à la porte d'Okinawa, à céder. Par la suite, le premier ministre Hatoyama du Japon ne pouvait que démissionner. Les États-Unis ont ainsi fait d'une pierre deux coups. Hatoyama a plus tard confessé que l'incident du naufrage du Cheonan était le facteur décisif l'ayant convaincu d'accepter la demande des États-Unis concernant le déplacement de la base militaire américaine.

Les États-Unis utilisent l'incident pour donner un nouvel élan à l'alliance tripartite par laquelle le Japon et la Corée du sud sont leurs serviteurs. Ils cherchent des justifications pour la conclusion d'une vente massive d'armes avec la Corée du sud et pour envoyer des porte-avions américains dans la mer de l'Ouest, une région sensible pour la sécurité de la péninsule coréenne et de la Chine. L'intention américaine derrière le report du transfert du « commandement opérationnel en temps de guerre » à la Corée du sud prévu pour 2012 est révélée au grand jour.

Un incident comme le naufrage du Cheonan était nécessaire pour les États-Unis pour afficher une image forte avant l'élection à mi-mandat au Congrès en novembre et justifier la politique de « patience stratégique » conçue pour dégrader le climat pour l'investissement international dans mon pays et étouffer progressivement notre économie.

Quel but vise la Coré du sud ?

Premièrement, les autorités sud-coréennes ont cherché à échapper à toute responsabilité pour le naufrage. Si le naufrage avait été causé par l'échouage ou une défaillance structurelle causée par la fatigue du métal, il est évident que le commandant en chef de l'armée et les officiers de haut rang allaient en porter la pleine responsabilité et être punis. Voilà pourquoi ils n'avaient pas d'autres choix que de fabriquer cette histoire et attribuer l'attaque à la Corée du nord, s'ils voulaient sauver leur peau.

Les autorités sud-coréennes ont rendu publics les « résultats de l'enquête » le 20 mai 2010, la date fixée pour le début des élections locales. Elles ont calculé que la crainte d'un risque à la « sécurité nationale » en raison de l'attaque du Nord unirait les forces conservatrices. Mais la peur de la « vague du Nord » créées par les autorités sud-coréennes a eu l'effet inverse et le parti au pouvoir a subi une défaite totale.

Deuxièmement, les autorités sud-coréennes ont dit que le naufrage a été causé par une attaque nord-coréenne à la torpille parce qu'elles voulaient échapper à la responsabilité de la détérioration des relations inter-coréennes, elles voulaient justifier leur politique dépassée de la ligne dure envers le Nord et créer la division entre la Chine et mon pays, qui entretiennent d'excellentes relations.

Je peux affirmer que les preuves décisives présentées par la Corée du sud ne sont rien de plus que des « doutes décisifs » et les « résultats de l'enquête » du « GEC » est un scénario en mosaïque, non scientifique, unilatéral et non objectif.

Voilà pourquoi, le 20 mai 2010, la RPDC a immédiatement rejeté les « résultats » unilatéraux de l'« enquête » de la Corée du sud et proposé d'envoyer son groupe d'inspection de la Commission nationale de défense afin de vérifier les « résultats de l'enquête » d'une manière objective et scientifique.

C'est seulement lorsque tous les doutes seront écartés et que la vérité sera établie de manière incontestable que l'affaire du naufrage du Cheonan sera résolue. Si les autorités sud-coréennes n'ont rien à cacher, il n'y a pas de raison de ne pas accepter notre groupe d'inspection pour la vérification de leurs « résultats de l'enquête ».

Comme je vous l'ai dit plus tôt, j'ai été invité hier par le Conseil de sécurité à expliquer la position de la RPDC à une séance informelle. Certains pays lors de cette séance ont suggéré que l'affaire du Cheonan soit discutée au sein de la « Commission d'armistice militaire ». Mais les États-Unis ont paralysé le fonctionnement de la « Commission d'armistice militaire » en mars 1991 en remplaçant unilatéralement le délégué en chef du « Commandement de l'ONU » à la Commission par un « général » de la Corée du sud, alors que celle-ci n'est même pas signataire de l'Accord d'armistice.

Si le Conseil de sécurité de l'ONU débat formellement de cette affaire en partant des « résultats » unilatéraux « de l'enquête » du sud, sans vérification par la RPDC, qui est la victime, cela voudra dire qu'il prend parti pour un côté à l'exclusion de l'autre. Cela est contraire aux principes de respect de la souveraineté et de l'égalité tels que consacrés par la Charte de l'ONU.

Aujourd'hui, une situation incertaine est créée dans la péninsule coréenne, où une guerre pourrait éclater à tout moment, en raison des manoeuvres militaires irresponsables de la Corée du sud pour « venger et punir » mon pays après la divulgation de faux « résultats d'enquête ».

Le Conseil de sécurité a déjà été entaché en février 2003 par les mensonges du secrétaire d'État américain Collin Powel au sujet de l'Irak. S'il est à nouveau dupé par un mensonge et aborde cette affaire unilatéralement, ratant ainsi l'occasion de prévenir tout conflit dans la péninsule coréenne, lui et les États-Unis en particulier devront porter la pleine responsabilité des conséquences qui en résulteront.

Notre peuple et notre armée écraseront nos agresseurs par une contre-attaque sans merci s'ils osent nous provoquer en dépit de nos demandes et avertissements répétés et ils construiront une nation réunifiée et florissante sur la péninsule coréenne.

J'espère que vous porterez l'attention qu'il se doit à la situation sur la péninsule coréenne et élèverez la voix en faveur de la justice afin de prévenir une guerre et de maintenir la paix et la sécurité.

Merci.

(Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste)

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Le projet de loi présenté à la Chambre des représentants à l'encontre de l'Iran contient des accusations sans fondement

Jim Costa (Californie), un élu du Congrès propose un projet de loi qui a été présenté au Congrès américain mardi dernier et qui « exprime le sentiment de la Chambre des représentants, à la date anniversaire du trucage des élections par le gouvernement iranien, sur les constantes violations des droits humains et le déni de démocratie à la population iranienne, et sur la persistance de l'Iran à poursuivre son programme d'armement nucléaire ».

Ce projet de loi, HR.1457, a été présenté au comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants et est soutenu également par Gary L. Ackerman (NY), Howard L. Berman (Calif.), Dan Burton (Indiana), Ron Klein (Floride) Mike Pence (Indiana), Ted Poe (Texas) et Ileana Ros-Lehtinen (Floride).

Ce projet affirme que : « Le décompte des voix des élections du 9 juin 2009 ne correspondait pas aux tendances démographiques et politiques, comme on l'a vu, par exemple, dans certaines provinces où le nombre de voix dépassait le nombre des inscrits et dont les résultats, de plus, révélaient un nombre inhabituel de voix pour Ahmadinejad dans des circonscriptions où l'opposition est traditionnellement majoritaire. »

Le projet évoque également ce qu'il appelle « le décompte des voix irréaliste du gouvernement iranien et l'annonce mensongère des résultats des élections ».

En outre, ce projet de loi condamne « la persistance de l'Iran à poursuivre son programme d'armement nucléaire ».

L'allégation selon laquelle les résultats des élections de 2009 ne correspondrait pas aux tendances démographiques et politiques » repose sur l'idée qu'il y aurait eu un revirement suspect en faveur d'Ahmadinejad, mais est contredite à la fois par les votes précédents et par les nombreux sondages d'opinion réalisés avant et après les élections. Ahmadinejad a remporté le second tour des élections de 2005 avec 61.7 % des voix, ce qui est comparable aux 63 % de 2009.

Juste avant les élections, un sondage d'opinion réalisé par Terror Free Tomorrow, the New America Foundation, et KA Europe SPRL annonçait Ahmadinejad comme étant le candidat le mieux placé avec plus 2/3 des intentions de vote.

Dans ce sondage, 34 % des personnes interrogées déclaraient avoir l'intention de voter pour Ahmadinejad contre 14 % pour son principal adversaire, Mir Hossein Moussavi.

Huit sondages de l'Université de Téhéran donnaient tous Ahmadinejad comme favori.

Un sondage d'opinion effectué par l'institut de sondage en ligne, World Public Opinion (site spécialisé dans les recherches sur la perception de la politique internationale par l'opinion publique, NDT), après les élections, en septembre 2009, révèle que 87 % des sondés qui ont dit avoir pris part au vote ont voté à 55 % pour Ahmadinejad, contre 14 % seulement pour Moussavi.

Ce sondage montre également que « 81 % des Iraniens considèrent Ahmadinejad comme le président légitime de l'Iran", contre 10 % d'opinions contraires.

Une étude réalisée par GlobeScan à la suite des élections conclut également qu'une majorité d'électeurs a voté pour Ahmadinejad, avec 76 % des sondés disant qu'ils pensaient que les élections étaient justes, et 16 % qui estimaient qu'elles étaient « pas très justes ou pas justes du tout ».

Deux autres sondages menés par l'université de Téhéran concluaient également qu'une majorité d'électeurs avait voté pour Ahmadinejad.

Walter Mebane, analyste politique, statisticien, et spécialiste des fraudes électorales, a procédé à une analyse des résultats qui a conclu qu'il n'y avait aucune « preuve concrète qu'il y a(vait) eu fraude ».

Une étude effectuée par World Public Opinion en février 2010 concluait également qu'il n'y avait aucune preuve tangible permettant de conclure qu'Ahmadinejad avait remporté les élections à la suite de fraudes. L'argument selon lequel il y avait eu, dans certaines provinces, un nombre de bulletins supérieur au nombre d'inscrits est l'argument majeur de ceux qui prétendent que l'élection a été truquée.

La source la plus citée pour étayer cette thèse est un rapport rédigé par Chatham House et l' « Institute of Iranian Studies » intitulé : « Analyse préliminaire des chiffres des élections présidentielles de 2009 en Iran », qui soutient que le taux de participation supérieur à 100 % dans les provinces du Mazandéran et d'Yazd prouve qu'il y a eu fraude.

Ce rapport admet que les électeurs iraniens peuvent voter n'importe où dans le pays et pas seulement dans leur province d'origine, mais part du principe que le pourcentage de personnes concernées n'est pas significatif.

Toutefois cette analyse, effectuée principalement par un spécialiste déclaré de l'Iran, le professeur Ali Ansari, ne tient pas compte du fait que les élections ont eu lieu un vendredi, jour de prière des musulmans, et qui est également le weekend en Iran.

Le Conseil des Gardiens de la Révolution en Iran, en réponse aux accusations de fraude électorale, a publié un rapport expliquant que « les gens se déplacent le weekend vers des endroits où les conditions climatiques sont meilleures », que les étudiants votent dans les grandes villes où ils font leurs études plutôt que là où ils sont inscrits, que les militaires votent également là où ils sont stationnés, et que les grandes villes attirent les travailleurs vivant à l'extérieur.

Ce rapport fait également remarquer que le même phénomène s'est produit pour les élections précédentes, qui n'avaient alors fait l'objet d'aucune contestation, et qu'il était « tout à fait normal et inévitable ». « Dans de nombreux endroits, le nombre de votants était nettement plus élevé que le nombre d'inscrits », poursuivait le rapport des Gardiens de la Révolution.

Dans un des cas, à Shemiran (partie nord de Téhéran, NDT), le nombre de bulletins dépassait de 800 % le nombre d'inscrits, un taux nettement plus élevé que ce qui a été constaté lors des élections de 2009. L'affirmation qu'il y a eu « annonce mensongère des résultats des élections » contenue dans le projet de loi (au congrès US, NDT) s'appuie sans doute sur le fait que le gouvernement a annoncé les résultats trop vite.

Toutefois, ce qu'oublient opportunément de préciser les comptes rendus qui soutiennent que c'est la preuve qu'il y a eu fraude, c'est que la proclamation précipitée des résultats avait été provoquée par l'annonce de l'équipe de campagne de Moussavi qui affirmait, avant même la publication du décompte des voix, que, d'après les « indications recueillies dans tout le pays'', il ne faisait aucun doute que c'était lui qui avait remporté l'élection.

Moussavi avait annoncé lors d'une conférence de presse le jour des élections : « Il est incontestable que c'est moi qui ai gagné les élections avec un écart considérable. »

L'agence de presse iranienne réagissait une heure plus tard en annonçant que c'était Ahmadinejad qui avait effectivement remporté l'élection.

Les analystes politiques, Flynt Leverett and Hillary Mann Leverett, écrivaient dans « Foreign Policy » au début du mois que si tant de personnes n'avaient rien compris à ce qui s'était passé après les élections en Iran, c'était à cause du mauvais journalisme délibéré, motivé, du moins dans certains cas, par les ambitions politiques de leurs auteurs.

« Depuis pratiquement le lendemain des élections, disent-ils, l'immense majorité des journalistes occidentaux et des "experts" sur l'Iran aux États-Unis se sont hâtés de conclure que le résultat des élections ne pouvait provenir que d'une fraude électorale ».

Mais, ajoutent-ils, personne n'a pu apporter l'ombre d'une preuve pour étayer cette thèse.

Ils indiquent également que « Moussavi n'a jamais pu fournir de preuves pour corroborer ses déclarations publiques ».

Et l'affirmation contenue dans l'avant-projet de loi du congrès US concernant la poursuite du programme d'armement nucléaire en Iran ne repose pas plus sur des preuves tangibles. En 2007, un rapport du National Intelligence Estimate (NIE) indique que l'Iran n'avait pas de programme d'armement nucléaire parallèlement à son programme civil.

En septembre 2009, Newsweek annonçait que les agences des services secrets s'en tenaient toujours à cette déclaration.

Le rapport du NIE avait affirmé que l'Iran avait eu un programme d'armement nucléaire jusqu'en 2003, mais l'Agence internationale de l'énergie atomique (l'AIEA) publiait un rapport en septembre 2009 disant : « l'AIEA affirme à nouveau qu'il n'a aucune preuve concrète permettant d'affirmer qu'il y ait eu ou qu'il existe un programme d'armement nucléaire en Iran ».

L' AIEA, qui surveille activement le programme nucléaire en Iran, n'a cessé de répéter qu'il n'y a eu aucun détournement d'équipement nucléaire civil pour être utilisé à des fins militaires.

L'ancien directeur-général de l'AIEA, Mohammed ElBaradei, n'a cessé de dire qu'il n'y avait aucune preuve que l'Iran avait un programme d'armement nucléaire.

Son successeur, Yukiya Amano, interrogé sur cette question, a également déclaré, juste avant de prendre ses fonctions : « je ne vois aucune preuve dans les documents officiels de l'AIEA ».

Depuis lors, les États-Unis n'ont jamais réussi à produire une seule preuve de ce qu'ils avancent sur le programme d'armement nucléaire en Iran, comme l'affirme, par exemple, ce nouvel avant-projet de loi.

(Traduction : Des bassines et du zèle)

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Veuillez noter que Le Marxiste-Léniniste ne sera pas publié le 1er juillet. Le 2 juillet nous aurons des compte-rendus sur les manifestations contre les tactiques policières utilisées lors des sommets du G8 et du G20 et la demande d'une enquête indépendante.

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