Strasbourg,
France
Toronto,
Canada
Le 4 avril, suite aux militantes manifestations à
Londres contre les politiques antipopulaires du G20, de grandes
manifestations ont eu lieu à Strasbourg, en France, et à
Kehl, en Allemagne, pour dénoncer le sommet du 60e anniversaire
de l'OTAN, qui se tenait dans ces deux villes. Il y a également
eu des manifestations dans de nombreuses
autres villes européennes ainsi qu'au Canada et aux
États-Unis. Les participants ont exigé la fin
immédiate de l'occupation de l'Afghanistan et le
démantèlement de l'OTAN. L'expérience collective
des peuples du monde face à l'OTAN et à ses crimes
était reflétée dans les slogans, bannières
et pancartes : l'OTAN et son expansion en Europe
de l'Est et en Asie ne sont pas une force pour la paix et la
sécurité. Les peuples ne se laisseront pas duper par le
vedettariat de Barack Obama et persistent dans leurs luttes qu'ils
fondent sur la conviction que leur sécurité réside
dans leurs luttes pour la souveraineté nationale, contre
l'impérialisme américain.
Dans ce numéro, Le Marxiste-Léniniste
présente des photos de manifestations contre l'OTAN, la guerre
et l'occupation du Canada et de partout dans le monde.
Canada
Au Canada, il y a eu des rassemblements, des marches et
d'autres actions dans au moins 14 villes pour exprimer encore une fois
la profonde opposition des Canadiens à la participation du
Canada à l'occupation de l'Afghanistan et à son
appartenance à l'OTAN et exiger le retour immédiat de
toutes les troupes canadiennes et le démantèlement
de l'alliance agressive qu'est l'OTAN.
Montréal
Près de 250 personnes ont manifesté dans
les rues de Montréal le 4 avril, se joignant aux manifestants
à travers le monde en action contre l'OTAN. Les slogans
« L'OTAN, c'est la guerre ! 60 ans, ça va
faire ! » « Troupes de l'OTAN, hors
d'Afghanistan maintenant ! » « Troupes
canadiennes,
hors d'Afghanistan maintenant ! » « Harper,
Obama, OTAN, hors d'Afghanistan ! » et bien d'autres
ont retenti tout au long de la marche. Le recrutement militaire a
été dénoncé :
« L'armée veut d'la chair à canon, les jeunes
disent non ! » « Armée canadienne
hors de nos
écoles ! » Les manifestants ont bravé
marché sur les rues Ste-Catherine, St-Alexandre et
René-Lévesque jusqu'au Complexe Guy-Favreau où se
trouve les bureaux du gouvernement canadien. Les orateurs qui ont pris
la parole ont tour à tour dénoncé la politique
étrangère canadienne, la fraude de l'aide au
développement du Canada en
Afghanistan, le danger que constitue l'OTAN pour les peuples du monde
et la vigilance certaine qu'impose quant à l'élection de
Barak Obama aux États-Unis. L'augmentation des budgets
militaires au détriment des besoins sociaux, éducation,
santé et autres pour la population a été fermement
dénoncée d'autant plus dans cette période de grave
crise économique, politique sociale et environnementale, et les
manifestants ont affirmé le désir que le Canada soit une
force pour la paix véritable dans le monde.
Halifax
Le 4 avril, dans le cadre de la
journée internationale d'action contre la guerre, des
résidants de
Calgary rassemblés au parc Tompkins ont attiré
l'attention des passants
et des automobilistes avec leurs bannières et pancartes exigeant
le
retrait du Canada de l'OTAN et le retrait de l'OTAN de l'Afghanistan.
Les automobilistes klaxonnaient en
guise d'appui et les piétons s'arrêtaient pour parler de
la guerre en
Afghanistan. Des tracts ainsi que des copies du Marxiste-Léniniste
sur le sommet de l'OTAN ont été distribués aux
passants. Colette
Lemieux s'est adressée à la foule au nom de l'Alliance
canadienne pour
la paix. Elle a parlé de la nécessité de mettre
fin à l'occupation
maintenant, pour que les Afghans puissent décider de leur
avenir. Elle
a dénoncé l'hypocrisie de la prétendu
défense des droits des femmes
afghanes par le Canada et dit que l'escalade de la guerre ne fera
qu'aggraver la situation.
Les échanges ont porté sur le rôle
des forces canadiennes en
Afghanistan et le besoin urgent du retrait et du respect du droit du
peuple afghan à l'autodétermination, ainsi que sur le
rôle d'agresseur
que joue l'OTAN depuis sa création.
Edmonton
(Photos:
Raise My Voice)
États-Unis
Le 4 avril à New York, 10 000
personnes ont marché sur Wall Street pour protester contre les
guerres
en Irak et en Afghanistan et exiger que l'argent de la guerre soit
investi dans les besoins des communautés. Les participants ont
également commémoré l'anniversaire du discours de
4 avril 1967 de
Martin Luther King « Au-delà du Viet
Nam ». Des syndicats, groupes d'anciens combattants,
organisations
étudiantes, groupes de défense des droits des immigrants,
des familles
de militaires, des groupes religieux, des associations de femmes et des
organisations communautaires ont participé à la marche.
Le révérend
James Lawson, qui avait oeuvré aux côtés du docteur
King, a
pris la parole avant le départ de la manifestation.
« Dans l'esprit du
docteur King et du mouvement pour l'égalité et la justice
des années
cinquante et soixante, je dis que si nous voulons que la paix
progresse, nous devons éradiquer la pauvreté, le racisme,
le sexisme,
la violence et l'avidité aux États-Unis. La paix ne
viendra pas en
réclamant
la paix. La paix commence lorsque la justice commence. »
Concernant le
plan de « stimulation de l'économie » du
gouvernement américain, Lawson
a dit : « La meilleure stimulation est de s'assurer que
ces 90 millions
de personnes reçoivent un salaire qui leur permette de pourvoir
aux
besoins de leurs familles.
Rien ne serait plus explosif que ce genre de stimulation. »
Au premier rang de la marche se trouvaient le
révérend Lawson, Perry
O'Brian du groupe d'anciens combattants Iraq Veterans Against the War,
le révérend Brad Braxton de l'église Riverside et
Shauen Pearce du
groupe de jeunes appelé Youth and Militarism Organizer for
Followship
of Reconciliation. Ils marchaient derrière la
bannière : « Au-delà de la guerre, une
économie nouvelle est
possible », qui est le thème de campagne du mouvement
anti-guerre liant
la guerre à l'économie aux États-Unis.
Derrière eux se trouvaient
d'anciens combattants et des familles de militaires avec une
bannière
sur laquelle on lisait : « Arrêtez les guerres en
Irak et en Afghanistan ! »
La manifestation est passée devant
l'édifice de la Réserve fédérale
et la Bourse de New York et s'est terminée par une foire pour la
paix
et la justice au parc Battery.
Europe
Quelque 40 000 personnes ont
manifesté dans les villes européennes et c'est le monde
entier qui
était rassemblé à Strasbourg, en France, et
à Baden Baden et Kehl, en
Allemagne, pour exprimer son opposition au sommet de l'OTAN qui se
tenait dans ces villes. Les manifestants ont condamné l'escalade
de la
guerre et de l'occupation en
Afghanistan. Il y a eu un contre-sommet et plusieurs autres
événements
après des mois de préparation, de formation et
d'organisation. L'appel
central était : « Non à l'OTAN, Non
à la guerre ! » et « 60 ans, c'est
trop ».
À Strasbourg le 2 avril, les activistes ont
rapporté une hausse des
tensions entre les manifestants et les forces de sécurité
déployées
pour le sommet lorsqu'un homme a été tué par des
balles de caoutchouc.
Quelque 300 personnes ont été arrêtées
durant le cours de la journée.
Les manifestants et les pancartes portant le mot
« Paix »
étaient interdits dans le centre-ville et le chemin reliant le
camp
anti-OTAN au sud de Strasbourg était bloqué. Selon des
rapports, les
autorités policières ont affirmé que la plupart
des personnes arrêtées
le 2 avril ont été relâchées le lendemain.
Le 4 avril, à la grande
manifestation contre l'OTAN, des milliers de personnes se sont
massées
des deux
côtés de la frontière franco-allemande. Les
manifestants ont bloqué la
route par laquelle passaient les journalistes qui se rendaient au
sommet. « Nous sommes tout près du centre des
congrès... C'est une
première victoire pour nous parce que le président
Sarkozy a dit qu'il
ne voulait pas voir de manifestants sur la rue », a dit un
participant. Lorsque des manifestants ont tenté de traverser le
pont
vers l'Allemagne, le chemin leur a d'abord été
bloqué par la police
française, puis par la police allemande de l'autre
côté. Les
manifestants avaient dressé des barricades le long des rues et
un poste
frontière et un hôtel inoccupés ont
été incendiés. Il y a eu de
nombreuses
arrestations. Des participants soupçonnent que des dommages
à la
propriété privée ont été faits par
des agents provocateurs pour donner
une justification à l'intervention violente des forces
policières et
surtout pour discréditer le mouvement contre la guerre et
l'occupation
et pour le démantèlement de l'OTAN.
Le président Obama, qui effectuait sa
première tournée européenne, a
plus tard été accueilli par des manifestations en
République tchèque,
où les États-Unis veulent établir une base radar,
et en Turquie. Les
manifestants ont dit NON aux tentatives d'entraîner ces deux pays
dans
les machinations impérialistes et les préparatifs de
guerre des
États-Unis.
Allemagne
Baden
Baden. Haut: «OTAN, hors de Baden Baden». Bas à
gauche: «Qui profite de l'OTAN?»
Kehl. À gauche: «Annulez l'attaque et le pacte de guerre
de l'OTAN!»
Angleterre
Nottingham
Turquie
Ankara,
5 avril 2009: «Nous marchons contre l'OTAN, organisation de
guerre impérialiste»
À Istanbul et Ankara le 4 avril, des
milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour
répondre à
l'appel à interdire l'OTAN et à protester à
l'occasion de la visite du
président américain Barack Obama le 5 avril. À
Istanbul, les
manifestants ont scandé : « Yankee Go
Home ! » et « Obama, ne viens
pas ! Nous ne voulons pas de toi ! » Quatre
activistes portant des
t-shirts avec le slogan : « OTAN assassin »
se sont enchaînés au pont
de Bosphore.
Ankara: À gauche:
«Non à l'OTAN». À droite: «Obama go
home! Nous ne serons pas des soldats US!»
Istanbul. Haut
à gauche: «Assassins américains, hors
d'Afghanistan!» et «L'Afghanistan sera le Viet Nam
d'Obama!»
Selon les agences de nouvelles
tchèques, plusieurs centaines de personnes ont manifesté
dans les rues
de Prague contre les plans des États-Unis d'établir une
base radar en
sol tchèque. Il y a eu un rassemblement dans le Vieux Prague,
avant la
marche vers l'ambassade américaine, où des orateurs se
sont adressés à
la foule. Plus tôt dans la
journée, des activistes du Mouvement humaniste ont
déployé sur un pont
à Prague une bannière portant l'inscription :
« Oui, nous pouvons dire
non à la base militaire américaine. »
L'année dernière, la République
tchèque a signé deux traités autorisant
l'installation d'un radar au
camp militaire Brdy, à environ 90 km au sud-
ouest de Prague, avec l'ex-président des États-Unis
George W. Bush. Le
Sénat, la chambre haute du parlement tchèque, a
voté en faveur des
traités et la Chambre des députés devaient voter
en mars. Mais le
gouvernement a fini par retirer le projet de loi entérinant les
traités
parce qu'il n'avait pas l'appui d'un nombre suffisant de
députés.
L'opposition de gauche Social Démocrates (CSSD) et Communistes
(KSCM)
sont contre la base de radar. Soixante-dix pour cent des
Tchèques sont
contre, selon un récent sondage.
Russie
Moscou:
Manifestation devant l'ambassade des États-Unis. À
gauche: des membres de l'Organisation de jeunesse
Young Russia. À droite: Des supporters du Parti démocrate
libéral. Sur les pancartes: «OTAN = guerre»,
«L'OTAN est le bourreau du monde!» et «OTAN - dans la
poubelle de l'histoire!»
Corée
Séoul, 4 avril
2009: Haut: Sur la bannière de devant: «Objectons-nous au
plan de déploiement en
Afghanistan du président [sud-coréen] Lee
Myung-bak!». Bas au centre: «Nous croyons en la paix«
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