Parmi les points marquants de la soirée, il y a
eu
l'allocution de la première secrétaire du Parti, la
camarade Sandra L. Smith, et les salutations d'invités
d'honneur : son excellence Sin Son Ho, ambassadeur extraordinaire
et plénipotentiaire de la RPDC au Canada et Hong Je Ryong,
représentant de la mission permanente de la RPDC à
l'ONU responsable pour le Canada ; Mirna Quero de Peña,
consule générale de la République bolivarienne du
Venezuela à Toronto et Scarlet Salazar, vice-consule ;
Kathleen Chandler, secrétaire générale de
l'Organisation marxiste-léniniste des États-Unis ;
Rick Esquerra, président du Groupe de solidarité des
Philippines ;
Jamilé Ghaddar, représentante de la jeunesse du
Parti ; Jorge Soberon, consul général de la
République de Cuba à Toronto ; et Isaac Saney,
coprésident et porte-parole national du Réseau canadien
pour Cuba.
Les beaux chants du Parti ont été
interprétés tout au long de la soirée et
après la partie formelle de la rencontre les participants ont eu
droit à un spectacle de musique et ont dansé, pendant que
les discussions animées se poursuivaient aux tables.
À la fin du souper,
les musiciens ont pris leur place et Pierre Chénier,
secrétaire du Centre ouvrier du PCC(M-L) et maître de
cérémonie, a ouvert la partie formelle de la rencontre.
Il a commencé par souhaiter la bienvenue à tous et a
présenté Sandra L. Smith, première
secrétaire du Comité central du Parti. La camarade Sandra
a été accueillie
par une ovation soutenue et des acclamations saluant le PCC(M-L) et le
son 40e anniversaire.
La camarade Sandra a consacré la fête
à la mémoire du fondateur du Parti, le camarade Hardial
Bains, à tous ceux qui ont contribué à la
construction du Parti et qui sont disparus et à toutes les
victimes du colonialisme et de l'impérialisme, et notamment les
victimes de la démocratie de la Guerre froide. Elle a
demandé un moment de réflexion
à leur mémoire et tous se sont levés pendant que
les musiciens interprétaient L'aube, le très
beau chant de la guerre civile espagnole.
Elle a ensuite adressé quelques mots aux
participants : « Partout où il y a eu un
mouvement pour le progrès et les lumières ou pour les
libertés démocratiques, il y avait les communistes aux
premiers rangs, aux côtés des forces progressistes de la
société. Dans toutes les sphères de
l'activité humaine, surtout dans la sphère politique,
dans la sphère des droits, ce sont les communistes qui ont su
placer les intérêts des peuples et nations opprimés
au coeur de celles-ci. »
« Les communistes ont été aux
premiers rangs de toutes les luttes pour le progrès parce que le
communisme est la condition de l'émancipation de la classe
ouvrière et de tous les peuples et nations opprimés.
C'est pourquoi il est toujours la cible des attaques des
impérialistes et de la réaction. Il y a vingt ans, ils
ont dit que le
communisme était fini. S'il était fini il y a vingt ans,
pourquoi adoptent-ils aujourd'hui des résolutions contre le
communisme en Europe et ailleurs dans le monde ? Ils ne peuvent
s'arrêter de l'attaquer. Ils sont déterminés
à détruire la RPDC et Cuba révolutionnaire. Ils
attaquent également Hugo Chavez et la révolution
bolivarienne. Ils ont
même attaqué un président libéral du
Honduras qui voulait aider son peuple en le renversant par ce
qu'ils ont appelé un coup d'État démocratique. La
petite
Haïti voulait seulement augmenter les salaires de son peuple par
une tout petite marge et son président a été
envoyé en exil à l'autre bout du monde.
La camarade Sandra a fait
remarquer que ces mêmes forces réactionnaires n'ont rien
à dire à propos des victimes de la démocratie de
la guerre froide depuis la Deuxième Guerre mondiale. Elle a
noté que les sales guerres contre la Corée, contre le
Viet Nam et contre les peuples d'Indochine, contre les peuples
d'Afrique, d'Asie, d'Amérique
latin et des Caraïbes ont fait des centaines et des milliers de
morts. À l'époque les sales guerres étaient des
opérations clandestines de la CIA. « Aujourd'hui, les
sales guerres clandestines sont devenues la politique
officielle », a-t-elle enchaîné. Elle a
lancé l'appel à tous à faire leur la
défense du communisme qui est attaqué parce qu'il
est la conception du monde nécessaire pour réaliser les
arrangements dont ont besoin les peuples du monde.
Parlant de la situation actuelle et du travail du Parti,
Sandra a poursuivi en disant : « Aujourd'hui, la lutte
de classe fait rage entre la classe dominante et la classe
ouvrière quant à la direction de la
société. Tout le
monde lutte pour le changement, mais quel genre de changement ?
C'est le contenu du changement qui est devenu
l'arène des affrontements les plus intenses. Le changement
placera-t-il tous les avoirs de la nation et des peuples du monde
à la disposition des monopoles les plus puissants qui ont
déjà à leur service le pouvoir militaire et les
institutions des plus grandes puissances impérialistes ? Ou
favorisera-t-il les peuples ?
« Notre objectif est de nous assurer que la
classe ouvrière empêche la classe dominante de gaspiller
les ressources nationales, de sacrifier l'indépendance du pays
et le bien-être du peuple. La classe ouvrière soutient que
les ressources humaines et matérielles du pays doivent
bénéficier au peuple, pas aux riches. Elles doivent
servir à
avancer l'intérêt collectif du peuple. [...]
L'édification nationale du Canada ne peut signifier qu'une
chose : que la classe ouvrière doit se constituer en la
nation et imprégner la nation d'une vision qui humanise
l'environnement social autant que l'environnement naturel. Elle doit
donner à la société une constitution moderne, un
mécanisme
politique moderne, une nouvelle direction pour l'économie et
l'indépendance. [...]
« Nous venons à cette
célébration avec fierté et beaucoup de confiance.
La perfidie des vingt dernières années n'aura pas
réussi à ébranler nos convictions ; au
contraire, elle a fait ressortir ce qu'il y a de meilleur en nous.
Dès le début de cette période de repli de la
révolution, nous avons lancé l'appel à transformer
les succès
historiques en victoire historique. Comment le PCC(M-L) gagne-t-il la
victoire ? En organisant. Le camarade Bains disait que le Parti
définit d'abord la victoire qu'il veut remporter sur la base de
ce qui est nécessaire et de ce qui est possible. Puis il
organise pour la réaliser. Le travail pratique vient en premier
et l'organisation ensuite. Le
Parti suit ce conseil. Il ne se laisse pas abattre par les
frustrations, il n'est pas aventuriste, il ne laisse aucune place au
défaitisme. Cela est possible grâce à tous nos
membres, supporteurs et amis partout au pays et tous nos amis dans le
monde. Sans cet appui et sans tout le travail qui est fait sur
différents fronts par les camarades, cela ne serait pas
possible.
Elle a terminé en rappelant les paroles de
clôture du VIIIe Congrès : « Osez aller
là
où les anges craignent de mettre le pied ! En osant agir
avec analyse, cela peut se faire ! »
L'allocution de la camarade Sandra a été
accueillie par une autre ovation, après quoi les musiciens ont
interprété le chant du VIIIe Congrès : Prenez
cette
bannière. La salle s'est levée en
scandant : « Vive le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) ! »
Les musiciens ont ensuite
interprété Ari Rang, le chant d'amour
coréen qui est devenu l'hymne de la réunification de la
Corée.
L'ambassadeur plénipotentiaire de la RPDC, son
excellence Sin Son Ho, a ensuite transmis ses salutations à tous
les membres du Parti et aux dirigeants du PCC(M-L). Il a dit que le
PCC(M-L) est demeuré depuis sa fondation le représentant
fidèle de la classe ouvrière au Canada. « Le
Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) a
également prêté son appui et sa solidarité
au peuple coréen dans son effort de réunification et nous
en sommes très reconnaissants et nous sommes convaincus que la
solidarité et l'appui mutuel entre le Parti des travailleurs de
Corée et le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) vont se poursuivre à l'avenir et
à jamais. »
La consule
générale de la République bolivarienne du
Venezuela à Toronto, Mirna Quero de Peña,
accompagnée de la vice-consule Scarlet Salazar, a offert ses
salutations bolivariennes et a lu un message de son gouvernement
transmettant ses
félicitations pour le 40e anniversaire de la fondation du
PCC(M-L) et son appui à ce Parti « qui n'a pas
reculé dans la lutte pour les droits et le bien-être du
peuple ».
« Nous sommes au fait des luttes qu'a
menées ce parti politique tout au long de son histoire, pour la
réalisation de l'égalité des droits et devoirs
pour tous les citoyens du Canada, et nous savons qu'il faut la plus
grande unité possible des forces sociales et politiques à
l'échelle du pays, du continent et de la planète pour
remporter la
victoire contre l'impérialisme. La marche vers le socialisme
requiert des organisations politiques, comme le Parti communiste du
Canada (marxiste-léniniste), qui expriment les positions les
plus conséquentes des classes sociales historiquement
engagées dans la lutte pour la révolution et le
socialisme et qui deviennent l'avant-garde idéologique et
politique qui dirige l'effort collectif des masses contre l'État
capitaliste. »
La secrétaire générale de
l'Organisation marxiste-léniniste des États-Unis,
Kathleen Chandler, a exprimé la joie avec laquelle la
délégation des États-Unis participe à cette
soirée vivante. Salut rouge au PCC(M-L) !, a-t-elle
lancé. Elle s'est dite reconnaissante envers le camarade Hardial
Bains et envers la camarade Sandra aujourd'hui pour
l'aide reçue, surtout sur le front de la théorie
révolutionnaire. « L'unité de nos mouvements
et de nos organisations a toujours été une unité
vivante, depuis les tout débuts dans les années soixante
jusqu'à aujourd'hui », a-t-elle dit. Parlant du
travail pour le renouveau démocratique que nous menons dans nos
pays, elle a dit :
« Nous avons
affaire à des démocraties qui marginalisent le peuple et
qui l'écartent du pouvoir. Nous voyons partout que le peuple
rejette la mission des cercles dominants, celle de devenir
concurrentiel sur les marchés mondiaux et de faire la guerre au
nom de l'empire. Nos peuples veulent une société qui
satisfasse les réclamations que
tous sont en droit de lui faire. Nos peuples veulent des constitutions
qui enchâssent les droits de tous et qui les garantissent, non
pas les vieilles constitutions du passé qui ne font
qu'enchâsser la propriété privée. Les
démocraties non représentatives des impérialistes
n'ont pas leur place dans une société moderne. Le
PCC(M-L) est au premier rang de
cette lutte, à développer la théorie
révolutionnaire et la politique pratique du renouveau
démocratique et de l'édification nationale. Le Parti
montre la voie vers l'avant, il montre qu'il y a une alternative et
qu'un Canada populaire est possible ! »
Son discours a été suivi d'une
interprétation entraînante de Pas de port pour la
guerre ! qui appelle à établir un gouvernement
anti-guerre et qui demande que le Canada soit un facteur de paix.
Le président
du Groupe de solidarité des
Philippines, Rick Esquerra, a salué le PCC(M-L) au nom de ce
mouvement progressiste des Philippins au Canada et au nom du mouvement
anti-impérialiste et démocratique aux Philippines.
« Notre
mouvement démocratique populaire et le mouvement mené par
le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) continuent de
faire avancer les luttes anti-impérialistes, antifascistes et
démocratiques dans nos pays respectifs », a-t-il dit.
« Notre mouvement s'unit au Parti communiste
du Canada (marxiste-léniniste) dans sa lutte contre les
politiques néolibérales du gouvernement conservateur au
pouvoir. Le PCC(M-L) réclame à juste titre l'augmentation
des investissements dans les programmes sociaux, un moratoire sur la
dette, la nationalisation de nos banques et des
autres institutions financières. Avec son Centre ouvrier, le
PCC(M-L) est toujours au coeur des luttes ouvrières, depuis
celles des métallos de Stelco (maintenant US Steel) à
celles des mineurs de Vale Inco, des travailleurs agricoles
saisonniers, des travailleurs domestiques et des autres travailleurs
étrangers temporaires. Il est très réconfortant
pour
nous dans le mouvement philippin de savoir que nos camarades du
PCC(M-L), que ce soit dans des événements comme celui-ci
ou dans les manifestations à l'extérieur, appuient
toujours la lutte de nos travailleurs migrants et des autres immigrants
au Canada. Les publications du PCC(M-L) ont fait connaître
plusieurs aspects de la lutte des
Philippins ici au Canada, les questions concernant les travailleurs
migrants, la
participation au mouvement anti-guerre et aux Philippines, la
défense des droits humains et d'autres luttes de
masse. »
En plus de ces interventions, le Parti a reçu un
bouquet de fleurs du Parti communiste révolutionnaire de
Grande-Bretagne (marxiste-léniniste) et des messages de
salutations de partis frères au Mexique et au Salvador.
Jamilé Ghaddar, de l'Union de la jeunesse
communiste du Canada (marxiste-léniniste), a ensuite
informé les participants du travail que font les jeunes pour
consolider la presse du Parti et le travail pour le renouveau, incluant
la production de brochures et de vidéos, et les
préparatifs pour lancer la radio et la télévision
du Parti. Parlant de
l'enquête nationale menée par les jeunes sur les
institutions politiques et les arrangements constitutionnels du Canada,
Jamilé a annoncé la tenue d'un séminaire à
Montréal à la mi-juillet à l'occasion du 20e
anniversaire de la défaite de l'Accord du Lac Meech et du 15e
anniversaire du référendum du Québec. Le
séminaire se penchera sur l'état des
institutions démocratiques au Canada et sur le programme
à adopter pour faire avancer le travail pour une constitution
moderne.
Elle a ensuite
présenté un vidéo
intitulé : « Bâtir un Canada
populaire » réalisé à l'occasion du 40e
anniversaire du Parti. La projection du vidéo a reçu un
accueil enthousiaste et les participants se sont immédiatement
engagés à aider les jeunes dans ce travail et ont
demandé des copies de l'enregistrement.
Jorge Soberon, consul
général de la République de Cuba à Toronto,
a ensuite félicité le Parti pour son 40e anniversaire et
a reconnu la présence de nombreux amis qui ont tout donné
pour aider Cuba ces dernières années et qu'il avait
rencontrés lors de sa tournée au Canada cette
année. « Nous savons que la presse parle rarement de
ce
que fait Cuba sur le plan humanitaire », a-t-il dit, en
référence au rôle que joue Cuba en Haïti et
ailleurs dans le monde. « Mais pour nous le plus important,
ce sont les vies humaines que nous sauvons et nous le faisons parce que
nous croyons aux valeurs humanitaires des héros cubains, mais
aussi parce que nous sommes convaincus
que Cuba a et compte sur tant d'amis dans le monde qui appuient tout ce
que
Cuba fait pour améliorer les conditions de vie à Cuba,
mais aussi à l'étranger : en Amérique latine,
en Haïti, surtout en ce moment alors que le besoin se fait
tellement sentir. [...] La révolution cubaine n'est pas
seulement une révolution pour nous, c'est aussi pour aider les
autres qui sont dans le besoin et qui ont également besoin de
changements sociaux radicaux dans le monde pour que nous puissions
progresser. »
Les jeunes ont ensuite mis
deux affiches-tableaux aux enchères pour recueillir de l'argent
pour le fonds Cuba-Haïti en appui au travail que font les
médecins cubains dans l'aide à Haïti et dans le
développement de son système de santé. Isaac
Saney, coprésident et porte-parole national du Réseau
canadien pour Cuba a annoncé aux
applaudissements de la salle que l'enchère avait recueilli 1
500 $.
Le reste de la soirée s'est passé dans la
danse, le chant, les rires et les discussions. D'autres
festivités ont lieu le 31 mars au bureau national du Parti
à Montréal ainsi qu'à Vancouver et Edmonton et
d'autres activités sont prévues les fins de semaine des
3-4 avril et des 10-11 avril. Pour plus d'information, communiquer avec
le bureau
national : (514) 522-1373 ou bureau@cpcml.ca.