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De sérieux différends avant
même que l'encre
du communiqué du G20 ne soit sèche
Actions et propos belliqueux
du président de guerre Obama
Il est remarquable combien dangereux et peu
diplomatiques sont devenus les sommets internationaux comme le G8 et le
G20. Même avant que le communiqué définitif du G20
soit publié, les médias ont rapporté que
« le premier ministre [Stephen] Harper du Canada,
l'hôte du G20 à Toronto, a dit que la Chine avait
même insisté pour
qu'une phrase apparaissant dans l'ébauche saluant la concession
de la Chine (sur la réévaluation de sa monnaie) soit
supprimée de la déclaration finale du Sommet avant sa
publication ».
Les participants ont commencé à contredire
le contenu du communiqué dans des conférences de presse
organisées précipitamment, chacun essayant d'être
le premier à parler. Avant que le premier ministre Harper puisse
commencer sa conférence de presse en tant qu'hôte, le
président français Nicolas Sarkozy a
déclaré : « Les
dirigeants ont convenu que les pays doivent suivre des politiques
appropriées pour leurs économies. » Sarkozy
faisait allusion à la manie actuelle de Harper, du premier
ministre David Cameron de Grande-Bretagne et d'autres de plaider pour
l''austérité et la réduction de la dette comme
soi-disant solutions à la crise économique tandis que
d'autres plaident pour une poursuite des mesures de relance en payant
les riches. Selon Reuters, Nicolas Sarkozy rejette toute idée
d'austérité « refusant de laisser les
ministres même prononcer le terme ».
Après avoir dit lors du sommet que la France
dépensera le dixième de ce que le Canada a
dépensé pour les sommets lorsqu'elle sera l'hôte du
G8 et du G20 en 2011, Sarkozy a parlé avec dédain des
sommets interminables des grandes puissances en disant :
« Je suis le premier à considérer que parfois
les discussions sont longues,
que pour obtenir un paragraphe dans un communiqué c'est
harassant. On termine ces sommets vidés, fatigués mais en
même temps c'est de notre devoir d'y participer ».
Le président de guerre Obama a
décidément fait entorse à la diplomatie lors de sa
conférence de presse en conclusion du G20, notamment dans ses
propos sur la Chine. Ces propos étaient conséquents avec
quatre actions de l'armée étasunienne sur la
péninsule coréenne juste avant et durant le sommet,
actions que la Chine et la République
populaire démocratique de Corée (RPDC) considèrent
comme inquiétantes et menaçantes :
1) Les États-Unis ont monté une
opération de faux pavillon semblable à l'incident du
golfe de Tonkin avec le naufrage d'un navire de guerre de la
République de Corée (RC) durant des manoeuvres militaires
tenues conjointement avec le régime de Séoul.
Après plusieurs semaines de silence, ils ont lancé une
campagne internationale de
calomnie contre la RPDC l'accusant d'avoir coulé le navire. En
réponse à cette campagne et à l'hystérie
médiatique dans le sud, le RPDC a demandé à la RC
de se calmer et de tenir une enquête conjointe sur l'incident
sans l'ingérence des États-Unis, qui semblent
déterminés à provoquer la guerre.
2) Le 22 juin le porte-parole du ministère des
Affaires étrangères de Chine Qin Gang a exprimé
des inquiétudes concernant les rapports à l'effet qu'un
porte-avions étasunien s'apprêterait à participer
à des manoeuvres militaires avec la RC dans la mer Jaune, entre
la péninsule coréenne et les côtes de la Chine,
pour intimider la RPDC et hausser
les tensions. Il a dit : « Étant donné la
situation actuelle, les parties concernées doivent faire preuve
de retenue et ne pas faire des choses qui pourraient hausser les
tensions et faire du tort aux intérêts des pays de la
région. »
3) Durant le sommet du G20, les États-Unis ont
fait l'annonce surprenante que la prise en charge du commandement
opérationnel des groupes de la RC par la RC, telle que
prévue dans un échéancier établi il y a
longtemps, a été reportée de trois ans et sept
mois, soit au 1er décembre 2015. C'est un autre renversement de
politiques suivies par
les deux administrations sud-coréennes précédentes
qui allaient dans le sens de la réunification de la
Corée, par les efforts du peuple coréen et
indépendamment des forces d'occupation étrangères,
et qui allaient mener au retrait des bases et des troupes
étasuniennes de la péninsule.
4. Autre geste provocateur, l'armée des
États-Unis a encore une fois rompu la trêve sur la
péninsule coréenne et accru les tensions en
déplaçant des armes lourdes à Panmunjom, le
village de la trêve. Dans un communiqué émis le 28
juin, la Mission de Panmunjom de l'Armée populaire
coréenne (APC) de la RPDC invite instamment les
États-Unis et la Corée du sud à retirer les armes
lourdes qui ont été déployées dans le sud
de la zone autour de la salle de conférence de Panmunjom. Ces
armes lourdes ont été amenées par les forces
étasuniennes samedi dernier pendant que se tenait le sommet du
G20 à Toronto. L'introduction d'armes lourdes dans cette zone de
confrontation
intense des forces armées des deux camps est « une
provocation préméditée visant à
déclencher un grave conflit militaire », a dit la
mission de la RPDC.
Selon l'Accord d'armistice qui a mis fin à la
guerre de Corée de 1950-1953, les forces des deux parties dans
la zone autour de la salle de conférence de Panmunjom ne peuvent
prendre que des armes légères comme des pistolets et des
fusils.
S'ajoutent à ces gestes militaires imprudents des
impérialistes américains les propos tenus par Obama
à la conférence de presse qu'il a donnée à
la conclusion du sommet du G20. Il a accusé la Chine de faire
obstacle aux efforts des États-Unis pour rallier le monde contre
la RPDC durant le sommet. Cela s'inscrit dans la poursuite d'objectifs
très immédiats des États-Unis en Asie de l'Est,
qui se résument comme suit :
1) créer un climat de guerre tendu pour contrer
le mouvement anti-guerre qui prend de l'ampleur au Japon et qui
réclame l'expulsion des bases militaires étasuniennes,
à commencer par celles d'Okinawa ;
2) créer un climat dans le sud de la Corée
pour contrer le mouvement populaire opposé à la
conclusion d'un accord de libre-échange avec les
États-Unis, en exerçant la pression réactionnaire
que l'armée étasunienne est là pour
défendre la Corée et non pas à titre d'occupant et
d'exploiteur ;
3) préparer les conditions, en alliance avec la
Corée du sud et le Japon, pour attaquer la RPDC, provoquer sur
la péninsule coréenne une destruction de la même
ampleur que celle causée par la guerre d'agression de 1950-53,
imposer un changement de régime en RPDC et occuper la
péninsule jusqu'à la frontière chinoise ;
4) bien faire comprendre à la Chine que les
États-Unis, en partenariat avec le Japon occupé, sont
résolus à contrôler l'Est asiatique.
Les actions et gestes d'Obama ont pour objectif de
montrer à la Chine qu'aussi puissante qu'elle puisse devenir sur
le plan économique, les États-Unis demeureront
supérieurs sur le plan militaire et vont établir leur
hégémonie dans l'Est asiatique avec leur allié
principal, le Japon occupé.
À la conférence de presse, Obama a
donné suite aux actions militaristes des États-Unis en
déclarant que l'enquête menée par les
États-Unis sur le naufrage du navire sud-coréen est
terminée, que la conclusion est finale et que la RPDC est
responsable. Le monde doit accepter cette conclusion, y compris la
Chine, a-t-il dit.
Voici ce qu'il a dit au sujet de la Corée :
« La Corée du nord s'est livrée
à un comportement belliqueux qui est inacceptable pour la
communauté internationale. Et les États-Unis ont
participé à l'enquête menée sur l'incident
du Cheonan. Nos experts ont conclu que la Corée du
nord est l'auteur de l'attaque. »
« Il est tout a fait essentiel que la
communauté internationale se rallie à lui [au
président de la RC] et envoie un message clair à la
Corée du nord : que ce comportement est inacceptable et que
la communauté internationale continuera de hausser la pression
jusqu'à ce qu'elle décide de suivre une voie conforme aux
normes
internationales. »
« Je m'attends à ce que ceux qui
étaient ici au G20, quand ils regarderont la preuve, en
viendront à la même conclusion. Je crois que c'est une
mauvaise habitude que de tourner le dos à la dure
réalité concernant le comportement de la Corée du
nord dans le faux espoir que cela aide à maintenir la
paix. »
« J'ai eu un entretien avec le
président Hu [de Chine]. J'ai été très
direct. Il ne s'agit pas d'une situation où deux parties [RPDC
et RC] d'équivalence morale se disputent. Il s'agit d'une
situation où un pays belligérant se livre à des
actes provocateurs et mortels contre l'autre. Et je crois qu'il est
très important que nous soyons clairs là-
dessus. »
« Je comprends que la Corée du nord
est à la frontière de la Chine. La Chine a un
intérêt de sécurité à ne pas voir
s'installer le chaos sur la péninsule coréenne car cela
pourrait avoir un impact considérable pour elle. »
« Lorsque la Chine opte pour la retenue, je
comprends son point de vue. Mais je crois qu'il y a une distinction
à faire entre la retenue et l'aveuglement
délibéré devant des problèmes persistants.
Et j'espère quant à moi que le président Hu
reconnaîtra qu'il s'agit là d'un exemple où
Pyongyang dépasse les bornes. Il faut en parler
sérieusement, sinon nous ne serons pas en mesure d'avoir des
négociations sérieuses avec les
Nord-Coréens. »
Obama a publiquement accusé la Chine
d'« aveuglement délibéré »,
ce qui est une entorse évidente à la diplomatie.
L'accusation a déjà fait le tour du monde. Ce ne sont pas
les propos d'un homme d'État moderne mais d'un chauvin qui
rabaisse une civilisation ancienne, comme si la Chine était
encore une colonie et ne s'était pas
levée. Il a poursuivi sur ce ton peu diplomatique en laissant
entendre que la Chine faisait preuve de malhonnêteté. Il a
dit :
« La Chine et les États-Unis partagent
un intérêt commun. Nous aimerions voir la
dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Nous aimerions que la Corée du nord devienne un membre
responsable de la communauté internationale, ce qui serait dans
l'intérêt des habitants de la Corée du nord. Mais
cela n'est possible que si nous faisons
preuve d'honnêteté à propos de ce qui se produit en
ce moment et à propos de nos attentes fondamentales concernant
le comportement des nations dans un ordre international. »
Obama a aussi rabroué la Chine sur d'autres
sujets, comme la ré-évaluation de la monnaie, et en
faisant l'éloge de l'alliance militaire entre les
États-Unis et le Japon. Il place la Chine dans la
catégorie des ennemis en herbe mais laisse clairement entendre
que l'impérialisme américain n'a pas l'intention de
permettre à la Chine et aux autres
peuples de l'Est asiatique d'exercer leur droit à l'existence.
Il a dit : « Une alliance forte entre
les États-Unis et le Japon continuera d'être la pierre
angulaire d'une Asie pacifique et prospère qui profitera
à tous les peuples. Nous [les États-Unis] allons avoir
une présence dans le Pacifique parce nous sommes une nation
pacifique aussi bien qu'une nation atlantique. »
Le Canada est aussi une nation pacifique aussi bien
qu'atlantique et beaucoup d'autres pays sont des nations pacifiques.
Cela ne donne pas à ces pays qui sont aussi
éloignés de l'Est asiatique que les États-Unis le
droit d'occuper militairement les nations est-asiatiques ; de les
menacer de guerre et d'extermination si elles ne rentrent pas
dans le rang du système impérialiste
d'États ; de les rudoyer pour les forcer à conclure
des accords de libre-échange ; de leur dire comment mener
leurs affaires économiques, politiques, sociales et
culturelles ; de leur dicter des valeurs qui ne proviennent pas de
leur réalité et de leur matériel de pensée
ancestral ou d'intervenir
contre leur droit à l'existence.
À cet égard, le 29 juin la Chine a
réfuté les critiques d'Obama sur sa position sur la
péninsule coréenne, indiquant qu'il ne fallait pas
« mettre de l'huile sur le feu » au moment
où le calme et la retenue sont nécessaires, rapporte
l'agence Xinhua.
« La position et les efforts de la Chine sont
justes et irréprochables », a indiqué le
porte-parole du ministère chinois des Affaires
étrangères Qin Gang, lors d'une conférence de
presse.
Selon des médias, le président
américain Barack Obama a reproché à la Chine un
« aveuglement délibéré »
face aux actions de la RPDC sur l'affaire du navire Cheonan
de la République de Corée.
« La Chine est un voisin proche de la
péninsule coréenne et sur cette question nous avons des
sentiments complètement différents par rapport à
ceux qui se trouvent à des dizaines des milliers de miles. Nous
avons des inquiétudes beaucoup plus directes et
sérieuses », a déclaré M. Qin.
Le 26 mars, la frégate Cheonan avec 104
marins à son bord a coulé au large de l'île
sud-coréenne « Baekryeong » après
une explosion « inexplicable ». Quarante-six
marins ont péri dans ce drame.
Séoul a indiqué après une
enquête que ce navire avait été torpillé par
la RPDC, mais celle-ci a nié son implication dans cette affaire.
La Chine a appelé à plusieurs reprises
toutes les parties concernées à faire preuve de calme et
de retenue afin d'éviter toute aggravation de la situation.
Impérialisme américain,
hors de l'Est asiatique !
Condamnons les prises de position provocatrices du G8
et du gouvernement Harper concernant l'Iran !
Le Marxiste-Léniniste condamne avec
véhémence les prises de position provocatrices du
gouvernement Harper et du G8 concernant l'Iran. Bien que l'Iran
continue de coopérer avec l'Agence internationale de
l'énergie atomique et son régime d'inspection et de
respecter ses obligations envers le Traité de
non-prolifération, dans leur
communiqué final du 26 juin les chefs du G8 se proposent
d'isoler l'Iran par tous les moyens. On y lit :
« L'adoption par le Conseil de
sécurité des Nations unies de la résolution 1929
est l'expression des préoccupations que suscite, pour la
communauté internationale, la question nucléaire
iranienne, de sorte que nous demandons à tous les États
de l'appliquer intégralement. Tout en reconnaissant le droit de
l'Iran de mettre à exécution un
programme nucléaire civil, nous soulignons que ce droit
s'accompagne d'obligations internationales que tous les pays, y compris
l'Iran, doivent respecter. Nous sommes profondément
préoccupés par l'absence persistante de transparence de
l'Iran en ce qui concerne ses activités nucléaires et par
son intention déclarée de continuer et d'étendre
ses
activités d'enrichissement de l'uranium, y compris
jusqu'à une teneur de près de 20 %, en violation des
résolutions du Conseil de sécurité des Nations
unies et du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de
l'énergie atomique. Nous demandons à l'Iran de tenir
compte des exigences imposées par le Conseil de
sécurité des Nations
unies et l'Agence internationale de l'énergie atomique, et
d'appliquer les résolutions pertinentes de façon à
rétablir la confiance internationale dans la nature pacifique du
programme nucléaire iranien. Notre objectif est de persuader les
dirigeants iraniens de participer à un dialogue transparent sur
les activités nucléaires de l'Iran et de veiller au
respect, par celui-ci, de ses obligations internationales. »
C'est dire ni plus ni moins que quoi que fasse l'Iran,
cela ne satisfera pas les impérialistes anglo-américains
et tous ceux qui agissent sous leur influence. Leur objectif est de
continuer la désinformation à propos de l'Iran et de le
diaboliser dans l'objectif de préparatifs de guerre et de
décontextualiser la question nucléaire. En cherchant
à faire
de l'Iran le problème, ils veulent cacher que ce sont les
États-Unis et leur immense arsenal nucléaire et leurs
menaces ouvertes d'utiliser l'arme nucléaire contre les peuples
du monde, comme ils l'ont fait à Hiroshima et Nagasaki il y
a près de 65 ans, qui représentent la plus grande menace
à la paix dans le monde.
Le Canada et le premier ministre Stephen Harper jouent
un rôle particulièrement méprisable au sein du G8
et du système impérialiste d'États. Le 22 juin, le
gouvernement canadien a annoncé qu'il imposait des sanctions
à la nation souveraine qu'est l'Iran. On savait depuis quelque
temps que le premier ministre, à titre de hôte du G8/20,
allait
profiter de l'occasion du sommet pour poursuivre les efforts des
impérialistes américains pour isoler l'Iran, ainsi que la
République populaire démocratique de Corée. Dans
son communiqué du 22 juin, le gouvernement Harper laisse
clairement présager de ce qui se prépare :
« Le régime iranien continue de violer
ses obligations internationales en restant indifférent aux
résolutions successives du Conseil de sécurité des
Nations unies, qui l'enjoint de suspendre ses activités
liées à l'enrichissement d'uranium, et en refusant de
coopérer pleinement avec l'Agence internationale
l'énergie atomique.
« Notre gouvernement a donc accueilli avec
satisfaction la résolution 1929 adoptée par le Conseil de
sécurité des Nations unies le 9 juin dernier. Nous avons
aujourd'hui rempli nos obligations en mettant en place la
réglementation nécessaire à l'exécution des
décisions découlant de la résolution 1929 et avons
modifié la réglementation
existante afin d'y inclure les dernières sanctions. Ces mesures
limitent davantage l'accès de l'Iran à l'uranium ainsi
qu'aux matières et aux technologies nucléaires qu'il se
procure directement ou auprès de tierces parties, comme des
membres influents des Gardiens de la révolution islamique
iranienne.
« Ces sanctions ont été
conçues pour limiter le programme nucléaire de l'Iran et
non pour punir la population iranienne.
« Ces mesures ciblées visent
plutôt à envoyer un message clair au gouvernement iranien,
soit que la communauté internationale exige qu'il respecte ses
obligations internationales en matière nucléaire. Elles
envoient également un message à tous les États, en
particulier ceux qui ont des aspirations nucléaires : ils
ne peuvent faire fi
des normes internationales sans en subir les conséquences.
« Le Canada exhorte l'Iran à entamer
un dialogue constructif avec l'Allemagne, la Chine, les
États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie afin d'en
arriver à une solution diplomatique le plus rapidement possible.
« Le Canada continuera de se servir de la
présidence du G8 pour maintenir l'attention de la
communauté internationale sur le programme nucléaire
iranien. Il se tient prêt à mettre en oeuvre d'autres
sanctions, s'il y a lieu, afin de promouvoir la paix et la
sécurité dans la région et le monde. »
Ce sont des propos éhontés et nous
lançons l'appel à tous de s'opposer à ces faux
airs qui servent de propagande pour la guerre et d'exiger la
levée des sanctions. Cette déclaration s'appuie sur les
pires mensonges des impérialistes américains et consorts
pour provoquer la guerre contre l'Iran.
Personne n'est dupe des déclarations
grandiloquentes du Canada qui affirme s'acquitter de ses obligations
envers l'ONU en appuyant les sanctions pour arrêter un programme
d'armement nucléaire qui n'existe pas et qui dit se
préoccuper du sort du peuple iranien. Le mépris du
gouvernement Harper pour ses obligations internationales, et même
pour ses propres citoyens, est bien établi : il refuse de
répondre des violations des droits humains au Canada tels que
documentés par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ;
il ne cesse d'attaquer les femmes et leurs organisations en
dépit des critiques franches du Comité de l'ONU sur
l'élimination de la discrimination envers les
femmes ; il ferme les yeux sur l'occupation sioniste de la
Palestine et qualifie les crimes de guerre commis à Gaza et au
Liban de mesures de « défense
légitime » et de « réponse
mesurée » ; il refuse de retirer ses soldats de
la guerre illégale en Afghanistan, pour ne citer que ces
exemples là.
Cette annonce expose encore une fois comment les
instances antidémocratiques sous la tutelle des
impérialistes, comme le G8 et le G20, servent à nier le
droit à l'existence des peuples et servent d'instruments
à l'agression et la guerre impérialistes. Elle montre que
ces
sommets sont des ennemis jurés du désir des peuples de
voir s'établir entre
les nations du monde des rapports fondés sur la justice et la
paix et sur l'avantage réciproque. Les tentatives d'isoler
l'Iran, la RPDC et les autres pays qui refusent de se soumettre au
diktat impérialiste ne sont pas étrangers aux efforts
pour transformer la ville de Toronto en un État policier et en
un lieu de répression politique sur une grande
échelle durant les sommets de la fin de semaine dernière.
Ils sont un message clair pour les résidents de Toronto, les
Canadiens et les peuples du monde : « La force fait le
droit : Soumettez-vous ou gare aux
conséquences. » Cela ne doit pas passer.
Le Marxiste-Léniniste lance l'appel
à tous à continuer leur travail d'organisation dans le
but de réaliser le désir des peuples de voir
s'établir entre les nations des relations fondées sur la
paix et la justice en établissant, ici au Canada, un
gouvernement anti-guerre qui défendra la
primauté du droit international et la
souveraineté des nations.
Condamnons les prises de position
provocatrices du G8 et du gouvernement Harper !
Non aux sanctions du Canada contre l'Iran !
Bas les pattes de l'Iran !
Contre la désinformation
impérialiste concernant l'Iran et la Corée
L'Iran rejette le communiqué du G8
L'Iran a rejeté le communiqué final du
sommet du G8. Dans une entrevue accordée à l'agence Fars,
le président de la Commission sur la sécurité et
la politique étrangère du parlement iranien, Alaeddin
Boroujerdi, a dit que « la déclaration du G8 contre
le programme nucléaire de l'Iran est sans valeur
légale ».
Dans leur déclaration finale le 26 juin, les
chefs du G8 disent reconnaître le droit de l'Iran de mettre
à exécution un programme nucléaire civil mais
reproche à l'Iran une « absence persistante de
transparence » en ce qui concerne ses activités
nucléaires. « Notre objectif est de persuader les
dirigeants iraniens de participer à un dialogue transparent sur
les activités nucléaires de l'Iran et de veiller au
respect, par celui-ci, de ses obligations internationales »,
dit le communiqué.
Le député iranien a critiqué les
politiques américaines et dit que les États-Unis et leurs
alliés ne sont pas intéressés à
résoudre le problème. « Après la
publication de la déclaration de Téhéran, qui
propose la meilleure façon d'obtenir le combustible
nécessaire au réacteur de recherche de l'Iran, Washington
a fait pression en faveur de l'adoption d'une résolution
imposant d'autres sanctions à l'Iran », a-t-il
ajouté.
Le législateur iranien a dit que les chefs du G8
(qui regroupe quatre des cinq membres permanents avec veto du Conseil
de sécurité de l'ONU, soit les États-Unis, la
France, la Grande-Bretagne et la Russie, plus l'Allemagne, le Canada,
l'Italie et le Japon) suivent la politique américaine alors que
plusieurs rapports
de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)
confirment qu'il n'y a pas de détournement de matériaux
nucléaires au pays.
L'Iran, le Brésil et la Turquie ont émis
la déclaration de Téhéran le 17 mai après
que l'Iran ait exprimé sa disposition à échanger,
en territoire turc, 1 200 kg de son uranium faiblement enrichi contre
120 kg de combustible enrichi pour son réacteur de recherche
médicale.
Mais la majorité des 15 membres du Conseil de
sécurité ont imposé une quatrième
série de sanctions contre l'Iran le 9 juin.
L'Iran rejette les allégations de l'Occident
à l'effet que son programme nucléaire comporte une
facette militaire cachée et affirme qu'en tant que membre de
l'AIEA et signataire du Traitement de non prolifération, il a le
droit d'exploiter l'énergie nucléaire à des fins
civiles et pacifiques.
La République populaire démocratique
de Corée réfute le communiqué du G8
Un porte-parole du ministère des Affaires
étrangères de la République populaire
démocratique de Corée (RPDC) a donné la
réponse suivante à la question posée par l'Agence
télégraphique centrale coréenne le 29 juin
concernant les reproches fait à la RPDC dans la
déclaration finale du sommet du G8 concernant
le naufrage du Cheonan :
Nous réfutons totalement la déclaration
adoptée au sommet du G8 tenu au Canada les 25 et 26 juin dans
laquelle les signataires critiquent la RPDC, bien qu'indirectement,
lorsqu'ils parlent des « résultats
d'enquête » de la Corée du sud.
Les « résultats
d'enquête » suscitent de vifs débats non
seulement dans la communauté internationale mais aussi en
Corée du sud.
Ils sont tellement bourrés de contradictions que
l'Assemblée nationale de la Corée du sud a dû
établir une commission pour enquêter les résultats.
Cette commission n'a pas encore terminé ses travaux.
De plus, la partie sud continue de tourner le dos
à la demande de recevoir un groupe d'inspection de la Commission
de la défense nationale de la RPDC.
Or, les chefs d'État du G8 ont disposé de
l'affaire d'une façon précipitée, ce qui ne fait
que prouver qu'ils visent un objectif politique sinistre.
Le G8 a cédé la place au G20 et se dirige
droit au
cimetière de l'histoire puisqu'il s'est réduit à
un groupe malveillant qui défend aveuglément ses
alliés plutôt que de défendre une position de
principe et la vérité comme norme.
Corée
Déclaration de l'ambassadeur Sin Son Ho,
représentant permanent de la République populaire
démocratique de Corée à l'ONU
- Conférence de presse, le 15 juin
2010, Nations unies, New York -
Le 15 juin, Son Excellence Sin Son Ho, ambassadeur de la
République populaire démocratique de Corée (RPDC)
à l'ONU, a donné une conférence de presse
où il a réitéré que les prétentions
des États-Unis et de la Corée du sud concernant le
naufrage du Cheonan, qu'ils attribuent à la RPDC, sont
sans fondement et ne font qu'aggraver les relations
intercoréennes. Il a également
réitéré que la RPDC doit avoir accès
à l'épave pour établir ce qu'il est en. Nous
reproduisons le texte intégral de son allocution à l'ONU.
* * *
Distingués
délégués, Mesdames et Messieurs,
Merci de venir aujourd'hui à cette
conférence de presse au sujet du naufrage d'un navire
sud-coréen que la partie sud-coréenne attribue à
une torpille de l'armée de la République populaire
démocratique de Corée (RPDC).
Mesdames et Messieurs,
Sachez que j'ai été invité hier par
le Conseil de sécurité a assister à une rencontre
informelle. À la demande du Conseil de sécurité,
j'ai présenté aux membres du Conseil un
résumé de notre position au sujet du naufrage du navire
sud-coréen Cheonan qui a eu lieu le 26 mars 2010. Je
m'abstiendrai
de vous communiquer tous les détails puisque la réunion
d'hier était informelle.
J'aimerais aujourd'hui clarifier encore la position de
la RPDC au sujet du naufrage du Cheonan.
Comme il est déjà bien connu, le 20 mai
2010 les autorités sud-coréennes ont publié ce
qu'on appelle les « résultats de
l'enquête » qui lient fortement le naufrage à
la RPDC.
Rejetant catégoriquement les
« résultats » unilatéraux de
l'« enquête », la RPDC a
déclaré qu'elle n'avait rien à voir avec le
naufrage du Cheonan et a formellement proposé à
la Corée du sud qu'elle envoie son groupe d'inspection de la
Commission nationale de défense au
site de l'incident afin de vérifier d'une manière
objective et scientifique les « résultats de
l'enquête ».
Or, la partie sud-coréenne a refusé notre
proposition raisonnable et a porté l'affaire au Conseil de
sécurité, avec ses
« résultats » unilatéraux et
concoctés de l'« enquête ».
L'« enquête » n'est pas
scientifique et objective
Les « résultats de
l'enquête » sont complètement concoctés
et ont soulevé le doute et les accusations à
l'intérieur et à l'extérieur du pays dès
leur publication. Les jours passant, diverses informations et la
réalité objective ont
suffisamment prouvé que cette affaire est fabriquée par
les autorités sud-coréennes dans des buts politiques.
Les autorités sud-coréennes ont
publié les « résultats de
l'enquête » le 20 mai 2010, ce qui coïncide avec
le début des élections locales en Corée du sud et
le début de la visite au Japon de la secrétaire
d'État des États-Unis. La déclaration du
président sud-coréen le 24 mai coïncide aussi avec
le début
du Dialogue stratégique et économique
sino-américain. Il est clair que toutes ces annonces
étaient prévues selon le calendrier de ces
événements politiques.
Les États-Unis et la Corée du sud
prétendent que le « groupe conjoint d'enquête
civile et militaire » (GEC) inclut des experts
étrangers et que l'enquête était
« scientifique et objective ».
La composition du « GEC » ne
garantit pas en soi l'enquête scientifique et objective. Toutes
les activités du « GEC » ont
été confidentielles et teintées de scepticisme.
Rien n'est vraiment connu des aspects suivants :
- Selon quelle procédure et quelles règles
les membres du « GEC » ont-ils été
sélectionnés ?
- Les membres du « GEC »
représentent-ils leurs gouvernements respectifs ou sont-ils
indépendants ?
- Les membres du « GEC »
peuvent-ils exercer une autorité considérable sur
l'enquête ou ne font-ils qu'apposer leurs noms ou titres ?
- Selon quelle procédure les membres du
« GEC » se sont-ils entendus sur les
« résultats de l'enquête » ?
Le Royaume-Uni a jusqu'à maintenant gardé
le silence à propos d'une requête officielle de
clarification sur les experts britanniques qui ont participé au
« GEC ». Le Canada a officiellement
annoncé le 16 mai 2010 qu'il enverrait ses experts en
Corée du sud, quatre jours avant la publication des
« résultats de l'enquête » par la
Corée du sud, et rien n'est connu au sujet du moment de leur
arrivée en Corée du sud et s'ils ont réellement
participé à l'enquête conjointe. La Suède a
confirmé que les experts suédois du
« GEC » n'ont fourni que des conseils techniques
et qu'ils n'ont pas
participé à la conclusion sur la responsabilité de
l'incident.
« Preuves matérielles »
La Corée du sud a présenté
uniquement les « preuves matérielles » qui
lui permettent de lier le naufrage au Nord et tout ce qui ne
concourrait pas à cet objectif a été
dissimulé au nom du « secret militaire ».
Et ces « preuves
matérielles » ont soulevé tant de doutes que
l'énigme et le mystère de cet incident se sont largement
répandus dans le monde entier, y compris en Corée du sud
et aux États-Unis.
Les autorités sud-coréennes ont
présenté la partie arrière d'une torpille longue
de 1,5 pouces comme « preuve matérielle »
du naufrage par une torpille nord-coréenne.
Pour donner de la crédibilité à ce
matériel, les autorités militaires sud-coréennes
ont présenté des photographies montrant un bateau civil
de pêche relevant dans son filet de pêche la pièce
de propulsion d'une torpille et son transport par
hélicoptère après emballage. Si nous suivons leurs
explications, le photographe
aurait dû avoir été informé dès le
début que la pièce de propulsion de la torpille devait
être trouvée à cet endroit.
Depuis le naufrage, plusieurs navires américains
et sud-coréens équipés des plus récents
moyens de détection ont effectué des recherches
intensives pour toute preuve matérielle durant plus de 50 jours
au site du naufrage, sans succès. Un bateau de pêche
apparaît soudainement et les pêcheurs prétendent
qu'ils
ont remonté un fragment de torpille de 1,5 mètre de long
avec un filet de pêche seulement cinq jours avant la publication
des « résultats de l'enquête ». On
croirait à un récit tiré des Fables
d'Ésope.
Il est certain que le fait que l'hélice, le
moteur et d'autres fragments de pièces de la torpille qui a
déchiré le navire avec une grande explosion sont
restés sans aucune déformation ou pliage soulève
beaucoup de questions.
Est particulièrement ridicule l'inscription en
caractères coréens qui indique « numéro
1 » découverte à l'intérieur du bout de
la pièce de propulsion. La Corée du nord et du sud
utilisent la même langue.
Si quelqu'un attaque l'autre en secret, il ou elle ne
laissera pas de trace. C'est ce qui est généralement
entendu. Comment l'inscription « numéro
un » écrite à la main avec un marqueur bleu
peut-elle rester aussi lisible que si on venait de
l'écrire ? Les spécialistes sont d'avis que
l'inscription
au marqueur ne peut rester en raison de la grande chaleur de
l'explosion de la torpille.
Le jour du naufrage, les exercices militaires conjoints
États-Unis-Corée du sud appelés « Foal
Eagle » étaient en cours avec plusieurs navires
américains et sud-coréens de différents types
engagés dans des opérations anti-sous-marines,
anti-aériennes et d'interception maritime. Le tout soutenu par
des
appareils de reconnaissance sous-marins et aériens
déployés dans les eaux du naufrage.
Dans de telles conditions, il est à douter qu'un
petit sous-marin de la RPDC ait attaqué la corvette Cheonan,
qui
était
dotée
de capacités anti-sous-marines. Il
est aussi inconcevable que les navires américains et
sud-coréens équipés de détecteurs à
la fine pointe technologique n'aient pu détecter le
sous-marin.
Il y a beaucoup de matériel douteux et suspect.
La turbine à gaz en est un exemple.
Les autorités sud-coréennes ont
intentionnellement abandonné leurs efforts pour trouver la
turbine à gaz en disant qu'elle était perdue lors de
l'explosion de la torpille, bien qu'elles savaient où elle se
trouvait. Pourquoi ? Parce que si elle est découverte, on
pourra facilement déterminer la cause du naufrage
par son état.
Plus tard, lorsque la position de la turbine à
gaz a été identifiée par d'autres personnes, les
autorités sud-coréennes l'ont remontée seulement
une journée avant la publication des
« résultats de l'enquête » et, par
conséquent, l'état détaillé de la turbine
à gaz n'est pas reflété dans les
« résultats
de l'enquête ».
Maintenant le monde entier se tourne vers l'armée
sud-coréenne qui connaît mieux que quiconque la vraie
cause du naufrage du Cheonan.
Les membres du « GEC » n'ont pas
été autorisés à utiliser des
téléphones cellulaires, ils ont été
restreints dans leurs mouvements et forcés de jurer de
« garder le secret ». Un membre civil du
« GEC » a été expulsé du
groupe et poursuivi pour la simple raison qu'il n'a pas
consenti à l'affirmation du ministère de la
Défense que le naufrage a été causé par une
« torpille nord-coréenne ».
Les survivants du naufrage ont tous été
envoyés à l'hôpital militaire sous prétexte
de stress psychologique et ont reçu l'ordre de garder le
silence. Il y a aussi des doutes qui planent sur les raisons pour
lesquelles l'armée sud-coréenne n'a pas publié les
enregistrements de navigation et de communications et les
enregistrements visuels au moment de l'incident. C'est pour elle un
véritable dilemme.
Des objectifs politiques
Il est évident que les États-Unis et la
Corée du sud attribuent la responsabilité du naufrage du Cheonan
à mon pays, la RPDC, pour des raisons politiques. Leurs
objectifs politiques s'expliquent avec le récent changement de
situation dans la péninsule coréenne
et les environs.
Ce sont les États-Unis qui ont le plus
bénéficié de l'incident du naufrage du Cheonan.
Peu après l'incident, les États-Unis ont
mené un battage publicitaire pour rendre réelle la
« menace de la Corée du nord »,
forçant finalement le Parti démocrate du Japon au
pouvoir, qui était désireux de mettre les forces
américaines à la porte d'Okinawa, à céder.
Par la suite, le premier ministre Hatoyama
du Japon ne pouvait que démissionner. Les États-Unis ont
ainsi fait d'une pierre deux coups. Hatoyama a plus tard
confessé que l'incident du naufrage du Cheonan
était le facteur décisif l'ayant convaincu d'accepter la
demande des États-Unis concernant le déplacement de la
base militaire américaine.
Les États-Unis utilisent l'incident pour donner
un nouvel élan à l'alliance tripartite par laquelle le
Japon et la Corée du sud sont leurs serviteurs. Ils cherchent
des justifications pour la conclusion d'une vente massive d'armes avec
la Corée du sud et pour envoyer des porte-avions
américains dans la mer de l'Ouest,
une région sensible pour la sécurité de la
péninsule coréenne et de la Chine. L'intention
américaine derrière le report du transfert du
« commandement opérationnel en temps de
guerre » à la Corée du sud prévu pour
2012 est révélée au grand jour.
Un incident comme le naufrage du Cheonan
était nécessaire pour les États-Unis pour afficher
une image forte avant l'élection à mi-mandat au
Congrès en novembre et justifier la politique de
« patience stratégique » conçue
pour dégrader le climat pour l'investissement international dans
mon pays et étouffer progressivement notre économie.
Quel but vise la Coré du sud ?
Premièrement, les autorités
sud-coréennes ont cherché à échapper
à toute responsabilité pour le naufrage. Si le naufrage
avait été causé par l'échouage ou une
défaillance structurelle causée par la fatigue du
métal, il est évident que le commandant en chef de
l'armée et les officiers de haut rang allaient en porter la
pleine responsabilité et être punis. Voilà pourquoi
ils n'avaient pas d'autres choix que de fabriquer cette histoire et
attribuer l'attaque à la Corée du nord, s'ils voulaient
sauver leur peau.
Les autorités sud-coréennes ont rendu
publics les « résultats de
l'enquête » le 20 mai 2010, la date fixée pour
le début des élections locales. Elles ont calculé
que la crainte d'un risque à la
« sécurité nationale » en raison de
l'attaque du Nord unirait les forces conservatrices. Mais la peur
de la « vague du Nord » créées par
les autorités sud-coréennes a eu l'effet inverse et le
parti au pouvoir a subi une défaite totale.
Deuxièmement, les autorités
sud-coréennes ont dit que le naufrage a été
causé par une attaque nord-coréenne à la torpille
parce qu'elles voulaient échapper à la
responsabilité de la détérioration des relations
inter-coréennes, elles voulaient justifier leur politique
dépassée de la ligne dure envers le Nord et créer
la division entre la Chine et mon pays, qui entretiennent d'excellentes
relations.
Je peux affirmer que les preuves décisives
présentées par la Corée du sud ne sont rien de
plus que des « doutes décisifs » et les
« résultats de l'enquête » du
« GEC » est un scénario en mosaïque,
non scientifique, unilatéral et non objectif.
Voilà pourquoi, le 20 mai 2010, la RPDC a
immédiatement rejeté les
« résultats » unilatéraux de
l'« enquête » de la Corée du sud et
proposé d'envoyer son groupe d'inspection de la Commission
nationale de défense afin de vérifier les
« résultats de l'enquête » d'une
manière
objective et scientifique.
C'est seulement lorsque tous les doutes seront
écartés et que la vérité sera
établie de manière incontestable que l'affaire du
naufrage du Cheonan sera résolue. Si les
autorités sud-coréennes n'ont rien à cacher, il
n'y a pas de raison de ne pas accepter notre groupe d'inspection pour
la vérification de
leurs « résultats de l'enquête ».
Comme je vous l'ai dit plus tôt, j'ai
été invité hier par le Conseil de
sécurité à expliquer la position de la RPDC
à une séance informelle. Certains pays lors de cette
séance ont suggéré que l'affaire du Cheonan
soit discutée au sein de la « Commission d'armistice
militaire ». Mais les États-Unis
ont paralysé le fonctionnement de la « Commission
d'armistice militaire » en mars 1991 en remplaçant
unilatéralement le délégué en chef du
« Commandement de l'ONU » à la Commission
par un « général » de la
Corée du sud, alors que celle-ci n'est même pas signataire
de
l'Accord d'armistice.
Si le Conseil de sécurité de l'ONU
débat formellement de cette affaire en partant des
« résultats » unilatéraux
« de l'enquête » du sud, sans
vérification par la RPDC, qui est la victime, cela voudra dire
qu'il prend parti pour un côté à l'exclusion de
l'autre. Cela est contraire aux principes
de respect de la souveraineté et de l'égalité tels
que consacrés par la Charte de l'ONU.
Aujourd'hui, une situation incertaine est
créée dans la péninsule coréenne, où
une guerre pourrait éclater à tout moment, en raison des
manoeuvres militaires irresponsables de la Corée du sud pour
« venger et punir » mon pays après la
divulgation de faux « résultats
d'enquête ».
Le Conseil de sécurité a
déjà été entaché en février
2003 par les mensonges du secrétaire d'État
américain Collin Powel au sujet de l'Irak. S'il est à
nouveau dupé par un mensonge et aborde cette affaire
unilatéralement, ratant ainsi l'occasion de prévenir tout
conflit dans la péninsule coréenne, lui et les
États-Unis
en particulier devront porter la pleine responsabilité des
conséquences qui en résulteront.
Notre peuple et notre armée écraseront nos
agresseurs par une contre-attaque sans merci s'ils osent nous provoquer
en dépit de nos demandes et avertissements
répétés et ils construiront une nation
réunifiée et florissante sur la péninsule
coréenne.
J'espère que vous porterez l'attention qu'il se
doit à la situation sur la péninsule coréenne et
élèverez la voix en faveur de la justice afin de
prévenir une guerre et de maintenir la paix et la
sécurité.
Merci.
Le projet de loi présenté à la
Chambre des représentants à l'encontre de l'Iran contient
des accusations sans fondement
- Jeremy R. Hammond, Dissident Voice, le
24 juin 2010 -
Jim Costa (Californie), un élu du Congrès
propose un projet de loi qui a été présenté
au Congrès américain mardi dernier et qui
« exprime le sentiment de la Chambre des
représentants, à la date anniversaire du trucage des
élections par le gouvernement iranien, sur les constantes
violations des droits humains
et le déni de démocratie à la population
iranienne, et sur la persistance de l'Iran à poursuivre son
programme d'armement nucléaire ».
Ce projet de loi, HR.1457, a été
présenté au comité des affaires
étrangères de la Chambre des représentants et est
soutenu également par Gary L. Ackerman (NY), Howard L. Berman
(Calif.), Dan Burton (Indiana), Ron Klein (Floride) Mike Pence
(Indiana), Ted Poe (Texas) et Ileana Ros-Lehtinen (Floride).
Ce projet affirme que : « Le
décompte des voix des élections du 9 juin 2009 ne
correspondait pas aux tendances démographiques et politiques,
comme on l'a vu, par exemple, dans certaines provinces où le
nombre de voix dépassait le nombre des inscrits et dont les
résultats, de plus, révélaient un
nombre inhabituel de voix pour Ahmadinejad dans des circonscriptions
où l'opposition est traditionnellement majoritaire. »
Le projet évoque également ce qu'il
appelle « le décompte des voix irréaliste du
gouvernement iranien et l'annonce mensongère des
résultats des élections ».
En outre, ce projet de loi condamne « la
persistance de l'Iran à poursuivre son programme d'armement
nucléaire ».
L'allégation selon laquelle les résultats
des élections de 2009 ne correspondrait pas aux tendances
démographiques et politiques » repose sur
l'idée qu'il y aurait eu un revirement suspect en faveur
d'Ahmadinejad, mais est contredite à la fois par les votes
précédents et par les nombreux sondages d'opinion
réalisés avant et après les élections.
Ahmadinejad a remporté le second tour des élections de
2005 avec 61.7 % des voix, ce qui est comparable aux 63 % de
2009.
Juste avant les élections, un sondage d'opinion
réalisé par Terror Free Tomorrow, the New America
Foundation, et KA Europe SPRL annonçait Ahmadinejad comme
étant le candidat le mieux placé avec plus 2/3 des
intentions de vote.
Dans ce sondage, 34 % des personnes
interrogées déclaraient avoir l'intention de voter pour
Ahmadinejad contre 14 % pour son principal adversaire, Mir Hossein
Moussavi.
Huit sondages de l'Université de
Téhéran donnaient tous Ahmadinejad comme favori.
Un sondage d'opinion effectué par l'institut de
sondage en ligne, World Public Opinion (site spécialisé
dans les recherches sur la perception de la politique internationale
par l'opinion publique, NDT), après les élections, en
septembre 2009, révèle que 87 % des sondés
qui ont dit avoir pris part au vote ont
voté à 55 % pour Ahmadinejad, contre 14 %
seulement pour Moussavi.
Ce sondage montre également que
« 81 % des Iraniens considèrent Ahmadinejad
comme le président légitime de l'Iran", contre 10 %
d'opinions contraires.
Une étude réalisée par GlobeScan
à la suite des élections conclut également qu'une
majorité d'électeurs a voté pour Ahmadinejad, avec
76 % des sondés disant qu'ils pensaient que les
élections étaient justes, et 16 % qui estimaient
qu'elles étaient « pas très justes ou pas
justes du tout ».
Deux autres sondages menés par
l'université de Téhéran concluaient
également qu'une majorité d'électeurs avait
voté pour Ahmadinejad.
Walter Mebane, analyste politique, statisticien, et
spécialiste des fraudes électorales, a
procédé à une analyse des résultats qui a
conclu qu'il n'y avait aucune « preuve concrète qu'il
y a(vait) eu fraude ».
Une étude effectuée par World Public
Opinion en février 2010 concluait également qu'il n'y
avait aucune preuve tangible permettant de conclure qu'Ahmadinejad
avait remporté les élections à la suite de
fraudes. L'argument selon lequel il y avait eu, dans certaines
provinces, un nombre de bulletins supérieur
au nombre d'inscrits est l'argument majeur de ceux qui
prétendent que l'élection a été
truquée.
La source la plus citée pour étayer cette
thèse est un rapport rédigé par Chatham House et
l' « Institute of
Iranian Studies » intitulé :
« Analyse préliminaire des chiffres des
élections présidentielles de 2009 en Iran »,
qui soutient que le taux de participation supérieur à
100 %
dans les provinces du Mazandéran et d'Yazd prouve qu'il y a eu
fraude.
Ce rapport admet que les électeurs iraniens
peuvent voter n'importe où dans le pays et pas seulement dans
leur province d'origine, mais part du principe que le pourcentage de
personnes concernées n'est pas significatif.
Toutefois cette analyse, effectuée principalement
par un spécialiste déclaré de l'Iran, le
professeur Ali Ansari, ne tient pas compte du fait que les
élections ont eu lieu un vendredi, jour de prière des
musulmans, et qui est également le weekend en Iran.
Le Conseil des Gardiens de la Révolution en Iran,
en réponse aux accusations de fraude électorale, a
publié un rapport expliquant que « les gens se
déplacent le weekend vers des endroits où les conditions
climatiques sont meilleures », que les étudiants
votent dans les grandes villes où ils font leurs
études plutôt que là où ils sont inscrits,
que les militaires votent également là où ils sont
stationnés, et que les grandes villes attirent les travailleurs
vivant à l'extérieur.
Ce rapport fait également remarquer que le
même phénomène s'est produit pour les
élections précédentes, qui n'avaient alors fait
l'objet d'aucune contestation, et qu'il était « tout
à fait normal et inévitable ».
« Dans de nombreux endroits, le nombre de votants
était nettement plus élevé que
le nombre d'inscrits », poursuivait le rapport des Gardiens
de la Révolution.
Dans un des cas, à Shemiran (partie nord de
Téhéran, NDT), le nombre de bulletins dépassait de
800 % le nombre d'inscrits, un taux nettement plus
élevé que ce qui a été constaté lors
des élections de 2009. L'affirmation qu'il y a eu
« annonce mensongère des résultats des
élections » contenue
dans le projet de loi (au congrès US, NDT) s'appuie sans doute
sur le fait que le gouvernement a annoncé les résultats
trop vite.
Toutefois, ce qu'oublient opportunément de
préciser les comptes rendus qui soutiennent que c'est la preuve
qu'il y a eu fraude, c'est que la proclamation précipitée
des résultats avait été provoquée par
l'annonce de l'équipe de campagne de Moussavi qui affirmait,
avant même la publication du décompte des voix,
que, d'après les « indications recueillies dans tout
le pays'', il ne faisait aucun doute que c'était lui qui avait
remporté l'élection.
Moussavi avait annoncé lors d'une
conférence de presse le jour des élections :
« Il est incontestable que c'est moi qui ai gagné les
élections avec un écart considérable. »
L'agence de presse iranienne réagissait une heure
plus tard en annonçant que c'était Ahmadinejad qui avait
effectivement remporté l'élection.
Les analystes politiques, Flynt Leverett and Hillary
Mann Leverett, écrivaient dans « Foreign
Policy » au début du mois que si tant de personnes
n'avaient rien compris à ce qui s'était passé
après les élections en Iran, c'était à
cause du mauvais journalisme délibéré,
motivé, du moins dans certains
cas, par les ambitions politiques de leurs auteurs.
« Depuis pratiquement le lendemain des
élections, disent-ils, l'immense majorité des
journalistes occidentaux et des "experts" sur l'Iran aux
États-Unis se sont hâtés de conclure que le
résultat des élections ne pouvait provenir que d'une
fraude électorale ».
Mais, ajoutent-ils, personne n'a pu apporter l'ombre
d'une preuve pour étayer cette thèse.
Ils indiquent également que « Moussavi n'a jamais pu
fournir de preuves pour corroborer ses déclarations
publiques ».
Et l'affirmation contenue dans l'avant-projet de loi du
congrès US concernant la poursuite du programme d'armement
nucléaire en Iran ne repose pas plus sur des preuves tangibles.
En 2007, un rapport du National Intelligence Estimate (NIE) indique que
l'Iran n'avait pas de programme d'armement nucléaire
parallèlement à son programme civil.
En septembre 2009, Newsweek annonçait que les
agences des services secrets s'en tenaient toujours à cette
déclaration.
Le rapport du NIE avait affirmé que l'Iran avait
eu un programme d'armement nucléaire jusqu'en 2003, mais
l'Agence internationale de l'énergie atomique (l'AIEA) publiait
un rapport en septembre 2009 disant : « l'AIEA affirme à
nouveau qu'il n'a aucune preuve concrète permettant d'affirmer
qu'il y
ait eu ou qu'il existe un programme d'armement nucléaire en Iran ».
L' AIEA, qui surveille activement le programme
nucléaire en Iran, n'a cessé de répéter
qu'il n'y a eu aucun détournement d'équipement
nucléaire civil pour être utilisé à des fins
militaires.
L'ancien directeur-général de l'AIEA,
Mohammed ElBaradei, n'a cessé de dire qu'il n'y avait aucune
preuve que l'Iran avait un programme d'armement nucléaire.
Son successeur, Yukiya Amano, interrogé sur cette
question, a également déclaré, juste avant de
prendre ses fonctions : « je ne vois aucune preuve dans
les documents officiels de l'AIEA ».
Depuis lors, les États-Unis n'ont jamais
réussi à produire une seule preuve de ce qu'ils avancent
sur le programme d'armement nucléaire en Iran, comme l'affirme,
par exemple, ce nouvel avant-projet de loi.
Avis aux lecteurs
Veuillez noter que Le Marxiste-Léniniste
ne sera pas publié le 1er juillet. Le 2 juillet nous aurons des
compte-rendus sur les manifestations contre les tactiques
policières utilisées lors des sommets du G8 et du G20 et
la demande d'une enquête indépendante.
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